Ça va jazzer

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lundi 29 juillet 2013

Alors la crise sera terminée...

La crise est derrière nous, dit-il, ou disent-ils...
                                                   Ce n'est pas l'avis de  tous, loin de là...
       Elle pourrait même s'amplifier, disent certains, si l'Europe ne fait pas de profondes réformes structurelles et ne renonce pas à une politique austéritaire à courte vue et désastreuse, qui l'amène dans une direction funeste.
                                                
_______Les Grecs surtout, dans un champ de ruines économique et social, n'en sont pas vraiment convaincus
      Leur véritable ministre des finances, le bon docteur Schaüble, alors que des pans entiers de l'économie et des services sont vendus à l'encan et que monte la détresse sociale, déclare tout bonnement, trahissant les vues des industriels de son pays:
 "Je suis très impressionné par ce que la Grèce a déjà réalisé en matière de rééquilibrage budgétaire et de modernisation de l'économie," a déclaré M. Schäuble lors d'une rencontre avec des hommes d'affaires et son homologue grec Yannis Stournaras à Athènes. "L'Allemagne est prête à investir" dans un fonds destiné à procurer des liquidités aux entreprises grecques, "dès qu'il sera prêt" a-t-il ajouté.." (Figaro)
________Dans l' Espagne qui fait son gran salto hacia atras, des ministres annoncent sans rire  la fin de la crise ... pour 2014!
La journaliste Concha  Caballero, dans El Pais, raille un telle annonce qui lui semble d'un cynisme sans nom:  
El día que acabó la crisis"Un beau jour de l'année 2014, lorsque les salaires auront été baissés à des niveaux du tiers-monde, lorsque le travail sera si bon marché qu'il ne sera plus le facteur déterminant d'un produit, lorsqu'ils auront mis à genoux toutes les professions pour que leurs avoirs tiennent dans un salaire de misère, lorsqu'ils auront habitué les jeunes à travailler presque gratuitement, lorsqu'ils disposeront d'une réserve de millions de chômeurs près à être polyvalents, mobiles et malléables simplement pour sortir de leur situation désespérante, ALORS LA CRISE SERA TERMINÉE.
  Un beau jour de 2014, quand les élèves s'empileront dans les salles de classe, qu'ils auront réussi à expulser du système éducatif 30% des étudiants sans laisser de traces visibles, quand la santé s'achètera et ne s'offira plus, quand notre état de santé ressemblera à celui de notre compte bancaire, quand on nous fera payer pour chaque service, chaque droit, chaque, prestation, quand les retraites seront tardives et ridicules, quand ils nous auront convaincu que nous avons besoin d'assurances privées pour garantir nos fins de vies, ALORS LA CRISE SERA TERMINÉE.
Un beau jour de l'année 2014, quand ils auront réussi à niveler vers le bas toute la structure sociale et que tous, excepté l'élite protégée dans chaque secteur, nous marcherons dans le lisier de la pénurie ou sentirons l'haleine de la peur dans nos dos, quand nous nous serons lassés des confrontations entre les uns et les autres, et que tous les ponts de la solidarité auront été rompus, ALORS ILS NOUS ANNONCERONT QUE LA CRISE EST TERMINÉE.
  Jamais en si peu de temps, ils auront réussi autant. Seulement 5 ans leur ont suffit pour réduire en cendres des droits qui ont demandé des siècles de conquêtes et expansion.Une dévastation si brutale du paysage social seulement comparable en Europe lors des dernières guerres. Bien que, reflexion faite, dans ces derniers cas aussi, c'est l'ennemi qui a dicté les règles, la durée des combats, la stratégies à suivre et les conditions de l'armistice. Pour cela, je ne suis pas seulement préoccupée de quand nous sortirons de la crise sinon comment nous en sortirons. Sa grande victoire aura été non seulement de nous rendre plus pauvres et inégaux, mais également lâches et résignés, car sans ces derniers ingrédients, le terrain si facilement conquis par eux serait de nouveau disputé.
  Pour l'instant, ils ont mis l'horloge de l'histoire en arrière et ont gagné 30 ans pour leurs interêts. Il reste maintenant les dernières retouches au nouveau cadre social: Un peu de privatisation par ici, un peu moins de dépense publique par là, et "voilà": son oeuvre est terminée. Quand le calendrier marquera n'importe quel jour de 2014, mais que nos vies auront regressées comme dans les années 70, ils décréteront la fin de la crise et nous écouterons à la radio les dernières conditions de notre reddition..."

