Ça va jazzer

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mardi 27 mars 2012

UK: privatisation tous azimuts

Laboratoire anglais

_____L'exemple vient souvent d'Outre-Manche

Le meilleur comme le pire...
La révolution industrielle a fait là-bas ses premiers pas
La désindustrialisation aussi, au profit de la financiarisation et la primauté accordée aux services, avec le virage hayekien et reaganien de Maggie, qui a fait école en matière de privatisation et d'austérité, au-delà de ses espérances...ce qui explique en partie l'état de l'économie aujourd'hui.
_______Le Royaume-Uni montre aujourd'hui la voie de la marchandisation généralisée des services, de l'edu-business notamment.
Il est maintenant question de privatiser les routes... les plus rentables, bien sûr.
Tout en continuant à accorder des cadeaux aux plus favorisés, alors que la pauvreté s'installe dans le pays.
Après le privatisation de British Rail ( que se révèla être une catastrophe), les prisons (en partie),l'éducation, les forêts ... la guerre même, l'opération va bon train, affectant les fonctions régaliennes, puisqu'on se met à privatiser la police. Le value for money va nécessairement primer en GB.
Les "bobbies" privés sont en cours d'expérimentation...
En ce qui concerne l'école, "L’Angleterre est depuis des années le laboratoire de la mise en œuvre du programme de marchandisation de l’école en Europe. Préparée par une réforme des modes de management du secteur public, la création d’une industrie de l’éducation à but lucratif, capable de lutter dans la « nouvelle économie globale », s’opère dans sept domaines majeurs : publicité, sponsoring, services gouvernementaux nationaux, initiative de financement privé, services des autorités éducatives locales, direction des écoles à but lucratif, technologies informatiques et zones d’action éducatives."
Pourquoi cette course à la privatisation, dont on sait qu'elle ne manque pas d'augmenter les coûts, pour l'énergie, pour la santé, comme pour le reste?
Parce que c'est bon pour les actionnaires...
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Article paru dans Agoravox

lundi 26 mars 2012

Suisse: comme un gruyère?...

Des trous très rentables

_____Il est des banques qui poussent la sollicitude jusqu'à venir vous contacter et proposer leurs services désintéressés jusqu'au coeur de votre vie privée.
A condition que vous ne soyez pas n'importe qui, le premier smicard venu...
_UBS par exemple, est toujours au service des Français bien argentés, soucieux de bonne gestion de leur fortune jusqu'à vouloir échapper à un fisc prédateur, pratiquant un sport assez répandu appelé exil fiscal, pour fuir d'horribles spoliations
C'est chez nos voisins helvètes que l'on trouve les meilleurs refuges, une Suisse au dessus de tout soupçon, ou qui lave plus blanc écrivait déjà J.Ziegler il y a bien des années, pays accueillant s'il en est.
Que des avantages à vivre au bord du Lac ou à y déposer quelques euros...
_________________Une enquête très sérieuse, exemplaire, menée patiemment par un journaliste d'un organe non réputé de gauche,vient de le montrer: UBS organise une fraude fiscale massive à partir de la France, détournant ainsi de notre pays, par des méthodes peu orthodoxes, des sommes considérables depuis des années.
Une fraude d'une ampleur exceptionnelle révélée au grand jour, un aspect majeur de la finance prédatrice, comme disait l'excellent J.de Maillard.
On se frotte les yeux, on croit rêver, mais non, ce n'est pas une mauvaise fiction.
Un manque à gagner que l'on ne soupçonnait pas et qui ne concerne pas que la Suisse.
On ne parlera pas de la City, plus connue, mais plus polyvalente et opaque.
Et l'on s'étonne que les caisses soient vides, que la sécu aille mal, que l'investissement productif soit défaillant, etc...
Faire payer les riches, vous n'y pensez pas, mon bon Monsieur...Leur fortune profite à tous, nous disait-on...
Cet organisme bancaire un peu particulier, déjà visé en France par plusieurs enquêtes, pratique des méthodes un peu particulières, engage des traders un peu spéciaux et ne plaisante pas avec la conduite de son personnel, poussant loin le détail de ses exigences...

