Ça va jazzer

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mercredi 30 mai 2012

S'évader...si près

 Vrai coup de coeur

Prenez une très belle rare journée ensoleillée de fin mai
Considérez une envie impérieuse d'en finir avec la grisaille de deux mois
Liée à une autre de changer de cadre habituel
Des fourmis dans les mollets et un désir de se remettre sérieusement en selle en poussant son vélo sur une bonne distance  hors des sentiers battus.
Prendre une carte, promener son doigt d'ouest en est, de la Picardie à la Lorraine
S'arrêter sur une zône réputée peu attractive:
Les Ardennes, la vallée de la Meuse.
Pourquoi pas?
200km en voiture, ce n'est pas le bout du monde
Départ très tôt
Passage à Rocroi, la citadelle en étoile, où est passé Vauban. _Mais où n'est-il pas passé, ce voyageur-constructeur infatigable?_
Une forêt de plus en plus dense
Arrivée à Fumay, charmante et sévère à la fois
Cadre superbe, serein
La Meuse...fleuve marqué d'histoire
Lente, majestueuse, reposante
Plus secrète et ténébreuse que la Moselle de l'Eifel
Une voie verte  l'accompagne de Givet à Charleville, large et de bonne qualité, serpentant suivant ses humeurs
Parfait!
Je la remonte d'abord, vers Charleville, aux charmes discrets
Elle prend son temps, la Meuse, tantôt s'étalant, tantôt resserrant son cours pour se frayer un passage dans un goulot plus étroit
Elle chemine presque immobile  et ouvre sans cesse  de nouvelles perspectives
De chaque côté, la forêt couvre des pentes tantôt abruptes, tantôt plus faibles
Elle invite à la lenteur, au repos de l'esprit, à l'essentiel, donne envie de pleinement regarder, de pédaler zen et d'aller toujours plus loin, sans fatigue
Revin ._Arrivée à Monthermé, accrochée dans la vallée, lovéee dans une grande boucle la Meuse, qui caresse ses flancs
Superbe!
Poursuite vers Bogny    _ .Restauration, repas tiré du sac, sur l'herbe, au bord de l'eau
Retour sur ses pas: autres points de vue
S'enfoncer dans ce doigt tendu vers la Belgique.....Vireux , Ham, Chooz, Givet, et retour au point de départ.
120 km au compteur. Il se fait tard, il faut rentrer
Sûr, il faudra revenir.
Deux jours, c'est mieux .
_____Le bonheur est dans la nature et au bout du guidon...

samedi 26 mai 2012

En flânant...

_______________________Smoke, baby, smoke!
_Lobby et labos
___ Interdire le tabac ?

*2)_Du rififi chez Saint-Pierre
_____Qui est le pistolet fumant?
Les nouvelles caves du Vatican 
Un vieux problème...

*3)_Un seul être vous manque...et tout est déglingué
_____ L'hiver va être froid...





______Pour Piketty , Hollande manque d'audace 


_____" ...Parmi d’autres qualités des dépenses publiques, il en est une, essentielle : elles réduisent les inégalités sociales. Protection sociale, services publics, prestations sociales (ce que Bourdieu appelait la main gauche de l'État, en remarquant qu’elle est la trace dans la structure de l'État des luttes sociales passées) permettent une redistribution de revenus, ce qui est à nouveau mis en évidence, cette fois par l’OCDE qui n’est pas précisément une institution de gauche, dans son « Panorama de la société » de 2011 : « Les inégalités de revenus et la pauvreté sont plus faibles en France (7,2 % de la population vit sous le seuil de pauvreté contre une moyenne OCDE de 11,1 %), en partie grâce aux dépenses de protection sociale qui sont les plus élevées de la zone OCDE, représentant 28% du PIB, contre une moyenne OCDE de 19% ».
Le niveau de dépenses publiques –et en creux, celui de la fiscalité– n’est au fond que la mesure du degré de socialisation des dépenses qui visent au bien-être collectif et qui sont donc retirées du champ du profit. Il reflète le niveau de solidarité mis en œuvre. Un objectif de baisse des dépenses publiques n’a donc aucun sens en soi, et il occulte le principal : il s’agit avant tout d’un choix de société."




vendredi 25 mai 2012

Zambie: à qui profite le cuivre?

Pierre Jalée appelait cela le pillage du Tiers-Monde.