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dimanche 28 juillet 2013

www.louvrelens.fr

En revenant de la fosse 9
         Après en avoir tant entendu parler, il fut décidé d'aller voir sur place le petit bébé du Grand Louvre, qui fut longtemps l'objet d'un débat régional parfois passionné, oeuvre politique par excellence, si on considère le choix de son implantation, haut-lieu d'un riche passé charbonnier et industriel maintenant éteint.
Sur le terril plat de l'ancien puits, on érigea un vaste ensemble, dont l'accès encore gratuit attire déjà nombre de visiteurs amateurs et curieux de tous lieux et de toutes conditions.
 Voulu comme un symbole de renouveau pour une région exsangue, à qui le projet ne redonnera pas par lui-même son lustre d'antan, il pourrait contribuer peut-être à créer un pôle d'attraction pour des investissements productifs futurs. Lens n'est pas Détroit, ville en déshérence. Elle a encore des atouts dans une région jeune qui pourrait vite se redynamiser.
           Ce fut un pari audacieux,discuté, un parti-pris résolu, mais assez atypique et quelque peu déconcertant au premier abord, à l'avenir peut-être incertain.
Le premier contact avec le bâtiment à distance laisse un peu perplexe, donne une impression mitigée. Une abstraction de lignes tendues à l'horizontale et de parois trop lisses, de verres et d' aluminium, qui pourrait faire  songer à un aéroport dernier cri ou à la nouvelle gare-Sud de Pékin. Mais ici, pas la moindre courbe. Certains critiques parleront peut-être être d'espace industriel high tech.
Un abord froid et austère, qui tranche avec l'aspect des musées classiques consacrés auquel on est habitué. Dépouillement.
Rien qui accroche l'oeil.   Il faut dire que la géométrie trop tendue pourra s'adoucir quand le parc, encore nu, aura développé sa végétation, quand les arbres auront atténué l'austérité géométrique de l'ensemble et l'éclat des parois.
            Le hall d'accueil déroute aussi  dans un premier temps, même si l'on entre sans préjugé.
Puis on est dirigé vers un espace immense où des oeuvres sont dispersées dans un ordre temporel discutable. Juste une invitation à éveiller le sens artistique  au contact d'oeuvres jugées représentatives d'une période donnée, à approfondir à son rythme, dans un parcours bien commenté par un audioguide éclairant, sans inutile jargon technique et érudition superflue pour le commun des visiteurs....
Peu d'oeuvres, mais bien mises en valeur. Une lumière doucement filtrée. On peut déambuler comme on veut dans cet espace ouvert et prendre le temps de voir  une statue sous toutes ses faces, de regarder une peinture sous plusieurs angles, dans une ambiance qui ne ressemble pas au recueillement souvent religieux,guindé ou intimidant des musées traditionnels. L'oeuvre se fait proche. La parole peut s'exercer en groupe ou en famille, dans des échanges parfois inattendus entre adultes et enfants.
 La médiathèque accueillante est déjà richement dotée et favorise la lecture et la recherche. 
__________Ce ne sont que quelques impressions largement subjectives. D'autres visites les remettront peut-être en question.
Il est des musées qui ont aussi provoqué des polémiques au début, avant de créer un large consensus. Il n'est pas simple de changer ses habitudes mentales en la matière.
____Questions:Une fois l'effet de curiosité émoussé et la période de gratuité passée, qu'en sera-t-il de la fréquentation? Le trop lent renouvellement prévu des quelques oeuvres exposées ne va -t-il pas être un handicap pour la pérennité de son succès? 
De plus fréquentes expositions temporaires seront peut-être la clé de sa réussite dans le temps.
__Paru dans Agoravox__

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samedi 27 juillet 2013

Au fil du net...

 * C'est sympa, les banques vont recevoir 30 milliards d'euros issus des livrets réglementés dont le Livret A
                 Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient.

* Mort lente d'une ville: Detroit
                 «La plus grosse faillite d'une ville américaine depuis la deuxième guerre», malgré un récent sursaut.

* Chine: génération complexée
__Une jeunesse dorée avide d'occidentalisation.

* Arabie saoudite.  Opposition: néant 

* L'été des Roms continue...
           Les boucs émissaires sont utiles à certains.
  Beaucoup de confusions sur les mots.
___Les Tsiganes ne sont pas des nomades.

* Les tribulations d'un conseiller dans une agence bancaire

Les nazis, c'était les autres.
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vendredi 26 juillet 2013

De l'impertinence

Oser l'impertinence...
_____________________L'impertinence, comme comportement, n'a généralement pas bonne presse et tombe facilement sous les feux de la critique. Elle dérange.
Elle est généralement classée comme une manière irrespectueuse de parler ou d'agir, en opposition aux croyances ou aux comportements les plus admis ou aux règles de ce que l'on juge être celles de la bienséance.
Mais on voit là tout son sens relatif, car les opinions parfois les plus répandues peuvent apparaître comme contestables et les attitudes les plus partagées, les habitudes  les mieux ancrées. Les règles de la bienséance partagée reposent parfois sur des principes discutables, à une époque donnée, dans une société donnée.
Les Sophistes grecs avaient déjà pointé ce problème à l'époque classique de la Grèce antique, certains affirmant que la religion n'était qu'un mensonge utile! Ne parlons pas de Diogène, qui osa certaines  provocations comme moyens d'éveil à l'esprit critique.
Impertinence!
Impertinence de Voltaire et de Diderot critiquant les institutions et les valeurs de leurs temps partagées par l'élite sociale. L'impertinence positive, cette audace de l' esprit, contribue à modifier les structures mentales et à préparer des voies nouvelles.
  _______   Impertinence du Guardian, qui à l'occasion de la naissance du Royal Baby, donne un coup de canif à une institution aussi désuète que dépensière, à un événement médiatisé jusqu'à la démesure,  masquant la réalité sociale de la pauvreté dans le Royaume....
L'impertinence peut être subversive, comme parfois celle de Coluche, ou plus finement celle de Desproges.
Mais elle peut être aussi convenue, parfois trop conformiste, trop partagée médiatiquement pour être efficace, comme celle, parfois lassante et stérile, de certains nouveaux humoristes français , qui pratiquent souvent la rigolade obligée (qui)relève très précisément de ce que Nietzsche appelait l’« esprit de sérieux » marqué par la lourdeur, la pesanteur et la cérémonie… « Être sérieux », c’est au contraire prendre en considération ce qui mérite de l’être. Ce qui n’exclut pas le rire irrévérencieux, mais le met à sa juste place.
Il y a un véritable intégrisme de la rigolade. Leur rire est la norme, disions-nous, un certain rire du moins, qui mêle le dénigrement systématique, la vulgarité et l’attaque personnelle (qui n’a rien à envier aux calomnies d’avant-guerre). La rigolade est devenue une sorte de « paradigme », un style imposé dans le traitement des questions générales, un prisme privilégié pour aborder la société et les hommes..."...
....Ou celle de Canal+, sombrant dans le nouveau conformisme du rire convenu ou du sarcasme de masse, s'épuisant dans une banalisation fatigante, le registre bobo-parisien,  l'esprit racoleur, publicitaire-marchand.
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jeudi 25 juillet 2013