_"...Cette banque a déjà fait l’objet d’enquêtes et de condamnations aux Etats-Unis pour ses pratiques. Mais l’on s’aperçoit que ce qui pouvait être vu comme des dérives particulières à Miami ou à New York est en fait un système généralisé. Les mêmes méthodes, les mêmes buts se retrouvent en France. L’évasion fiscale est au cœur de ses pratiques. Les autorités françaises sont au courant. Mais tout est enterré.
Ce livre part d’une révolte de personnes, ces « héros ordinaires » comme dit Eva Joly, qui sont totalement dégoûtées par ce silence. Je sens depuis deux ans un discours d’alerte chez les fonctionnaires de la DCRI. Ce sont des policiers républicains, qui ont une conception de la sûreté au nom du peuple français. Ils jugent qu’un seuil a été franchi, qu’on leur demande de faire des choses indignes de la République. Ce sont eux qui m’ont alerté en août 2011 du scandale UBS.
__Il existe une sous-direction à la DCRI chargée de toutes les affaires économiques et financières. C’est une sous-direction très importante : l’argent reste toujours le nerf de la guerre, que ce soit en matière criminelle ou pour le terrorisme. Les enquêteurs de ce département à la DCRI se sont vu interdire d’enquêter sur UBS, en dépit des multiples alertes et documents reçus. Le dossier est classé secret défense. Tout est soigneusement contrôlé, verrouillé au plus haut niveau, et remonte jusqu’à l’Elysée. Derrière l’évasion fiscale, le financement politique n’est jamais loin..."
(A.Peillon)

___________Qui disait vouloir contrôler certaines pratiques bancaires et mettre fin aux paradis fiscaux, enfers de l'économie réelle?
____
. Le 23 septembre 2009, Nicolas Sarkozy assurait aux Français qui l'interrogeaient sur TF1 et France 2 : "les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est terminé..."
-Hum...Pourquoi tu tousses?
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Fraude fiscale : comment le pouvoir protège UBS

L'évasion fiscale, une cagnotte de 590 milliards !
La Suisse entre principes et réalité
Evasion fiscale : ouverture d'une information judiciaire sur UBS en France
Jusqu'où iront-ils pour sauver les paradis fiscaux ?
 L’homme qui valait des milliards 
 Les banques suisses ont le blues
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La Suisse compte le plus d'expatriés français avec plus de 143 000 Français établis sur son territoire en 2010. La Suisse est principalement privilégiée par les retraités fortunés en raison d'une fiscalité avantageuse pour les rentiers et en matière de succession. La détention de biens immobiliers situés en France par l'intermédiaire d'une SCI suisse permet pour un Français résident fiscal suisse d'échapper à l'impôt de succession.
_-_UBS ou l'industrialisation de la fraude fiscale ________________
Article paru dans Agoravox

jeudi 22 mars 2012

Santé: chacun pour soi?

Dépenses de santé: affaire privée ou problème de solidarité?

La question se pose aujourd'hui plus qu'hier.
Il y a quelques années, la réponse semblait aller le soi...
__Vingt ans de pensée ultralibérale ont entamé chez certains des évidences pourtant bien établies depuis la Libération à l'initiative du CNR, reposant sur le bon sens et des valeurs civiques et humaines de base. La déconstruction est à l'oeuvre. Denis Kessler en est un artisan actif, sachant que la santé a un prix...
La privatisation fait son chemin dans les faits et dans les esprits, insidieusement.
Et le tendance est européenne, inscrite dans les dogmes de Lisbonne.
Le libéralisme économique et son lean management produisent déjà des effets bien visibles, creusant les inégalités an matière d'accès aux soins.
La santé sera-t-elle bientôt un luxe?
L'hôpital public, sur le point d'être tué par les marchands, devient une entreprise de soins...

__Et pourtant, du simple point de vue économique, la privatisation du système de santé est le plus coûteux;
"Aux Etats-Unis, où le système de santé est privatisé, les frais de gestion du système de soins sont de 20 % (assurances privées et système public pour les plus démunis). Alors qu’en France ils sont de 5,5 % (plusieurs régimes publics) et de 2 % au Canada (système unique nationalisé)."
La Banque mondiale, pourtant peu philanthrope, semble l'avoir enfin compris: elle cherche" elle aussi à promouvoir dans les pays du Sud des systèmes de sécurité sociale après l'échec retentissant des privatisations qu'elle a suggérées."
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Quand le privé mine le public
Politique de santé mise à mal

mercredi 21 mars 2012

Catastrophes et catastrophisme

(Orientations bibliographiques)

_Le thème de la
catastrophe semble traverser tous les temps et tous les pays, aussi loin que l'on remonte dans l'histoire connue.

