Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

jeudi 17 juillet 2025

Rétropédalage et pensée magique

Le niveau monte, disait-on

                       Cela reste à prouver...

                            Quelle bienveillance?                                                                 ______________

Varia

__  Fossé

__ Panne

__  Résistances  >>

__ Hésitations          

__Fin de vie

__ Bon à savoir

__ La garnde fuite

__ Pfas en question

__ Charles et Adolf

__ Les copains d'abord

__ Redorer le blason

__ Plancton vital

__ Blanchiment en cause

                               _____ Trump, Poutine et l'Ukraine

                       Distinctions à discrétion:  Macron continue à distribuer la Légion d'honneur à tous ses amis, notamment à Stanislas Guerini (pour sa contribution à la destruction du service public ?) et à Bruno Le Maire (pour sa magnifique gestion du budget de la France ?) !  "Parmi les personnalités politiques distinguées se trouvent les anciens ministres Eric Dupond-MorettiStanislas Guerini, Stéphane Le Foll et Olivier Véran, élevés au rang de chevalier, ainsi que Bruno Le Maire et l'ex-secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, élevés officier."   _________________

mercredi 16 juillet 2025

Juste un avertissement

    Toujours d'actualité

                  Toujours à relire

                           _____________________

Un curé pas comme les autres

 Un paradoxe  méconnu

                          Un modeste curé de campagne athée , au sens le plus radical du terme, remettant fondamentalement en question les principes de son propre engagement,  revendiquant son incroyance, en en donnant les raisons de manière argumentée, de manière philosophique, sans quitter ses fonctions ecclésiales, voilà qui n'est pas banal.      Un paradoxe apparent, en plein 18° siècle, où la "libre pensée" se développe, dans le contexte du Siècle des lumières, où le développement de la raison critique et politique des institutions monarchiques et féodales et de morale traditionnelle se manifeste de plus en plus, dans des cercles de plus en plus élargis, qui déboucheront sur des positions plus généralisées au siècle suivant jusqu'à aujourd'hui. tellement radicales qu'il amenèrent Voltaire à édulcorer les propos du curé ardennais et à les taire pendant longtemps. Spinoza sans doute ne les aurait pas reniés.


. La religion de 'époque, comme condition de la soumission politique et morale, est présentée comme le coeur de la critique.    Le curé révolté nous étonne encore aujourd'hui par son audace, sa radicalité et sa "modernité". Même si l'athéisme a une assez longue histoire .Jusqu'àu 18°siècle et la pensée de d'Holbach, contemporain d Helvetius, par exemple. Son audace critique est absolument unique.                                                                                           On peut facilement le relire ICI,. Ou                                                                   "...« La source, donc, de tous les maux qui vous accablent, et de toutes les impostures, qui vous tiennent malheureusement captifs dans l’erreur, et dans la vanité des superstitions, aussi bien que sous les lois tyranniques des grands de la terre, n’est autre que cette détestable politique des hommes… ; car les uns veulent injustement dominer partout, et les autres voulant se donner quelque vaine réputation de sainteté et parfois même de divinité, se sont adroitement servi non seulement de la force et de la violence, mais ont encore employé toutes sortes de ruses et d’artifices pour séduire les peuples. Afin de parvenir plus facilement à leurs fins…. »                                                                     ____                « Il n’y a plus aucun bien à espérer, ni aucun mal à craindre après la mort. Profitez donc sagement du temps en vivant bien et en jouissant sobrement, paisiblement et joyeusement, si vous pouvez, des biens de la vie et des fruits de vos travaux, car c’est le meilleur parti que vous puissiez prendre, puisque la mort met fin à toute connaissance et à tout sentiment de bien ou de mal.»_______________

mardi 15 juillet 2025

Réarmement

   F(l)ou et dangereux?

             Après le réarmement démographique

                    Un va-t-en-guerre sans peur et sans reproches...



     Et si Demolition Man, la girouette, venait sauver le soldat Macron?

                           Un patriotisme qui se discute         _____________________

Austérité en vue....

