Ça va jazzer

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mardi 31 décembre 2024

Juste un mot

 Surtout ne pas oublier

            De changer d'année...


   Motivons-nous...Malgré tout!      “La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie.”   ♪♫♪                ______________________

Pouvoir de l'information

  Informer ou légitimer

        That is the question

                      Surtout à l'heure de la toujours plus grande concentration des médias, de plus en plus  aux mains des puissants intérëts, de la prolifération des fakes New, l'objectif de tout organe de presse est bien de "faire l'opinion", de l'accompagner, de l'informer, de la constituer aussi, de l 'ouvrir au monde de manière rigoureuse, ce qui n'exclut pas des lignes éditoriales variées s'assumant entièrement, mais en respectant la liberté des lecteurs, ses capacités de choix, de sélection de ses interprétations et le pluralisme politique. Un équilibre délicat et parfois compliqué à trouver, résultat d'une forme de journalisme qui se veut autant que possible objective (non partisane au sens étroit), honnête, ouverte et nuancée. Ce qui est pas une fonction sans difficultés ni écueils. L'objectivité ne peut être dans ce domaine que l'aboutissement d'efforts constants et collectifs. Ce ne peut être qu'un idéal, mais une exigence nécessaire, surtout à l'heure ou beaucoup se détournent de la presse d'opinion. 


                                       Aujourd'hui, une certaine presse (écrite ou non, de plus en plus concentrée, se donne surtout pour tâche de conditionner l'opinion, sur la base de choix éditoriaux clairement assumés, ne faisant pas mystère de ses choix politiques du moment, montant à l'assaut de l'opinion. La concentration est la règle, comme la manipulation des faits et la pression sur les jugements,  mettant à mal les principes républicains et la fonction de journalistes, qui se démettent ou qui se soumettent....

Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, François Bayrou, Sébastien Lecornu, Rachida Dati, Édouard Philippe, Aurore Bergé, Catherine Vautrin, Sylvie Retailleau, Sarah El Haïry, Marc Fesneau, Christophe Béchu, Marlène Schiappa… On ne compte plus le nombre de figures de la majorité présidentielle, anciens ou actuels membres du gouvernement, qui se pressent chaque week-end dans les colonnes du Journal du dimanche, entre deux chroniques de Pascal Praud, trois éditoriaux de Charlotte d’Ornellas et une tribune de Marion Maréchal.    L’hebdomadaire d’extrême droite, dirigé depuis quelques mois par Geoffroy Lejeune, a même récemment recueilli les confidences diplomatiques d’Emmanuel Macron, parfaisant ainsi son entreprise de banalisation. La reprise en main brutale de Vincent Bolloré en juin 2023, les semaines de grève de l’ancienne rédaction, le départ contraint de dizaines de journalistes, la bataille culturelle assumée par les nouveaux dirigeants du titre, les fausses informations qui y sont parfois distillées… Plus rien ne dissuade le pouvoir d’alimenter le JDD. Bien au contraire.....Tout au début, pourtant, des voix s’étaient élevées contre la secrétaire d’État Sabrina Agresti-Roubache et le député Renaissance Karl Olive, qui s’étaient rués dans les pages des premiers numéros de la nouvelle formule. Sylvain Maillard, patron du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, avait même demandé à ses troupes de ne pas s’exprimer dans l’hebdomadaire. Mais l’Élysée avait rapidement fait savoir qu’il n’était pas question de le boycotter et les rares scrupules des troupes présidentielles avaient disparu avec les derniers jours de l’été.   À la rentrée de septembre 2023, un ministre expliquait ainsi à Mediapart que « passé un délai de décence », tout le monde finirait par s’exprimer dans le JDD – ce qu’il a d’ailleurs lui-même fini par faire assez rapidement. Même la députée Renaissance Violette Spillebout, qui s’était pourtant mobilisée aux côtés des salarié·es en grève, a récemment réservé une exclusivité au journal – contactée, elle n’a pas souhaité répondre à nos questions. De quoi rebooster légèrement un titre dont les ventes accusent un repli continu. Mais surtout permettre à son rédacteur en chef de se frotter les mains.       ___                                                                                                                                    Le JDD est donc venu compléter la liste des médias Bolloré auxquels les membres du gouvernement et de la majorité apportent régulièrement leur caution : C8, Paris Match, Europe 1 et évidemment CNews. En quelques années, la chaîne dirigée par Serge Nedjar a littéralement envahi les palais de la République, où elle est devenue un bruit de fond quotidien. « Avant, les télévisions qui sont allumées en continu à l’Élysée ou dans les ministères étaient surtout branchées sur BFM. Désormais, de plus en plus de gens mettent CNews », confirme un conseiller de l’exécutif.                                                                            Une position parfaitement assumée au plus haut niveau de l’État. « CNews, c’est la fabrique de l’opinion, affirme l’entourage du président de la République. Contrairement aux autres chaînes d’info, ils offrent un sens – en expliquant toute la journée que la France n’est plus la France – et une perspective – le retour de la France contre-révolutionnaire sur des valeurs catholiques ultratradis. » Et d’ajouter : « Ce qui est important, ce n’est pas le médium, mais le public. Si on regarde CNews, c’est d’abord pour savoir ce que pensent huit millions de Français. »       ___« Parler à tout le monde », « aller convaincre là où les gens vous écoutent », « toucher d’autres publics », « mener le combat sur le champ de bataille »… Depuis quelques années, les macronistes multiplient les formules pour justifier leur présence sur les antennes de Bolloré. Vivement critiqué après son passage dans l’émission de Cyril Hanouna, le député Renaissance Quentin Bataillon, président de la commission d’enquête parlementaire sur la TNT, a d’ailleurs tenté de les recycler. « Je pense qu’il faut parler à tous les publics », a-t-il indiqué sur France Info.    ______________ Sous couvert de « pédagogie » à destination du public de « Touche pas à mon poste » (TPMP), « et notamment des plus jeunes », Quentin Bataillon a surtout participé au dévoiement des institutions en sortant totalement de son rôle et de la neutralité qu’il impose. L’épisode a déplu jusqu’à l’Élysée, qui n’a pourtant rien trouvé à redire, ces dernières années, au défilé de ministres dans l’émission de Cyril Hanouna. En 2019, Marlène Schiappa avait même coanimé une émission avec ce dernier, contribuant ainsi à sa légitimation dans le champ politique.    ____________Avec ses multiples passages sur CNews, ses tribunes dans le JDD ou encore sa nouvelle maison d’édition – elle vient de signer chez Fayard, désormais propriété du milliardaire breton –, l’ancienne ministre est devenue une grande habituée de la galaxie Bolloré. Elle ne manque d’ailleurs jamais une occasion de défendre celle-ci, comme récemment encore, toujours sur le plateau de Cyril Hanouna, où elle est venue dire tout le mal qu’elle pensait de certain·es député·es de la commission d’enquête.   _________En 2021, Marlène Schiappa avait même lancé dans l’atmosphère l’idée selon laquelle l’animateur préféré de Vincent Bolloré pourrait coanimer le débat d’entre-deux-tours de la présidentielle. Passé les rires, la proposition a l’air de rien cheminé dans les esprits. Car si Emmanuel Macron n’a jusqu’ici jamais répondu aux invitations de Cyril Hanouna, son entourage n’insulte plus l’avenir. « Désormais, c’est lui qui incarne la politique sur C8, je pense que la question doit être examinée », indique un conseiller.                                                                                                                 Avec le temps, les figures de la « Bollosphère » ont profité de leurs relais dans les cercles du pouvoir pour se rapprocher de son cœur. Comme le racontait Le Monde au mois de décembre, le milliardaire lui-même échange de nouveau avec Emmanuel Macron. Le 13 mars au soir, juste après son audition devant les parlementaires de la commission d’enquête sur la TNT, il était encore à l’Élysée pour la cérémonie de décoration du patron de LVMH, Bernard Arnault, élevé à la plus haute dignité de la Légion d’honneur par le président de la République.___Pascal Praud, autre animateur phare de la galaxie Bolloré, a lui aussi plusieurs fois textoté avec le chef de l’État. À l’Élysée, il échange régulièrement avec le conseiller mémoire Bruno Roger-Petit, qui fut par le passé l’un des chroniqueurs de son émission. Il est même arrivé que ce dernier mette sa conversation sur haut-parleur pour en faire profiter Brigitte Macron. Selon Le Monde, Pascal Praud, qui n’hésite jamais à fustiger le « système » tout haut, en a même profité pour s’excuser tout bas des « vilenies » qu’il distille à l’antenne contre son époux.                                                             Les bonnes relations entretenues au plus haut niveau de l’État avec les figures de la « Bollosphère » ont tout naturellement infusé le reste de l’écosystème macroniste, où chacun évite les critiques. Les rares personnalités à s’être ouvertement inquiétées de la bataille culturelle conduite par les médias du groupe l’ont d’ailleurs payé très cher. Ce fut notamment le cas de l’ancien ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye – qui avait affirmé que CNews « était clairement d’extrême droite » –, mais aussi de sa collègue Rima Abdul Malak.                                              Pour avoir simplement rappelé que les chaînes du groupe Bolloré étaient soumises, comme tous les diffuseurs, à des règles précises qu’elles ont plusieurs fois enfreintes ces dernières années, la ministre de la culture a fait l’objet d’une large campagne de dénigrement sur C8 et CNews. Et ce, sans recevoir de soutien en interne. Auditionnée en mars par la commission d’enquête parlementaire sur la TNT, elle a cependant estimé que lier son départ du gouvernement à ces prises de position relevait de « la politique fiction ».           Également cible de nombreuses attaques après ses propos sur CNews, Pap Ndiaye n’avait, lui non plus, pas franchement été soutenu par ses collègues. L’un d’entre eux, Stanislas Guerini, était même allé jusqu’à prendre ses distances ouvertement sur Europe 1 : « Si je pensais qu’Europe 1 était une radio d’extrême droite, je ne serais pas venu ce matin », avait-il déclaré. À l’époque, face à la virulence des attaques, le chef de l’État avait certes évoqué la liberté d’expression de son ministre, mais en prenant soin de ne rien dire sur le fond de sa prise de position.    _____Car dans l’écosystème macroniste, chacun est conscient des risques encourus par celles et ceux qui osent émettre une critique sur les médias Bolloré. Selon plusieurs sources au sein de la majorité présidentielle comme du gouvernement, beaucoup craignent d’être « boycottés » par ces derniers ou de souffrir à leur tour d’une « mauvaise presse ». Les éditoriaux ad hominem, les commentaires déplaisants ou les petites phrases glissées ici ou là… La machine peut rapidement se mettre en marche. « Il y a clairement une forme de peur », reconnaît un conseiller ministériel.Certains ont directement fait les frais de leur liberté d’expression, à l’instar du député Renaissance Christopher Weissberg, qui n’a jamais plus été invité sur CNews après y avoir critiqué en direct sa ligne éditoriale. « C’était en pleine grève des journalistes du JDD, se souvient-il. Je me suis dit que c’était l’occasion idéale d’aborder le sujet. Immédiatement, j’ai été attaqué et insulté par certaines personnes autour de la table. C’était dingue. » Après avoir saisi l’Arcom au sujet des propos tenus par Pascal Praud liant les punaises de lit à l’immigration (sortie qui lui a depuis valu une mise en garde du gendarme de l’audiovisuel), l’élu a également eu droit à quelques messages gratinés de l’animateur. _____Au début de son mandat, Christopher Weissberg a lui-même plusieurs fois participé à des émissions sur CNews. « Lorsque vous vous lancez, il n’y a pas beaucoup de formats politiques dans lesquels vous êtes invités régulièrement et qui vous permettent de vous exprimer un peu longuement », dit-il. Mais il a rapidement compris que l’exercice était vain, voire dangereux : « Comme Murdoch aux États-Unis ou au Royaume-Uni, ce groupe puissant sert de tremplin à l’extrême droite, affirme le député Renaissance. On est en train de lui donner les clés. C’est une guerre culturelle qui se joue et on perd quasiment toutes les batailles idéologiques. »                                                                                                     Rares sont celles et ceux, au sein de la majorité présidentielle, à avoir pris conscience de ce danger. L’attrait pour la lumière, la volonté de parler au plus grand nombre, une forme de naïveté… Plusieurs raisons expliquent l’omniprésence des macronistes dans les médias Bolloré. Mais la principale est plus triviale encore. « Chez nous, certains pensent comme CNews, confie un cadre du parti présidentiel. Pour eux, c’est une chaîne de droite comme une autre. Ils ne voient pas pourquoi ils n’iraient pas sur ses plateaux alors qu’ils acceptent d’aller sur le service public qu’ils considèrent de gauche. »   ____Dans ce contexte de droitisation à l’infini, CNews et C8 sont devenus incontournables. Certains, comme Olivier Véran, ont longtemps refusé de s’y rendre, avant de radicalement changer d’avis. Pour justifier sa venue dans l’émission « Face à Baba » de Cyril Hanouna en janvier 2023, après des années à se targuer qu’il ne participerait jamais à ce type de format, l’ancien porte-parole du gouvernement avait recyclé la formule préférée de l’Élysée : « Il est important d’aller s’adresser à l’ensemble des Français qui regardent la télévision ou qui écoutent la radio. »                                                                                                                                                 Les mêmes arguments avaient déjà été invoqués dès l’automne 2019 lorsque le président de la République avait accordé un entretien-fleuve à Valeurs actuelles, alors sous la direction de Geoffroy Lejeune, pour parler immigration, sécurité et identité. L’épisode était très vite apparu comme l’un des tournants du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Une entrée fracassante dans l’ère du confusionnisme macroniste où tout se vaut et où rien n’est grave. Depuis lors, et malgré ses dénégations, le pouvoir a largement contribué à la contamination du débat public par l’extrême droite.  Car contrairement à ce que prétendent celles et ceux qui estiment nécessaire de « mener le combat sur le champ de bataille », les membres du gouvernement et de la majorité qui regardent en boucle les chaînes du groupe Bolloré et s’y expriment souvent n’y mènent aucune offensive. Convaincus que les questions de Pascal Praud, Cyril Hanouna ou Sonia Mabrouk reflètent une grande partie de l’opinion française, ils viennent au contraire valider leurs obsessions. Et normalisent, dans le même temps, leur entreprise de désinformation. " [Ellen Salvi _ Merci à Mediapart   ___________________________