Impuissance politique?

Quelle impuissance?
________________ Jamais, depuis longtemps, le sentiment d'impuissance politique n'a été ou paru aussi grand.
Certes, nous ne sommes pas dénués de toute liberté. Celle de consommer n'a même jamais été autant exaltée. Mais pour qui et aux dépens de quoi? 
La crise et ses conséquences enferment les gouvernements sur des voies qui trahissent leur soumission aux intérêts de puissances financières et industrielles qui imposent finalement leur logique et leurs conséquences sociales. Le débat démocratique se réduit comme peau de chagrin et le conformisme se fait pesant. Pire, le fatalisme devient un fardeau finalemant assumé. 
Mais l'impuissance politique revendiquée souvent par des dirigeants ne serait-elle pas le plus souvent qu'une stratégie politique? On a les impuissances qu'on se choisit...
"..Si l’impuissance n’a fait que gonfler depuis trente ans c’est bien dans le domaine des choix économiques. C’est devenu une rengaine : sauver les banques, d’accord, par contre sauver Florange ou faire une révolution fiscale, là, impossible. L’invocation de l’impuissance –au nom de la mondialisation, des directives européennes, ou de la confiance des entreprises, bref de contraintes forcément insurmontables– a tellement servi de prétexte à une absence de volonté politique et de projet économique qu’elle a noyé le vrai poisson : quelle économie veut-on ?
La tragédie démocratique se joue tout de même ici : les politiques arguent de la contrainte économique dans le temps même où les économistes minimalement sérieux et progressistes désespèrent depuis toujours de toute solution proprement économique –non seulement parce qu’il n’y a aucun consensus possible mais parce que si l’économie se veut une science, elle n’a aucune norme à édicter sur le réel commun, c’est aux politiques de décider ce qu’ils veulent. Autrement dit, les politiques se légitiment d’une impuissance économique que les économistes ne peuvent assumer qu’en tant qu’impuissance politique. Cercle vicieux de l’expertise : demander des raisons d’agir à ceux qui s’en sont dépourvus a priori.
Cela ne signifie évidemment pas que la contrainte économique n’existe pas –la science économique est précisément la science de cette contrainte– mais que l’enjeu politique repose uniquement –et essentiellement– sur le choix des sujets, lesquels sont les premiers à affronter cette contrainte. Ne prenons qu’un exemple : quand les mouvements altermondialistes réclament une lutte efficace contre les paradis fiscaux, on leur répond que c’est très difficile, que ce sera très long, qu’il faut tenir compte de la concurrence internationale, mais quand Cameron a besoin de recettes fiscales supplémentaires, il lui faut quelques jours pour imposer aux îles Caïmans (et autres paradis sous souveraineté britannique) de transmettre toutes les informations sur les comptes détenus par les citoyens de huit pays de l’Union européenne..." 
                   L'impuissance politique n'est jamais que relative et l'absence déclarée de choix est déjà un choix.
Ce qu'on appelle LA crise est largement la résultante d'une désertion de choix politiques majeurs, qui ont laissé, avec beaucoup d'inertie ou de complicité, se déchaîner des forces financières qui ont fini par prendre le pouvoir réel.
                    Un sursaut rooseveltien est-il encore même possible?
"Reconnaître l’extrême gravité de la crise que nous vivons sans désigner le visage de l’adversaire revient à se condamner à l’impuissance et à tromper ceux qui veulent agir pour le salut commun." disait Roosevelt. Il faut relire son discours d'investiture...

