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vendredi 11 novembre 2016

Nos zémirs zadorés

Des amis (in)fréquentables
                                             Qui s'y frotte s'y pique...                                                                    [ Notes de lecture]
                                                Deux journalistes mettent les pieds dans le plat.
       Sans toutefois casser la baraque, comme il leur est reproché par des personnalités mises en cause.
     Malgré les bonnes affaires, les marchés juteux, le rapprochement de l'Etat français et de certains pays du Golfe ne sont pas sans ambigüités et sans conséquences.
   Les gros contrats, surtout militaires, sont bons pour nos affaires, quel que soit l'usage éventuel du matériel vendu (et parfois revendu)
   Quitte à oublier les Droits de l'homme et à oser des convergences aventureuses sur le conflit syrien.
   Quitte à fermer les yeux sur l'influence exportatrice du wahhabisme, aux puissants moyens, dans les pays travaillés par les formes de radicalisation et d'intégrisme mortifère
    Mais les langues se délient, les dénégations aussi.
  Des honneurs exceptionnels furent même rendus et des renvois d'ascenseurs contestés ne manquent pas de se faire jour..
   Une diplomatie française sous influence, jugent les auteurs
      Aujourd'hui, il existe un axe entre Paris et Riyad. La France est le bénéficiaire involontaire des relations de plus en plus difficiles entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis », analyse l’historien Jean-Paul Burdy, maître de conférences à Sciences Po Grenoble.
   L’alliance entre le Royaume et les Etats-Unis reste d’actualité, mais les Saoudiens ne digèrent pas le bilan de l’administration Obama dans la région. La liste des reproches est longue, qu’il s’agisse des efforts américains pour conclure l’accord nucléaire avec l’Iran, de la volte-face syrienne de Washington qui a renoncé à frapper le régime de Bachar el-Assad en 2013 ou du lâchage du président égyptien Hosni Moubarak en 2011.
       Sur cette relation américano-saoudienne distendue, la France joue donc sa partition, d’autant que les sujets de convergence ne manquent pas. A propos de la Syrie, Paris et Riyad s’affichent dans le camp de ceux qui refusent aujourd’hui tout compromis avec Bachar el-Assad. A Riyad, on se souvient aussi de la fermeté de la France dans les négociations sur le nucléaire iranien. Cette entente s’exprime également à propos du Yémen, de l’Irak ou encore du Liban. Car depuis l’accession au pouvoir du roi Salman cette année, la priorité de l’Arabie saoudite est clairement réaffirmée : il s’agit de lutter sur tous les terrains contre l’Iran et ses alliés.
     La convergence franco-saoudienne « peut poser des problèmes, selon l’ancien diplomate français Denis Bauchard, car dans le grand affrontement entre sunnites et chiites et par delà entre l’Arabie saoudite et l’Iran, la France peut donner l’impression d’avoir choisi son camp ». Aujourd’hui conseiller spécial sur le Moyen-Orient à l’IFRI, Denis Bauchard ajoute : « C’est un peu contraire à la tradition politique française qui a toujours évité de prendre un parti trop net dans ces affrontements. Même si les relations avec l’Iran ont parfois été très difficiles, il n’y a jamais eu autant le sentiment que l’on se ralliait au camp sunnite. »
     Le Qatar s'intéresse beaucoup à nos affaires pour faire les siennes...
         Le problème est qu' une certaine élite française a pris l'habitude d'avoir ses entrées à Ryiad ou à Doha. Donnant donnant. les petits cadeaux entretiennent l'amitié.
     Et la France se qatarise peu à peu.
           Problème d'influence et d'intérêts à courte vue.
   Alors que l'Arabie saoudite est largement responsable des événements syriens et du développement monstrueux de Daesh, qui ne manque pas de financement et de matériel, même si les Américains ont préparé le terrain de la dislocation fatale et si les enjeux pétroliers ont joué un rôle non avoué..        
    Comme le disent les auteurs, les dirigeants français n'ignoraient rien ou presque du jeu saoudo-qararien en Syrie, mais celui-ci paraissait marginal par rapport à l'objectif de faire chuter Assad.bien que des diplomates avaient mis en garde  le ministre Laurent Fabius.
   Sans remonter trop en amont, les accords pétroliers avec les USA en 1945 ont créé les conditions d'une puissance et de relations qui ne furent  pas seulement financières.
Et les relations incestueuses furent d'abord le fait des USA,  quand les djihadistes étaient leurs amis,
comme l'avouait Hillary Clinton.
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