Ça va jazzer

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lundi 28 mai 2018

Points d'histoire

Quelques aspects méconnus ou cachés...
                                A la veille de la dernière guerre, les services secrets français savaient beaucoup de choses sur l'Allemagne nazie et l'état précis de son réarmement.
   Excellente étude sur le contexte de l'avant-guerre concernant l'attitude des dirigeants politiques et militaires français vis à vis du nazisme montant.
       ...Les services de renseignements français ont parfaitement joué leur rôle de collecte et de traitement d’informations, mais c'est l'état-major qui, en surestimant le danger allemand, a faussé la vision que les responsables politiques et la société française ont pu se former du régime nazi....
      En 1939, les forces allemandes étaient moins importantes que ce que l'on a dit trop souvent.
         Il reste encore à s'interroger sur ce que certains, comme Marc Bloch, ont appelé l'étrange défaite.
            ...Et sur les silences de Adenauer sur l'armée de l'ombre constituée par d'anciens nazis après la défaite de 1945...et plus tard.

___  Sophie et Hans Scholl: héros d'une résistance très minoritaire et désespérée de l'intérieur, parmi les diverses autres tentatives d'opposition ou de rebellion.
         Une détermination et un courage extraordinaires.
                       Jusqu'à la fin tragique le 22 février 1943.

__ On a oublié les années noires de l'après-guerre, dans une Europe désorganisée, souvent affamée.
               Une période que l'on a pu qualifier de barbare à plus d'un égard.
                   ...Le livre de Keith Lowe brosse, en une suite de chapitres très documentés, un portrait de ce qui s’est produit en Europe, de l’ouest à l’est où l’horreur fut particulièrement grande. Pour cela, il a dû affronter d’innombrables controverses et débats qui restent très vifs. Sa thèse est qu’une guerre n’est pas finie quand un camp capitule. Il compare la Seconde Guerre mondiale à un "superpétrolier labourant les eaux de l’Europe et dont la course tumultueuse ne s’arrêta que plusieurs années après". Car, commence alors le sanglant chapitre de la vengeance sans fin, des nettoyages ethniques et des guerres civiles. La victoire de l’un est souvent la défaite de l’autre. Et la Seconde Guerre mondiale cacha de multiples enjeux locaux et ethniques qui se réveillèrent à la défaite nazie. Ce livre est une relecture nécessaire de notre passé. Il est aussi une leçon pour ce qui se passe aujourd’hui en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Rwanda, au Congo, en Yougoslavie dans les années 90. Où les cycles d’horreur sont aussi des cycles de vengeance sans fin....
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dimanche 27 mai 2018

Survol

__ Paradoxe britannique à "Londongrad".
          Les oligarques russes posent moins de problème au bord du Léman.
                    Mais que fait Poutine?

__ Ryanair, c'est toute une aventure.
                   Low cost, low security, great profitable business.

__ Ubu est-il passé par là, logé dans l'algorithme de Parcoursup?
                     Un « bizutage de notre jeunesse »?

__ Les fonctionnaires, des espèces menacées?

__  Mark Zuckerberg a fait des petits.
             Malgré ses confessions à N.Y. et à Bruxelles, le petit génie de Facebook ne changera rien d'essentiel.

__ Après Police Academy, voici Marion Académie, sous le patronage de Millon et Bannon.

__  L’Italie après les élections du 4 mars: inconnues et certitudes.
                  La lutte pour une autre Europe vient-elle de commencer?
                       Vers l’agonie de l’Union européenne ou une nouvelle donne enfin négociée?

___ Point de vue sur la déroute au Venezuela:
                                                   ... La politique économique bolivarienne n’a rien à voir avec un changement révolutionnaire anticapitaliste ou avec une métamorphose des relations sociales de production. Le processus bolivarien a plutôt été une variante des politiques économiques dérivées dudit «rentisme pétrolier» qui avait déjà été expérimenté lors du premier gouvernement de Carlos Andrés Pérez (1974-1979). La composante idéologique et certains discours anti-impérialistes et anti-entrepreneuriaux trompent la plupart des analystes qui étudient les discours des présidents et non leurs politiques spécifiques.
      Bien que le gouvernement bolivarien ait augmenté les dépenses sociales, nationalisé les entreprises, développé des politiques de transferts directs aux plus pauvres et accordé d’énormes subventions dans les services publics, la centralité de sa politique économique n’était rien d’autre que la poursuite de l’appropriation et du gaspillage des revenus pétroliers, avec l’aggravation de la consolidation de politiques de «contrôle» qui n’ont fait qu’accélérer les processus de destruction de l’agriculture, de l’industrie et du commerce en faveur de l’enrichissement du capital importateur-financier et de l’engraissement d’une caste militaro-bureaucratique hyper-corrompue qui pille la nation, jusqu’à l’appauvrir à des niveaux jamais vus auparavant sous ces latitudes....
                    Qui a dit que le pétrole était l'excrément du diable?
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samedi 26 mai 2018

Le crétinisme a de l'avenir

Mais pas n'importe lequel
                                              Hier, la chaîne LCP a eu la bonne idée de (re)diffuser un document suivi d'un débat sur les effets hautement toxiques de certaines substances qui surabondent autour de nous, dans les maisons comme dans les champs, à la ville comme à la campagne, et constituent de graves menaces sur la santé humaine, sur le développement normal du cerveau, notamment des foetus et leurs performances..