 On attend des mesures radicales semblables à celles de l'ancien Président des USA (car notre situation, malgré les différences,  n'est pas sans analogies avec celle de son époque), qui renverseraient un cercle vicieux qui se renforce avec le temps, rendant les interventions, européennes notamment, de plus en plus chaotiques et sans effet. La chimiothérapie liberale est sans issue.
Il est temps de changer la donne (new deal), pour éviter les réactions de rage désespérée, dont on sait qu'elles peuvent être lourdes de conséquences néfastes, chaotiques.
Un état des lieux est nécessaire
"... M. Bernard Arnault s’est... un jour réjoui de la perte d’influence des gouvernements démocratiques : « Les entreprises, surtout internationales, ont des moyens de plus en plus vastes, et elles ont acquis, en Europe, la capacité de jouer la concurrence entre les Etats. (…) L’impact réel des hommes politiques sur la vie économique d’un pays est de plus en plus limité. Heureusement . »
En revanche, la pression subie par les Etats s’accroît. Et s’exerce à la fois par le biais des pays créanciers, de la BCE, du FMI, de la patrouille des agences de notation, des marchés financiers. M. Jean-Pierre Jouyet, actuel président de la Banque publique d’investissement (BPI), a admis il y a deux ans que ces derniers avaient, en Italie, « fait pression sur le jeu démocratique. C’est le troisième gouvernement qui saute à leur initiative pour cause de dette excessive. (…) L’envolée des taux d’intérêt de la dette italienne a été le bulletin de vote des marchés. (…) A terme, les citoyens se révolteront contre cette dictature de fait  ».
La « dictature de fait » peut néanmoins compter sur les grands médias pour confectionner les sujets de diversion qui retardent puis dévoient les révoltes collectives, qui personnalisent, c’est-à-dire dépolitisent, les scandales les plus criants. Eclairer les vrais ressorts de ce qui se trame, les mécanismes grâce auxquels richesses et pouvoirs ont été captés par une minorité contrôlant à la fois les marchés et les Etats, réclamerait un travail continu d’éducation populaire. Il rappellerait que tout gouvernement cesse d’être légitime quand il laisse se creuser les inégalités sociales, entérine l’affaissement de la démocratie politique, accepte la mise sous tutelle de la souveraineté nationale..."
________Ce que Mona Cholet avait appelé  La tyrannie de la réalité mériterait un nouvel approfondissement.
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mercredi 24 juillet 2013

Royal baby

A boy!
_______Suite logique du Royal wedding...♥
Dessin de Chappatte
 Après l' overdose à la Une et une attente insoutenable qu'il a fallu meubler... avec des riens...
...une nouvelle rafraîchissante dans la torpeur caniculaire anglaise:
"Son altesse royale, prince de Cambridge" is born  ♪♫♪♫
Royalement reçu!
__L'avenir des Windsor (lignée truquée?) est assuré, quoique...
 La monarchie ( en fin de course? ) n'est plus ce qu'elle était...
___Mais au Royaume, il n'y a pas que des babys royalement traités: 1,6 million d'enfants britanniques sont sous-alimentés.
 Au coeur d'une privatisation généralisée et d'une pauvreté galopante, dans le monde enchanté de Cameron, on assisterait à une récession nutritionnelle selon le Guardian  (Dedefensa)
____ Le 18 novembre 2012, le Guardian annonçait, sous l’expression extraordinairement bureaucratique développée pour masquer la réalité tragique, que le Royaume-Uni se trouve dans une situation de “récession nutritionnelle”, selon le principe des vases communicants bien connu de nos doctrinaires entre le développement inégal des revenus et la catastrophe civilisationnelle que nous voyons s’étendre chaque jour, – «…nutrition recession as food prices rise and incomes shrink». («Austerity Britain is experiencing a nutritional recession, with rising food prices and shrinking incomes driving up consumption of fatty foods, reducing the amount of fruit and vegetables we buy, and condeming people on the lowest incomes to an increasingly unhealthy diet.»
• Le 23 novembre 2012, toujours dans le Guardian, Ian Jack trouvait “choquant” (“shocking, indeed”) cette “crise nutritionnelle” et, surtout, le fait que le gouffre entre les riches et les pauvres, du point de vue de la nutrition, est pire aujourd’hui que dans les années 1930 (temps de la Grande Dépression), lorsque George Orwell écrivait The Road to Wigan Pier, où il dénonçait cette situation.
«Britain is facing a crisis of nutrition. Evidence published in the Guardian this week suggests rising food prices and falling incomes are reducing our intake of fresh fruit and vegetables and increasing our consumption of processed foods: out with oranges and lettuce, in with instant noodles, coated chicken, tinned pies and pizza, with predictable consequences of ill health and obesity. Those most affected are the poor, though "food poverty" affects families that are far from Britain's poorest. The Guardian interviewed a Bristol couple with two young children and a household income averaging £24,500 a year: the wife found it “a constant struggle just to buy enough food to fill our stomachs”.
___Le tapage médiatique autour de cette naissance annoncée presque avant la conception commençait à nous les briser menu…
Le Guardian a osé purger la page du site concernant l'événement. Shocking!
La Toile se poile, Irrévérencieusement. Re-shocking!
Certains s'en f****. Re-re-shocking!
 ___Le  royal baby nous fait oublier le reste , servant de dérivatif  et source de business- £££
Mais ne crachons pas dans le berceau! Il est mignon...Tout le portrait de son grand-père!
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Paru dans Agoravox (rubrique parodie)

samedi 20 juillet 2013

En flânant...

* Mauvaises nouvelles de Hollande.

