Ça va jazzer

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samedi 31 janvier 2015

Au fil du net

*  La démocratie, première victime de la crise

*  Daech: créature des USA pour le Général Vin
cent Desportes 
     Mais c'est un peu plus compliqué...

*  Churchill, vache sacrée...

*  Athènes: le mur de l'argent

*  Le terrorisme ne se combat pas par la guerre

*  A quoi joue la  maison des Saouds, nos irremplaçables alliés?

*  L'armée israëlienne renvoie 43 réservistes qui ont dénoncé des abus contre les Palestiniens 

*  La malédiction du pétrolesang de la terre ou excrément du diable?

*  Laïcité:  tenir bon sur nos valeurs. Des principes simples.

*  Privatisation des autoroutes: après la grande braderie, le grand n’importe quoi continue
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 - Photos
-Revue de presse
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vendredi 30 janvier 2015

Ciel, mon portable!

Docteur, j'ai mal à mon portable!!!
                                               
                    Comment m'en séparer (un peu)?
       Une ablation s'impose!
                 Tout seul, je suis perdu 
                                       Allo? T'es où?

____Me retrouver sans portable, c'est  la peur panique.
C'est mon doudou, mon ancre de  marine, ma bouée de sauvetage.
Un grave fétichisme m'affecte
 Nomophobe me voilà devenu...
       Il faut que j'aille voir un psy 
             Et maintenant que vais-je faire?...♪♫♪  

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jeudi 29 janvier 2015

Boss de Davos

 Ils s'habillent chez Hugo Boss, les boss de Davos.
              Et vont de Davos en Davos.
      Un rituel d'hiver...Immuable.
Avec une grande débauche de moyens et d'avions privés...
Pour parler de crise et d'écologie!
Faire du ski?
Même pas!
       Pour que rien ne change....
Au  Davos bla-bla, notre président a fait le job
Pour quoi faire?
Comme le dit le journal suisse Liberté (forcément neutre):
   ... Davos « se mérite ». Selon plusieurs « papiers » qui se recoupent, il faut compter près de 71.000 $ pour recevoir le droit de jouer dans la cour des grands, entre les droits de souscription, le prix du billet d’entrée et une cotisation pour faire partie de l’élite de l’élite. Ceci-dit, si un de ces VIP envisageait d’inviter quelques amis, il lui en couterait la modique somme de 527.000 $ environ de cotisations et 95.000 $ de billets, mais attention… Pour 5 personnes, tout de même !
Ce qui parait le plus surréaliste c’est ce besoin de se rencontrer alors que tous les moyens modernes dont chacun se réjouit, se congratule et se félicite à l’envi pourrait faire que chacun reste chez soi et communique par moyens informatiques justement.

  Bref, des forces vives (Hollande) une petite caste.
        Jacque Attali, qui dit parfois des choses sensées par inadvertance, signalait naguère là-dessus:
                "...Le Forum économique mondial n'est qu'un "café du commerce"...les gens se rencontrent là-bas pour coordonner leurs agendas, planifier des rencontres ou faire du réseautage. [...] Il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont". "Davos est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie, où il faut payer pour participer et les places sont très chères", ajoutait jacques Attali, précisant cependant saluer "le génie" de son fondateur Klaus Schwab."
  Un génie de la com' et du sens des affaires, sans aucun doute. 
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mercredi 28 janvier 2015

Arabie courtisée

Les charmes (pas toujours très) discrets de la pétromarchie.
                                                                                    Notre grande Christine, reine du FMI, le reconnaît: le roi Abdallah est un grand défenseur des femmes.
              On s'en doutait....Un féminisme insoupçonné, very discreet, ose-t-elle, règne dans un royaume divisé,  sur la défensive contre de dangereux voisins, pourtant enfant du wahhabisme, et qui commence à s'épuiser, miné aussi par ses divisions internes, pour partie d'origine familiale/tribale.
     La maison des Saoud a, il est vrai, d'exquises manières.
            On salue la mémoire d'un souverain particulièrement humaniste,si l'on en croit certains courtisans proches ou lointains. Là-bas, l'allégeance se fait en un clic.
    Traditions et modernité...On est passé à la vitesse de la lumière du chameau au 4*4 Toyota Cruiser et au portable dernier cri.