__Sous des formes souvent  à peine modifiées, le processus continue.
L'Afrique est encore courtisée, notamment en ce qui concerne les ressources minières qui deviennent de plus en plus rares, comme le cuivre, et les pratiques des entreprises multinationales sont souvent incontrôlées dans les pays corrompus ou à faible pouvoir politique. Les ressources profitent peu aux pays d'origine, du moins à la majorité de la population.
Au Congo, par exemple, des multinationales font main basse sur les ressources minières de ce pays qui pourrait être riche, particulièrement le coltan.
L'Afrique est le lieu de tous les appétits..
Un pillage organisé. La Chine n'est pas en reste.
__En ZAMBIE,une société aux activités parfois contestées, Glencore, s'intéresse à l'or rouge et l'exploite à des conditions très avantageuses, "ne laissant au gouvernement que des miettes de bénéfices et aux populations locales une pollution massive de l’air et des sous-sols." avec la bénédiction de l'Agence européenne d'investissement.
La Zambie devrait être très riche, or c'est un des pays le plus pauvre du monde.  
 Glencore se porte bien.
____________________Une enquête courageuse et approfondie , menée pendant deux ans été suivie de quelques effets.
Il existe encore des journalistes fidèles aux engagements d' Albert Londres en matière d' d'investigation::
« Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie ». 
Un journalisme qui doit être parfois un contre-pouvoir, comme le signale Denis Robert, un journalisme  sans  complaisance  ni  indifférence..

jeudi 24 mai 2012

Croissance: un mythe?


Comment sortir des évidences et des voeux pieux?

_La croissance: un mot fourre-tout et un baume sur les plaies de la crise, qui risque d' être un trompe-l'oeil.
Le mot fait l'unanimité, le contenu divise en interne et en externe.
...Si on laisse de côté les débats sur la décroissance, surtout justifiés par la question épineuse du manque prochain de ressources énergétiques classiques.

______ François Hollande l'a annoncée comme une impérieuse nécessité (1), redonnant toute sa place à la prospective : « en fonction des objectifs que nous pouvons partager dans une grande démocratie, il appartient à l’Etat de dire aux citoyens, aux entreprises ce que pourrait être le futur de l’économie (…) Je pense que l’on a besoin de savoir secteur par secteur dans un horizon long ce qui doit être soutenu, stimulé, favorisé, accompagné (…) L’industrie n’est pas condamnée, l’agriculture ne va pas forcément continuer à occuper 2% de la population active et les services ne sont pas toujours aussi purs sur le plan écologique et de la création d’emploi qu’on ne le dit ».
Un volontarisme affiché, mais pour l'instant une grande imprécision, que souligne  Nicolas Dupont-Aignan,  "qui a déploré dimanche que "rien de concret" ne soit sorti de la réunion du G8, et a exhorté François Hollande à "sortir du flou". "Dire que la croissance est une priorité, tout le monde est d'accord", écrit le député-maire d'Yerres (Essonne) dans un communiqué. "Mais la croissance ne se décrète pas. Je constate que rien de concret n'est sorti de cette réunion".
"Le G8 n'a fait aucune avancée pour lutter contre la sous-évaluation du yuan, contre le libre-échange déloyal qui détruit l'industrie dans les pays du Nord pour fabriquer des esclaves au Sud", a accusé M. Dupont-Aignan. "Il faut d'urgence que le nouveau président sorte du flou et annonce des actes forts et concrets, sans quoi tout cela ne sera que des mots, toujours des mots et rien que des mots", conclut-il.
Le  vent nouveau durera-il?
__________________Quelle croissance?
[Réveiller la croissance? _Sur la pomme : "néolibéralisme".]
Croissance de gauche ou croissance de droite, autrement dit « relance » néolibérale, qui ne peut être qu'une nasse?
Les désaccords sont patents en Europe sur les moyens et les buts. Merkel devrait se souvenir de Brüning.
 Certains économistes sont pessimistes sur les chances d'une croissance qui ne reviendra sans doute jamais,ose un iconoclaste:
" Une partie des dirigeants et des acteurs économiques dominants, qui pensaient qu’une bonne cure d’austérité, via une forte réduction des dépenses publiques, permettrait de retrouver, un peu plus tard, une belle croissance, s’aperçoit que l’inverse va se produire de façon durable et que la récession qui est déjà plus ou moins là en Europe va encore s’aggraver et se mondialiser. D’où les appels à des mesures plus favorables à la croissance marchande privée, mais dans l’austérité pour les finances publiques et surtout pour les dépenses sociales.