* La Cour des comptes démonte la stratégie et les dirigeants de Dexia.
      Banque à la dérive.
Une faillite immense et impunie:
___"... Ce sont des dizaines de milliards d’euros, correspondant à plusieurs points de PIB, qui sont en risque, à la merci des aléas de la conjoncture et des événements. Et on comprend pourquoi la Cour des comptes s’en inquiète. Elle est bien la seule. Au ministère des finances, pourtant si prompt à traquer les dépenses sociales ou quelques avantages collectifs, le dossier Dexia semble à peine exister. Personne n’en parle. Les milliards perdus paraissent brusquement peser bien moins lourd que ceux de la retraite, de la santé, ou de l’éducation. Il ne faut pas revenir sur les erreurs de l’oligarchie.
Bombe dans la zone euro
Bousculant la bienséance, le rapport de la Cour des comptes, lui, y revient longuement. Car la faillite de Dexia n’est pas simplement due à une crise financière historique. Elle est liée aussi – surtout – à des erreurs stratégiques majeures, à des dirigeants emportés par la folie des grandeurs et leur volonté d’enrichissement personnel, à des structures de contrôles allant du conseil d’administration aux autorités prudentielles muettes et inconsistantes.
La fragilité de Dexia était inscrite dès sa création, rappelle le rapport. La banque, d’abord spécialisée dans les prêts aux collectivités locales, consentait des crédits à très long terme mais n’ayant que peu de dépôts, était obligée de se financer constamment à court terme sur les marchés. Tout cela fonctionnait quand le Crédit local de France, l’ancêtre de Dexia, était placé sous la puissance tutélaire de la Caisse des dépôts. Mais, après la privatisation arrachée par effraction par son dirigeant, Pierre Richard, les conditions avaient radicalement changé. L’association avec le Crédit communal de Belgique pour fonder Dexia ne pouvait remplacer la protection de la CDC. 
Loin de tenter de corriger cette fragilité, l’équipe dirigeante l’a encore accentuée. Tout au long des années 2000, elle a mené une expansion tous azimuts, la partie belge et la partie française poursuivant chacune dans son coin sans grande concertation, et surtout sans intégration, ses projets. Dexia se rêve alors comme le premier banquier des collectivités locales dans le monde. La banque se lance au Japon, aux États-Unis, en Italie, en Espagne. Elle se veut à la pointe de l’innovation financière, se gorge de subprimes, rachète un réhausseur de crédit. Son bilan explose, passant de 245 à 651 milliards d’euros en moins de dix ans. Faisant jouer l’effet de levier à plein – le ratio est de 41 fois ses fonds propres, souligne le rapport –, elle affiche une rentabilité surprenante, verse des dividendes colossaux. En 2007, la direction se donne pour objectif une croissance annuelle de 10 % de ses bénéfices et de 15 % de ses dividendes sur les dix années à venir.
 « Le modèle de Dexia supposait un fonctionnement normal des marchés, un accès sans difficulté aux financements extérieurs », notent les rapporteurs. Mais les marchés ne fonctionnent pas toujours normalement. En 2007, tout commence à se dérégler. Très impliqué dans le marché municipal américain et les produits dérivés, Dexia est normalement aux premières loges pour voir venir la crise des subprimes. Pourtant, la banque ne fait rien. Au contraire, elle augmente encore ses expositions, en se félicitant d’être préservée de la crise..."
 
* Le régime hongrois glisse vers l'autoritarisme
Problème au coeur de l'Europe
     Une dérive qui n'est pas récente..
          Laboratoire d’une nouvelle droite?

* Renouveler l'enseignement de l'histoire.

* Les remèdes du bon docteur Attali.

* Le budget dérape? Laissez-le.

* Prism, le dernier avatar d’une « tradition honteuse » américaine.
       Pour notre bien?

* Canada: Etat pétrolier sans scrupules.

* Clones et bébés parfaits : c’est pour demain, et on fonce les yeux fermés.

USA : contre les républicains, ils manifestent à coups de « amen ». 
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vendredi 19 juillet 2013

Du boulot pour François

 Une Église pauvre, dit-il...
______________________On est encore loin du compte.
Le changement, il le veut sans doute, mais ce n'est pas encore pour maintenant
L'incurie de la Curie n'est pas un fait récent ni étonnant...Les lobbies y sont parfois surprenants.
Le nouveau pape dénonce 'un "courant de corruption" (oui!) et l'existence d'un "lobby gay" (quoique...)
 Diable!
__La glasnost fait problème. La transparence n'est pas pour demain.
Quant à la perestroïka, pape n'est pas maître chez lui. ...
Depuis le VatiLeaks, on sait mieux que l' argent de Pierre connaît une gestion défaillante, pour parler par euphémisme.
Mgr Vigano en sait quelque chose...Et si la police s'en mêle, alors...
On ne nous dit pas tout!
___Pourtant, à la Banque du Vatican, les affaires continuent...
Faute de pouvoir nettoyer les E-curies d'Augias, François s'impose le choc de la rigueur...Plus de Papa-Mercedes-mobile ni de super BMW!
François, encore un effort pour concilier simplicité et vélo-cité!....
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jeudi 18 juillet 2013

