Ça va jazzer

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dimanche 31 décembre 2023

Vers quelle année?

Je ne suis pas voyant

    Les années se suivent et.... (on connaît la chanson)

      Mais l'année qui vient m'inquiète particulièrement...

   Comment sortir du bourbier ukrainien? de l'enfer de Gaza?  Je ne vois pas. Vraiment pas.

Mais, si ça peut consoler, le pire a (peut-être) déjà eu lieu et l'humanité a survécu...tant bien que mal: dans les époques de grandes pandémies, l'année 536, dit-on, et d'autres....     __________________

 

Survol

__ Malaise

__  Résilience

__ Prévisible            

__ Ouvrir les yeux

__ Ils savaient...

__ Regretté Schaüble?

__ Tournant libéral

__ Faut le faire

__ Faute présidentielle

__ Peur de Vincent

__ Imams détachés?

__ Dernière tribune?

__ La voix de la sagesse (et du courage) :

                         «Cette terre a un problème : deux nations y ont tissé un lien indéniable. Même avec toute la violence du monde, nous ne pourrions pas effacer le peuple palestinien ou son lien avec cette terre, tout comme le peuple juif ou notre lien avec cette même terre ne peuvent pas être effacés. Le problème ici relève d’une forme de suprématie, la croyance que cette terre n’appartient qu’à un seul peuple. La violence ne peut résoudre ce problème, ni de la part du Hamas, ni de la part d’Israël. Il n’y a pas de solution militaire à un problème politique. C’est pourquoi je refuse de m’enrôler dans une armée qui croit que le vrai problème peut être ignoré, sous le couvert d’une guerre civile, avec un gouvernement qui ne fait qu’entretenir le deuil et la douleur.            «Le 7 octobre, la société israélienne a vécu un traumatisme sans précédent dans l’histoire du pays. Au cours d’une terrible invasion, l’organisation terroriste Hamas a assassiné des centaines de civils innocents et en a enlevé des centaines d’autres. Des familles ont été assassinées dans leurs maisons, des jeunes ont été massacrés lors d’une rave et 240 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza. Après l’attaque terroriste, une campagne de vengeance a commencé non seulement contre le Hamas, mais aussi contre l’ensemble du peuple palestinien : des bombardements aveugles de quartiers résidentiels et de camps de réfugiés à Gaza, un soutien militaire et politique total à la violence des colons en Cisjordanie, ainsi qu’une persécution politique d’une ampleur sans précédent à l’intérieur d’Israël. La réalité dans laquelle nous vivons est violente. Selon le Hamas, mais aussi selon Tsahal et la classe politique, la violence est la seule solution. La poursuite d’une logique “œil pour œil, dent pour dent”, sans réfléchir à une véritable solution qui nous apporterait à tous sécurité et liberté, ne conduit qu’à plus de tueries et de souffrances. "       _____________________

samedi 30 décembre 2023

Terre (vraiment) promise?

    Quelle terre promise?...     

                Tragique histoire.   (Re) lire Shlomo Sand



Un homme en or?