Comment voient-ils les choses ? En Allemagne, certains évoquent prudemment une petite hausse des salaires, mais en fait, la stratégie reste d’abord fondée sur deux volets. Un, la compétitivité, à la fois en tentant de relancer des investissements privés actuellement en berne et par des « réformes structurelles », essentiellement en matière de casse du droit du travail, de mise à mort des CDI, sur le modèle allemand des lois Hartz qui ont fait exploser le nombre des mini-jobs de travailleurs pauvres en même temps que le nombre total de pauvres. Et deux, le « moins d’État social », toujours considéré comme une charge qui freine la croissance, alourdit les coûts du travail et produit un assistanat généralisé.
Avec les lois Hartz et les mesures qui ont suivi, le montant de l’équivalent allemand du RSA est passé 448 euros mensuels à 345, et rien qu’entre le 2e trimestre 2008 et le 4e  trimestre 2011, la progression du nombre de mini-jobs (emplois exemptés de toute cotisation sociale, dès lors que le revenu d’activité est inférieur à 400 euros mensuels) a été de 800 000. Le taux de pauvreté monétaire en Allemagne est passé (pour les personnes en âge de travailler) de 12,2 % en 2005 à 15,6 % en 2010 (source).
Angela Merkel a fini par admettre que l’on puisse financer des investissements européens d’énergie et de transport, mais elle refuse que cela passe par des fonds publics, à l’exception des 80 milliards d’euros soi-disant inemployés des « fonds structurels » européens. Et elle ne voit le tout que dans le cadre de la privatisation des entreprises d’énergie et de transports: c’est ce qu'il se pratique en Grèce.
Cette stratégie de croissance privée dans l’austérité publique ne marchera pas, et même la croissance, qui n’est pas un objectif en soi, ne sera pas au rendez-vous. Une telle crise exige plus d’interventions et de ressources publiques, plus d’imposition des plus riches et des grandes entreprises, plus de sélectivité des dépenses et des investissements, et surtout une reprise en main de la finance, non pas pour « faire de la croissance » de n’importe quoi, mais selon des critères d'un développement humain et social soutenable....
Tant que les marchés financiers, c’est-à-dire les gros spéculateurs du monde, sont les prêteurs, libres de déterminer les taux d’intérêt, l’astuce comptable de Mario Monti nous maintient dans la crise.
Les choses seraient bien différentes si une politique ambitieuse d’investissements écologiques et sociaux européens était financée à taux très bas par la banque centrale ou par une banque publique d’investissement empruntant elle-même à taux très bas, en dehors du marché financier et de la spéculation. Il s’agirait d’une « réforme structurelle »… de la finance, pas d’une astuce comptable. Mais si on retient cette voie, ce qui est souhaitable, alors il est une dépense d’avenir qu’il faudrait d’urgence faire financer directement par la BCE : l’excès de dette des pays les plus en difficulté. C’est même aujourd’hui ce qui bouche le plus l’horizon."
_____Y a-t-il des alternatives pour un «New Deal» européen?
"... Aurore Lalucq est économiste au sein de l'institut Veblen, une structure qui mêle économie et sciences sociales pour comprendre la crise en cours. Pour elle, aucune des pistes en discussion à Bruxelles n'est à la hauteur de la situation. Elle défend une voie plus radicale : que la Banque centrale européenne (BCE) prête massivement à la Banque européenne d'investissement (BEI), pour enclencher un « New Deal vert » sur le continent.
 Dans un environnement déprimé comme aujourd'hui, il est malheureusement difficile de poser le débat d'une autre manière. Nous sommes obligés de parler de croissance, même si l'on aimerait évoquer d'autres modes de développement, discuter davantage de transition écologique. L'enjeu du moment, c'est donc d'associer à la vision gestionnaire de relance de l'économie, à court terme, une vision à plus long terme. Orienter la relance vers un autre type de croissance. Relancer la machine, oui, mais de manière durable.