Internationale des mafias


La face obscure de la mondialisation
________________________________La mafia ne se réduit pas à l'image classique du Parrain. Elle a une histoire déjà ancienne, connaît des aspects divers et des formes d'action variées. Sa dimension internationale et ses liaisons dangereuses avec l'économie et la politique, pas seulement en Italie, sont généralement moins connues, du fait de ses zônes grises.
Le trafic de drogues, gangrénant des Etats, n'est pas la seule activité de la pieuvre.
__Il existe une véritable géopolitique du crime organisé. Elle s'organise "en fonction de la conjoncture, on va les voir se livrer au trafic de drogues, d’armes, d’êtres humains, investir dans la contrefaçon ou les paris sportifs, etc. En ce sens, il existe une certaine similitude avec l’esprit d’entreprise, à la différence près qu’il s’agit là d’entreprises criminelles ! Deuxième particularité pour bien comprendre leur logique et leur puissance : toutes ont une dimension territoriale très forte. Territoire étant ici entendu comme réalité physique (rue, quartier, région, pays…), mais aussi espaces immatériels (marchés financiers, cyberespace, etc.), fluides, opaques, transnationaux, qui se prêtent parfaitement aux activités criminelles. Tous ces territoires ne doivent pas être appréhendés comme limite ou enfermement, mais plutôt comme étant une base forte de déploiement à partir de laquelle, depuis la fin de la guerre froide, ces entités arrivent à s’étendre, créer de nouvelles colonies, de nouveaux espaces d’activités à travers la planète entière. Le racket constitue un marqueur très net de ce lien entre organisation criminelle et territoire. Cet impôt illégal signe le pouvoir territorial. Invoquer à son sujet une "protection" est faux à 99 %, ce n’est là qu’un habillage sémantique et idéologique.
Polycriminelles, solidement territorialisées, ces grandes organisations, en particulier les mafias, sont aussi insubmersibles. Leur capacité à survivre et à s’adapter est impressionnante. Elles peuvent ainsi passer d’un monde rural à un monde urbain, d’une économie agraire à une économie industrialisée, d’un régime autoritaire à un régime démocratique, le tout sans aucun problème majeur. Elles résistent parfaitement à la répression, voire l’utilisent pour se renforcer..."
__Il arrive même que, favorisées par la crise, elles infiltrent les banques et volent à leur secours,  jouant aux  pompiers mafieux.
_La question des mafias s’intègre dans un ensemble plus vaste : celui de la mondialisation et de la libéralisation de la sphère financière. C’est en effet dans un gigantesque partenariat avec les pouvoirs politiques et les multinationales de la finance et des affaires que le crime organisé se joue de la légalité des Etats.
Une fraction de ses gigantesques profits aboutit sur les comptes d’établissements domiciliés dans les paradis fiscaux, créés pour favoriser l’anonymat des opérations d’une clientèle « honnête » avide de discrétion. Là, tandis que dans leurs pays respectifs chefs d’Etat et ministres rivalisent pour imposer à leurs peuples des mesures d’austérité, se mêlent argent sale et capitaux « propres » des multinationales et des « évadés fiscaux ». Avec, de temps à autre, des déclarations tonitruantes pour donner l’impression de lutter contre un phénomène que les gouvernements, s’ils en avaient véritablement l’intention, pourraient mettre hors d’état de nuire.
En effet, ces havres du secret bancaire ne nichent pas que dans des lieux « exotiques », tels que Singapour, le Liberia ou le Panamá : à côté de ceux situés au Liechtenstein, à Monaco ou en Suisse, l’Union européenne possède les siens, depuis l’Autriche et le Luxembourg jusqu’aux centres offshore de la Couronne britannique, dans les îles Vierges, Caïmans, Jersey et Guernesey. Sans parler des trois Etats américains qui abritent plus de sept cent mille sociétés offshore : le Delaware, le Wyoming et le Nevada..."
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mercredi 17 juillet 2013

Fukushima : lourdes incertitudes

 _____En attendant le sarcophage...
La fuite (en avant)?
Selon le professeur Hiroaki Koide, le processus, aux moyens dérisoires, par rapport à l'ampleur du désastre, serait largement instable, voire incontrôlable, au sein d'un programme mal connu et mal géré, aux conséquences incalculables.
Les dernières nouvelles étaient déjà préoccupantes.
Malgré cela, le lobby nucléaire remet la pression, malgré les risques et les dégâts aujourd'hui mieux connus

__Irresponsabilité
___Fukushima hors contrôle ?
_Nécessité d'une expertise internationale 
__ Vivre aprés Fukushima
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vendredi 5 juillet 2013

Escapade

Berck insolite...capitale du cerf-volant.
__A voir!
_____________________________Si vous passez par min-coin, arrêtez-vous un peu...

Où est passée la révolution fiscale?