_______Le jeune frère (79 ans quand même..) prend le pouvoir  dans cette monarchie si tolérante et si discreet...Charmante pétromonarchie! Le sabre comme les coups de fouets y sont toujours à l'ordre du jour. On n'abandonne pas des pratiques ancestrales qui ont fait leurs preuves, si moralement dissuasives. Mme Alliot-Marie en serait convaincue.
 Dans les palais, ce n'est que luxe , calme et volupté.
  Les femmes y sont à leur place
Elles peuvent enfin faire du vélo! Enfin, moyennement...On n'arrète pas la progrès...
Dernière révolution: elles peuvent voter, à certaines conditions,, mais aux municipales seulement. Faut pas déconner...
       Ce pays est reconnu comme un irremplaçable allié, ce qui explique les courbettes, projets de contrats en main.
 L'or noir, voilà le secret. Mais aussi le talon d'Achille. Un pétrole, cet excrément du diable, comme disait un des fondateurs de l'Opep. Pétrole qui est devenu une arme. 
    Une arme à double tranchant.
De Roosevelt à Bush, les USA furent à la manoeuvre, au premier plan, malgré le double jeu de l'Arabie, qui a tout de même enfanté Ben Laden, l'enfant terrible.
    Des fissures apparaissent aujourd'hui dans ces vieilles relations, ces chasses réservées,, mais ce n'est pas encore le divorce. Pas fous les Uniens, qui auront toujours besoin de pétrole et de vendre leur quincaillerie militaire dernier cri. Tant qu'il y aura du pétrole...
    Mais ne va-t-on pas inéluctablement vers la fin du pétrodollar?
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- Le Nouvel Ordre Mondial de l'énergie 
- Qui manipule qui?  
L’Arabie saoudite tient la France et les Etats-Unis en otages
L’Empire du Chaos dans la maison des Saoud
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- Relayé par Agoravox
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lundi 26 janvier 2015

Grece: lundi normal...

 Le soleil se lève sur l'Acropole



Un lundi vraiment normal?
     Enfin une sortie du désastre humanitaire pour une majorité de Grecs? 
          C'est le printemps avant le printemps.
                 Ευχαριστούμε τον ελληνικό λαό, η ψήφος σας εμπνέει όλη την Ευρώπη
          
        Difficile de prendre la mesure de l'événement, mais c'est un tournant. Un séisme même.
    Mais le plus dur commence, de gros dossiers sont sur la table et le succès n'est pas assuré. Tant de temps a été perdu, tant d'erreurs et de fautes ont été faites et entretenues par les instances européennes et la voracité bancaire. Le pays est entre doute et espoir...
    Ainsi, on déverse presque mille milliards d'euros pour la relance de l'économie européenne , sans effet assuré, car les banques en feront ce qu'elles veulent, et on ne serait pas capable de résorber une dette bien moindre (aux intérêts monumentaux)?
  DSK fut un de ceux qui réclamait l'effacement de la dette grecque.
    On a bien supprimé en 1953 la dette allemande , qui a permis le décollage "miraculeux" de ce pays. (*)
Et on ne serait pas prêt à aider la Grèce à bout de souffle (un désastre humanitaire!) à résorber sa part de dette injuste, à la restructurer, la renégocier, à l'étaler et à l'aider à faire les réformes institutionnelles qui s'imposent, et dont personne ne s'était soucié jusque là?   Sur ce point, l'Europe joue son avenir.
       L' Equateur a montré la voie à sa manière
Il se pourrait que la Grèce puisse forcer l’Europe à changer...
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(*)  La Grèce a subi une occupation nazie cruelle et ruineuse, puis une guerre civile, enfin une dictature dispendieuse. Sans oublier le demi-siècle des Caramanlis où la dette explosa, laissant les privilèges s'épanouir (Eglise, armateurs, armée...) Une histoire jeune et tourmentée. Enfin une introduction indue dans l'eurozone.
 L'Allemagne bénéficié plusieurs fois d'une remise de dettes et ses créanciers fermaient les yeux.
L'Allemagne fut un temps la reine de la dette, reconnaît un économiste allemand.
Une question reste en suspend:  les 300 milliards d'euros que l'Allemagne doit à la Grèce pour l'occupation nazie
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- Kleptocratie et dette grecque 
- Réformer le système monétaire 
- Pour la Grèce, changer l'Europe
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Draghi: grande braderie?