__Elle est le signe de notre finitude, nous replace face à nos limites et nos imprévoyances, perturbant notre croyance au progrès indéfini et notre conscience prométhéenne née de la science moderne.
Hiroshima en fut une expression majeure, d'une ampleur inédite dans l'histoire des hommes.
Elle transforme souvent le rapport de l'homme à lui-même et à son histoire et façonne inégalement nos mémoires.
Effondrement financier, que personne ne disait avoir vu venir, effondrement naturel, écologique qui s'annonçait comme prévisible ou inéluctable...
Il est à la fois un événement et une construction imaginaire, amplifiée parfois de manière fantasmatique, qui peut avoir une valeur mythique fondamentale sur la plan religieux, comme le déluge, ou profane, comme l'Atlantide.
Le catastrophisme sous toutes ses formes, peut finir, à certains époques troublées ou en crise, à investir les modes de pensée et marquer les manières de se situer dans le temps.
Comme Fukushima, la catastrophe peut être structurante et constituer le début d'un tournant énergétique hautement probable.
Elle peut être assimilée à un risque majeur, comme celle qui a frappé Haïti, menace toujours le Japon, nous interpelle forcément par ses conséquences possibles.
Mais elle est rarement seulement naturelle.
La littérature s'est emparée très tôt de la notion de catastrophe et de ses prolongements mythiques à des fins esthétiques, morales ou philosophiques, comme Voltaire, qui a thématisé le tremblement de terre de Lisbonne...

La prise en compte scientifique du risque majeur, quand elle existe (on a vu ses limites incroyables à Fukushima) peut être tout à fait partielle et partiale, surtout quand priment les intérêts industriels et financiers à court terme, comme pour l'exploitation du gaz de schistes.
La préparation à la catastrophe possible est toujours défaillante, malgré les moyens et les scénarios envisagés. L'homme se laisse toujours surprendre par un ensemble de conditions qui n'avaient pas été programmées, par la désorganisation imprévue et une multitude de facteurs humains inenvisageables a priori.