Vouloir concilier croissance et austérité, comme on l'entend aujourd'hui, me paraît aberrant. Cela ne va tout simplement pas ensemble..."
______________________________La récession n'est pas une fatalité ....
_______________
La croissance privée dans l’austérité publique, et l’astuce comptable de Monti, c’est du vent
 







mercredi 23 mai 2012

USA: guerres à moindre coût

La guerre aussi se privatise 


__Le retour des mercenaires: 
 Une tendance lourde depuis les années 90, la conscription ayant été abandonnée après la guerre du Vietnam.
L'histoire des USA est jalonnée de guerres . Pour leurs guerres récentes, les USA ont (eu) besoin de recruter une main d'oeuvre jetable, aujourd'hui, des mercenaires africains.
Déjà pour la sinistre et ruineuse aventure irakienne, décidée par le clan Bush-Rumsfeld.
Aujourd'hui encore pour la très intéressée expédition afghane, qui vire au fiasco, après dix ans de combats perdus d'avance.

" Lorsqu’ils s’engagent dans la « guerre contre le terrorisme » et envoient un nombre croissant de leurs soldats à travers le monde, de l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis se heurtent à une difficulté : trouver des combattants. En effet, leurs citoyens ne s’enthousiasment guère à l’idée de mourir pour la patrie. L’armée a donc enrôlé des non-nationaux, en leur promettant un passeport américain. Elle a en outre fait appel à des sociétés de sécurité privées qui elle mêmes recrutent en Afrique des supplétifs «bons à jeter» après emploi.
  "J’’ai tout de suite compris que je venais de commettre la plus grosse erreur de ma vie. Mais c’était trop tard. J’avais signé pour un an. Je devais me comporter comme un homme»,  soupire Bernard, engagé par une société de sécurité privée américaine en Irak. Ce jeune Ougandais appartient à l’«armée invisible» recrutée par les Etats-Unis pour soutenir leur effort de guerre. De retour dans son pays à la fin de 2011, malade, il se voit depuis dénier tout droit à la protection sociale et à la santé, droits pourtant prévus par son contrat. Alors que leurs collègues expatriés blancs – américains, israéliens, sud-africains, britanniques, français ou serbes, engagés par des entreprises sous contrat avec le Pentagone (quelque 120 milliards de dollars de transactions depuis 2003) –ont bénéficié de confortables émoluments dépassant souvent les 10 000 dollars mensuels, les ressortissants étrangers («third country nationals», TCN) comme Bernard n’ont connu que l’arbitraire, le mépris du droit du travail et les mauvais traitements. Parfois blessés et renvoyés chez eux sans ménagement, ils ne reçoivent aujourd’hui ni aide ni soutien de leurs anciens employeurs.
En juin 2008, alors que Washington entame son désengagement d’Irak, ils sont 70167 TCN pour 153300 soldats réguliers.
A la fin de 2010, ils sont 40 776, c’est -à dire presque aussi nombreux que les Américains (47 305). C’est dans les pays du Sud qu’ont été recrutés ces hommes et ces femmes. Par milliers, ils ont été chargés des tâches les plus diverses sur les 25 bases de l’armée américaine en Irak, dont le fameux Camp Liberty, une «petite ville des Etats-Unis» construite près de Bagdad, qui a compté à son apogée plus de 100000 résidents. Les TCN – qui composent 59 % des e"ectifs du secteur dit « besoins de base » – s’occupent de la cuisine, du nettoyage, de l’entretien des bâtiments, de la restauration rapide, de l’électricité et même des soins esthétiques des femmes soldats...

 Le «marché de la violence » n’est en effet pas près de se tarir. Pour la protection des 16 000 employés de son ambassade irakienne, le département d’Etat a ainsi fait appel, pour 10 milliards de dollars, à huit sociétés militaires privées américaines. Une armée de 5500 contractants devrait être enrôlée. Aux côtés de Triple Canopy, chargée de protéger les diplomates, SOC fournira la sécurité statique durant cinq ans pour 973 millions de dollars. «Des kyeyos seront sans doute recrutés», indique Mme Kayonga, patronne de la compagnie Askar, désormais également présente sur le marché afghan. De Bagdad à Kaboul, et sans doute demain à Mogadiscio, il se trouvera toujours des Ougandais pour nourrir cette « force noire », estiment nos anciens d’Irak. Pourquoi ? «A cause de l’inflation, des frais de scolarité qui augmentent, des prix de l’alimentation qui flambent… Ce n’est pas que l’on aime ça, mais il faut bien vivre ! »
  Par Alain Vicky In Le monde diplomatique.
 

mardi 22 mai 2012

Portugal: cauchemar éveillé

Les vieux sont l'avenir des jeunes

_"Etrange pays où les vieux deviennent le soutien d’une jeunesse à la dérive, précarisée, où les vieux sont l’avenir des jeunes !"...sans être pour autant à la fête.

Avril (ou mai) au Portugal n'est plus ce qu'il était...