__Qui pilote qui et où?__
 Fuite en avant?
                          En avant la planche à billets!
   En fait , il n'y a ni planche, ni billets...
On assouplit en douceur ( quantitative easing)
   Un pur jeu d'écriture.  Cela suffira-t-il à neutraliser le spectre de la déflation? Rien n'est sûr.
Un peu d'inflation ne nuit pas. Elle permettrait l'érosion douce des dettes, la poursuite de la baisse de l'euro (et donc un coup de pouce aux exportations), et certains ajustements (la gestion des salaires dans les entreprises, par exemple). Mais c'est un pari... 
______________ C'est la saison des soldes européennes... 
Super Mario fait des heureux avec son arme lourde  (*)
     Est-on en train de  re-nationaliser les politiques monétaires? Paradoxal! Mario avait une mission allemande: juguler l'inflation.  A quoi joue donc Mme MERKEL réticente/consentante?
             1000 milliards d'Euros ! Une paille...
Mais, c'est (sans doute) trop peu et trop tard...
.         S’il n’y a pas de demande de crédit des ménages et des entreprises, le flot de liquidité alimentera des bulles spéculatives plutôt que l’économie réelle.
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         Point de vue :Selon Pierre Leconte, imprimer des billets ne sert pas à relancer la croissance...
"... En rachetant massivement les créances immobilières pourries des grandes banques américaines, la FED, la banque centrale des USA, n’a pas relancé la croissance directement. Elle a évité la faillite des banques en prenant à sa charge des dettes moisies qui pesaient dans le bilan des banques. En allégeant cette charge pour les banques, elle leur a permis indirectement de poursuivre leur travail de prêts… et donc les banques ont pu continuer bon an, mal an à financer plus ou moins l’économie...
 ..En Europe, nous sommes confrontés à un problème tout aussi complexe. Croissance anémique certes, mais qui ne sera pas relancée par le QE de 500 à 600 milliards d’euros que l’on nous promet pour jeudi. Non, si encore nous dépensions ces sous-là dans de grands travaux… Là, évidemment, cela irait directement dans l’économie mais ce n’est pas ce que la BCE va faire. La BCE va « racheter » des obligations d’États. En clair, la Banque centrale européenne va racheter de la vieille dette française, italienne ou espagnole, mais en rachetant de la vieille dette on n’injecte pas un centime dans l’économie réelle puisque cette vieille dette a déjà été financée et que les épargnants en sont détenteurs via par exemple leurs contrats d’assurance vie fonds euros..."
   ...Quant à l’idée que le QE produirait de l’inflation monétaire, permettant selon ses partisans d’alléger le poids de l’endettement global, cela a été démenti par les faits. La seule façon de relancer l’inflation, c’est d’augmenter massivement les salaires et ainsi la consommation (qui représente 70% du PIB des États occidentaux -donc le seul gisement de croissance économique potentielle-), ce qui suppose au préalable de réorganiser le commerce international et le libre-échange actuels dans le sens du rétablissement de barrières et protections nationales raisonnables et le Système monétaire international dans le sens du rétablissement de taux de change fixes et de l’étalon-or, puisque ledit libre-échange de plus en plus généralisé et mondialisé dans le cadre de l’anarchie monétaire résultant des taux de change flottants crée structurellement du chômage de masse et la chute des salaires, d’où la « grande stagnation ». Pierre Leconte
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(*) _ "...Jusqu’au bout, l’Allemagne a tenté de s’opposer à ce qu’elle considère comme une grave erreur par rapport à la stricte orthodoxie monétaire, une incitation au laxisme pour les gouvernements irresponsables. Le 14 janvier, Mario Draghi a rencontré la chancelière Angela Merkel pour vaincre son opposition, celle de la Bundesbank ou d’autres pays comme la Finlande. Les grandes lignes du programme de rachat semblent avoir été arrêtées lors de cette rencontre.
Si l’Allemagne n’a pu s’opposer au principe même de cette politique non conventionnelle, elle a réussi à imposer ses conditions. La principale restriction est que ces rachats seront menés par les banques centrales nationales et que ce seront elles qui porteront le risque. Il n’y aura aucune mutualisation des dettes souveraines européennes. Ainsi, loin de renforcer une union, d’afficher une solidarité, ce nouveau programme marque les divergences, en rétablissant l’ordre des pays et des nationalités. Il redonne aux banques centrales nationales, qui avaient complètement disparu de la scène depuis la création de la zone euro, un rôle pivot.
Même si Mario Draghi a essayé de minimiser le risque, les graines de la dissension sont à nouveau semées. La fragmentation de la zone euro, qui n’a jamais été complètement effacée depuis la crise de la monnaie unique, risque de réapparaître ou, en tout cas, de redevenir un test sur les marchés financiers. D’autant que, tout en réaffirmant l’immuabilité de la zone euro, un statut à part a été réservé à la Grèce. Dans le cas d’un rachat des dettes souveraines par la banque centrale grecque, Athènes devra au préalable respecter strictement les conditions posées par la Troïka. Les conditions sont posées en cas de victoire de Syriza : l’Europe n’est pas prête à faire des concessions.
En dépit de tous les aménagements consentis à Berlin, les milieux allemands restent très hostiles à la dernière décision de Mario Draghi.  Menant un ultime combat, les représentants de la Bundesbank ont, semble-t-il, tenté une dernière fois de gagner du temps, lors de la réunion de la BCE. La déflation, selon eux, ne menace pas l’économie européenne. Si les prix baissent à une vitesse vertigineuse, c’est en raison de la chute des cours du pétrole, ont-ils expliqué. Mieux valait donc attendre que la situation se stabilise et vérifier si la déflation s’installait vraiment dans la zone euro, avant de lancer un programme de rachat de dettes. Ils n’ont pas réussi à convaincre leurs homologues. « La mesure a été adoptée à une large majorité », a dit Mario Draghi, souriant de sa victoire..."
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Giraud : "A moins d'un miracle, le plan de la BCE a peu de chance de fonctionner"
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samedi 24 janvier 2015