mardi 20 mars 2012

Algérie 1960: l'innommable

De Bugeaud à Bigeard

____________________La Chose

(Simples notes d'un ancien appelé du contingent)
___50 ans après...
_On a beaucoup évoqué la guerre d'Algérie ces jours-ci.
Les témoignages sur cette période reviennent en surface. Des souffrances encore vives, même si les souvenirs s'estompent.
Une guerre, nécessaire, disait-on, mais évitable, qui ne passe pas...
__Appelés du contingent, nous fûmes un certain nombre à être libérés plus tôt que prévu. Partis pour faire 28 mois, voire 32 pour certains, nous n'en fîmes que 18. Nous n'eûmes pas 20 ans dans les Aurès.
Ce fut une joie mitigée, car la fin s'éternisait et prenait une tournure plus tragique, avec l'entrée en scène désespérée de l'OAS et l'horreur des attentats.
Les accords d'Evian ont arrêté une guerre sans issue militaire et nous ouvrirent les portes de la caserne du 21° BCP, où tant de jeunes furent formés (?) pour aller , au bout de quatre mois, crapahuter dans le Djebel, parfois, hélas, sans le retour attendu.
La fin de la guerre d'Algérie passa comme un mauvais cauchemar, dont nous savions si peu. Trop jeunes, trop peu informés, trop obsédés par le retour à la vie normale.
_____Nous ne savions pas, mais nous aurions pu le soupçonner avec un peu plus de curiosité politique et d'informations.
Mais toutes les conditions étaient réunies pour que le voile demeure. La censure et la présentation des faits hors-contexte étaient monnaie courante.
Seuls quelques organes de presse (l'Express, le Monde, Témoignage chrétien.. ) et des éditeurs s'efforçaient courageusement de récolter des témoignages et de faire la lumière sur des pratiques devenues des routines, au cours d' opérations sans avenir, sans espoir. Mais nous ne l'avons su qu'a posteriori.
Ceux qui, comme nous, étaient restés sur le continent pendant les "événements", selon des critères obscurs de sélection, pour des tâches d'encadrement et d'instruction, ne se doutaient pas de ce qui se passait vraiment de l'autre côté de la Méditerranée, là où des jeunes formés par nous perdaient la vie dans les derniers combats où parfois arrivaient à être confrontés au pire, gardant des séquelles, surtout psychologiques, longtemps après.
Ceux qui revenaient au sein du bataillon ne parlaient pas, à supposer qu'ils aient eux-mêmes été en contact avec la chose. Ceux du métier, le plus souvent les moins gradés, évoquaient souvent ouvertement leur racisme et leur haine du "fell".
Un problème refoulé pendant des décennies.
Il a fallu attendre 30 à 40 ans pour commencer à lever le voile.
Ce n'était plus une opération de maintien de l'ordre, les événements, mais une guerre, même si le mot était tu. Un guerre contre un ennemi intime.
On s'interroge encore sur elle, sur ses causes anciennes et complexes. Les analyses les plus marquantes sont maintenant assez sérieuses. On peut lire celles de Benjamin STORA , qui semblent être les plus approfondies.
Remonter aux origines de «la guerre d’Algérie» , jusqu'aux premiers temps de la "pacification", pour mieux comprendre les composantes de cette longue violence coloniale.
__Oui, la torture (puisqu'il faut la nommer) était évitable, celle qui fit école plus tard dans certains pays d'Amérique Latine
Comme l'a reconnu Massu sur le tard...
__________
-
La torture et la guerre d'Algérie
-
Quand cesse la guerre sans paroles
-Les violences de guerre
-Le retour de la guerre d'Algérie
-Algérie : sept ans de guerre, cinquante ans d’indépendance

___Documents:  Mémoires (vives) d’Algérie » OWNI,
__ Sept ans de guerre, cinquante ans d’indépendance

lundi 19 mars 2012

Internet: fin d'une utopie?

La liberté du Net: mise à mort programmée?

___Le web est né sous le signe de la liberté des échanges, par nature et par définition.
Par delà les frontières, les cultures.
Assiste-t-on aujourd'hui à
la fin d'une utopie ?
Les Etats, des groupes privés, cherchent de plus en plus à contrôler un pouvoir qui leur échappe, des flux d'informations et des données nuisant à leurs intérêts.
La résistance s'organise contre une intrusion qui dénature totalement le projet.
Cette volonté de gouvernance est ambiguë. Il peut se justifier dans certains cas, pour les questions liées au contrôle de certains réseaux liés à des formes majeures de délinquance, mais le risque d'un contrôle d'Etat à des fins politiques n'est pas imaginaire, pas plus que l'emprise privée, commerciale sur certains contenus de la toile.
___Toutes ces tendances, déjà existantes ou perceptibles, mettent en péril l'édifice lui-même, comme la prise de de contrôle par des groupes commerciaux des radios libres à partir de 1981 a totalement dénaturé leur objectif et leur esprit.
__Déjà Hadopi , tel qu'il fut institutionnalisé, avait suscité maintes réserves, car profitant surtout aux intérêts privés, à la source de la diffusion de biens culturels.
_Avec SOPA et PIPA, la crainte s'accentue d'un filtrage du net à grande échelle, malgré des réticences exprimées sur les risques et la constitutionnalité des mesures de blocage envisagés
"Mi-janvier, la Maison Blanche s'est (heureusement) désolidarisée des projets de loi examinés par le Congrès. "Nous considérons que le piratage sur Internet est un grave problème qui nécessite une réponse législative sérieuse, mais nous ne soutiendrons pas une législation qui réduit la liberté d'expression, augmente les risques pour la sécurité cybernétique et sape le dynamisme et le caractère innovant de l'Internet mondial"
Pour combien de temps?...
___Face à l'ACTA, l'Hadopi international, les inquiétudes grandissent encore. Le texte est signé par l'UE, mais pas encore entériné. Il fait l'objet d'âpres discussions, car placé sous le signe de l'arbitraire.
le Web se mobilise . « Cela signifierait que les missions de police (surveillance et collection de preuves) et de justice (sanctions) puissent être confiées aux acteurs privés, contournant ainsi l'autorité judiciaire et le droit à un procès équitable. »
Le caractère flou des textes peut favoriser toutes les dérives
Peu compatibles avec la Charte européenne des droits fondamentaux
__La quadrature du net est de toutes manières absurde, tout comme est irréalisable la quadrature du cercle.
Bientôt une enterrement de première classe?...
Un débat s'impose.