 Il était une fois la révolution (fiscale)...
______________________________  Un jour pas si lointain, un parti, se préparant au pouvoir, mettait au point un projet de révolution fiscale pour 2012, produisant un " document d'une vingtaine de pages pour définir "un nouveau modèle économique, social et écologique", piloté par Pierre Moscovici,...Le PS assume la politique fiscale comme un outil de régulation et de réduction des inégalités. Pour lui, le système actuel "favorise la rente au détriment du travail et de l'esprit d'entreprise : injuste socialement, il s'avère aussi économiquement inefficace". Les socialistes défendent le principe d'une révolution fiscale qui doit toucher aussi bien les entreprises que les particuliers.
"..."Il faut mettre à plat l'ensemble de notre fiscalité, avec deux critères. Le premier, c'est l'efficacité. Il faut simplifier et hiérarchiser, ce qui suppose de remettre largement en cause les niches fiscales", dit-il. "Le second, la justice. L'impôt sur la fortune ne peut être réformé que si l'ensemble de la fiscalité du patrimoine est repensé".__"La rente" privilégiée "par rapport au risque":__Pour François Hollande, dès lors que "l'impôt sur les successions a quasiment disparu, la transmission de la fortune a été privilégiée par rapport à son acquisition et la rente par rapport au risque". Aussi, "c'est à une meilleure conjugaison entre détention et cession qu'il faut réfléchir, car la fiscalité du patrimoine n'a pas vocation à punir, mais au contraire à rendre plus mobile et plus efficace le capital", dit-il. Concernant la compétitivité des entreprises, le dirigeant socialiste estime qu'il faut favoriser l'investissement. "La bonne proposition n'est donc pas de baisser une nouvelle fois les contributions des entreprises, comme le demande le Medef, mais de moduler l'impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est réinvesti ou redistribué aux actionnaires", avance-t-il. "Dans le premier cas, l'impôt doit être substantiellement abaissé, dans l'autre, alourdi"...
___Thomas Piketty souhaitait une réforme de fond pour clarifier un système opaque et fondamentalement injuste, pour mettre fin à la régression fiscale et aux cadeaux fiscaux.
Certains craignaient déjà une  horrible spoliation!
____Mais le Président la voulait-il vraiment? Le résultat:une usine à gaz...
Deux ans après, des socialistes, dont Marie-Noëlle Lienemann, constatent que : «La réforme fiscale est devant nous» 
Oui, devant, loin devant...
__Selon M. Cazeneuve, elle serait en cours, dans une politique des petits pas...
 Mais Laurent Baumel, député PS et membre de la Gauche populaire... voit dans cette approche très progressive, qui ne remet pas en cause l'architecture de l'impôt à la française, "une plaisanterie". Pour lui, "une vraie réforme fiscale, c'est une modification de la redistribution. Cela n'est pas aller chercher de l'argent par tous les bouts pour combler les déficits en affirmant qu'on fait le contraire."
Quel est le cap?

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jeudi 4 juillet 2013

Tirez pas sur le pianiste!

 Pauvre Barroso!
______________Tout le monde lui tombe dessus...
Non seulement Montebourg, mais même Mme  Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur:
À la question de savoir si M. Barroso avait été un mauvais choix pour l’Union Européenne, la ministre a répondu sur LCI : « Je pense, oui. Je pense qu’il n’a rien fait de son mandat ». «  C’est une commission finissante qui n’a pas fait grand chose de son mandat mais si M. Barroso était là c’est parce que les Etats avaient accepté qu’il le fût », a ajouté la ministre. « Je considère que le choix qu’avaient fait Mme Merkel et M. Sarkozy il y a quatre ans n’était pas forcément le bon », a confié Mme Bricq.
Il n'aurait rien fait?   
__M.Barroso conservateur libéral, atlantiste fervent, taliban du "libre marché", grand communicant, juste "embarassé" par les pratiques d'espionnage d' Obama-les-grandes-oreilles, a pourtant bien oeuvré sur plusieurs plans : l'austérité (pas pour lui!)comme unique réponse à la crise, le marasme économique dans lequel se débat la Grèce, la complaisance envers les atteintes à la démocratie en Hongrie, la croyance absolue dans le tout marché qui a laissé l'Europe sans défense dans la concurrence mondiale, la tentative heureusement avortée d'imposer  les accords ACTA pour contrôler Internet, la faiblesse sur le plan international de l'Union européenne, la libéralisation des sevices publics, la transformation de la Commission européenne en garant de l'intérêt libéral plutôt que de l'intérêt général, etc......
__Son héritage thatchérien le prédisposait à jouer le père la rigueur, lui, l'« Européen pro-américain à veste réversible.»
Ce n'est pas rien!
La polémique sur le personne ne serait-elle qu'un rideau de fumée destiné à dissimuler un accord sur l’orientation austéritaire de l’Union européenne, qui commence à inquiéter (juste un peu) le FMI , et sur les futurs accords transatlantiques?
Mais, conduite par une telle équipe, où va l'Europe ?
________C'est la musique qui n'est pas bonne, pas (seulement) le pianiste...
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mercredi 3 juillet 2013

Vers une Europe XXL?