Au fil du net

Dessin de Ballaman, Suisse
* Rire: le propre de l'homme?



     Et la liberté de caricaturer?..

A pleurer...

Dieu s'arrache les cheveux!

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Pas jaloux, mais consterné: Les 1 % les plus riches possèderont plus de la moitiè de la richesse mondiale en 2016.
___ A Londres vivent le plus de milliardaires au monde.
        Les Français détiennent 17 milliards d'euros en Belgique.

L'Arabie saoudite, royaume à bout de souffle

*  L'économie ligotée 

*  Toujours plus de robots! Robolution en marche?

Grèce: panique bancaire
          Période cruciale

*   Evasion fiscale : panique chez les sans domicile fisc

*  Le pape se laisse aller...Bientôt à Charlie Hebdo? 

*  Onde de choc helvète

*  QE: very easy
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-Des bulles, encore des bulles 
-Revue de presse 
-Photos
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vendredi 23 janvier 2015

Grèce au tournant?

Des choix cruciaux approchent pour la Grèce, réduite à l'état de  fantôme, comme pour toute l’Europe. 
     Mais dans une ambiance très particulière:
     - La pression sur les électeurs grecs se fait insidieusement.
     - Les banques entretiennent la stratégie de la tension.
     - Le monde de la finance montre son véritable visage.
     - Le FMI ajoute sa petite note.
      - Les créanciers de la  Grèce font le dos rond ou dramatisent.
 L'incertitude est grande:   La montée en puissance du parti Podemos en Espagne et des partis antieuropéens dans le reste de la zone peut jouer en faveur de la Grèce. Jésus Castillo, économiste chez Natixis, souligne que « plusieurs voix s'élèvent pour un changement de politique économique en Europe ». D'autres analystes sont moins optimistes, comme le politologue George Séfertzis : « Certains dirigeants européens peuvent vouloir pousser la Grèce de nouveau vers la faillite afin que d'autres pays ne remettent pas en cause les mesures d'austérité. »
______ "Les taux d’intérêt sur la dette grecque grimpent à nouveau, manifestant la défiance des banquiers face au programme anti-austérité de Syriza. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a déclaré sa « préférence de voir des visages familiers » après les élections, soutenant ouvertement Antonis Samaras, actuel premier ministre, co-auteur avec la Troïka d’une politique de dévastation de la Grèce. Le commissaire européen Pierre Moscovici a lui aussi été dépêché à Athènes pour soutenir les « réformes structurelles » qui ont appauvri le peuple et détruit ses droits sociaux fondamentaux. Il s’est permis d’intervenir dans le débat électoral grec en avertissant que « l’idée d’envisager de ne pas rembourser une dette énorme est suicidaire ». Déjà lors des élections législatives grecques en 2012, François Hollande avait pesé en faveur de la droite par une intervention très remarquée à la télévision grecque. 
   Depuis 2010, le peuple grec a résisté aux cruelles politiques d’austérité en organisant des mobilisations sociales de très grande ampleur et en s’engageant dans des pratiques démocratiques nouvelles face à la crise d’un système politique corrompu. « Ne laisser personne seul face à la crise ! », tel est le slogan des mouvements de solidarité en Grèce..
      .Des journaux conservateurs français, comme le Monde, rejoignent les plaintes de la finance.
    Rien n'est joué dans ce pays, plus victime que fautif, mais un cas à part  en Europe (*)
          Il y a 2600 ans, la réforme de Solon interdisait l’esclavage pour dette...
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(*)"  ..Ce fut à l’évidence une erreur grossière, induite par une fraude qui ne l’était pas moins, d’admettre la Grèce dans la zone euro (lire ici). Ce fut très probablement une faute de l’y maintenir en 2010, la facture sociale à payer étant disproportionnée. Mais il ne s’agissait évidemment pas de « sauver la Grèce » et son peuple mais avant tout les banques européennes, notamment allemandes et françaises. Le temps, ce puissant analgésique, a-t-il changé les données du problème ? Autrement dit, la mauvaise décision d’hier peut-elle être la bonne réponse aujourd’hui et à quelles conditions ?