 _____"Il y a un an débutait le sauvetage financier du Portugal. Le 17 mai 2011, l’UE et le FMI ont décidé de renflouer le pays à hauteur de 78 milliards d’euros et le gouvernement socialiste de José Sócrates, qui avait sollicité cette intervention le 7 avril, acceptait en échange la mise en place d’un rigoureux plan de restrictions budgétaires et de réformes. Un mois plus tard, le gouvernement changeait et le centriste Pedro Passos Coelho, avec le soutien de l’opposition, s’engageait à poursuivre ce plan d’austérité. Le Portugal a augmenté les impôts directs et indirects et a baissé de plus de 15% le salaire des fonctionnaires, il a réduit les dépenses dans les domaines de la santé et de l’éducation, et a gelé les chantiers des nouvelles infrastructures. Conséquence : le chômage a atteint un record historique et touche désormais 14,9% de la population active..." (El Mundo)
-Certains se remettent à l'agriculture.
 - Le  système de santé est anesthésié par l'austérité
-On est passé  des ciseaux à la tronçonneuse...
____________________________________ Le peuple portugais vit un cauchemar éveillé
"...Exception faite de la Grèce, c’est sans doute au Portugal que l’austérité est la plus violente en Europe. Dès le premier train de mesures le gouvernement annonçait la couleur. Dans la fonction publique, on supprimait deux salaires sur l’année et deux versements mensuels dans les pensions de retraite. Dans le secteur privé, le temps légal de travail était augmenté d’une demi heure par jour. La TVA était généralisée au taux maximum de 23%. Les transports, le téléphone, les péages d’autoroute, l’eau et l’électricité, subissaient eux des augmentations successives allant jusqu’à 30%. Les impôts sur le logement étaient revus à la hausse, le ticket modérateur dans la santé multiplié par deux. Cerise sur la déconfiture sociale, les nouvelles conditions d’attribution des allocations d’aide aux plus pauvres (RMI local et autres aides sociales) devenaient sélectives et leurs montants étaient réduits.
[A rasca]
À peine quelques mois plus tard, début 2012, un deuxième train de mesures s’abattait sur une population abasourdie. Cette fois-ci, c’était le Code du travail qui était « assoupli », comme ils disent… La liste des « joyeusetés » était sans fin : nombre de jours travaillés dans l’année augmenté d’une semaine, taux de majoration des heures supplémentaires réduit de moitié, licenciement facilité pour les cas d’« inadaptation » au poste de travail, pénalisation de toute absence collée à un jour férié par le non payement du jour férié, prime de licenciement réduite d’un tiers, droit aux allocations suite à licenciement fortement réduit, conventions collectives par branche ou secteur remplacées par des accords d’entreprise et, enfin, droit de regard de l’Inspection du travail sur les entreprise réduit à la portion congrue. 
Un train de mesures d’austérité infernal, qui semble s’allonger à chaque jour qui passe…"
____Pendant ce temps, Barroso, le Portugais de Bruxelles , fait dans l'incantation... 
La déficience congénitale de l'euro n'est pas à l'ordre du jour de la Commission...
Les aveux tardifs du père de l'euro n'y changeront plus rien.
Waterlooo, morne plaine...
___________________C'est le moment de partir au Portugal, rencontrer ces gens qui ne méritent pas de vivre une telle détresse.
_______________
Merci à Faujour

lundi 21 mai 2012

Massacre à l'anglaise

 Fantôme du thatchérisme.

On avait vu ce que pouvait donner l' austérité à l'anglaise.
Le remède de cheval imposé par les conservateurs continue de produire ses fruits amers et débouche maintenant sur une nouvelle  récession.
Sans que les agences de notation, à l'humeur sélective, ne s'émeuvent trop.
 Il faut ménager la City, cet Etat dans l'Etat...
C'est la douche froide pour Cameron.
Pourtant une certaine presse d'Outre-Manche avait condamné de tels choix, qui ne pourraient qu'aggraver la situation.
 "David Cameron et George Osborne s'étaient vantés que leur plan d'austérité avait sorti le pays de la zone de danger. Mais ils ont échoué et nous ont fait replonger dans la récession", a déclaré l'un des dirigeants travaillistes, Ed Balls.
C'est ce qui se passe, malgré une très modeste augmentation des impôts pour les revenus les plus élevés.
Même Pierre Rousselin, l’éditorialiste du Figaro, s’interrogeait naguère :
 « Une telle austérité budgétaire est un double pari, économique et politique. David Cameron veut agir vite et compte sur le secteur privé pour assurer la croissance. Mais la faible reprise actuelle ne risque-t-elle pas d'être tuée dans l'œuf par un excès de rigueur ? »_En 1987, après huit années de gouvernement, Le Monde tirait un bilan « ambigü » du thatchérisme. Plus de 20 ans plus tard, alors que l’Europe affronte une tempête économique et sociale, le fantôme du thatchérisme hante à nouveau la Grande Bretagne. Entre temps, Le Monde a changé… "
 ________________Le massacre continue..
Le moral des ménages est au plus bas: 'Financially, our children will be worse off than us', say 59 per cent of parents
 _______Les jeux olympiques n'arrangeront rien.
__________________On trouvait les sujets britanniques bien fatalistes, mais voilà que la crise qui s'aggrave met malgré eux des Londoniens à la rue.
________
Merci à CH


 

dimanche 20 mai 2012

MAI


  
[Vu au parc Mosaïc ]
  • « Au mois de mai, manteau jeté. »
  • « En avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai, fais ce qu'il te plaît. »
  • « Femme de mai plaît toujours. »
  • « Mai froid n’enrichit. »
  • « Mai pluvieux marie le laboureur et sa fille. »
  • « Mai pluvieux, laboureur joyeux. »
  • « Mariages de mai ne fleurissent jamais. »
  • « Pendant le joli mois de mai, couvre-toi plus que jamais. "
  • __________________________
  • Allez comprendre... !
  • _______________Le temps n'en fait qu'à sa tête...
  • __Sale temps pour les haricots et...la finance  !

samedi 19 mai 2012

Sortir du G8?