 Une disparition saluée 

                                      Non de manière unanime. On l'a parfois presque sanctifié dans certaines tribunes à sa mémoire. Sans doute fut-il un homme intègre dans son parcours politique. On a pu l'apprécier sur le plan humain (sans doute à cause d'un vieux fond chrétien partagé) et même politique (un monde qu'il voulait un peu "moraliser"). Mais les éloges sont parfois trop appuyés, au point que l'on se demande si ce n'est pas un saint que l'on vénère aujourd'hui. Ce qu'il aurait contesté. On oublie que la morale et la politique ne doivent pas être confondues. Que l'homme privé et l'homme public doivent être distingués. Les excellent intentions, même les plus louables, ne peuvent être des critères de jugement en ce domaine et parfois la vertu peut s'égarer, les bonnes intentions peuvent déboucher sur des chemins douteux. Ce qui ne signifie pas que l'immoralité doit être la règle, mais que le désir de pureté, les bonnes intentions peuvent même égarer parfois. Quelques sentences de Machiavel peuvent nous le rappeler.                                                                    Et l'on oublie ses erreurs, qui furent aussi collectives. Le "mythe" Delors fut aussi un briseur de rêves. L'Europe dont il contribua fortement à poser les fondements fut souvent critiquée dans la forme qu'elle prit à l'époque d'un tournant mittérandien et sa politique de rigueur qu'il aida à ériger fut et reste encore contestée, dans le contexte de la montée de la montée de la pensée néolibérale en Europe, devenu nouveau dogme. Beaucoup se souviennent encore de l'Acte Unique européen et des âpres débats sur le Traité de Maastricht ainsi que les dérives du Marché unique, naïvement reaganien, remis aujourd'hui en question. On a oublié les débats de l'époque. Certains critiques sont même sévères, parfois très (trop) sévères. à l'égard de certains choix économiques et sociaux, en rappelant les débats d'une époque déjà oubliées pour beaucoup, en dénonçant le "bal de hypocrites" de ceux qui se disent encore aujourd'hui de gauche. Le delorisme fut aussi un dolorisme, si on ose...Artisan de l'Europe par le marché, il regretta parfois et discrètement par après, les dérives prévisibles de son bébé, qu'avaient anticipé notamment Philippe Seguin.  __ La question de l'élargissement"...___  Dépasser les égoïsmes nationaux? ___  Cette Europe-là....  ______              

                                                                 _______________________________

vendredi 29 décembre 2023

Il ne fait plus le poids

 Concurrence déloyale...

                      Comment lutter contre Amazon and Co?


Corruption(s) de toutes les couleurs

 Le problème est toujours , nonobstant les promesses et les dénis.

                                    Un refus d'agrément qui tombe mal, alors qu'il y a encore à faire en matière de vigilance et d'investigation en ce domaine. La hausse se poursuit même, dans divers domaines, sous diverses formes. S'il y a pire ailleurs, il y a encore bien des progrès à faire. La liste est longue des affaires "douteuses" qui ont fait scandale ou qui sont restées impunies. La corruption en général constitue "...un frein  majeur au développement. Détournement des richesses, découragement des investisseurs, confiscation des ressources naturelles, réduction des ressources de l’État, la corruption possède de multiples effets négatifs sur l’activité économique et la légitimité de l’État. Elle fausse la concurrence, favorise l’économie informelle et réduit le consentement à l’impôt. La corruption perturbe l’allocation optimale des fonds et réduit l’efficacité des politiques publiques. En créant des obstacles à une distribution juste et efficace des biens et services, elle altère la capacité de l’État à offrir un service public de qualité, participant ainsi à l’accroissement des inégalités et à la diminution de la confiance des citoyens envers les institutions et les représentants de l’État. Cette confiance est également mise à mal lorsque la corruption atteint les processus électoraux, délégitimant le processus démocratique. De manière générale, la corruption mine l’État de droit et représente un obstacle à la réalisation des droits humains. La corruption favorise le développement de la criminalité, notamment la criminalité organisée, voire du terrorisme et des groupes armés lorsque les fonds détournés viennent alimenter leurs réseaux ou lorsque ces acteurs emploient la corruption pour poursuivre leurs objectifs. Elle est un facteur de crise et de fragilité et possède un impact négatif sur la sécurité et à la stabilité aux niveaux national, régional et international...;"                                                                                                                                                      C'est comme un virus mortel pour la démocratie