______________________Mais il y a pire. Il se prépare un méga cyber espion européen
"Pire qu' ACTA, PIPA et SOPA réunis, il y a INDECT, le grand oublié des pétitions qui tournent en ce moment. Lancé en silence le 1er janvier 2009, le programme européen de recherche INDECT est étallé sur 5 ans. C'est le temps nécessaire pour mettre en place ce méga cyber espion.
Officiellement, la Commission Européenne a chargé le consortium INDECT de mettre en place "
un système intelligent d'information permettant l'observation, la recherche et la détection en vue d'assurer la sécurité des citoyens dans un environnement urbain" et dont le but est en fait "la détection automatique des menaces, des comportements anormaux ou de violence.". Voilà qui a le mérite d'être explicite ...
_Au nom de notre "sacro-sainte" sécurité, il se construit un monde où notre liberté semble fondre comme neige au soleil. Le consortium INDECT est en train de plancher très discrètement sur une sorte de méga robot qui épluchera minutieusement et automatique
ment tous les sites internet, les forums de discussion, les FTP, les P2P et même nos ordinateurs personnels ... Une sorte de clône du projet ECHELON des Etats-Unis. Les informations collectées seront traitées par des programmes qui seront en mesure de comprendre et d'enregistrer les relations entre les individus ainsi que les diverses organisations aux quelles ils appartiennent. Avec en prime, la création automatique de dossiers sur les individus et les différentes oragnisations. Autant dire que notre vie privée ne l'est plus du tout. Il en ressortira une méga base de données extrêment détaillée et pointue de chacun d'entre nous. Il y est même question d'inclure le fichier ADN des Européen ainsi que leurs goûts et préférences !!!
Big Brother est bien là ...
" (SM Allard)
____Ces nouveaux moyens peuvent être utilisés pour le pire.
L'utopie informatique est née aux USA.
Elle pourrait bien mourir là-bas...
_________________________Mais le pire n'est jamais sûr...
____
-UK: surveillance généralisée?

dimanche 18 mars 2012

Guerre de Hollande

Petite chronique des opérations
____ Dernier mois...

__Après une précampagne atone, nous voici aux opérations décisives sur le terrain.
Tout sauf le bilan!
L'homme du palais veut éviter la déroute.
Il lance toutes ses forces dans la bataille.
__Il déclare la guerre à Hollande, dont la faiblesse prétendue lui apparaît une opportunité.
Une guerre de mouvement et de position où Turenne et Condé sont à la manoeuvre.
Les hommes de lettres comme Racine le soutiennent moralement et bénévolement.
On assiste à la charge violente d'un monarque digne de sa réputation, faisant feu de tout bois, "comme toujours, du côté de la "vérité", de la "responsabilité" et de la "transparence".
La ruse est une élément de sa stratégie.
Les boulets pleuvent dans un camp et dans l'autre.
Maastricht ne résiste pas longtemps...

__Mais le petit peuple batave a de grandes capacités de résistance: il se bat vaillamment contre l'ambition d'un Roi trop imbu de lui-même.
Il compte aussi sur ses alliances et la configuration du territoire: il peut ouvrir les vannes des digues et mettre en déroute le Roi Soleil, en enlisant ses troupes.
Déjà, certains alliés font défection.
Le traité Merkozy est en danger.
L'incertitude est encore grande sur le terrain, mais Guillaume d’Orange peut encore l'emporter...
Nicolas le Grand peut-t-il avoir encore l'avantage à Nimègue?
Pas sûr...

samedi 17 mars 2012

Lu et (pas forcément) approuvé

1)_Etonnant!
_____Quand le directeur de l'Express fait de la publicité pour Mélenchon

2)_La corruption enfin à l'ordre du jour?