Paradoxalement, compte tenu des sacrifices supportés depuis quatre ans et des maigres résultats économiques engrangés, le niveau d’adhésion à la monnaie unique dans la population de la République hellénique (73 %) est un des plus élevés en Europe. Syriza, le parti de la « gauche radicale », dont le chef Alexis Tsipras pourrait conduire un gouvernement de coalition après les élections anticipées du 25 janvier prochain, vient de réaffirmer sa volonté de maintenir le pays dans la zone euro. Est-ce bien raisonnable ?
   D’abord, un constat. Alors que l’Irlande et le Portugal, les deux autres pays de la « périphérie de la zone euro » placés sous « intervention » au début de la crise des dettes souveraines (Chypre y tombera plus tard), ont retrouvé leur « autonomie » (avec l’appui de la BCE et sous surveillance des marchés financiers), la Grèce reste sous le régime de la Troïka UE-FMI-BCE et la levée d’écrou a été différée au-delà des prochaines élections.
    Ensuite, un rappel. Si la dette souveraine domine le débat, elle n’était pas et n’est toujours pas (nous y reviendrons) au centre de la problématique des pays « périphériques ». Leur crise était avant tout un problème de balance des comptes courants, masqué par le filet de protection étendu par l’appartenance à la monnaie unique. Sans l’euro, qui avait plongé dans une douce somnolence les « vigiles » du marché obligataire, ces pays n’auraient pas pu accumuler, dix années durant, des déficits commerciaux de l’ordre de 10 % de leur PIB, alimentés par des niveaux de consommation et d’investissements financés à bon compte en vertu du « jeu de la convergence », vers le bas, des taux d’intérêt. Accessoirement, des classes politiques irresponsables, clientélistes et corrompues n’auraient pas pu gaspiller l’argent public comme s’il n’y avait pas de lendemain.
    L’existence de la monnaie unique interdisant le recours à la dévaluation externe pour régler un problème qualifié grossièrement de « compétitivité », il fallait donc conduire une « dévaluation interne », provoquée par une baisse du coût des facteurs de production, et notamment du coût du travail. Élémentaire, mon cher Watson ! Élémentaire mais faux. Dans le cas de la Grèce, cette « stratégie » a été poussée à l’extrême sous la houlette de la Troïka. Sans produire les résultats escomptés, c’est-à-dire une amélioration visible de la performance du pays à l’export.
« Réduire les salaires dans le secteur privé a très peu contribué à améliorer la compétitivité de l’économie grecque parce que cela n’a jamais été le vrai problème », analysait récemment l’économiste Theodore Pelagidis. « Le facteur principal qui a bridé la compétitivité de l’économie privée se trouvait plutôt dans l’existence de règles dictées par la rente au service de structures d’oligopole sur les marchés de produit, de rentes étouffant la création concurrentielle et augmentant le coût de l’introduction d’innovations dans la production et les chaînes d’approvisionnement, toutes choses qui favoriseraient l’évolution d’écosystèmes productifs et le progrès de l’innovation fondée sur la recherche. »
Et d’ajouter : « En dernière analyse, l’échec de la dévaluation interne dans l’amélioration de la performance de la Grèce à l’export résulte de l’accroissement des coûts et de l’imposition de nouveaux risques et de charges nouvelles sur l’économie productive qui ont annulé les éventuels gains de compétitivité provoqués par la baisse des coûts salariaux... »
  _____La premiére victime de la crise, c'est bien la démocratie
__PS dans l'embarras.
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jeudi 22 janvier 2015