       
                                                Il faudrait des livres pour faire l'histoire de la corruption et en décrire l'ampleur, l'état actuel. La liste serait infinie.
     Quand on a parcouru l'étude qu'a menée sur le sujet Antoine Peillon, qui s'est lui-même beaucoup informé ou celle de  Fabrice Arfi, qui lèvent tous les deux un coin du voile sur beaucoup d'affaires connues ou méconnues, on apprend beaucoup mais on est saisi par la surprise et l'inquiétude, voire l'accablement.
      L'ampleur du problème est si grande et si peu d'efforts sont faits pour lutter contre des pratiques qui deviennent toujours plus répandues et profondes, qu'on se prend à douter que l'on sorte un jour de cette véritable pathologie.. Sauf si une véritable révolution des esprits et des institutions se produit...
    Un livre qui devrait être lu et approfondi par tout citoyen soucieux d'information. La lutte commence par là.
   Des affaires récentes nous le rappellent. La France, certes, n'est pas seule concernée et le problème ne date pas d'hier. Par exemple, une grande partie de l'Afrique, l'Ukraine, le Brésil, le Mexique,l' Espagne...pour ne citer que quelques pays.
      Mais  la France n'est pas mal placée.. Elle est même gangrenée comme jamais. Le peu d'efforts accomplis sont bien trop limités.  Et le verrou de Bercy fonctionne avec efficacité. Des enquêtes bridées, une justice dépendante ralentissent ou étouffent nombre d'affaires.
   .Un mal qui mine la démocratie et la vie politique en général
A grande ou à petite échelle, individuelle ou collective, institutionnalisée ou marginale, occasionnelle ou systématique, la corruption est comme une hydre qui tend  à s'étendre si des contre-pouvoirs, des organes de surveillance et de régulation  n'existent pas ou ne fonctionnent pas normalement. Certains pays s'en tirent mieux que nous.
 Les belles déclarations n'y changent rien Les colloques non plus.
     Agir serait mieux
            Ce problème nous concerne directement. En laissant faire dans l'indifférence, en nous laissant aller au fatalisme, nous contribuons à l'affaiblissement de nos institutions, à l'appauvrissement des ressources de l'Etat, à la dégradation de notre propre qualité de vie dans la cité.
                         La vigilance citoyenne doit s'exercer, comme nous y invite certains organismes vigilants et certains organes de presse comme Mediapart/
       Déjà plus de 13 000 signataires ! Signez ici l'appel contre la corruption, ce fléau « qui met l'Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique », lancé dimanche 19 octobre à Paris par  les journalistes Fabrice Arfi, Benoît Collombat, Antoine Peillon et Edwy Plenel, rejoints par des magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes et Roberto Scarpinato, procureur auprès du parquet de Palerme (Italie).


                  Nous, citoyens, journalistes, magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes constatons une généralisation de la corruption qui met l’Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique. Cette menace sur notre République se nourrit certes de la banalité des conflits d’intérêts et des petits arrangements avec la morale civique, mais aussi de la faiblesse croissante des moyens de lutte contre ce dangereux fléau pour la démocratie.
Alors que le chaos politique n’est plus une hypothèse invraisemblable dans la France d’aujourd’hui, les signataires de cette alerte, forts de leurs expériences diverses, appellent les citoyens de notre pays à une mobilisation civique pour faire sauter les verrous institutionnels, culturels, politiques et judiciaires qui empêchent l’efficacité et autorisent le pire. Il est urgent de s’opposer réellement à la corruption.
Des solutions existent : indépendance du parquet, criminalisation de la corruption, suppression de la Cour de justice de la République, recrutement massif de magistrats, de policiers, de douaniers et d’agents du fisc, suppression du “verrou de Bercy” dans la lutte contre la fraude fiscale, réforme du système de déclassification du “secret défense”, réforme de l'article 40 du Code de procédure pénale pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte dans la fonction publique, confiscation préventive des biens mal acquis et leur attribution au bien commun (associations, musées ou municipalités), vote d’une nouvelle loi bancaire instituant une séparation véritable entre les dépôts des épargnants et les fonds spéculatifs.
       Les signataires de cette alerte citoyenne s’engagent à développer, avec toutes celles et tous ceux qui les rejoindront, leurs expertise et dénonciation communes de la corruption. Ils continueront de porter publiquement la double exigence de vérité sur les affaires et de vertu régénératrice de la République.
Les signataires invitent tous les citoyens à signer cet appel, sur Mediapart.