lundi 30 décembre 2024

Un mal qui répand la terreur...

   Il y a péril en la demeure

               


         Un problème autant culturel que naturel   
Imaginez! 😕
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Israël: impasse

 Quelle logique de paix?

            Au Proche-Orient [Notes de lecture]

       Le président Carter, qui vient de décéder, déclarait à son époque, faisant allusion à un débat qui "n'a jamais eu lieu", contre la "géographie de la violence": "...Je décris dans ce livre les efforts de paix déployés jusqu'à présent et ma formule, qui me semble très raisonnable, pour apporter la paix à Israël et à ses voisins. Je ne cesse de le répéter en condamnant fermement toute forme de terrorisme qui touche des innocents, qu'il soit le fait des Palestiniens ou des Israéliens. Le mot « apartheid » est tout à fait exact. Vous savez, il s'agit d'une région occupée par deux puissances. Elles sont maintenant complètement séparées. Les Palestiniens ne peuvent même pas emprunter les routes que les Israéliens ont créées ou construites en territoire palestinien. Les Israéliens ne voient jamais un Palestinien, à l'exception des soldats israéliens. Les Palestiniens ne voient jamais un Israélien, sauf à distance, sauf les soldats israéliens. À l'intérieur du territoire palestinien, ils sont donc absolument et totalement séparés, bien pire qu'en Afrique du Sud, soit dit en passant. L'autre définition de l'apartheid, c'est qu'une partie domine l'autre. Et les Israéliens dominent complètement la vie du peuple palestinien.                                                                                                                    Les Américains ne veulent pas savoir et de nombreux Israéliens ne veulent pas savoir ce qui se passe en Palestine. Il s'agit d'une terrible persécution des droits de l'homme qui dépasse de loin ce qu'un étranger pourrait imaginer. De plus, de puissantes forces politiques américaines empêchent toute analyse objective du problème en Terre sainte. Je pense qu'il est exact de dire qu'aucun membre du Congrès que je connais ne prendrait la parole pour demander à Israël de se retirer jusqu'à ses frontières légales ou pour faire connaître le sort des Palestiniens ou même pour appeler publiquement et de manière répétée à des pourparlers de paix de bonne foi. Il n'y a pas eu un seul jour de pourparlers de paix depuis plus de sept ans. Il s'agit donc d'un sujet tabou. Et je dirais que si un membre du Congrès s'exprimait comme je viens de le décrire, il ne reviendrait probablement pas au Congrès lors de la prochaine législature..."                                                     Un jour déjà à Annapolis où se tint une conférence sans véritable lendemain...  "  Yossi Alpher, un ancien fonctionnaire appartenant au Mossad, le service de renseignements, et ex-conseiller sur les négociations de paix à l’époque où Ehud Barak était Premier ministre, estime que le blocus de la bande de Gaza était un stratégie vouée à l’échec et qui pourrait renforcer le Hamas. « Je ne pense pas que quiconque puisse produire des preuves évidentes montrant que le blocus ait été contre-productif, mais il n’a certainement pas été productif. Il est très possible qu’il ait été contre-productif. C’est une punition collective, une souffrance [au plan] humanitaire. Il n’a pas conduit les Palestiniens dans la bande de Gaza à se comporter de la façon dont nous le voulions. Alors pourquoi le faire ? » déclare-t-il. « Je pense que des gens ont vraiment cru que si on affamait les habitants de Gaza, ils contraindraient le Hamas à cesser les attaques. C’est la répétition d’une politique vouée à l’échec, déraisonnable ».                                                                                                                                Où mène la "guerre permanente" de Netanyahou? on voit de moins en moins. Ce que l'on peut dire en tout cas, c'est ce processus ne joue pas à terme dans l'intérêt d'Israël. Et certains extrémistes contribuent sciemment à mettre de l'huile sur le feu. L'impasse n'est pas que diplomatique. La presse critique est sommée de se taire.   La question se posait déjà hier.   


                                                                                                                                                          "...
Ce bilan met en évidence la surpuissance militaire d’Israël. Elle a été garantie dans cette épreuve par le soutien constant des Etats-Unis, sans que ces derniers, par faiblesse politique, aient vraiment cherché à obtenir la moindre contrepartie de la part de la coalition au pouvoir dans l’Etat hébreu. Les circonstances, qu’il s’agisse de l’ossification parvenue à un stade ultime du régime syrien comme de la guerre en Ukraine, qui a empêché la Russie d’intervenir une nouvelle fois pour le sauver, ont également joué au bénéfice d’Israël. Benyamin Nétanyahou, qui n’a toujours pas rendu le moindre compte pour le fiasco sécuritaire à l’origine des massacres du 7 octobre 2023, a donc les coudées franches. C’est ce qui rend d’autant plus inquiétant le traitement inhumain qu’il continue d’infliger aux habitants de Gaza, toujours dans l’attente d’un cessez-le-feu. Ce dernier permettrait la libération des otages israéliens qui y sont toujours retenus dans des conditions dramatiques.        La mise hors service du dernier hôpital encore en fonction situé dans le nord de l’étroite bande de terre, annoncée le 27 décembre par l’Organisation mondiale de la santé à la suite d’un raid israélien, s’inscrit dans une logique de guerre permanente qu’illustre également la réoccupation militaire israélienne d’axes permettant une fragmentation territoriale délétère.                Cette logique de guerre permanente fait que le bilan effroyable des morts palestiniens, désormais supérieur à 45 000, ne cesse de s’aggraver. Elle laisse béante la question de la survie à Gaza, et encore plus celle, totalement illusoire en l’état, de la reconstruction d’un territoire ravagé que les autorités israéliennes continuent arbitrairement de couper du monde. Faute de la moindre coordination avec des Palestiniens pour rétablir un minimum d’ordre, elle installe en outre un chaos qui ajoute à leur calvaire, dans une indifférence internationale inexcusable.     L’Etat hébreu sait pourtant que les succès militaires obtenus dans de telles conditions ne peuvent régler durablement les conflits politiques. Et qu’il perd une partie des valeurs qu’il a longtemps revendiquées en s’abîmant dans le bourbier créé à Gaza. Ces raisons devraient pousser à une remise en cause de la logique de guerre au bénéfice d’une logique de paix. Si Benyamin Nétanyahou s’en montre incapable, qui en Israël saura tenir un tel discours de vérité ?"                                                             La question reste tragiquement posée...    _
    Témoignage de Omer Bartov.    ____________________

dimanche 29 décembre 2024

Bienvenue en plasticocène

  Ils sont partout

                      Sous toutes les formes

                                          Comment s'en débarrasser? 