                              Un plan d'austérité, que certains annoncent drastique, très critiqué par certains experts, se profile à un horizon proche.  Mission impossible? Comme en Allemagne? Il semble que nous soyons à un tournant. Mais c'est encore un grand brouillard. Et l'on attend toujours une analyse sérieuse , oomplète et transpartisane des causes profondes qui nous ont amernés depuis des années dans cette situation. Une austérité qui aurait des effets forcément récessifs. Le risque est à prendre en compte. On a vu après la crise de 2008....les effets pendant plusieurs années. L'obsession de la dette masque de nombreuses analses qu'il importe de faire. La désindustrialisation organisée de notre pays n'est pas une cause mineure. Les dépenses sociales sont surtout mises en cause, ce qui n'étonne guère.   L'urgence est dans l'investissement.


                                                                  Point de vue: " Chaque année, la grille d’analyse économique de l’exécutif macroniste s’appauvrit. Obnubilé par la réduction de la dette publique – qu’il a lui-même fait grimper depuis 2017 à des niveaux inédits –, il n’a désormais plus qu’une idée en tête pour 2026 : trouver des économies massives en coupant aveuglément dans les dépenses publiques.   Estimant que la France est « dans une situation de danger extrême » du fait du niveau de son déficit – 5,4 % du PIB – et de sa dette – 114 % du PIB –, le premier ministre François Bayrou va annoncer mardi 15 juillet 40 milliards d’euros d’économies pour 2026. Et même entre 130 et 150 milliards d’euros d’ici à 2029, afin de faire passer le déficit de la France en dessous de 3 % du PIB, comme promis à Bruxelles.    Une cure d’austérité jamais vue sur une telle durée qui aura des conséquences économiques délétères que le gouvernement semble, hélas, ignorer à ce stade, alors que la croissance est déjà très faible – 0,6 % prévu par la Banque de France pour 2025.   « L’économie française va être à l’agonie si on lui impose une telle consolidation budgétaire. Il n’y a pas de secret, cela va tuer la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Que l’on soit de gauche ou de droite, cela ne devrait pas être acceptable, mais les repères économiques se perdent », déplore François Geerolf, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).                                                                  ______   Histoire de rendre l’équation budgétaire encore plus insoluble, le chef de l’État Emmanuel Macron a imposé une contrainte à son premier ministre : augmenter plus que prévu le budget du ministère de la défense pour répondre aux injonctions de Donald Trump lors du dernier sommet de l’Otan.  
Dans un discours aux armées tenu dimanche 13 juillet, le président de la République a ainsi promis 3,5 milliards d’euros supplémentaires en 2026, et 3 milliards en 2027, qui « s’ajouteront à la loi de programmation militaire actuelle », et porteront le budget des armées à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux fois plus qu’en 2017. Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré : « En tout état de cause, nous refusons que ce réarmement passe par l’endettement. » Comprendre : il faudra trouver des économies ailleurs pour financer ces hausses de budget. Si les arbitrages sont encore en cours, la plupart des mesures qui seront annoncées le 15 juillet par François Bayrou ont déjà fuité dans la presse. L’idée d’une « année blanche » ou « année équivalente » revient avec insistance.                                                                                                 Cela consisterait à faire un copier-coller du budget de l’État de l’année précédente sans l’augmenter de l’inflation, et de faire de même pour les pensions de retraite, les prestations sociales et les soutiens aux collectivités locales. Difficile d’avoir une vision plus comptable de l’économie...Le gouvernement pourrait grâce à cela dégager un peu plus de 10 milliards d’économies dès 2026. Pour compléter, une énième réforme de l’assurance-chômage serait à l’étude, selon Les Échos.      