       Si les études internationales sont déjà bien avancées en ce sens, il reste encore à chercher, de bilans à faire, de liens de causalité à établir.
    Mais on en sait suffisamment déjà pour tirer la sonnette d'alarme et alerter les pouvoirs décisionnels, politiques et économiques, qui se cachent derrière leur petit doigt, tergiversent ou sont encore parfois dans le déni total. Faudra-t-il attendre des décennies encore, comme pour l'amiante, avant de passer aux aveux et prendre les mesures radicales qui s'imposent.
    La qualité de la santé humaine est en jeu, lentement et à bas bruit. Les performances intellectuelles sont affectées par une baisse inquiétante chez de nombreux sujets.
   Certes, il y a crétinisme et crétinisme. Le crétinisme ancien régresse. Celui dont on parle concerne la qualité des structures de nos capacités psychiques et de leur évolution.
      Il a déjà été constaté, outre des perturbations physiologiques nouvelles, une diminution des performances neuro-psychiques moyennes pour une partie grandissante d'enfants suivis et analysés.    La convergence des études et des conclusions ne fait plus de doute. Ces   nouvelles sont à attribuer à certains nouveaux produits que diffuse la chimie, des retardateurs de feu, des produits sanitaires, etc...  depuis trop de temps.
  Certains industriels connaissant le problème  commencent à prendre des mesures, notamment dans le domaine des nanoparticules dans l'alimentaire. Mais ils sont rares.
Le plus souvent, c'est l'ignorance feinte qui prévaut, la mise en avant des intérêts menacés, le chantage à l'emploi, la perte de ressources dans la concurrence internationale, pour l'agriculture, par exemple.   Les responsables politiques traînent les pieds, subissant des pressions en tous genres et toutes parts, à Bruxelles comme à Paris.
     La stratégie du doute, comme longtemps chez Monsanto, est l'arme souvent dégainée pour repousser le plus possible des décisions difficiles financièrement.
  Il faut alerter les bébés, les mères et toute la population. L'avenir dans des conditions acceptables est à ce prix. Changer de cap productif est une question centrale de civilisation.
   La bataille contre toutes les formes de perturbateurs endocriniens arrive déjà bien tard. Mais on n'a pas le choix. Il faut la poursuivre à nouveaux frais, virer de bord et vite.
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vendredi 25 mai 2018

Il est partout

Il colonise la toile
                                 Pas seulement nos rues. 
         Hors de lui, point de salut.
  L'anglais, du moins celui que nous parlons mal facilement, comme disait Churchill, est devenu notre nouveau latin, avec la montée en puissance technologique de l'empire, avec le triomphe de la Silicon Valley, avec la numérisation galopante d'une grande partie de notre vie, dont les clés sont ailleurs.

   La langue ou la sous-langue du colonisateur fait florès jusque dans nos rues, se niche dans moindre aspect de notre vie quotidienne, jusqu'au coiffeur du coin qui a mis son enseigne = l'heure de Londres ou le petit restaurateur qui ne fait plus la cuisine, mais des happy meal..
       Un globish à tout faire.
   Dans le monde des open space, on jargonne sans retenue un globish douteux.. A Science Po, on se démarque du vulgum pecus. Les élites se délitent.
   La langue de Shakespeare et ses dérivés ont  pris le haut du pavé dans notre enseignement.
       Certains résistent encore, mais au Québec. La dérive est constante depuis plus de vingt ans
        C’est dès les années 60 qu’apparaissent les prémisses de la démission linguistique de nos élites.   Le général de Gaulle comme Georges Pompidou ont une conscience aiguë du danger. Ce dernier définira clairement l’importance de l’enjeu : « Si nous reculons sur notre langue, nous serons emportés purement et simplement. C’est à travers notre langue que nous existons dans le monde autrement que comme un pays parmi les autres ». 
    Mais ce phénomène de démission, jusque-là marginal, prendra une autre dimension quand l’exemple du renoncement viendra de la tête de l’État.   Le signal, l’acte spectaculaire de capitulation linguistique, date du 27 mai 1974, jour de l’élection à la présidence de la République de Valéry Giscard d’Estaing : reléguant le français au rang d’un patois local, c’est en anglais qu’il commenta sa victoire devant la presse étrangère. Le nouveau président enfoncera le clou en 1976 à la Nouvelle-Orléans où il prononcera son discours exclusivement en anglais devant des milliers de Cajuns catastrophés par une telle trahison !
     La francophonie reste...des mots. Words!
             A Bruxelles, le français, pourtant officiel, est délaissé de plus en plus. Dans les grandes entreprises, des notes de services circulent maintenant en anglais, sans justification aucune.
     Le globish déferle dans tous les secteurs:
     