Point d'histoire: Pearl Harbor

    Tournant et incertitudes
                                               Il est des questions d'histoire qui restent toujours objet de débats entre spécialistes et qui risquent de le rester longtemps.
  Comme, par exemple, les conditions du déclenchement de la  guerre de 14.    Il reste beaucoup à comprendre sur les circonstances exactes de l'enchainement des causes qui allaient mener à la tragédie.
       Régulièrement, le débat resurgit aussi sur l'interprétation de l'attaque japonaise sur Pearl Harbour, que ce soit chez les historiens de métiers ou ceux du dimanche.  Surtout  sur le rôle toujours  discuté joué par Roosevelt.
Une attaque si décisive, alors que le peuple américain et les élites refusaient l'idée d'une implication dans la guerre européenne, et s'enfermaient dans l'isolationnisme.
  L' attaque, qui fut moins stratégique qu'on ne le dit, produisant moins de dégâts que prévu, fut tout de même un tournant, en provocant un grand traumatisme dans la population.
______Wikipedia donne un version prudente du rôle joué par Roosevelt, qui semble bien ne pas avoir tenu compte des rapports qu'on lui donnait, des mises en garde de Churchill...
 . Franklin Roosevelt et sa femme Eleanor, qui l'aida beaucoup et le soutint dans sa maladie, voyaient comme inéluctable l'entrée de son pays dans le conflit, voulant dans un premier temps servir d'arsenal pour l'Angleterre.
   L'attaque surprise représenta un Jour d'infamie , qui réjouit Churchill, attendant au moins l'aide matérielle des USA.
  Suite d'erreurs manifestes ou volonté machiavélique de laisser-faire, comme on l'a suggéré parfois?
On attend d'autres archives....
      Le fond de l'affaire fut d'abord et essentiellement, une question d'accès au pétrole
  Selon certains historiens, la responsabilité américaine n'est pas nulle en ce qui concerne l'origine du conflit.
   Le Japon, dès le 1er août 1941, eut à se prémunir contre un étranglement bien réel, quoique à effet différé : sans ressources en carburant, il s'acheminait vers la paralysie totale de sa marine et de son aviation. S'il se refusait à la perte de son indépendance — ce qui survint par la défaite en 1945 —, et militairement de son honneur, il ne lui restait qu'à choisir les moyens et le lieu du combat.
On ne peut nier que le Japon était en état de légitime défense. Pourtant on put se demander, après la guerre, si une voie médiane n'aurait pas mérité d'être explorée : le contrôle des bassins pétroliers des Indes néerlandaises. La question avait déjà été posée à l'été 1940, et c'est la marine japonaise qui s'y était refusée, arguant de la fragilité des communications à préserver. Un an plus tard, le gouvernement Roosevelt aurait-il pris l'initiative d'une riposte armée ?
    Malgré le rapport  Soryokusen Kenkyujo, le Japon entra en guerre.
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mercredi 21 janvier 2015

Devoir d'informer?