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jeudi 28 décembre 2023

Tout se complique!

      Bloqués!

                     Situation critique


Varia

__ Enfin!

__ Porosité

__ Scénarisation

__ Elargissement?

__ Embarrassant

__ Pas surprenant

__ Déjà Flaubert

__ Israël et l'ONU

__ Le génie et la loi

__ Netanyahou contesté

__Avoir faim à Gaza 

__Pour quel avenir?                     

__ Bombardement aveugle

__ Mozart de la finance

__ Bonne nouvelle! la corruption a disparu. Vraiment?   __

                                                           _________________________________

mercredi 27 décembre 2023

I have a Dream...

              ___  Vraiment pas gai du tout aujourd'hui


Pistes de réflexion

__ Une paix bien lointaine.

             On est loin d'une issue proche et  raisonnable.
                       Vers le pire...

__ Un vrai modèle pour l'enseignement mathématique?

             Remède ou mirage? 


__ El Loco élu, dans une Argentine déboussolée  

                   L'inquiétant "ousider"

__ Pari attalien? Une ambition qui n'a rien de désintéressé              

__ Narcolepsie cathodique  . Pas une bonne idée?

__ Quand le Chine nous lâchera, l'Europe tremblera

                    Une vraie crise?


__ Israël: une histoire de la droite dure, de Jabotinski à Shamir  et les autres, jusqu'à aujourd'hui. Une déjà longue histoire, depuis l'origine. 

 __   Quand Einstein donnait de la voix, comme Anna Arendt

      Albert Einstein a osé dire et écrire les choses « inconcevables » suivantes, qui ont été publiées au New York Times il y a 73 ans :

    "Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque, est l’émergence, à l’intérieur de l’État d’Israël, nouvellement créé, du « Parti de la Liberté » (Tnuat Haherut), un parti politique qui ressemble beaucoup, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et ses prétentions sociales, aux partis politiques nazis et fascistes. Il a été créé par des membres et sympathisants de l’ancien Irgun Zvai Leumi, une organisation chauvine, droitière et terroriste, en Palestine...."      

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mardi 26 décembre 2023

Bien fait!

 

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Macdonaldisation planétaire

Mais où va-t-on?