          Bafouant leurs propres règles, les gouvernants ignorent l’article II de la constitution (« la langue de la République est le  »), ainsi que la loi de 1994 (dite loi Toubon), votée unanimement par le Parlement, et qui dispose que « le français est la langue de l’enseignement, du travail et des services »). 
      En effet, La  a institué l’ comme langue de l’Université et les quelques restrictions cosmétiques apportées à cette loi ne sont pas respectées--Les services publics et les entreprises détenues et/ou pilotée par l’Etat (Poste, SNCF, Air-France, EDF, etc.) multiplient les produits dénommés en anglais au mépris des usagers francophones et des étrangers non anglophones qui résident dans notre pays--Les publicités diffusées aux heures de grande écoute par les médias, y compris publics, sont fréquemment rédigées en anglais ou en franglais sans que cela n’émeuve en rien le « Conseil supérieur de l’audiovisuel »--Le gouvernement s’apprête à céder au chantage d’un magnat de la production cinématographique qui prétend obtenir des fonds publics pour tourner ses superproductions en anglais--Une initiative de l’Inspection d’anglais invite les professeurs de cette discipline à militer pour l’enseignement en anglais des autres disciplines !--Un cartel de radios commerciales prétend de fait en finir avec les quotas de chanson francophone passant à l’antenne, alors même que les jeunes chanteurs francophones ont de plus en plus de mal à trouver des lieux d’accueil, de lancement et de diffusion--Nombre de colloques universitaires ou scientifiques se tenant en France contournent la langue de Victor Hugo et d’Aragon bien que ces institutions bénéficient du financement public issu des impôts de tous : que devient le devoir pour les intellectuels et des savants, que proclama initialement Descartes en 1637 (Discours de la méthode), de s’exprimer dans la langue d’usage de la population ? --Que devient le droit de comprendre de nos contemporains quand trop de pseudo-experts, de publicitaires, de journalistes s’adressent au public avec des expressions que la majorité des citoyens ne comprend pas ou que pire, elle comprend de travers ?__Nombre d’entreprises imposent à leurs salariés de travailler en anglais ou en jargon franglais, ce qui est source d’humiliation, de discriminations et d’insécurité ; certains secteurs économiques ne recrutent plus que des cadres supérieurs « English Mother Tongue », ce qui institue une préférence nationale à l’envers, symétrique de la honteuse « préférence nationale » lepénisteLes quelques protections qui subsistent encore autour de notre langue commune sauteraient bien évidemment avec la mise en place du « Grand Marché Transatlantique », dit TAFTA, que les autorités françaises et européennes négocient actuellement dans le dos des citoyens__L’UE révèle sa nature dictatoriale en méprisant ses propres traités qui l’obligent à respecter le plurilinguisme : l’anglais devient de facto la seule langue officielle de l’UE et le gouvernement français tolère que Pierre Moscovici, actuel commissaire européen et ancien ministre français, écrive ses « lettres de cadrage » (fustigeant tous les acquis sociaux de notre peuple) en anglais à Michel Sapin. __Déjà, la ministre sarkozyste Christine Lagarde, dite « Lady The Guard », prétendait obliger les hauts cadres du ministère des finances à correspondre en anglais à l’interne !__Le patronat « français » et européen pousse honteusement à la roue : on se souvient du mot du Baron Seillières devenu président du super-syndicat patronal « Businesseurope » et déclarant devant Jacques Chirac : « désormais je ne vous parlerai plus qu’en anglais, la langue des affaires et de l’entreprise ».__La langue de travail de l’armée française asservie à l’OTAN et à ses entreprises prédatrices devient l’anglais sans que cela émeuve le haut encadrement de la défense de moins en moins « nationale » et de plus en plus atlantique et néocoloniale...
       And so on...
  Alors que le français (entre autres) a façonné l'anglais.
      Oui à l'anglais. Non à l'anglais envahissant!
       Résister à la pulsion mimétique anglo-saxonne, c'est résister à une forme de sujétion, car une langue n'est jamais neutre, elle véhicule et impose ses modèles.
   L'anglomanie vire vite à l'anglocratie.
   On l'a déjà dit: La fuite en avant vers le tout-anglais correspond à des rapports de forces politiques clairement explicités:
   A  l'heure ou le libre-échange euro-américain va se mettre en place, il faut se remettre en mémoire quelques affirmations non dépourvues d'ambiguïtés:
-"L'Anglais est la langue du vainqueur", disait le général Jean Béca
-« L’anglais est l’avenir de la francophonie », osait B.Kouchner
-Dans son rapport de 1987/88, le directeur du British Council écrit «  Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord mais la langue anglaise . Le défi que nous affrontons est de l’exploiter à fond.  »
  Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le Monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais et que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de communication, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines et que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les américains se reconnaissent...Les Américains ne doivent pas nier le fait que, de toutes les nations dans l’histoire du monde, c’est la leur qui est la plus juste, la plus tolérante, la plus désireuse de se remettre en question et de s’améliorer en permanence, et le meilleur modèle pour l’avenir ...affirmait David Rothkopf dans Praise of Cultural Imperialism, 1997)       
         Une langue n'est pas neutre et son abandon ou son affaiblissement progressif à des incidences sur les structures de la pensée, sur sa maîtrise.
                                     Mais le soft power a sa logique.
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   Le New York Times lui-même se moquait avec mordant de ce que nous sommes devenus:
               "...Ce phénomène d’anglomanie qui semble se généraliser dans toute la France et dont les illustrations ne laissent pas d’étonner. La langue de tous les jours en est affectée ; dans les commerces, les médias, les publicités, en politique, on emprunte directement à l’anglais pour faire moderne, tendance, à la page, pour se distinguer de la « plèbe » restée franchouillarde, pour marquer son appartenance à un monde unifié, globalisé, interconnecté, électrostatique, sans frontières. Les emprunts à l’anglais sont de plus en plus délibérés, choisis à la manière d’une signature, d’un logo, d’une image de marketique qu’on lance à la volée pour épater le Gaulois ; plus l’emprunt est fracassant, grossier, tonitruant, meilleure est la réclame. Ainsi à la télévision française organise-t-on des « Talk », comme si la langue française était sans ressource pour nommer une émission de variété. Même le monde de la littérature se place sous le patronage de l’anglo-américain. Ainsi, s’inspirant du Courrier International, pourtant fondé comme une entreprise d’ouverture à la diversité linguistique, un magazine de recensions de livres a pris le nom de Books , façon désinvolte d’annexer une publication française au modèle anglo-saxon de revue littéraire (comme le New York Review of Books). Sur la scène parisienne, se faire jouer les trésors de la littérature française en anglais semble être du plus grand chic : ainsi le renommé théâtre du Châtelet a-t-il mis à l'affiche du 28 mai au 4 juillet 2010 une production anglaise de la comédie musicale Les Misérables d'Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg originalement conçue en français d'après le célèbre roman de Victor Hugo. (Quand verra-t-on sur les scènes londoniennes une comédie musicale Hamlet ou King Lear en français?)
Dans les grandes entreprises françaises, l’anglais a supplanté le français dans les rouages névralgiques; mêmes les entreprises à vocation strictement nationale voient arriver à leur tête des armées de jeunes managers formés à l’anglo-saxonne, pressés d’appliquer les recettes apprises en anglais à la lecture de manuels américains. Les universitaires français se convertissent aussi frénétiquement à l’anglais. Le prestige des publications dans les grandes revues et maisons d’éditions françaises a faibli ; les embauches dans les universités, les promotions, les honneurs se jouent de plus en plus sur la capacité à publier en anglais dans les forums mondialement cotés, à s’insérer dans les réseaux de recherche « européens » où tout se décline en anglais. Les grandes écoles et les universités françaises, au nom d’une autonomie fraîchement accrue, multiplient les programmes et les formations bilingues ou donnés strictement en anglais, dans l’espoir de toucher une part du marché lucratif des étudiants étrangers qui rêvent de vivre « a french experience » sans dépaysement linguistique. Il n’est pas rare que des professeurs français se vantent de donner leur cours en anglais, sans protestation des bacheliers français, au grand dam des étudiants…. étrangers que la France séduit encore par la langue et la culture. Même le vocabulaire de la politique française se ressent de cette anglomanie. Le secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a proposé en avril 2010 de renouveler les politiques sociales françaises en s’inspirant du « care » britanniquev. La diplomatie française s'est mise aussi à l'english, en publiant, sous l'impulsion de Bernard Kouchner, ses cahiers (Mondes) en version bilingue. On applaudit même en France à « l'impérialisme cool de l'anglais », ainsi que l'a fait le thuriféraire de la culture américaine Frédéric Martel, dans un texte publié dans Le Point du 28 juillet 2010, « Français, pour exister, parlez English », où il clame sans ambages sa conviction que le français est incapable d'être autre chose qu'une langue de Gaulois rétifs à la modernité, sans dimension internationale ni même européenne.
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jeudi 24 mai 2018