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Petit billet du dimanche


__ Normes                 


__ Uberisation

__ L'horreur

__ La chute

__ Désillusions

__  Enigmatique 

__  Déminage


__ IA et énergie

__ Impasses

__ Rêve de Musk

__ Ecosocialisme?

__ Pratiques de Temu

__ Monarchie républicaine?


_____ Le point de vue de Thomas    _________

samedi 28 décembre 2024

Il vaut mieux éviter à table

Certains sujets délicats...

              N'en parlons pas.

 






Ils en ont parlé....




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Alerte Ukraine

 Mieux vaut prévenir...

                         Si c'est encore possible...On ne sait jamais comment se terminera une guerre...A l'Est de l'Ukraine, les événements se précipitent, les rapports de force s'inversent entre les protagonistes. Les forces de Kiev sont, semble-t-il, au bout de leurs forces et de de leur moyens, face à Moscou et ses puissantes ressources, en dépit de terribles pertes. On sent bien qu'une issue se prépare. Mais laquelle? Déjà un pays comme la Slovaquie se propose d'être le lieu de futures négociations entre les parties... Un tournant encore difficile à définir

"EN POLITIQUE, CE QU'IL YA DE PLUS DIFFICILE À APPRÉCIER ET À COMPRENDRE, C'EST CE QUI SE PASSE SOUS NOS YEUX." ALEXIS DE TOCQUEVILLE, 1835

      L'épuisement gagne, l'effet Trump commençant à gagner les esprits. Certains chez nous supputent et se projettent, comme ici:                                                                                            Mais que valent ces vues, quand l'horizon est si sombre, l'enchainement des événements si incertains?                                                            __                                                ____      _____Libre propos: "...Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités et de citoyens parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit, Ariane Mnouchkine, le général Vincent Desportes et Adam Michnik, appelle à la mise en place d’une coalition entre Etats européens accordés sur quelques mesures vitales pour un pays qui défend sa liberté et protège les nôtres.                                 L'Ukraine vit des heures angoissantes. L’armée russe, forte d’un budget militaire de 106 milliards d’euros, qu’elle veut porter à 135 milliards en 2025, poursuit son invasion au prix de dizaines de milliers de morts et de la destruction systématique des infrastructures vitales de l’Ukraine : ses centrales énergétiques, ses hôpitaux, ses usines.                                         Malgré la résistance héroïque des Ukrainiens, elle gagne du terrain grâce aux demi-mesures et aux retards de l’aide apportée par leurs alliés, qui se gardent bien de désigner la seule issue admissible de cette guerre : le retrait de la Russie dans ses frontières.    Paralysés par le « chantage au nucléaire » de Vladimir Poutine, Joe Biden et les dirigeants occidentaux ont livré à contretemps des armements en quantité et de portée limitées, sans procurer à l’Ukraine les moyens de la victoire. Préoccupés avant tout par le souci de ne pas concourir à une « escalade », ils ont laissé le Kremlin franchir successivement toutes les étapes de la surenchère militaire, jusqu’à l’arrivée ces derniers jours de 10 000 soldats nord-coréens, couronnée par l’emploi de charges chimiques et d’un missile balistique hypersonique.      Tétanisés par les rodomontades de Donald Trump, les gouvernements européens se préparent-ils mezza voce à accepter, avec un lâche soulagement, que la nouvelle administration américaine négocie un accord de cessez-le-feu au détriment de la volonté ukrainienne ?                                                                                                                                     La trahison de l’Ukraine signerait l’arrêt de mort du projet européen : triomphant aujourd’hui, Poutine reprendrait dans deux, cinq ou sept ans ses guerres de conquête contre l’Ukraine, mais aussi contre la Géorgie, la Moldavie ou les pays baltes. L’ensemble du continent glisserait vers l’abîme. Notre sécurité, nos libertés et nos valeurs sont directement menacées. Il faut donc agir, vite.    L’OTAN est suspendue au bon vouloir de la Maison Blanche. L’Union européenne (UE) se heurte à l’indécision et à la pusillanimité de certains chefs d’Etat et de gouvernement, et au double jeu du premier ministre hongrois Viktor Orban. C’est pourquoi, nous appelons à la mobilisation de tous les citoyens européens : si l’OTAN ne prend pas rapidement ses responsabilités pour inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique..."