                            Rome n'est plus (dans) Rome.
     La ville sacrée est envahie peu à peu par les barbares de la malbouffe.
        De Florence jusqu'au Vatican, c'est le déferlement. Faisant fi de la qualité de la cuisine italienne, variée et succulente.  Certains affairistes n'y voient pas d'inconvénients.
    Habemus McDo, disent-ils. Mais place St Pierre gronde une sainte colère
        De ce satanique projet, la Curie n'a cure. Vade retro!  McDo  ne passera pas! disent les autres ensoutanés. Il faut chasser les marchands du temple!   
   Quoique...ça peut rapporter gros. Les saintes finances ne sont pas bonnes et la sacrée banque est au bord de la crise.. Pas très catholique...
            La tentation est grande... 
    Dans l'enceinte sacrée, les cardinaux  voient rouge.
     François, lui, aimerait de temps en temps sortir, avec les copains, sans chichi ni soutane, pour manger une bonne pizza, arrosé d'un Lacryma Christi..
      Il sait en donner autour de lui, surtout aux pauvres. Un vrai papa pizza! Lui, il préfère la napolitaine. 
             Mais l'Argentin ne cracherait pas sur un Big Mac au boeuf de la pampa.
   L'envie lui vient souvent de faire le mur,  murmure-t-on,  pour en déguster un.
                                                   Ce pape nous étonnera toujours. Il ne fait rien comme les autres (papes).
                                       C'est un pape-à-part. 
Pour faire le ménage dans la maison, il lui faut manger, et du bon.
     Il fut un temps où François (mieux connu comme Pancho le fouteux, fan de San Lorenzo, condamnant le foot-business, et le capîtalisme- du bout de ses lèvres pies était un fervent des stades et un croqueur de fugazzetas.
       Fait divers révélateur. le mal s'étend partout.                                       Un mal qui répand la rondeur... et l'uniformité
                                                                             La McDonaldisation poursuit son expansion programmée et  sa domination (presque ) sans partage, dans la fasfoodisation du monde.
 D'Orlando à Stockholm, de Buenos Aires à Manille. 
         La voilà maintenant qui a franchi la Grande Muraille, où s'arrêtaient les Barbares, à la conquête de la Chine (même si là-bas le célèbre Big Mac de McDonald coûte quatre fois plus cher qu'un bol de nouilles.)
        La  Nefast-food gagne du terrain chaque jourbouleversant les habitudes alimentaires locales, suivant la voie tracée par la mondialisation galopante, l'américanisation des affaires, des moeurs comme des goûts, brisant les résistances par sa modernité provocante, favorisant une consommation effrénée de bidoche et un avenir en XXL...
     Qu'est-ce qui ressemble plus à un Mc Do? Un autre Mc Do...
Même forme, mêmes produits, même composition (à quelques variantes locales près). Cela va jusqu'au calibrage des frites.
La répétition planétaire d'un même truc-à-manger. Vite.
   Standardisation, taylorisation de la production, homogénéisation, rapidité....ça se passe comme ça chez McD!  Comme ça aussi...
Produit qui ne pouvait venir que d'un pays sans histoire culinaire, où la gastronomie était inconnue, où la "fordisation" du travail comme des comportements poussaient à la vitesse, à l'efficacité, à la production de masse.
    Phénomène mimétique qui touche toute production aussi bien matérielle que culturelle (les jeux, les feuilletons télévisés...), modifie le goût, les modèles de vie, le sens esthétique...la vision du monde.
       La fast-food nation a conquis les papilles et les esprits. So fun, la bouffe-en-kit! Soft Power.
Le dé-goût s'installe sans en avoir l'air, dès l'enfance, par mimétisme inconscient de l'american way of life, même si certains font de la résistance à la junkfood.  
       C'est un grand agrément que la diversité.
       Nous sommes bien comme nous sommes.
       Donnez le même esprit aux hommes,
       Vous ôtez tout le sel de la société ;
       L'ennui naquit un jour de l'uniformité
.(  La Motte-Houdar)


                   Selon Wikipédia« McDonaldisation » est un terme employé par le sociologue américain George Ritzer dans son livre McDonaldization of Society (1991) pour désigner la prise d'une société des caractéristiques d'un restaurant rapide... Ritzer voit la restauration rapide comme devenu le paradigme de représentation contemporaine.

