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mardi 7 juin 2011

Sauver la Grèce ou ses créanciers?

Nuages sur Athènes
On dé-Grèce...

Les épreuves du peuple grec continuent

Nouveau plan d'austérité...avant les suivants:
______________Les créanciers accentuent la pression sur la Grèce

____Le plan de sauvetage grec est surtout bon pour les créanciers
..."Après la crise financière de l’automne 2008 la crise de l’euro met en lumière le plus grand scandale de notre époque : une loi d’airain qui veut que les décideurs politiques sont prêts pour sauver les banquiers des conséquences de leur insatiable cupidité à faire subir à leur population tous les sacrifices"....
__En fait, si on regarde les choses de près, par delà les postures et les discours de circonstance, il ne s’agit pas d’aider les Grecs ! Il s’agit de sauver l’euro !"
"On en est arrivé au stade où on doit faire quelque chose. C’est l’avenir de l’euro et donc de tout le système qui est en jeu. On ne peut pas juste attendre que les marchés se calment», a fait comprendre le Ministère (allemand) des finances à Paris. Il y a une autre raison: les deux pays sont parmi les plus gros créanciers de la Grèce. Les banques allemandes et françaises détiennent 39% de sa dette extérieure"... (R.E.Le Temps)
__On assiste à la énième fausse solution à Athènes, qui ne réglera rien, mais aggravera forcément la situation.
On dira: la Grèce n'a pas été un modèle de bonne gestion, elle s'est follement endettée, a vécu au-dessus de ses moyens, n'a pas perçu l'impôt, surtout celles des grosses fortunes, comme il convenait, a démesurément dépensé pour son armée pléthorique, a laissé prospérer les immenses privilèges de l'église orthodoxe, état dans l'Etat. Bien sûr, mais outre le fait que ce pays a une dette publique minuscule par rapport aux USA, au Japon et à d'autres pays européens, la Commission européenne aurait pu être un peu plus regardante sur l'état des finances du pays avant d'intégrer à tout va...
Il est vrai que Goldman Sachs a bien contribué à masquer la dette, en jouant un double jeu (
"l'ogre bancaire Goldman Sachs a fait beaucoup d'argent en aidant les dirigeants grecs à maquiller les comptes, tout en spéculant à la baisse dans leur dos sur leur dette et gagnant sur les deux tableaux, spécialité maison de cette banque sans foi ni loi."_Calimero) .
L'Europe,elle, s'enfonce dans le déni:

".. La solution imaginée par les experts européens pour sortir de la crise grecque est sans surprise : l'austérité, toujours plus d'austérité.
Le remède a été sans effet sur le malade. Pire, il aggrave le mal. Qu'importe! Il convient de doubler la dose. Tels les docteurs de Molière, les responsables européens ont choisi à nouveau le déni de réalité. Plutôt que de faire le constat que l'Europe fait fausse route depuis le début dans sa gestion de la crise de la zone euro, elle préfère s'enferrer, par idéologie, dans ses certitude...
.Les moyens pour obtenir ces résultats sont connus : nouvelles augmentations des taxes, réduction du nombre de fonctionnaires, nouvelles coupes salariales, qui vont immanquablement toucher aussi le privé. Est-ce par volonté de respecter la souveraineté nationale grecque, les experts ne parlent pas de coupes dans l'immense budget militaire grec (plus de 4% du PIB). Il est vrai que les industriels français et allemands ont signé pour plus de 2,5 milliards d'euros de contrats ces dernières années et ne veulent pas en être privés. Une façon de faire de la France et de l'Allemagne des créanciers privilégiés.
En parallèle, un vaste programme de privatisation est prévu. L'Europe exige au moins 50 milliards d'euros de cession d'actifs. Le responsable du FMI pour l'Europe évoque même la somme de 300 milliards d'euros! Téléphone, eau, électricité, autoroutes, ports, jeux : tout ce qui a de la valeur doit être vendu. Ce qui, au passage, fera autant de recettes en moins pour le budget national. Mais cela ne semble pas préoccuper outre mesure les dirigeants européens. L'important est que les créanciers soient remboursés. Et pour s'assurer de la bonne réalisation de ce programme, la vente de tous ces actifs devrait être placée sous la surveillance, si ce n'est sous la responsabilité, d'experts étrangers..."
Bref, une grande braderie...
_Quel rôle joue la France dans ce jeu assez tragique: aide-t-elle fait-elle chanter la Grèce ?
_L'Allemagne "joue la carte du nationalisme économique" pour des raisons de politique intérieure, en rechignant à participer à l'aide financière à la Grèce mais (qu') elle finira par y venir. Le refus de l'Allemagne est "assez incompréhensible quand on sait que deux des plus grands créanciers de la Grèce sont des banques allemandes", a déclaré M. Cohn-Bendit sur France Info.
___________Ne laissez pas tomber la Grèce : l'appel de Theodorakis: "...Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches.Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? .."

_______"En ce qui concerne la crise grecque actuelle, il faut comprendre qu’elle s’inscrit dans la droite ligne de la crise financière mondiale. Si tous les pays européens, si toutes les économies réelles subissent aujourd’hui les conséquences de la crise financière, l’économie grecque a été tout particulièrement touchée. Certes, le ralentissement de l’économie mondiale a eu de graves conséquences pour les deux piliers de l’économie grecque : le tourisme et le commerce maritime. Mais la raison fondamentale est le rôle joué par les établissements financiers, en particulier par Goldman Sachs, fort légitimement stigmatisé par le Président de la République – mais s’il a vu l’arbre de Goldman Sachs, le Président de la République n’a pas vu la forêt : la Société générale, la BNP, le Crédit agricole, pour les établissements français, ou encore le Crédit suisse, que je cite à nouveau : dans cette affaire, il va tirer les marrons du feu sans même que la Confédération helvétique soit mise à contribution.
En clair...Le casino est reparti: après avoir spéculé sur les difficultés financières des familles américaines surendettées, les établissements financiers se sont rabattus sur la dette des États, en particulier celle de la Grèce. Ils ont ainsi franchi une étape nouvelle... La crise grecque n’est que le premier avatar d’une nouvelle forme, gravissime, de la crise. C’est une menace pour tous les peuples, aggravé par les gouvernements qui – par absence de volonté politique de s’y opposer – relaient les intérêts des spéculateurs. Si la cible a changé, les conséquences seront encore plus désastreuses pour la grande majorité d’entre nous. Les réponses proposées par le Gouvernement sont encore plus injustes aujourd’hui qu’il y a un an. L’avenir du peuple grec ne compte pour rien dans vos calculs, et votre cynisme ne connaît plus aucune limite. On a entendu s’exprimer la compassion pour les Grecs, mais votre plan n’est pas un plan de solidarité avec les Grecs, avec l’État grec, avec le peuple grec ; c’est un plan de solidarité avec les créanciers de l’État grec, ce qui est, vous en conviendrez, plus qu’une nuance...".(J.P. Brard à l'Assemblée Nationale)
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- Le chaudron grec
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_Désolé pour les imperfections formelles. Test d'une nouvelle forme de message_Pour la partie bleue masquante ci-dessus, passer la souris sur le passage pour le découvrir_

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quels sont les noms des banques à qui les grecs doivent tout cet argent.
La grèce doit de l'argent mais à qui ? On en entend jamais parler.

Etienne Celmar a dit…

Bonjour!
ça commence..
Goldman Sachs a joué un rôle crucial
Trois banques françaises, dont on parlait hier, et surtout allemandes
voir ici:http://www.cadtm.org/Grece-Tout-un-symbole-de-dette