Sont également en réflexion les propositions du Sénat pour redresser les comptes publics. Parmi lesquelles le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ; un plan de rationalisation des agences et opérateurs de l’État ; la suppression des doublons entre État et collectivités ; l’harmonisation du régime des jours de carence dans la fonction publique ; la baisse de la prise en charge par la sécurité sociale de certaines maladies longues, de médicaments et d’autres dispositifs médicaux.                                                            Côté marché du travail, La Tribune évoque aussi la tentation pour le gouvernement de supprimer certains jours fériés, durcir le recours aux ruptures conventionnelles ou encore faciliter l’emploi en temps partiel.      Bref, la saignée s’annonce totale. « Les traductions concrètes de ces coupes drastiques dans les budgets, ce seront des écoles qui vont fermer et des hôpitaux qui vont tirer la langue, déplore la sénatrice communiste Cécile Cukierman. Or tous les Français et Françaises dans leur diversité veulent une éducation de qualité pour leurs enfants, et que l’on forme de bons médecins pour qu’ils et elles soient bien soignés. On l’oublie trop souvent, mais c’est en tirant les gens vers le haut que l’on fait reculer l’extrême droite et le populisme en politique. Pas en faisant l’austérité. »   Et côté impôts, le gouvernement va-t-il se résoudre à demander un effort significatif aux grandes entreprises et aux plus aisés ? La réponse est non. Lors d’une réunion qui s’est tenue le 7 juillet, Emmanuel Macron a intimé à ses ministres l’ordre de ne pas remettre en cause sa politique de l’offre, dont les baisses d’impôts sont le principal marqueur.                                                                                                                                                       Pourtant, comme le rappelle une note de l’OFCE publiée le 11 juillet, le creusement des déficits publics – et donc de la dette – depuis 2017 s’explique avant tout par la baisse de la fiscalité sur les entreprises et les ménages, notamment les plus riches.     Qu’aurait, dès lors, dû faire le gouvernement ? D’abord ne surtout pas sombrer dans la panique de la dette. « La France n’est pas en “danger mortel” à cause de ses finances publiques comme l’a avancé le premier ministre. On ne voit pas aujourd’hui d’attaque sur la dette française car elle se vend très bien sur les marchés », estime François Geerolf.      Pourtant, l’exécutif agite le chiffon rouge de la charge annuelle de la dette publique – 55 milliards d’euros actuellement – et prétend que la France serait en quasi-faillite. Une forme de malhonnêteté intellectuelle, car il n’a jamais été question pour l’exécutif macroniste de sortir la dette publique française du joug de la finance internationale, bien au contraire.        « Cela a été un choix politique que de se mettre dans les mains du marché. Nous aurions pu, quand les taux nominaux étaient à zéro voire négatifs entre 2017 et 2022, emprunter sur des durées plus longues pour s’assurer que la charge de la dette soit faible durant toute la décennie à venir. Mais ce n’est pas le choix qui a été fait », analyse François Geerolf.                    Il ajoute : « Les décideurs publics ont certainement jugé que la contrainte des marchés était bonne pour discipliner les finances publiques. Cela montre bien que, contrairement à ce que l’on affirme aujourd’hui, la minimisation de la charge de la dette publique n’a jamais été l’unique objectif poursuivi. »                    Par ailleurs, cibler la seule dette publique n’a pas de sens. « Prise globalement, l’économie française n’est pas en déficit vis-à-vis de l’extérieur, pointe aussi l’économiste. Ses comptes courants, qui englobent les finances publiques et des agents économiques privés, sont à peu près à l’équilibre car nous avons un excès d’épargne des ménages. Donc le pays ne vit pas au-dessus de ses moyens. »                                                                                     Dès lors, pas besoin de lui imposer l’austérité. D’autant plus que, comme nous l’expliquions ici, l’économie française entre dans une phase compliquée, avec des faillites d’entreprises en cascade, une productivité en berne, un chômage qui remonte et une inflation relativement faible. L’économiste Isabelle This Saint-Jean rappelait ainsi dans Alternatives économiques qu’« en période de faible croissance, un rétablissement brutal des comptes publics est voué à l’échec comme l’ont notamment montré les travaux du Fonds monétaire international (FMI) de 2022 et 2025 ».          