Alternativement, la « McDonaldisation » peut se rapporter au remplacement des restaurants traditionnels par des restaurants McDonald's.
 Ritzer détermine cinq composants principaux de la « McDonaldisation » :
            1)Efficience: trouver la méthode optimale pour accomplir une tâche (organisation scientifique du travail) ___2)Quantification: l''objectif doit être quantifiable (par exemple en termes de chiffre d'affaires) plutôt que subjectif ____    3)Contrôle: des employés « normalisés », et remplacement des employés par des technologies non-humaines _____4)Culture: dans le processus de standardisation, une hybridation culturelle se produit. Quand McDonald's s'installe dans un nouveau pays, les habitudes des consommateurs sont standardisées et, commençant par la chaine alimentaire, les cultures locales sont occidentalisées. Avec ces cinq processus, une stratégie apparemment raisonnable selon un point de vue peut mener à des résultats nocifs ou irrationnels. Ainsi, le processus de McDonaldisation peut être récapitulé comme suit : « Les principes du restaurant rapide parviennent à dominer de plus en plus de secteurs de la société américaine aussi bien que du reste du monde. »
      On peut voir la  McDonaldisation comme l'essence même du capitalisme
                     " Le processus d’américanisation défini par Georges Ritzer comme « la diffusion des idées, des coutumes, des habitudes sociales, de l’industrie et du capital américains dans le monde » voit dans la McDonaldisation son exemple le plus significatif. Pour le sociologue étatsunien, le principe du fast-food est amené à dominer des secteurs de plus en plus larges de la société, aux États-Unis et dans le reste du monde. C’est donc un processus profond et de grande envergure rendu possible par la reproductibilité des principes d’efficacité, de calculabilité, de prédictibilité et de contrôle. En ce sens, les machines tendent de plus en plus à remplacer l’être humain, et quand ce n’est pas possible, c’est l’homme lui-même, piégé par sa routine, qui peut devenir une machine. Cette métamorphose incarne l’essence du capitalisme : le passage du stade d’être vivant à celui de producteur, de consommateur et de marchandise. La déshumanisation signe, entre autres choses, la rupture définitive avec la planète, vue par les multinationales comme un énorme territoire à piller en vue d’accroître leurs propres richesses. L’équilibre terrestre, cette subtile et fragile harmonie, est ainsi régulièrement mis à mal par les intérêts financiers de quelques sociétés. La variété cède alors le pas à la globalisation, qui consiste à rendre les choses toujours plus égales à l’échelle mondiale...
     La macdonaldisation est un impérialisme, soft mais efficace, une entreprise à dé-goûter, une machine à désapprendre ce qui est bon, varié, diversifié, sain...
       Le nivellement par le bas, le médiocre, continue... 
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lundi 25 décembre 2023

Noël particulier ...

___A Béthléem


                                En solidarité   ___Une terre "essentialisée", dite sainte....__Famine à Gaza.

    ___Kiev                                          _________________

Ça sent le sapin

     Mon beau sapin...♪♫♪

                             Le développement vertigineux et la vente massive du produit-phare de Noël font que le symbole n'est plus ce qu'il était. Ras le sapin!
    Dans mon enfance (c'était après JC quand même!), le petit arbre symbolique était recherché et choisi avec soin dans la forêt vosgienne proche. C'était généralement un petit épicéa qui n'avait pas la longévité des produits danois, mais qui était destiné à ne rester au salon que quelques jours, avec ses petits cadeaux et ses modestes friandises suspendues qui nous mettaient en joie. La magie de ses bougies (pas électriques) fascinait nos yeux d'enfants, mais juste pour une petite période. Le plastique n'avait pas encore conquis les salons.


    Aujourd'hui, dans l'espace du marché -roi, où le Père Noël standard est devenu un excellent vendeur, le "sapin" hors lieu  est devenu un produit hautement rentable, à l'échelle quasi-internationale.
 Le prix du sapin a suivi les courbes des ventes saisonnières, comme les oeufs au chocolat de Pâques.
  Une fructueuse affaire, qui se développe dans le sens inverse des croyances religieuses en voie de disparition, pour l'arbre-culte qui avait intégré une bonne part de la mythologie antique de l'arbre toujours vert, donc en quelque sorte symbole de renouveau et d'éternité.
                            ____     "...Que vous le considériez comme un totem non confessionnel de la fête du solstice d’hiver ou comme un symbole de la Nativité, il y a des chances que vous achetiez encore un sapin cette année. Il brille la nuit de Noël en France dans près d’un foyer sur quatre.

