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vendredi 29 mai 2020

La royauté

N'est plus ce qu'elle était..
                       Il fut un temps (trop long selon certains coupeurs de tête) où le roi, c'était quelqu'un .
        Au-dessus du lot commun, légat de la divinité, oint du Seigneur. On y croyait. Il guérissait même des ecrouelles, disait-on. On s'abaissait à son passage, il était comme le père du bon peuple, qui priait pour lui tous les dimanches. Ciment du pays, il avait en ses seules mains la destinée de ses sujets sur toute affaire, même pour la guerre. Avec lui, on savait où on allait. Il montrait la voie. Et s'il ne vivait pas de peu, comme disait Rousseau, du moins c'était dans l'intérêt de ses ouailles, certains étant favorisés plus que d'autres, mais cela faisait partie d'un ordre sacré.

    Aujourd'hui, tout part en quenouille. On a mis en place des assemblées querelleuses, tout le monde se croit souverain, même les enfants sont rois...
   Quant à ce qui reste de la royauté, c'est triste à dire, mais c'est devenu de la pacotille, des traces fossilisées, des ruines vivantes, des décors usés...mais des bons sujets à la une de Gala. 
   Il en reste des traces encore en Europe, qu'on sort de temps en temps pour montrer aux gens devenus citoyens, comment ils sont grands et combien ils ont de la chance qu'on les incarne encore ainsi, même si ça coûte un bras pour les finances publiques.
  Certains monarques se tiennent bien, se contentant de tricoter pour les pauvres danois ou de faire quelques sorties officielles pour servir de décor au pays de Belgique, tout chamarrés de médailles qu'ils n'ont jamais gagnées. C'est assez fatigant pour eux, mais en revanche on les laisse tranquilles dans leurs châteaux où ils se livrent aux loisirs qui leur plaît, le golf où la chasse au lion en Afrique.      Mais l'ennui gagne vite les illustres familles et on sait que l'oisiveté engendre bien des dérapages. 
      Certains, estimant leurs passions trop faibles font dans le business, comme à Monaco, et ne s'en cachent pas. Pour d'autres, à Westminster, les frasques sont régulières et amusent le peuple qui aime les gros titres sur papier glacé mais suscitent l'ire de la reine, qui a beaucoup à faire avec ses chevaux. D'autres, c'est plus choquant, font des opérations plutôt frauduleuses, comme celui que Franco a désigné comme son successeur, qui a été pris la main dans le sac, comme un vulgaire malfrat. Ce n'était pas la première fois qu'on le montrait du doigt en son pays...
Goya
     ___Pour construire des châteaux en Espagne, il faut de l'argent. Beaucoup d'argent...Alors pourquoi se gêner quand on a des loisirs et une conscience morale et politique si émoussée?  C'est toute la famille qui a contracté de "mauvaises habitudes", sans doute à cause de papa, aux moeurs à géométrie variable. Certains font ça discrètement, avec plus de talent. Lui fait tout pour se faire remarquer.
  Le peuple espagnol, en ces temps si affaibli, va-t-il suggérer à notre pays de lui prêter gentiment l'appareil qui a servi à raccourcir, un jour mémorable, un certain Capet, et qui rouille au fond d'une remise?. 
    Encore une page à sensation dans Voici peut-être en vue. Veremos!
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