3)_Dans la nature aussi, l'habit ne fait pas le moine

4) _Rien ne va plus chez Goldman Sachs
____Mais une crise morale, la condamnation de l'empire du mal n'y feront rien
_Chez ces pompiers pyromanes, le client est roi et ils hantent la Maison Blanche
_ Trop drôle: selon Greg Smith, "Goldman Sachs était auparavant une banque dans laquelle on encouragerait "le travail d’équipe, l’humilité, l’intégrité", le tout au service des clients. Et maintenant, l’ambiance est "toxique et destructrice", les banquiers ne pensant qu’à faire de l’argent sur le dos de leurs clients qui ne seraient que des "muppets"


5
)_Vous avez dit Hypermenteur?
_____Mémoire défaillante...
Pour être élu, le Président a fait le pari de dire le contraire de ce qu'il a fait pendant cinq ans


6)_Sans l'euro, que serait devenue la croissance allemande?
____"
Une union monétaire ne peut pas survivre à long terme lorsque son pays membre le plus important ne contribue guère à la demande globale. L’Allemagne est le seul pays dans la zone euro où les exportations nettes ont contribué plus à la croissance du PIB que la demande intérieure entre 1999 et 2007. Cela veut dire que l’Allemagne dépend, pour sa croissance et son emploi, de la volonté et de la capacité d’autres pays à s’endetter. Sans l’euro, ce modèle de croissance très déséquilibré n'aurait pas été possible dans de telles proportions, parce que l’Allemagne aurait tôt ou tard vu une appréciation de son taux de change..."
_ Le modèle allemand fait toujours débat

7)_Nicolas: la pire erreur?
__
_Où l'on apprend des choses: "Je ne parle pas pour les journalistes, les observateurs. Je parle pour que chacun d’entre vous sache. Je ne joue pas la comédie, je suis tel que je suis, je n’ai pas deux discours".


8)_ Si Hollande...

vendredi 16 mars 2012

Obélix en campagne

Quand le koloss médiatique se lâche


___Dans cette drôle de campagne électorale, atone et très frustrante, on n'a guère l'occasion de se détendre, de rire un peu, même si certains candidats se montrent parfois drôles sans le vouloir, par exemple, en contredisant aujourd'hui ce qu'ils affirmaient hier...
_Mais il arrive que l'humour vienne de déclarations enflammées de certains admirateurs, surtout quand il est le fait de grandes figures populaires.
Par Toutatix! c'est une Idefix, une constante, de la part de notre Gaulois au talent cinématographique reconnu.
Il faut donc le croire quand il fait profession de foi au candidat de son coeur, qui "ne fait que du bien"
Le grand ami du Président sait trouver les mots justes et renvoyer l'ascenseur à propos.
Il n'est pas ingrat tout de même.!
Ses admirateurs sauront apprécier toute la saveur d'une saillie aussi émouvante qu'hyperbolique, mais qui risque de manquer son objectif et de se révéler plutôt contre-performante, par son excès même.
Mais l'intéressé dément...
Les monarques d'hier avaient aussi leurs courtisans intéressés, mais pouvaient compter sur leur fou...

__Avec le ralliement des Bogdanoff, génies trop méconnus de la sciences forte, c'est le monde de l'intelligence (non reconnue) qui vient au secours du Palais.
_Valérie nous amuse aussi beaucoup.

__Quand à la belle italienne immigrée, réfugiée à la Villa Montmorency, modeste femme au foyer qui, paraît-il, chantait dans une vie antérieure, il est normal qu'elle tresse des couronnes à son auguste mari.
Après avoir vanté naguère ses six cerveaux (sic!)et affirmé qu'elle aurait voté pour lui (re-sic!), elle se montre aujourd'hui soucieuse pour sa santé, s'inquiétant de son travail acharné, de son excès de dévouement.
Elle craint qu'il ne meure d'épuisement! (re-re-sic!)
Dilemne pour l'électeur: voter pour l'en remercier ou s'abstenir pour le sauver?

__Quand je disais qu'on pouvait se détendre dans cette campagne...
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Merci à R.Pigenel

jeudi 15 mars 2012

Toyotisme d'Etat?