 La machine à élargir a fait place au 28ème membre.
____________________________________________A quand le 29ème?..et les autres.
Jusqu'où ira cette fuite en avant?
____A l'heure où l'Europe traverse des vents défavorables, à la recherche de son identité, au bord du délitement, on agrandit la voilure, alors qu'on a perdu le cap, sans plan de navigation, moteur en panne, sans capitaine crédible.
Elargir a-t-il encore un sens, quand l'approfondissement fait défaut, quand le surplace devient la règle? Les élections allemandes ne règleront rien.
Les illusions d'une Europe sans limites géographiques claires sont tenaces.
___Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour la Croatie?
Certains Croates ne sont pas enthousiastes, c'est un euphémisme.
Le pays risque de déchanter, si on la mène à marche forcée selon le catéchisme bruxellois, vers l'ordre néolibéral en vigueur.
__ "...La Serbie espère ouvrir des négociations d'adhésion en janvier ou encore le Kosovo obtenir un accord de stabilisation et d'association, première étape vers l'adhésion. La Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro sont aussi dans les starting-blocks, comme l'Albanie. Au-delà, l'Islande a entamé des négociations pour son adhésion et la Géorgie, l'Ukraine ou encore l'Arménie rêvent un jour de faire partie de l'Union. Sans parler de la Turquie. Or pour l'Union européenne, ces élargissements risquent de devenir de véritables pièges. A 27, l'Europe est déjà largement ingouvernable. Toute décision, comme en témoignent celle sur le budget de l'Europe ou celle sur le mandat du commissaire européen pour négocier - enfin - un accord de libre échange avec les Etats-Unis, donne lieu à de longues palabres, des querelles sans fin entre Etats membres. L'Union européenne n'a toujours pas non plus été capable d'adopter une position commune face à la guerre civile en Syrie. Comment, à plus de 30, demain, parviendra-t-elle à faire entendre une seule voix face à l'Amérique, à la Chine, à la Russie, voire à l'Inde ? Certes, en termes comptables, l'intégration de tous les pays de l'ex-fédération de Yougoslavie ne coûtera au budget européen qu'à peine 10 milliards d'euros. Mais il reste encore d'immenses écarts de niveau de vie entre ces pays et le reste de l'Union. Pour beaucoup de nouveaux membres et de candidats, l'adhésion à l'Union européenne est perçue avant tout comme une prolongation de leur engagement vers l'Alliance atlantique, et non pas comme la reconnaissance d'une véritable identité européenne. On s'achemine donc de plus en plus vers une Europe à géométrie variable, avec des pays censés être intégrés comme les 17 dans l'euro - cette intégration étant elle-même source de très grandes difficultés -, les 22 de l'espace Schengen - espace au fonctionnement imparfait lui aussi - et les autres. L'Union européenne doit se décider, enfin, à fixer ses frontières et à redéfinir sa raison d'être. Même si aujourd'hui, avec l'arrivée de la Croatie, elle peut se vanter d'atteindre à nouveau l'objectif de ses pères fondateurs : « faire régner la paix en Europe ».
__________Ce processus arrange tout à fait les partisans d'une Europe simple zône de libre échange, telle que le Royaume-Uni a réussi à l'imposer, rendant maintenant impossible la création d'une future entité politique cohérente et indépendante ou  même une éventuelle et problématique structure fédéraliste:
The Economist avance que l'élargissement a été une des réalisations les plus réussies de l'UE et qu'il faut continuer à intégrer de nouveaux pays...la puissance des USA a besoin d'un grand marché européen mais certainement pas d'une puissance européenne concurrente...
_Les négociations pour un grand marché transatlantique  sont la dernière manifestation de cette volonté d'hégémonie économique, dictée par les multinationales. On peut aller jusqu'à dire que l'entrée de la Croatie va permettre de rendre l'Union européenne encore plus ingérable. Et donc à Washington de mieux diriger l'ensemble.
Objectif bientôt atteint...
Il s’agit d’un argumentaire anglo-saxon classique qui privilégie l’Europe espace, voire l’Europe marché à l’Europe puissance. Etant entendu que la puissance des Etats-Unis a besoin d’un grand marché européen mais certainement pas d’une puissance européenne concurrente.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/croatie-integre-ue-vrai-bilan-elargissement-pierre-verluise-773078.html#vxbktzIXmIbjiD5I.99
L'entrée de la Croatie va permettre de rendre l'Union européenne encore plus ingérable. Et donc à Washington de mieux diriger l'ensemble.
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dans son édition du 29 juin 2013 que l’élargissement a été une des politiques les plus réussies de l’UE… et qu’il faut continuer à intégrer de nouveaux pays[1]. Il s’agit d’un argumentaire anglo-saxon classique qui privilégie l’Europe espace, voire l’Europe marché à l’Europe puissance. Etant entendu que la puissance des Etats-Unis a besoin d’un grand marché européen mais certainement pas d’une puissance européenne concurrente.
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dans son édition du 29 juin 2013 que l’élargissement a été une des politiques les plus réussies de l’UE… et qu’il faut continuer à intégrer de nouveaux pays[1]. Il s’agit d’un argumentaire anglo-saxon classique qui privilégie l’Europe espace, voire l’Europe marché à l’Europe puissance. Etant entendu que la puissance des Etats-Unis a besoin d’un grand marché européen mais certainement pas d’une puissance européenne concurrente.
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The Economist avance dans son édition du 29 juin 2013 que l’élargissement a été une des politiques les plus réussies de l’UE… et qu’il faut continuer à intégrer de nouveaux pays[1]. Il s’agit d’un argumentaire anglo-saxon classique qui privilégie l’Europe espace, voire l’Europe marché à l’Europe puissance. Etant entendu que la puissance des Etats-Unis a besoin d’un grand marché européen mais certainement pas d’une puissance européenne concurrente.
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The Economist avance dans son édition du 29 juin 2013 que l’élargissement a été une des politiques les plus réussies de l’UE… et qu’il faut continuer à intégrer de nouveaux pays[1]. Il s’agit d’un argumentaire anglo-saxon classique qui privilégie l’Europe espace, voire l’Europe marché à l’Europe puissance. Etant entendu que la puissance des Etats-Unis a besoin d’un grand marché européen mais certainement pas d’une puissance européenne concurrente.
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