Préjugés, confusions et amalgames

Ici et ailleurs.
             L'exclusion de l'autre, sous toutes ses formes, est une valeur bien partagée. Hélas!
                Depuis des temps indéterminés.A certaines époques plus qu'à d'autres.
                    De l'ethnocentrisme diffus au racisme institutionnel, il y a bien des degrés dans le rejet psychologique, culturel, parfois physique de l'autre.
       L'antisémitisme, en particulier, ne date pas hélas! d'aujourd'hui.

        Le dénoncer sous toutes ses formes est un devoir autant moral que civique  L'affaire est entendue. Comme toutes les autres formes de racisme, qui ne se limite pas à cet aspect.
    Ses formes le plus virulentes se développent le plus souvent sur un terreau favorable, quand la peur sociale domine, souvent amplifiée par des crises diverses, exploitée parfois politiquement pour détourner des colères, des frustrations. La théorie du bouc émissaires est maintenant mieux identifiée.
     Mais se pose la question du comment. Comment protester au mieux, collectivement, sous forme de pétitions, par exemple. Sans tomber dans les approximations, les confusions, les amalgames, la polémique discutable.
         L'Appel récents des 300, à cet égard, s'est attiré nombre de critiques, certains ayant dû signer sans avoir lu le texte ou l'ayant seulement survolé.
     Il est des démarches qui peuvent être contre-performantes et, en mélangeant le vrai au faux, se retourner contre leurs auteurs en ne jouant pas dans le sens désiré.
    Surtout quand le sujet est sensible et déclenche trop d'erreurs historiques, d'a priori, de parti-pris, de polémiques masquées.
          Des amalgames aussi, basées sur trop d'approximations et de généralisations.
   Malgré les tensions récentes très médiatisées, parfois imprudemment, il semble que, s'il y a autant de préjugés (ce qui est difficilement mesurable), les actes de racisme en France ont plutôt tendance à diminuer et à être catalogués comme tel trop rapidement, comme dans le cas très litigieux de Mme Knoll.
   Il faut rester prudent et méfiant vis à vis des chiffres qu'on fait parler trop vite, sans tenir compte du contexte.
    Sans contester les véritables dérives, qui ne sont pas que salafistes, il faut tenir compte de l'arrière-plan politique auquel certains font référence sans le dire clairement.  Il y a une prise de parti et une confusion manifeste entre une cause noble et la défense d'une politique qui l'est moins. Des officines de Netanyahou au Crif, l'amalgame est largement diffusé; la critique de la politique sioniste actuelle serait une forme moderne de l'antisémitisme. 
    Il faut rappeler que  l’antisionisme n’est pas un antisémitisme réinventé. Beaucoup de Juifs eux-mêmes, religieux ou non, savent faire la distinction, en Israël ou ailleurs, entre l'Etat actuel sans frontières définies  et colonisateur et la politique menée depuis dix ans surtout pas l'équipe actuellement au pouvoirComme disait de manière raccourcie Esther BenbassaLa thèse de l’antisémitisme a été utilisée comme une arme pour rehausser l’image d’Israël et défendre sa politique. 
  L'histoire est souvent oubliée. Un certains nombre de Juifs européens, comme Buber ou Einstein, furent opposés déjà au mouvement sioniste naissant, dans toute sa rigueur initiale.
 Qu'il soit déjà ancien, de 610 à 1492, plus récent, de1300-1800 notamment, ou cruellement moderne, l'antisémitisme est une constante épisodique en l'Europe, sur fond historique de doctrine chrétienne ostracisante. Les problèmes de la Palestine et du “rêve brisé”   comme dit Charles Enderlin sont encore vifs.
     La grande confusion risque encore de durer, alimentée par un conflit qui s'éternise, de même que des amalgames et les non-dits.
                 ... Amalgame entre, d’une part, des violences et des actes meurtriers perpétrés contre des citoyens juifs français par des terroristes déclarés et, d’autre part, des assassinats de type crapuleux, comme celui de madame Knoll, dont la preuve qu’il relèverait de l’antisémitisme ne repose que sur la connaissance, par l’auteur du crime, de la religion de sa victime.
   Amalgame entre une idéologie politico religieuse, le salafisme, et une religion essentialisée comme seule porteuse de violences, l’islam. Quant à la nécessité de réviser les textes sacrés, ni la Bible ni les Evangiles n’ont été critiqués ou remis en cause par Vatican II qui a fait supprimer de la liturgie, certains passages accusant les juifs de déicide, sauf dans les églises intégristes qui ne reconnaissent pas l’intervention pontificale. Les textes sacrés restent sacrés. Seules leur lecture et interprétation ont été revisitées (cf. Rachid Benzine, « L’urgence n’est pas d’expurger le Coran mais d’en faire une lecture critique », La Croix, 23/04/2018). S’appuyer sur les prêches et interprétations du Coran des imams salafistes pour demander que « des versets du Coran soient frappés d’obsolescence », c’est attribuer à l’ensemble des croyants multiformes musulmans une attitude haineuse envers les juifs.       C’est aussi leur attribuer une identité ethno-religieuse, à l’instar de l’image façonnée, au cours des siècles, des juifs comme « race à part ».
    Amalgame entre antisionisme et antisémitisme qui assimile la contestation de la politique coloniale et raciale d’Israël à l’égard des Palestiniens (sans oublier les discriminations à l’égard des Falachas juifs d’Ethiopie et de la récente émigration africaine, commises notamment par les courants ultra-orthodoxes) à la dite « volonté de destruction des juifs » par des mouvements extrémistes au Proche-Orient. En oubliant que l’Etat israélien s’autoproclame « Etat juif » et s’arroge le droit de parler au nom des juifs du monde entier. Amalgame dont plusieurs personnalités « hors de tout soupçon »  ont fait les frais (Maspero, Charles Enderlin et tant d’autres) lorsque l’on a cherché à les faire condamner par la justice comme antisémites ou en les empêchant de continuer à exercer leur métier. De même pour tous ceux et celles, juifs et juives, qui ont subi diffamations ou calomnies publiques comme par exemple l’ex-ambassadeur et ancien déporté Stéphane Hessel, auteur du manifeste «  Indignez-vous », Edgar Morin ou l’ancien président du CRIF, Théo Klein dés qu’ils refusèrent de cautionner inconditionnellement la politique l’Etat d’Israël. Et dernièrement, l’actrice Natalie Portman, traînée dans la boue parce qu’elle avait refusé de participer aux cérémonies du prix Genésis ne voulant soutenir ni la politique de Netanyahou ni « la violence, la corruption, les inégalités et l’abus de pouvoir ».
    Il ne faut pas pour autant négliger, dans les prisons comme dans les quartiers que la République française nomme de « non droits », la progression d’idéologies salafiste et wahhabite, qui reprennent la « théorie du complot juif », revisitée par l’extrême-droite et relayée par les réseaux sociaux. Il faut rappeler que cette même république a été sourde aux appels de travailleurs sociaux – laïques et musulmans (mais pourquoi définirait-on certains citoyens par leur appartenance religieuse ?) pour lutter contre les prêches de ces imams. Cette même république a été sourde également aux études des anthropologues et des sociologues sur la montée des mouvements religieux servant de rempart ou de colmatage socio-éducatif au retrait des services publics et des pouvoirs régaliens dans certaines périphéries paupérisées. Les attaques contre la pensée critique, appelée par le manifeste pensée de la « gauche radicale »  réduisent les analyses des phénomènes de paupérisation et de ségrégation sociale – conjugués à la montée du consumérisme et au ressentiment de ne pas être du bon côté de la fracture – à une position idéologique. Les détracteurs de la pensée critique, eux, pensent si bien qu’ils parlent d’épuration ethnique pour désigner la fuite des quartiers paupérisés vers des quartiers plus « sécurisés » et gentrifiés de certaines fractions de la population juive. Quand, dans l’Afrique du Sud post-apartheid, des fractions aisées de la population noire ont quitté les townships pour des quartiers blancs, et que les Blancs ont déserté ces mêmes quartiers a-t-on parlé d’une « épuration ethnique..?
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Contre l’antisémitisme, avec détermination et sang-froid
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mercredi 23 mai 2018