Le marché de l'émotion
                                         En colère,
                                                           Il est très en colère, Bruno Masure, dénonçant des dérapages médiatiques qu'il connaît bien, pour y avoir lui-même autrefois participé.
   Au nom du devoir d'informer, les chaînes de télévision, publiques comme privées, en ont fait des tonnes, de manière redondante et larmoyante, rivalisant dans le tragique et le voyeurisme. Des déluges d'images, des commentaires le plus souvent aussi vides, répétitifs que douteux.
    L'ancien présentateur est remonté contre la manière dont la télévision en premier lieu a rendu compte des événements  qui ont suivi le massacre à Charlie Hebdo, dénonçant la concurrence absurde entre les chaînes cherchant à se disputer les scoops et les images, la logique de la recherche de l'émotionnel sur la base de données pas ou mal étayées pour...conserver des parts de marché.
    Pour se défendre, les responsables ( !) des médias invoquent, sans rire, le « devoir d’informer ». Devoir ? Mon cul ! En réalité, une volonté délibérée de gonfler ses parts de marché en scotchant la ménagère devant son téléviseur des heures entières, en agitant, à grands renforts de pseudo « experts », supputations, peurs et fantasmes. Une télé dont bavardage et remplissage sont les deux mamelles…
   D'énormes erreurs  et dérapages ont eu lieu.  Par leurs commentaires, les chaînes de télé ont parfois mis en danger la vie des otages et ont compliqué le travail de la police, sans doute elle aussi trop bavarde et imprudente dans la diffusion de communiqués. (*)
   Bruno Masure semble s'étonner d'un phénomène qui depuis longtemps gagne le monde médiatique, où la passivité/fascination prime sur l'analyse.
           Telle est la télé devenue, quand le professionnalisme et la déontologie semblent  avoir déserté les plateaux et les salles de rédaction, au profit de robinets à images participant au formatage des esprits.
  L'emballement médiatique a, une fois de plus, manifesté ses effets pervers, cédant aux passions de manière panurgique et parfois irresponsable.
    De l'info? oui, mais sans info
           Mais à quoi sert le CSA, qui s'était contentée  "d'avoir appelé les médias au "plus grand discernement". Au lendemain de ces évènements, les voix s'élèvent pour dénoncer "la traque médiatique" de certains... "Cette couverture de l'actualité a par moments donné à l'événement les allures d'un film d'action ou d'un jeu vidéo, créant une fascination malsaine", écrit Dominique Quinio dans 'La Croix'.
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(*) Réactions d'un lecteur de Sud-Ouest: "
Honte aux journaleux avides de sensationnalisme qui non seulement inventent des faits, donnent des noms d'innocent en direct, chient sur la présomption d'innocence (il faut dire "présumé" c'est la loi) mais renseignent directement les preneurs d'otages en filmant l’assaut sous presque toutes les coutures, donnent des détails précis sur les opérations en cours. Surtout ceux de bfmtv qui, bizarrement ont toujours une longueur d'avance en ce qui concerne la police (il y ont des taupes haut placé ils l'ont avoué eux même). Et maintenant ils osent entraver l'enquète en parlant directement a des agresseurs pendant une opération ou la vie de personnes est en danger? Il faut les trainer au tribunal pour complicité d'acte de terrorrisme et mise en danger d'autrui.
Et ils ont osé répondre "c'est notre métier" en direct lorsque des anciens du raid et MAM ont éssayé de les recadrer en leur disant d'y aller molo avec leurs "infos d'une source proche de l'enquète". INCROYABLE!   Et aprés ils osent crier "nous sommes charlie". DÉGUEULASSE! 
(Sic)

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mardi 20 janvier 2015

Cher Président!

 Donate! Please!
                   Certes, ce n'est pas encore la misère, ni les restaurants du coeur.
Certes, il a un métier, mais la trappe à pauvreté guette aujourd'hui un nombre croissant de travailleurs.
   Nicolas survit, mais, grâce à un peu d'argent de poche, quelques minimes augmentations, et quelques broutilles. Il aurait bien besoin d'aide. Pour rebondir.
  Il n'a plus de moyen de transport (aérien) 
Il lui reste juste un vélo pour aller au turbin ou pointer à Pôle emploi.
       On est donc prié de faire un geste...C'est normal. Il a tant donné!
     "Il mène une vie très simple", assure Franck Louvrier, son ­ancien communicant à l’Elysée. Assez chic quand même. Vérification faite, ­Nicolas Sar­kozy continue de fréquenter les palaces, comme le Royal Monceau, pour sa somptueuse piscine dessinée par Philippe Starck (190  euros l’entrée), ou la table trois étoiles du Bristol. Et s’il a rangé sa Rolex trop voyante, c’est pour la remplacer par une Patek Philippe, à 43.000  euros, offerte par son épouse. La collection de ce grand fan de montres compterait deux Rolex, une ­Girard-Perregaux, deux Breitling et une Breguet. «Il vient de loin, vous savez, explique son ami Laurent Dassault. Quand je l’ai connu il y a trente ans, il prenait le métro et il n’avait pas honte.» Vu comme ça… Côté logement, ce n’est pas mal non plus. Grâce à Carla Bruni, il occupe un hôtel particulier – l’ancien domicile d’Hubert Boukobza, le roi des Bains Douches – pour un loyer très modeste vu le lieu. Près de 6.000  euros par mois selon nos informations...
   Une petite fortune personnelle, juste pour le mauvais jours.
Après un job de cinq ans seulement comme DRH.
     Il a dû emprunter de l'argent à des copains, parfois, comme on lit, assez loin...
    La précarité le guette: quelques petites conférences par ci par là, pour joindre les deux bouts. Et il a beaucoup de frais.
    Heureusement, son épouse l'aide un peu et le soutient moralement, lui poussant le soir la chansonnette.
    Dans leur cité de Montmorency, ils s'en tirent, mais ce n'est pas facile tous les jours...
          Faites un geste! Donate! __Même les petits chèques de 500 euros sont acceptés__  Merci pour lui!
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- Relayé par Agoravox
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lundi 19 janvier 2015