Les G2,3...20...purement formels, toujours préparés à l'avance, se suivent et se ressemblent...
Le   G8  ne déroge pas à la règle.
Sur quoi débouchera ce G8 ?   La photo finale?..
  Bienvenue au club pour le Néo-Président-normal, qui va faire ses premières armes, mais surtout de la représentation!
 Hollande n'aurait-il pas plutôt intérêt à en sortir, maintenant ! Ce serait risqué, mais peut-être un signe fort, vis à vis des puissances non conviées à la table des super-grands autodésignés.
 "... Le G8 fleure bon la domination politique, géopolitique et économique de la fin du siècle passé. Ceux qui furent « les plus puissants de la planète ». Ceux qui furent. En 2012, mettre sur la touche la Chine, l'Inde, le Brésil, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, etc. tourne au ridicule...
A partir du moment où un groupe de pays qui se réunit prend des décisions ou des orientations politiques qui concernent d'autres pays, et les populations qui vont avec, ces derniers devraient avoir leur mot à dire. Ce n'est pas le cas avec le G8 qui s'entretient de tout ce qui lui passe sous la main. Représentant à peine 13 % de la population mondiale, quelle est donc la légitimité des chefs d'Etat du G8 pour prendre des décisions qui concernent l'ensemble des pays et des populations mondiales ?.."
__Le sommet du G8 qui commence sera-t-il comme un des derniers  G20 ?...
Une occasion de grandes promesses où l'on refait verbalement le monde, où l'on annonce sans rire , très solennellement, la fin de l'empire de la finance, celle des paradis fiscaux, l'obligation de croissance. Un lieu d'exorcisme des maux qui frappent une partie du monde par des politiques impuissants parce que vellèitaires, de la   poudre aux yeux ?
 "Le G8 va parler des moyens de stimuler la croissance", déclare-t-on solennellement. A quoi François Hollande a ajouté que la croissance devait être "une priorité". (Reuters): ça ne mange pas de pain.
S'il suffisait de faire assaut de bonnes intentions...
La France reste quantité négligeable dans la diplomatie US et Hollande n'est pas forcément un atout électoral pour O, même si celui-ci ne doit rien négliger.
« Le G8 et le G20 sont des instruments de valorisation d'Obama pour sa campagne présidentielle », indique l’ancien collaborateur de Sarkozy. « Obama a besoin d’un succès. Donc il ne faut pas de clash. Même sur des points techniques, Obama peut se faire critiquer par les républicains et la France se faire accuser d’avoir fait échouer le sommet », précise un conseiller de Hollande. Or le socialiste « a plutôt une préférence pour Obama que pour son concurrent républicain. Nous n’avons pas intérêt à un échec », souligne un diplomate. (Mediapart)
On assiste à des assauts d'amabilité, mais les civilités comptent pour peu. "L'alternance n'existe pas en matière diplomatique, ou si peu...
Quand une petite oligarchie mondiale disserte sur l'état du monde, on ne peut rien attendre de fondamental quant au changement du cours des événements, surtout quand le monde de la finance est repris par ses vieux tropismes, selon la pratique perverse du  scorpion.
Obama se sent, cette fois, menacé par l'état de l'Europe, car la crise européenne  et le problème grec risquent de diffuser une onde de choc aux USA, d'où est parti le mal.
Ce dont on peut être sûr, même si on peut qualifier cette rencontre de pas tout à fait inutile, c'est que  cette grand messe ne sera pas  à la hauteur de la crise de la dette.
La puissance affichée masque mal l'impuissance politique. 
 L’IMPORTANT, C’EST DE PARTICIPER... et d'énoncer quelques  formules creuses
 

vendredi 18 mai 2012

Nasse néolibérale

Qui sera  Thésée?