C’est donc une tout autre vision qu’il faudrait avoir pour le budget 2026. En somme, garder le sang froid et ne pas perdre de vue les objectifs de long terme. Au premier rang desquels la transition écologique.      L’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) s’est récemment inquiété que les investissements verts en France stagnaient depuis 2024, alors qu’ils devraient aller croissant. Il faudrait en effet 18 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires pour atteindre les objectifs climat en 2030. On en sera bien loin dans le budget 2026.                                                                                                                                    Le président insoumis de la commission des finances de l’Assemblée nationale Éric Coquerel compte saisir la balle au bond et va proposer « un contre-budget thématique pour investir dans la bifurcation écologique plutôt que de faire la course à l’armement comme le propose l’exécutif ».  Une autre priorité du budget 2026 aurait dû être le réinvestissement dans les services publics. Dans la santé notamment, le collectif Nos services publics a alerté sur le fait que « le vieillissement de la population et les avancées médicales sur les maladies chroniques qui connaissent une croissance massive » nécessitaient des budgets en hausse. Or, c’est tout l’inverse qui sera annoncé le 15 juillet.....                    Enfin, côté fiscalité, vu le trou qui s’est creusé dans les comptes publics à cause des baisses d’impôts depuis 2017, une analyse pragmatique consisterait à revenir sur les ristournes fiscales votées sous Emmanuel Macron, que ce soit en supprimant la flat tax de 30 % sur les revenus du capital, en rehaussant l’impôt sur les sociétés des grandes entreprises, ou en réintroduisant un impôt sur le patrimoine.               Le taxe Zucman, qui consiste à créer un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, est une piste à explorer. Si elle a le défaut ne pas s’attaquer directement aux mécanismes d’optimisation fiscale utilisés par les ultra-riches pour contourner l’impôt, elle a le mérite de poser le débat de la sous-imposition des plus importants contribuables en France.  L’Informé révélait par exemple le 7 juillet que le milliardaire Bernard Arnault, patron du géant du luxe LVMH, s’était distribué ces douze dernières années pas moins de 18 milliards d’euros de dividendes qui n’ont quasiment pas été imposés grâce à un écheveau de holdings personnelles.    _______________    Enfin, un bon budget s’attaquerait à la création rampante d’une société d’héritiers en France. Les plus riches bénéficient en effet d’une multitude de niches fiscales pour transmettre à leurs descendants et organiser la rente familiale.                                                                               Dans une note titrée « Repenser l’héritage », le Conseil d’analyse économique (CAE) avait notamment ciblé quatre dispositifs : les transmissions de biens professionnels, via le pacte Dutreil, les transmissions de contrats d’assurance-vie, le démembrement de propriété et la non-taxation des plus-values latentes à l’impôt sur le revenu au décès.     Au total, ils coûtent plus de 10 milliards d’euros par an à l’État, dont entre 4 et 5 milliards pour le seul pacte Dutreil, selon un rapport à paraître de la Cour des comptes et dont Les Échos ont révélé les grandes lignes. Ce dispositif permet un abattement fiscal de 75 % sur les transmissions de biens professionnels.                                                                                            Au regard de l’ampleur de l’effort qui sera demandé à la population dans les prochaines années, questionner toutes ces niches anti-libérales relèverait du bon sens..." [Merci à Mathias Thépot]                    _______________________