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vendredi 27 décembre 2024

Un peu de reconnaissance

Ne serait pas inutile

               Dans ce métier à risques



Varia

__ Récession

__ Hausses

__ Rebond

__ Veinards!

__ Risque

__ Ballot

__ Mépris

__ Lunaire

__ Soutien

__ Colonialisme      

__ Cauchemar

__ Conversation

__ Mauvais signal

__ Double état

__ Sortie de crise?

__ Cap à droite

__ Charia londonienne

__ Une Syrie complexe et à reconstruire     _____________________

jeudi 26 décembre 2024

Noël en berne

  Pas le coeur à la fête à Bethléem

      On le comprend

              Plus de lumières, en solidarité

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Loi du marché: le capharnaüm

 Qui peut s'y retrouver?  [Bis repetita]

                     C'est le grand yo-yo des prix de l'électricité en Europe. Dans cette jungle aux tarifs à géométrie variable. Dans le cadre d'une privatisation qui n'avait pas lieu d'être dans ce domaine pas comme les autres,. On commence enfin à le reconnaître en haut lieu. Dans le domaine de l'énergie, c'est tout bénéf' pour les courtiers. Ça disjoncte vraiment!                                                   Allez comprendre la logique qui préside à la fixation du prix de l'énergie et notamment, en cette période, de l'électricité. Accrochez-vous! Pourquoi faire simple quand on pouvait faire compliqué? On a beau nous expliquer... Il y a de la promotion dans l'air, comme au supermarché du coin. Sauf que l'électricité n'est pas un produit comme un autre. On avait dit que c'était un bien public, où la concurrence n'avait pas sa part, comme  on le préconisait      .Mais où va-t-on?  Non seulement ça disjoncte, mais le courant ne passe plus...Des surcoûts injustifiés. Il conviendrait de "débrancher le marché"....

      Dans les méandres du grand marché énergétique européen, on perd vit le fil. Surtout en ce moment où le système semble sombrer dans des variations de prix irrationnelles, pas seulement à cause du grain de sable ukrainien.  ___Sortir ou s'en sortir?  Le marché se déglingue et certains responsables politiques appellent à une révision de l'ensemble de ce capharnaüm ( à commencer, timidement, par Mr Lemaire) et de la "loi du marché", qui peut valoir pour la vente des petits pois, mais qui n'a pas sa place dans un domaine aussi "immatériel", stratégique et évolutif que l'électricité, où la souveraineté des pays doit être restaurée, étant donnée la diversité des histoires de chaque pays, de ses ressources propres, ce qui n'interdit pas des échanges régulés .               On veut bien essayer de comprendre le fonctionnement de ce marché si particulier, de l'ajustement aux prix de gros au sein de l'UE, on est vite amené à s'interroger sur ce système irrationnel, qui est en partie un marché de dupes..." L'architecture actuelle du marché de gros n’est pas adaptée à une production massive d’énergie renouvelable intermittente et subventionnée de façon maladroite à l’image des autres incitations à l’énergie bas.." 