Hommage à Philip Roth

Un certain regard sur son pays et sur l'homme en général.
                                          Un écrivain engagé, une réflexion souvent acide sur l'identité américaine.      
   Dans le sillage de Henri James et souvent inspiré par Kafka.
         Il nous quitte à 85 ans.
  D'un réalisme parfois sarcastique, provocateur à ses heures, il s'attache à décrire les maux de l'Amérique.
      Il n'hésite pas à mettre son pays d'adoption de par son grand père face à ses tourments, ses obsessions, face à ses démons, comme dans La Tache.
         A son histoire aussi, mêlant souvent le réel et l'imaginaire:
   ...Partant du mouvement de la contre-culture des années 1960 en lutte contre la guerre du Viêtnam (Pastorale américaine), il revient sur la guerre froide et la croisade anticommuniste des années 1950 (J'ai épousé un communiste), passe par le politiquement correct des années 1970-1980 (La tache), et se "projette" dans d'hypothétiques années 1940 (Le complot contre l'Amérique), où le fascisme et l'antisémitisme gagnent les Etats-Unis. En contrepoint d'une sévère critique de la société américaine, Philip Roth tisse une fine analyse des mécanismes de l'homme pris au piège de l'imprévisible. Confrontés à de grands bouleversements, des destins se brisent soudain sous l'effondrement des illusions, des secrets, des certitudes sur lesquels reposaient des vies idéales, prototypes du rêve américain....
    A travers son propre parcours, il se met aussi à repenser de manière universelle l'humaine condition.
  Nulle doute que, s'il ne s'était pas décidé à s'arrêter d'écrire, il aurait évoqué    l'actuel locataire de la Maison Blanche,  fossoyeur du multilatéralisme et de la paix, sur la folie des armes qui ne se tarit pas, sur le capitalisme toxique qui creuse comme jamais les inégalités, sur les pièges du rêve américain à bout de souffle.
    Serait-il allé, comme cet humoriste aigre-doux, juif lui aussi (mais en cavale) à défendre la "prophétie" selon laquelle un beau matin, l'Amérique se réveillera cul nu? ...
   Qui aime bien châtie bien.
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mardi 22 mai 2018