Des élites nous ont longtemps prêché la bonne parole, des dogmes officiels et prétendument indépassables en matière d'économie, sortis tout droit de la pensée de Hayek et de ses épigones, qui a fini, pas ses applications reaganiennes et thatcheriennes, par nous mener là où nous sommes.
Des dogmes absurdes. Une imposture.
Une crise qui vient de loin, qui n'est pas que financière, celle-ci étant une conséquence, faisant office d'aspirateur géant ou comparable à un redoutable Minotaure.
__C'est une crise hors norme, comme l'estime James K. Galbraith, qui nous enferme dans une nasse, des contradictions redoutables:
"...Que faire ? Soutenir, soutenir et soutenir encore la demande, par le biais des transferts sociaux et des investissements de l’Etat, car tant que la situation financière des ménages ne sera pas restaurée, ce qui prendra des années, prévoit-il, l’économie largement en surcapacité ne redémarrera pas. Mais même un programme de cette ampleur pourrait ne pas suffire. La crise des années trente, rappelle-t-il, n’a véritablement pris fin qu’avec l’effort de guerre, où la production avait doublé. Les USA disposent-ils alors d’une solution ? Oui, répond Galbraith, si cette crise est mise à profit pour entreprendre la tâche gigantesque de la reconversion énergétique et de la lutte contre les émissions de CO2..."
__Il est temps de changer d'économie. Le Minotaure peut être terrassé.
 Nous voulons tordre le cou à l’idée que la crise est la conséquence de dépenses publiques liées à une politique sociale trop dispendieuse. Il s’agit d’une mystification. Ne nous trompons pas de crise. La dette est intégralement provoquée par la spéculation financière. C’est le coût de la crise financière qui nous a mis dedans. Il est donc aberrant de taper sur les politiques sociales. Cette folie sur les cures d’austérité ne va pas nous faire sortir du trou. En 2011, les entreprises du Cac 40 ont distribué 37 milliards d’euros sous forme de dividende. En regard, le coût de la dette publique est de 45 à 48 milliards d’euros..."
__Pourquoi cette glissade vers l'échec?  se demande Paul Jorion
Il est nécessaire de remonter assez haut pour comprendre le crise actuelle, de sortir le nez du guidon et de la sidération dans laquelle elle nous plonge.
" Quelles sont donc les racines de la crise que vous avez mises au jour ?
 __YV : On les trouve dans les principaux ingrédients de la seconde phase de l’après-guerre qui a commencé en 1971 et la manière dont ces « ingrédients » ont créé une dynamique de croissance majeure sur la base de ce que Paul Volcker avait décrit, peu de temps après être devenu le président de la Réserve fédérale, comme une « désintégration contrôlée de l’économie mondiale ». Tout a commencé lorsque l’hégémonie américaine d’après-guerre ne pouvait plus trouver son fondement sur un habile recyclage des excédents américains vers l’Europe et l’Asie. Pour quelle raison ? Parce que ces excédents, à la fin des années 1960, s’étaient transformés en déficit ; les célèbres déficits jumeaux (déficit du budget et de la balance commerciale).
 Aux alentours de 1971, les autorités américaines ont entrepris un mouvement stratégique audacieux : au lieu de s’attaquer aux déficits jumeaux toujours croissant du pays, les hauts responsables politiques américains ont décidé de faire le contraire : de stimuler ces déficits. Et qui paierait pour eux ? Le reste du monde ! Comment ? Par le biais d’un transfert permanent de capitaux, se ruant sans cesse au dessus des deux grands océans pour financer les déficits jumeaux américains.Les déficits jumeaux de l’économie américaine ont durant des décennies joué le rôle d’un aspirateur géant, absorbant les biens excédentaires et les capitaux du reste du monde. Bien que cet « arrangement » ait été l’incarnation du plus gros déséquilibre imaginable à l’échelle planétaire (selon l’heureuse expression de Paul Volcker), il a néanmoins donné lieu à quelque chose ressemblant à un équilibre mondial : un système international où l’accélération rapide de flux financiers et commerciaux asymétriques fut capable d’apporter un semblant de stabilité et de croissance soutenue..."
___Une crise économique structurelle, aujourd’hui comme en 1930, estime Joseph Stiglitz
Comment en est-on arrivé là et comment sortir du labyrinthe?
Rien n'arrive par hasard. Quand on fait un parallèle avec la crise de 29, on comprend mieux.



jeudi 17 mai 2012

Péril jeune?

L'enfer, c'est le jeune?_____________________________________

____"À en croire les gestionnaires de nos grasses et bourgeoises cités libérales, le jeune serait un danger pour lui-même et pour les autres. Il ne reste alors nul autre choix que de le contrôler, expliquent-ils en chœur. Une position paradoxale pour des sociétés qui ont fait du jeunisme publicitaire et du culte de la vie éternelle les leitmotivs justifiant la consommation irresponsable..." (Thomas Serres)
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_Paradoxe, oui: le jeunisme est une valeur dominante dans nos sociétés , au point de produire l'infantilisation du consommateur de moins en moins solidaire, de moins en moins citoyen, obsédé/conditionné par le mythe d'une jeunesse éternelle.
Mais la jeunesse réelle, dont l'insertion sociale est de plus en plus retardée et problématique, est victime d'une sorte de relégation, voire d'un certain ostracisme, même si on se plaît à distinguer, de manière manichéenne, les bons et les mauvais jeunes...
Ambivalence renvoyant à nos propres contradictions personnelles et sociales...