                                                                                                                                   __    Bref la situation est "électrique" notamment avec l'alignement sur le coût du gaz, maintes fois critiqué. ___Il serait utile de relire les critiques faites naguère par l'ancien directeur d'EDF: «Je ne pensais pas que cela arriverait, que les autorités européennes de la concurrence auraient une vue si dogmatique et voudraient appliquer la concurrence dans le secteur de l'électricité où pourtant cela s'applique très mal... Emportée par le courant des idées, la France a mis fin au monopole d’EDF et ouvert l’électricité aux disciplines du marché. La pression de la concurrence devait améliorer la gestion, dynamiser les équipes, faire baisser les prix du courant. Une dizaine d’années plus tard, telle la poule qui a couvé un canard, la France ébahie se dépêtre de ses paradoxes, le problème n’est plus de faire baisser les prix, mais d’accepter ou non de les laisser monter pour s’aligner sur ceux du marché européen. On avait ouvert l’électricité à la concurrence pour baisser les prix et il faudrait aujourd’hui les élever pour permettre la concurrence »__(Marcel Boiteux (ancien président d'EDF)                                                  ___L' aboutissement logique du rapport Champsor.  "Les fournisseurs profiteront de la manne nucléaire sans aucun investissement. On a vu ce que cela a donné il y a plusieurs années en Californie avec la grande panne électrique. Là-bas comme ailleurs, l’Etat s’est réapproprié le secteur. Quant à nous, nous privatisons à tour de bras !" "C’est dans la nuit du 24 novembre que l’Assemblée Nationale a voté le texte définitif. Depuis début juin 2010, les parlementaires ont entre les mains l’avenir du service public de l’électricité. Les 27, 28 et 29 septembre, le Sénat avait adopté le projet de loi. _Du jamais vu : obliger une entreprise, dans le monde de la concurrence libre et non faussée, à céder une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité. Cette loi est une étape supplémentaire vers la déstructuration complète du secteur électrique, sous le prétexte fallacieux de permettre la sacro-sainte concurrence, qui dans le domaine de l'électricité, tout le monde le constate désormais, fait augmenter les prix."                                                                                         _La Nouvelle organisation des marchés de l'électricité: "baptisée loi Nome, vise à assurer la concurrence entre les différents acteurs du marché de l'électricité. Elle s'appuie sur un constat: malgré l'ouverture des marchés à la concurrence, EDF conserve la clientèle de plus de 95% des ménages français. Selon le dogme actuel, si les clients restent chez EDF, c'est parce qu'il y a une distorsion de la concurrence, d'où l'idée de légiférer pour augmenter la concurrence. En ligne de mire, les tarifs réglementés d'EDF, que Bruxelles veut supprimer. Dans le même temps, la commission exige qu'EDF vende sa production électrique nucléaire à ses concurrents à un tarif inférieur au prix du marché, en clair à un tarif "régulé".___Curieuse façon de voir l'économie: on exige la suppression des tarifs régulés pour les particuliers et leur création pour les concurrents d'EDF... Etonnamment, Bruxelles n'a pas cherché à obliger les producteurs à faire des gains de productivité. N'aurait-il pas été plus logique de demander aux producteurs autre qu'EDF de faire des efforts pour produire moins cher? De les obliger à passer à des centrales plus performantes?"            __Une curieuse concurrenceorganisée au frais des consommateurs , dans l'esprit de la lettre de la commission_europeenne ..."...On peut débattre de la rente supposée liée à la production d'électricité d'origine nucléaire dans notre pays mais il n'y à aucune raison d'en faire bénéficier les nouveaux entrants sans que ceux-ci soient concernés par les charges à venir. En procédant ainsi, on ne les incite pas à innover en investissant dans des unités nouvelles de production d'électricité. Et comment pourras-t-on vérifier que cette électricité achetée à un « prix discount » ne sera pas revendue plus cher à l'étranger par ces mêmes opérateurs ? Au final, c'est le consommateur qui sera pénalisé. Il y a quelques jours, on apprenait que Bercy autoriserait une nouvelle hausse de 3% des tarifs de l'électricité au début de l'année prochaine, après une augmentation identique le 15 août dernier destinée au financement des énergies nouvelles. La loi Nome provoquera à nouveau une hausse importante des prix de la part d'EDF dans les années à venir qui répercutera à ses clients le manque à gagner du discount fait à ses concurrents sans aucune contrepartie positive, bien au contraire..."   
    ___L'économiste libéral Elie Cohen a catalogué d'aberrante  la libéralisation de l'électricité, ce soir, dans l'émission C'est dans l'air sur la 5.  Une "folie organisée" disent d'autres... _____________________