Le toyotisme fait des émules

Le lean management comme méthode de gestion des hommes, souvent critiqué dans le monde de l'industrie, s'invite dans les ci-devant services publics.
Le Nouveau management public, qui nous vient du monde anglo-saxon, visant un désengagement de l'Etat et une financiarisation généralisée, investit même l'hopital et l'enseignement.
La rationalisation managériale fait même son entrée dans le domaine judiciaire...

_____Le stress au travail et la suite de drames qui on eu lieu à France-Télécom, semblent se reproduire à la Poste, en pleine restructuration, surtout depuis quelques années, où elle s'est accélérée.
Le management brutal, plus soucieux de rendement financier que de véritable service, produit des effets pervers, la souffrance au travail, pas toujours visible.
_______________A La Poste aussi, au coeur d'une évolution commencée dés 1987, il faut maintenant raisonner en termes de rendement, devenu l'objectif essentiel, dans le cadre d'une accélération de sa privatisation, dans une perspective d'un glissement vers d'autres enjeux .
La RGPP est passée par là, devenant pour les fonctions de l'Etat une sorte d'horizon indépassable.
Plutôt un dogme libéral discutable dans beaucoup de ses aspects...
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__"Pour parvenir au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, Bercy s'est appuyé, dans le cadre de la RGPP, sur de nouvelles méthodes de management censées accroître la productivité des services.
Dans la droite ligne du Nouveau management public qui, depuis une vingtaine d’années, a profondément bouleversé la manière de travailler dans le secteur public en introduisant des indicateurs de performance ou la rémunération au mérite, le lean management s’est très récemment développé chez les fonctionnaires. Historiquement, cette méthode du “lean” (amaigrissement, en anglais) a été conçue dans les années 1980 par des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui essayaient de comprendre la réussite industrielle du groupe Toyota.

À Bercy, le directeur de la DGME en est devenu son plus fervent défenseur : « C’est une méthode qui a deux caractéristiques fondamentales : la chasse au temps perdu, ce qui a un écho dans l’esprit des fonctionnaires qui ont l’impression d’être plus utiles. Et le second principe, c’est la participation : ceux qui ont la réponse, ce sont les fonctionnaires eux-mêmes. ...

Dans une tribune au journal Acteurs Publics, il vantait récemment le lean comme « un modèle de rationalisation des processus (qui) a déjà donné des résultats spectaculaires dans les services publics du Royaume-Uni ou des États-Unis, où il est en vigueur depuis cinq ans».
( vidéo Le lean nécessaire dans l'administration)...Pour diffuser cette méthode de management dans toutes les administrations, mais aussi chez les opérateurs de l'État ou la fonction hospitalière, le ministère du budget a donc lancé en juin 2010 une Ecole de la modernisation de l'Etat où, par promotions, les « managers publics » se forment au lean dans des « Ateliers de la performance opérationnelle ». Jean-Paul Bailly, PDG du groupe La Poste, a ainsi été invité à parrainer la première promotion de l’Ecole.
« Il y a des managers publics qui peuvent se servir du lean, où l’on demande aux agents de sans cesse mettre leurs problèmes sur la table, pour appuyer là où ça fait mal, pointer par exemple un fonctionnaire sous-productif »
, explique un consultant de Capgemini, qui accompagne différents ministères dans la démarche. Il conclut : « Il y a aussi une façon de transformer le lean en flicage permanent. » La standardisation des procédures, la chasse aux temps morts, aux déplacements inutiles, ont aussi conduit dans les services qui l’ont expérimenté à une notable augmentation du stress. « Pour tenir le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, il a bien fallu reporter la pression sur ceux qui sont restés », affirme ainsi Pascal Pavageau, secrétaire national de Force ouvrière, qui a chapeauté Le Livre noir de la RGPP (ICI)___Lorsqu’on évoque avec le directeur de la DGME ces questions de souffrance au travail induites par ces nouvelles formes de management, il renvoie à une phase de transition nécessairement compliquée à vivre. « Nous sommes dans une période de transformation. Je reconnais que ce n’est pas une période de confort. Mais nous essayons au maximum d’accompagner et d'aider les personnes à vivre les changements », explique-t-il...
(.Merci à Lucie Delaporte-Mediapart)

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_ GRANDEUR ET DÉCADENCE DU SERVICE PUBLIC