Thaumaturgie

Le roy te touche, Dieu te guerys.
                                               Voici revenu le temps du merveilleux.
     Celui où une aura de mystère sacré entourait la personne royale.
  Au contact de l'Oint du Seigneur, bien des miracles pouvaient se produire
 C'était l' époque bénie des rois guérisseurs. 
   Le charisme royal attirait les foules.
  Revenons-nous en ces temps sacrés?
        Certains signes semblent le confirmer.
 Si l'on en croit le fervent porte-parole du Palais, Bruno Roger-Petit, un ère nouvelle s'annonce.
' Commentant la visite d'Emmanuel (dont le sens est: Dieu avec nous) à la basilique de Saint-Denis, où se trouvent les sépultures des rois de France, il déclara sans sourciller:
 "Cette visite était nimbée des forces de l'esprit. Il y a, chez Macron, l'idée de transmission. Il place sa présidence dans la continuité des gouvernants qui l'ont précédé. Il se sent dépositaire de l'histoire... Pour lui, le toucher est fondamental, c'est un deuxième langage. C'est un toucher performatif : 'Le roi te touche, Dieu te guérit.' Il y a là une forme de transcendance."
    Admirables propos d'un courtisan sincère, annonciateur d'une monarchie qui monte, parlement à son service, qui ne sera bientôt plus qu'un organe de consultation ou d'enregistrement.
  Le nouveau conseiller de la cour, le vicomte Philippe de Villiers, nouveau conseiller officieux du Prince, saura lui souffler les bons principes éclairés. Bon sang ne saurait mentir.
     La verticalité est revenue dans la doulce France. L'ethos de droite est confirmé.
  La figure du roi est de retour en nos temps troublés. Les nostalgies princières y trouveront leur compte avec le chambellan S.Bern, qui a séduit la reine.
   Des temps nouveaux sont arrivés. La Restauration est à nos portes. L'intronisation au Louvre ne fut pas l'oeuvre du hasard. La place de la Bastille fut écartée. La macronie fut instituée.
     A Reims, bientôt, le sacre. A suivre sur Gala.
            Hosannah au plus haut des cieux!
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lundi 21 mai 2018