          Votre sapin proviendra-t-il du royaume du Danemark ? Pourquoi de ce pays ? Parce qu’il y est cultivé à grande échelle et que le Danemark est le premier exportateur européen. Parenthèse avant d’aller plus loin : l’arbre de Noël n’est plus aujourd’hui prélevé en forêt, il est devenu agricole. Si jamais une telle inquiétude vous avait traversé l’esprit, ne craignez pas d’appauvrir la forêt en achetant un sapin naturel.
     C’est bien d’ailleurs parce qu’il n’est pas forestier que le sapin de Noël ne vient pas de Norvège ou de Suède, pays aux vastes ressources ligneuses et aux grandes industries du bois. En plus, à cause des conditions climatiques, il y pousserait moins vite et gèlerait souvent sur pied.
     Deux chiffres : le Danemark produit une dizaine de millions de sapins de Noël chaque année pour une consommation intérieure dix fois moindre. Leur culture s’est révélée attractive dans les années 1990 avec l’entrée du Royaume dans l’Union européenne et son système de subventions agricoles.
     Les cultivateurs danois ont aussi pris très tôt le virage du sapin de Nordmann (Abies nordmanniana). Vous savez, celui qui une fois coupé garde longtemps ses aiguilles mais n’embaume pas la pièce d’une délicate odeur de miel et de résine contrairement à l’épicéa (Picea abies). Plus cher, il a cependant conquis le cœur des Français. En l’occurrence plutôt des Françaises car si les femmes consacrent 45 minutes quotidiennes au ménage, les hommes sont à 15. Pratiquement absent des foyers modernes des années 1960, le Nordmann a progressivement imposé ses cônes dressés et son feuillage à revers argenté.
    Si vous achetez votre sapin chez Ikea, il sera danois. Le distributeur suédois est le plus grand acheteur et vendeur mondial d’arbres de Noël.
     Il en a fait un produit d’appel. Vous le paierez 24,99 euros en caisse avec vos autres achats, y compris les babioles plus ou moins volumineuses et dispendieuses que vous n’envisagiez absolument pas d’acquérir mais qui se retrouvent tout de même au fond de votre chariot. Un bon de 20 euros vous sera remis, à dépenser lors de votre prochaine visite d’ici février prochain. N’espérez cependant pas faire une bonne affaire avec votre sapin au prix imbattable de 4,99 euros. En retournant en magasin pour toucher votre bon vous repartirez encore une fois avec vos babioles superfétatoires plus ou moins volumineuses et dispendieuses. En plus si vous allez chez Ikea en couple cela ne vous rapprochera pas. Il n’existe pas d’études économétriques sur le nombre de disputes et de ruptures causées par Ikea mais même sans chiffres je me permets de vous suggérer de vous y rendre sans votre conjoint·e.
     L’avantage tout de même d’Ikea est de proposer une seule taille de sapin, un mètre quarante. Pas d’hésitation entre l’achat d’un arbre de Noël plus petit mais moins cher ou plus cher mais plus grand. D’autant que la relation théorique entre prix et taille du sapin de Noël passe par des calculs hyper compliqués. Si je vous dis qu’elle obéit à la règle d’Hotelling modifiée Faustmann cela ne vous dira rien. Je vous livre alors quelques explications.
     Harold Hotelling, grand économiste-statisticien américain, a établi que le prix d’une ressource naturelle devrait augmenter au rythme du taux d’intérêt. L’intuition est que son propriétaire arbitre entre exploiter maintenant ou exploiter demain. Si le prix de demain est inférieur à ce que lui rapporterait le produit de sa vente placée à la banque, il préférera évidemment vendre aujourd’hui. La différence de prix entre un Nordmann de 10 ans avec ses 20 cm de plus et un Nordmann de 9 ans dépend donc du taux d’intérêt.
    Martin Faustmann, un forestier allemand, entre en jeu car les arbres, une fois coupés peuvent être replantés, ce qui n’est évidemment pas le cas du charbon ou du pétrole qu’Hotelling avait plutôt en tête. Si le cultivateur de sapin de Noël vend ses Nordmann à 10 ans et non à 9 ans, il perd l’année de croissance des nouveaux plants qu’il aurait semés sur la parcelle récoltée. Si vous voulez en savoir plus et aimez les équations, reportez-vous à l’article « A Hotelling-Faustmann Explanation of the Structure of Christmas Tree » de l’American Journal of Agricultural Economics. Les économistes académiques américains sont formidables car ils ont publié sur tous les sujets.
     Restons aux États-Unis. Cela ne vous étonnera pas que le plus grand producteur et consommateur de sapins de Noël de la planète les cultive de façon industrielle. Noble Mountain Tree Farm, par exemple, élève le sapin noble (Abies procera), le Douglas vert (Pseudotsuga menziesii) et autres pin sylvestre (Pinus sylvestris) sur près de 2 000 hectares. Une fois coupés, ils sont enlevés par hélicoptère et embarqués en camion ou en container réfrigérés pour les livrer partout dans le reste des États-Unis, en Amérique centrale et même beaucoup plus loin, à Doha, Singapour et Saïgon.
     En revanche, vous n’auriez pas imaginé un instant que le sapin de Noël cultivé dans l’Oregon puisse être l’otage d’un conflit commercial entre le Mexique et les États-Unis. Une longue dispute sur l’accès des camions mexicains au réseau routier fédéral en est à l’origine.