_______Elle devient, de manière différenciée selon les catégories sociales, de plus en plus précarisée, soumise à un  chômage spécifique, à une crise de confiance assez généralisée.
___La peur des jeunes: nihil novi sub sole..
On la retrouve , sous des formes diverses, à toutes les époques connues de nos sociétés occidentales
  Le péril jeune est une vieille antienne, qui revient périodiquement
« Le père redoute ses enfants. Le fils s’estime l’égal de son père et n’a plus pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu’il veut, c’est être libre. Les élèves couvrent leur professeur d’insultes. Les jeunes veulent tout de suite la place de leurs aînés; les aînés pour ne pas paraître retardataires ou despotiques, consentent à cette démission. »
Si ces propos sonnent à nos oreilles de manière familière, ils sont pourtant attribués à Platon, il y a plus de 2500 ans.
Sans remonter si loin, depuis le XIXème siècle, une partie de la classe politique et des médias ne rechigne pas à brandir à intervalle irrégulier et dans des contextes spécifiques, le "péril jeune". Les caractérisations dénigrantes et la hantise de la transgression imposent alors la figure de la délinquance juvénile, érigeant la jeunesse en menace.
La question s’inscrit donc dans une histoire longue qui tranche avec les perceptions de l’instant._La « jeunesse coupable » est identifiée sous les monarchies censitaires et le second empire sous les traits des petits vagabonds des grandes villes (le gamin de Paris) et des nouvelles couches de migrants prolétarisés, entassés dans les faubourgs ou les quartiers pauvres ("les classes dangereuses"). Au début du XXè, la figure de l’ « apache » symbolise l’essor de la criminalité juvénile. La question disparaît avec la grande guerre pour ne ressurgir qu’aux lendemains de la suivante avec l’apparition du phénomène des « blousons noirs ». Depuis une trentaine d’années, elle se polarise sur la jeunesse immigrée de banlieue. Ces représentations alimentent une obsession sécuritaire, repérable d’un siècle à l’autre."
___Ceux qu'on appelle les jeunes  sont souvent stigmatisés, objets d'une peur irrationnelle.
 Une vieille peur.  Une  longue histoire.
Il arrive même que nous ayons peur de nos enfants, qui sont...ce que nous en avons fait.
_______Mais la jeunesse n'est qu'un mot,  on peut même se demander si elle  existe, sociologiquement...
Comme le signale Pierre Bourdieu « Le réflexe professionnel du sociologue est de rappeler que les divisions entre les âges sont arbitraires. C’est le paradoxe de Pareto disant qu’on ne sait pas à quel âge commence la vieillesse, comme on ne sait pas où commence la richesse. En fait, la frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les sociétés un enjeu de lutte. Par exemple, j’ai lu il y a quelques années un article sur les rapports entre les jeunes et les notables, à Florence, au XVIe siècle, qui montrait que les vieux proposaient à la jeunesse une idéologie de la virilité, de la virtú, et de la violence, ce qui était une façon de se réserver la sagesse, c’est-à-dire le pouvoir. De même, Georges Duby montre bien comment, au Moyen Age, les limites de la jeunesse étaient l’objet de manipulations de la part des détenteurs du patrimoine qui devaient maintenir en état de jeunesse, c’est-à-dire d’irresponsabilité, les jeunes nobles pouvant prétendre à la succession."
De même que l'enfance, comme catégorie sociale,  existait à peine au Moyen-Age.
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- Le fossé entre deux jeunesses est très grave



 

mercredi 16 mai 2012

Nach Berlin

Un Néo-Président-Normal qui se mouille et un départ foudroyant...
 
Pour une rencontre de pure forme, hautement symbolique, qui en dit long sur ce qu'est devenue l'indépendance de notre politique intérieure... 

Handschlag statt Küsschen  (der Spiegel) : ni embrassades, ni tapes dans le dos. Sarko, c'est fini. La fille du pasteur préfère la distance.
__Sous l'oeil des marchés financiers, les maîtres du jeu, il fut question de croissance salvatrice, mot sous lequel les deux chefs d'Etat ne mettent pas le même contenu. Tout le problème est .
Pas de compromis historique en tous cas. Les plus optimistes appelleront cela des divergences constructives...
Un consensus problématique: " L’Allemagne avec la force de son économie s’affirme toujours plus comme une puissance mondiale et ne regarde plus exclusivement vers l’Europe ni vers une France perçue comme en déclin. A peine 18% des Allemands considèrent désormais ce pays comme le principal ami et partenaire. Ils étaient encore 40% en 2003. Le réequilibrage du couple franco-allemand ne sera pas simple."
 __"Cette première rencontre entre François Hollande et Angela Merkel, fragilisée, est sous pression, après l'échec de la tentative de la dernière chance de former un gouvernement de coalition en Grèce, au centre de la crise de la dette en Europe. L'actualité grecque fait chuter l'euro, la monnaie unique européenne repassant dans le rouge dans les Bourses européennes."  (L'express)
_Du côté allemand, la presse est souvent sceptique, ironique ou critique   et nous livre des détails de la plus haute importance (!): "Ihr erstes Rencontre setzten die Bundeskanzlerin und der neue französische Präsident denn bei einem Abendessen im Kanzleramt fort. Auf dem Menu standen Kalbsschnitzel und Spargel, zum Dessert gab es Erdbeeren und Vanilleeis ((du veau (italien?), des asperges (grecques?) et des fraises (espagnoles?).... Um 23.10 verließ François Hollande das Kanzleramt, mit zufriedener Miene." (Die Welt)
Le régime grec , lui, est plus frugal
 On attend la suite du menu...
Alles Gute!