Retour sur Gaza

Prison à ciel ouvert et bombe à retardement.
                                           Un an après la meurtrière opération sur Gaza, on savait que le terrible chapitre ne serait pas clos, tant que les problèmes sur l'étroite bande de terre ne connaîtraient pas un début de solution.
    Or, la situation s'est aggravée et les manifestations, de moins en moins contrôlées par le Hamas, n'ont pas manqué.
      Comprendre la situation à Gaza est essentiel pour mieux saisir les récents événements, le nouvel embrasement. Les protestations internationales et onusiennes sont restées de pure forme ou incantatoires, postulant une symétrie dans les rapports de force. Faire preuve de retenue, voilà le mantra encore souvent adressé à l'égard de Netanyahou, sans poser la question fondamentale du droit et des injonctions de l'ONU.
   Sans le retour à une histoire récente, sans analyse de la dépendance économique de Gaza par rapport à Israël, l'essentiel du problème nous échappe.
   Les questions de fond restent en suspens, propres à relancer sous de nouvelles formes les révoltes locales. L'aggravation semble la seule perspective, tant que la peur sera le ressort essentiel de la politique de Netanyahou  et tant que l'alliance américaine du moment durera.
   La critique de la politique israëlienne du moment reste toujours aussi difficile et le régime actuel de Tel Aviv joue avec les confusions verbales, la culpabilité et la répression interne, interdisant toute critique, même modérée, comme celle de l'ancien ministre S.Ben-Ami, s'inquiétant des dérives ethnocentriques de sa société:
     "....Ce gouvernement actuel israélien – le gouvernement le plus à droite, et anti-paix de mémoire d’homme – est déterminé à diaboliser et à délégitimer ses détracteurs nationaux, en particulier les militants des droits de l’homme et les groupes de la société civile. En faisant fi de la liberté de parole et d’expression ! Pourquoi ? Parce que la critique juive de l’État juif a toujours été plus difficile à rejeter ou à ignorer. Que ce soit Albert Einstein et Hannah Arendt dans les années 1940… ou Natalie Portman récemment ce mois-ci. L’actrice israélo-américaine a provoqué un tollé en Israël après avoir refusé d’assister à une cérémonie de remise de prix à Tel Aviv parce qu’elle a dit qu’elle ne voulait pas apparaître comme approuvant Benjamin Netanyahou » et s’est opposée au « mauvais traitement de ceux qui souffrent des atrocités actuelles » en Israël. Et quelle a été la réponse du gouvernement israélien ? Le ministre Yuval Steinitz a affirmé que le boycott de Portman « frôlait l’antisémitisme ».
Quiconque s’élève contre le comportement répressif du gouvernement israélien, tant à l’intérieur qu’au-delà de la ligne verte, doit être réduit au silence. C’est maintenant la mentalité autoritaire et ultranationaliste qui domine non seulement à l’intérieur du cabinet Netanyahou, mais aussi à la Knesset. Plus tôt cette année, les législateurs israéliens ont donné leur feu vert à un amendement permettant au ministère de l’éducation d’interdire aux associations critiques à l’égard de l’Armée de défense d’Israël d’entrer dans les écoles. Les membres de la Knesset ont explicitement désigné Breaking the Silence lors du débat sur l’amendement."
    Pendant que Washington fait le jeu des plus conservateurs comme Liberman, l'Europe  joue un double-jeu.
    Le déni de l’occupation s'approfondit, éloignant les perspectives de règlement pacifique d'une situation qu'on laisse cyniquement pourrir.
       "....Le journaliste israélien Gideon Levy, du Haaretz, qui s’est spécialisé dans la couverture de la vie des Palestiniens, commentait ce mépris lors d’une conférence à Washington en février dernier: «Si vous grattez la peau de presque n’importe quel Israélien, vous trouverez que les Palestiniens ne sont pas des êtres humains comme nous. Ils n’aiment pas leurs enfants comme nous. Ils n’aiment pas la vie comme nous. Ils sont nés pour tuer, ils sont cruels, sadiques, sans valeurs, sans manières. C’est très très enraciné dans la société israélienne.»
   Dans ces conditions, évidemment, toute répression menée par l’Etat d’Israël contre les Palestiniens s’en trouve justifiée. D’autant que l’occupation des territoires palestiniens (et le siège imposé à Gaza) paraît comme effacée de la mémoire, elle ne compte plus. «On a conditionné la société pour qu’elle l’accepte, disait le 20 avril au Monde Efraïm Halevy, ancien chef du Mossad. Même s’il existe une forte minorité qui rejette l’occupation et surveille sa réalité, la population est globalement dans le déni. Avec le sentiment qu’il faut se concentrer sur l’essentiel: la nucléarisation au Moyen-Orient, le risque d’une attaque sans précédent venue du nord (Syrie et Liban), la possibilité que le système de défense ne soit pas étanche…»
  En avril 2017, chez lui près de Jérusalem, Alon Liel, diplomate israélien de haut vol à la retraite, nous donnait une explication peu différente, pour s’en désoler: «Le pays est fort, vit en sécurité depuis 1948, il est même devenu très fort et riche, avec une économie sophistiquée. L’équipe gagne 5-0, pourquoi en changer? Même des gens comme moi peuvent se dire qu’ils bénéficient de la situation, que tout va bien pour eux. Sauf que je me sens terriblement mal et je crains qu’un jour on doive payer tout cela très cher. Mais moins de 5% des Israéliens pensent comme moi… Pourquoi? Une partie de la réponse est ce qui se passe dans la région. Tout s’effondre, sauf nous!»
     Cette société peut-elle évoluer? Gideon Levy n’y croit pas. «Je suis très sceptique à propos d’un changement de l’intérieur d’Israël car la vie y est trop agréable et le système de lavage des cerveaux bien trop efficace. Tenir un dialogue aujourd’hui avec la plupart des Israéliens est devenu une tâche impossible même pour moi. (…) Espérer que cette société se lève et dise Assez , comment cela peut-il arriver, et pour quelle raison?» (Article publié dans la rubrique «Analyse» dans le quotidien Le Soir,en date du 16 mai 2018)"
    Les Gazaouis sont abandonnés et déshumanisés et Benjamin Netanyahu se sent plus libre dans ses ambitions territoriales et son durcissement à Gaza. Les condamnations de l’occupation israélienne  n'ont plus de portée, malgré les timides et minoritaires mises en garde internes. La dualité du projet sioniste  arrive à une impasse prévisible.
       Tant que la misère sociale sera le régime normal de la majorité des Gazaouis, la situation a toute chance de déboucher sur d'autres affrontements. La situation actuellement géopolitiquement favorable à Netanyahou ne durera pas.
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- Point de vue de Norman Finkelstein
La Nakba palestinienne, un enjeu politique et une bataille mémorielle
- L'inacceptable massacre
- Lettre de Jérusalem
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dimanche 20 mai 2018

Matière à penser

__ Paradis fiscaux: ça continue

__  Un petit "génie" à Lille?

__ Le chiisme irakien: une unité de façade.

__ Jeunes Américains en situation d'anxiété.

__ L'ambiguë figure de Jeanne d'Arc 
             l'ombre de la Pucelle, à Orléans,
                          Retour aux vieux mythes historiques fédérateurs.

__ L’arrêt Cahuzac et le problème de la délinquance en col blanc.

__ USA: disparition de la classe moyenne?

__ Entre les États-Unis et l'Iran, rien ne s'arrange 
            Mais entre Pékin et Téhéran c'est différent. Pour l'instant

__ La campagne de John Bolton pour la guerre avec l’Iran,

__  La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine, 
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