L'Islam contre l' islam

 Radicalité et complexité 
____________________________[ Quelques pistes et interrogations]___                                       
         Au nom de l'Islam...
                                           Mais quel Islam? 
    Très tôt, l'Islam a connu des tensions internes a été en guerre contre lui-même.
Une rivalité, parfois meurtrière, qui refait surface de manière récurrente et violente.
    Un monde multiforme et très divisé.
Une sorte de guerre réactivée.
   Des divisions qui s'exacerbent aujourd'hui du fait de la mondialisation et des politiques occidentales au MO, qui ont pulvérisé des équilibres géopolitiques fragiles et fait naître des monstres.
_______Conscients des dangers de ces dérives, des musulmans s'adressent au  monde musulman
  Certains, comme Meddeb, dénoncent la maladie de l'Islam, qui serait né de l'intégrisme wahhabite, mais dont les prémisses seraient dans les textes mêmes... 
  Des intellectuels de confession musulmane appellent même à une révolution dans l'islam.
De  faibles voix de musulmans laiques, en France et dans le monde, se font timidement entendre.
L'un  déplore que l'islam traverse une grande tragédie.
 Le maire musulman de Rotterdam met brutalement les pieds dans le plat, tandis que certains lancent un appel pour le droit au blasphème et à l'athéisme .
Certains veulent faire sauter un tabou, mais ce n'est pas encore  une vague, loin de là...
__D'autres, comme D. Debbouze  , marié à une chrétienne, affirme tranquillement: "J'ai passé mon temps à ne pas dire que j'étais musulman. Pas parce que je n'étais pas fier, loin de là. Mais parce que je considérais que ce n'était pas un sujet, qu'on n'avait pas besoin d'affirmer son identité ou sa différence"
_______Il a fallu du temps en France pour actualiser  et stabiliser les valeurs républicaines et notamment la laïcité inscrites pourtant dans les principes révolutionnaires de 1789. Un centaine d'années. 
On peut espérer que la laïcisation du monde musulman, au contact de nos valeurs, se fera plus rapidement.
   La musulmanophobie n'est pas partout. La contreradicalisation  mettra du temps contre toutes les formes fondamentalistes d'islamisme, politiquement instrumentalisées. La plus dangereuse aujourd'hui étant Aqpa, au Yemen,  terreau  fertile pour le pires folies.
   Difficile pour beaucoup de faire entendre une voix modérée, même dans le cortège de Charlie. L'intégration  ne va toujours pas de soi pour les nouveaux arrivés et des régressions se constatent un peu partout. Les accomodements sont des pièges dont nous voyons ça et là les effets.
  Le musulman dits modérés d'aujourd'hui tendent à apparaître comme une version actualisée du bon nègre
_____D'une certaine manière, "L'islam aurait perdu de vue sa propre histoire",,,qui fut bien plus tolérant à certaines époques, où la cohabitation avec les Juifs, notamment,  arriva parfois à une certaine forme d'équilibre et harmonie. Le wahhabisme a été le ver dans le fruit et la crise du monde arabe, dès la chute de l'empire ottoman, a créé les conditions d'un durcissement des exigences doctrinales, jusqu'à l'absurde.
   Il n'y eu jamais vraiment de mise en perspective historique du Coran et d'interprétation libre, comme nous en avons connu depuis Spinoza à propos de la Bible. Le littéralisme dogmatique, sans pratique herméneutique, démythologisation, analyse des sources, prévalut. L'esprit des Lumières est resté inconnu.
________La laïcité, ce mot qui fâche, reste plus que jamais un combat.   Il est temps de redresser la barre, comme le dit J. Glavany.
  Quant aux principes mêmes du fait religieux, cet archaïsme, difficile d'en imaginer l'extinction.prochaine...
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