      

lundi 14 juillet 2025

Régression manifeste

 Grand bond en arrière

                      Et rupture démocratique.    ___ Sale temps pour le climat

            Au nom de la croissance...La biodiversité menacée, comme la santé humaine.  Une catastrophe pour beaucoup.   Dans le cadre d'un écologie en berne, les dispositions de la loi portant le nom du sénateur de Haute Loire, dont le contenu est explosif,  ne passent pas dans le milieux où domine le souci d'une agriculture raisonnée, soucieuse d'avenir. "...Les défenseurs de l’agriculture productiviste n’ont jamais eu autant le vent en poupe..." : soutien aux méga-bassines, , réautorisation des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, autorisation de drones pulvérisateurs de pesticides, facilitation d'implantation d'élevage intensif, limitation du contrôle démocratique Une loi qui va alimenter les fractures. La FNSEA a imposé ses règles. aux dépends des risques sanitaires avérés.

        « “Vous êtes les alliés du cancer et on le fera savoir. Ce sont les mots lancés mardi par Fleur Breteau, fondatrice du collectif de malades Cancer Colère, aux 316 députés qui ont voté pour la proposition de loi Duplomb. Cette dernière consiste, entre autres, à ré-autoriser des insecticides comme l’acétamipride, connu pour tuer les abeilles… et pour présenter des risques pour la santé humaine. Ce vote m’évoque une histoire qui contient le mot “saloperie”.    “Mais comment vous faites pour choper des saloperies pareilles ?” Je me souviens très précisément de cette phrase prononcée par l’une des infirmières qui me soignait lorsque je suis moi-même tombée malade, en 2011. Le “vous” désignait tous les patients du service et sans doute plus largement tous les gens très malades. J’avais trouvé la phrase brutale, et en même temps, j’avais conscience que ces mots cachaient en réalité une grande empathie, car cette soignante, certes un peu bourrue, était surtout la gentillesse même. Quand elle disait “Comment vous faites pour choper des saloperies pareilles ?”, je savais qu’elle ne s’adressait pas à “nous”, les malades. Elle faisait comme tout le monde quand la maladie surgit : elle cherchait un coupable.


               Dans mon cas, le coupable tenait en un mot : pesticides. C’est en tout cas la seule raison qui avait été mentionnée par les médecins, à l’époque. Voilà. J’avais ma cause. J’avais un truc à haïr. J’avais le nom de la saloperie qui avait créé l’autre saloperie (celle pour laquelle on me soignait). C’était abstrait, lointain, sans visage, et je suis rapidement passée à autre chose. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas que ça à faire. Parce que la maladie est avant tout un drame personnel. Comme l’écrit la philosophe Claire Marin, elle est une expérience intime, elle s’enfonce au cœur du sujet, s’y enlise, au point de se mêler profondément et douloureusement à son sentiment d’identité (La Maladie, catastrophe intime, PUF, 2014).

       Quand les traitements commencent, on n’a plus le temps d’être indigné. On arrête de chercher un coupable. On cesse d’en vouloir à la terre entière (quand bien même ce serait littéralement de la terre, et de ceux qui la rendent toxique, que vient le problème). Petit à petit, on s’approprie une idée insatisfaisante, qui finit presque par devenir apaisante : c’est la faute à personne. C’est injuste, mais c’est comme ça. On ne peut pas se permettre d’ajouter de la rage à la peine. C’est pourquoi les malades ne sont pas des animaux politiques. On n’a jamais vu des manifestations de personnes alitées sur des brancards, avec des pieds à perfusion en guise de pancartes. D’ailleurs, l’image du combat, quand il s’agit de la maladie, m’a toujours parue stupide. J’ai horreur de ces images de crabes géants qu’il faudrait combattre comme de bons petits soldats avec des épées.

              La maladie, je crois, n’est jamais une question de courage. Comme tous les patients, Fleur Breteau n’a pas choisi de tomber malade. Elle n’est pas courageuse parce qu’elle a un cancer. En revanche, hier à l’Assemblée nationale, elle a eu la force de combattre cette idée parfois fausse : celle de la “faute à pas de chance”. Elle a souligné que la catastrophe intime de la maladie était aussi une catastrophe politique, et une question de santé publique. Elle a brisé le cercle confortable du fatalisme. Elle a fait sortir tous les malades actuels et à venir de leur chambre. Enfin, elle a répondu à la question que m’avait posée cette infirmière : “Mais d’où peut bien venir cette saloperie ?” De ceux qui votent les lois Duplomb. »                 ____________________

A la Bastille!

 De l'histoire au mythe nationale fédérateur.

                                                                   Bien des ombres et des équivoques planent encore sur l'événement historique et symbolique devenu comme central dans notre histoire nationale.

                             Quel 14 Juillet?            
                                                On a souvent oublié la Fête de la Fédération et l'institution assez tardive de l'événement. Le lien indissoluble de fraternité y fut proclamé par Lafayette, suivi par le roi, qui prêta allégeance. Il en reste quelque chose de fort.

            Les mythes furent nombreux.