    L’accord de libre-échange nord-américain prévoyait cette ouverture pour 2000. Pour des raisons plus ou moins convaincantes (véhicules moins sûrs, chauffeurs insuffisamment expérimentés, passage de drogue et de clandestins, etc.), les États-Unis ont traîné des pieds et le Mexique a fini par se lasser. En 2009, son gouvernement a imposé des surtaxes à l’importation pour plusieurs milliards de dollars sur près de 100 produits dont le sapin de Noël. Que vient faire là notre petit résineux ? La faute à deux membres du Congrès élus de l’Oregon qui se sont sans cesse opposés à l’accès des camions mexicains. Il y a une certaine logique au ciblage des mesures de rétorsion commerciales.
      On retrouve encore notre petit sapin pris dans les filets du conflit commercial entre les États-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping. Plus précisément les guirlandes et autres articles de Noël. Pas le sapin lui-même direz-vous car la Chine n’en cultive pas ; et ce pour une bonne raison : Noël n’y est pas fêté et le symbole du Nouvel An chinois est un animal, pas un arbre, et la couleur de circonstance le rouge, non le vert (à propos, la prochaine année sera placée sous le signe du Rat et débutera le 5 février.) La Chine n’en produit pas moins pour l’exportation des sapins factices en plastique et toutes les décorations qui vont avec. Elle en est même de très très loin la premier fabricant mondial.
     Dès la première salve du conflit, les États-Unis ont imposé une taxe de 10 % sur les importations de décorations de Noël. Rien en revanche sur les sapins en chlorure de polyvinyle ou en polyuréthane. Ne me demandez pas la logique de ce traitement différencié. Je ne la connais pas. Ne me demandez pas non plus pourquoi la surtaxe sur les articles de Noël a été retirée l’été dernier. Donald Trump se serait-il ému à l’idée que les petits enfants d’Amérique trouveraient un sapin moins abondamment décoré ?
            La fabrique chinoise des accessoires de Noël est bien sûr assez éloignée des histoires racontées aux petits enfants. Ni elfes aux oreilles pointus ni lutins espiègles aidant le père Noël, mais des ouvriers travaillant à la chaîne et des machines découpant le PVC en millions d’aiguilles factices. La fabrication ne se situe pas non plus quelque part au-delà du cercle polaire. Elle se tient à 300 km de Shanghai. À Yiwu, précisément. Près d’un millier d’entreprises d’articles de Noël s’y côtoient. Elles réalisent à elles seules 60 % de la production mondiale de sapins en plastique, guirlandes lumineuses, étoiles dorées, et autres personnages et boules de Noël. Pour un aperçu des chaînes de fabrication et des usines de cet atelier du monde de la Nativité, regardez la vidéo de National Geographic« I did not know that : how Christmas trees are made ». Plutôt quand vos jeunes enfants seront couchés. Maintenant vous saurez...."                                                                                     ___Du paganisme au christianisme. __ Cadeaux d'hier, cadeaux d'aujourd'hui. _________________