                Les récits d'époque sont rares et partiels. Dans le flux des événements qui se bousculaient les premiers historiens-reporters sont peu nombreux.
  L'événement fut très vite connu à Versailles et engendra rapidement des réactions:
      ...Le 16 juillet, le duc de Dorset, ambassadeur d’Angleterre et familier du comte d’Artois, écrivait au Foreign Office : « Ainsi, mylord, s’est accomplie la plus grande révolution dont l’Histoire ait conservé le souvenir, et, relativement parlant, si l’on considère l’importance des résultats, elle n’a coûté que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons considérer la France comme un pays libre. » 
    Pour Charles James Fox, c'est « le plus grand événement qui soit jamais arrivé au monde.»
Ce spectacle inouï provoque chez Edmund Burke un tel étonnement qu'il ne sait s'il doit y souscrire ou le condamner     
      La Bastille était désuète: Louis XVI envisageait de la faire démolir:
             A la veille de la Révolution, explique l’historienne Monique Cottret dans La Bastille à prendre, la forteresse n’était plus la prison bondée et nobiliaire du règne de Louis XIV. Ni même la geôle roturière devenue le passage obligé des contestataires sous Louis XV. Tombée en désuétude, elle reflétait l’affaiblissement de l’absolutisme. 5279 prisonniers y ont été incarcérés entre 1659 et 1789.    Elle trouva son démolisseur:                                                               En ce 14 juillet 1789, il suffit de quelques heures pour prendre la Bastille. Mais sa démolition, commencée le soir même, dure près de deux ans. Sous la direction du citoyen Palloy, dont l’historienne Héloïse Bocher raconte le parcours dans Démolir la Bastille, elle devient une affaire juteuse autant qu’une commémoration permanente.___Pierre-François Palloy, entrepreneur en bâtiment, se trouve en ce jour historique sur un chantier avec une douzaine d’ouvriers quand toute l’équipe est entraînée par la foule. Ils prennent eux aussi les armes et entrent dans la forteresse, dont Palloy s’autoproclame aussitôt le démolisseur. Deux jours plus tard, il obtient officiellement les droits de ce chantier titanesque. Et doit même avancer les frais, qui avoisinent le million de livres, sur ces propres deniers. Les ouvriers affluent, en moyenne 800 par jour, et les curieux aussi. Certains viennent participer bénévolement aux travaux, par foi patriotique. Mais la Bastille attire surtout promeneurs, fêtards et hommes publics. Palloy et ses ouvriers en profitent. Ils font très vite payer des visites guidées, qu’ils mettent en scène avec récits de torture et exposition de restes humains retrouvés sur place. Et l’entrepreneur en bâtiment de se muer peu à peu en marchand des reliques de la tyrannie. En juillet 1790, c’est Palloy qui organise une commémoration dans la forteresse. Opération qu’il renouvellera régulièrement, faisant ainsi de la Bastille un lieu de mémoire. A l’automne de la même année, notre homme envoie des maquettes de la prison dans chaque département, créant et entretenant avec énergie un culte autour des pierres de la forteresse. Pour Hans-Jürgen Lüsebrink et Rolf Reichardt, auteurs de The Bastille, Palloy a compris le besoin qu’a le peuple de rendre concrets les concepts politiques de liberté et de despotisme. Mais, grâce à un sens certain des affaires, tout ce battage autour de la Bastille lui permet aussi d’écouler les produits dérivés de la démolition, qu’il s’agisse des pierres ou des chaînes de la prison. Il ouvre d’ailleurs bientôt une boutique remplie d’estampes, bijoux, tabatières, statuettes, dominos et autres cartes à jouer en souvenir ou à l’effigie de la forteresse détruite… La vente des pierres en tant que matériau de construction, elle, rapporte beaucoup moins qu’espéré. 
___________(Books)_________ 

dimanche 13 juillet 2025

Droits de la femme

 Encore du chemin  à faire...

            Surtout au vu du néo-masculinisme en progression


                                                                                           ________________________

Petit billet du dimanche

__  Fraude

__ Triche

__ Un tabac!

__ Quelle paix?

__ SNCF en péril

__ Un "patriote"

__ Droits punitifs

__ Virage nazi          >>                      

__ Instrumentalisation

__ Morts suspects

__ Guerres et profits

__ Calculs bolloréen

__ Statut pérenne?

__ Optimisation fiscale

__ Masculinisme toxique

__ Softpower culinaire

                          _______ Netanyahou: procès en débat    ____________________