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mercredi 1 avril 2009

Qui va au(x) paradis (fiscaux)?

Trés facile d'entrer au paradis !



«L'objectif de transparence est clairement affiché. Angela Merkel en a rappelé le principe lors de la réunion à Berlin : aucun acteur, aucun marché, aucun produit ne doit échapper à la réglementation.»

Y aura-t-il une suite?
-Paradis fiscaux : le CAC40 et les paradis fiscaux:
"...Le secteur financier se révèle être le plus engagé dans les paradis fiscaux. BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale disposent de 361 entités offshore. Si l'on y ajoute les Banques populaires, Dexia et la Banque postale (présente au Luxembourg), on atteint un total de 467 entreprises. Ce qui représente, en moyenne, 16 % des entreprises de ces six groupes. Les banques françaises s'installent dans les centres financiers offshorepour faire fructifier discrètement et au moindre coût fiscal le patrimoine des personnes aisées, gérer les salaires des cadres à haut revenu en dehors du regard du fisc, accompagner les stratégies internationales des multinationales qui pratiquent « l'optimisation fiscale »...

-Les paradis fiscaux abritent 532 milliards de dépots français:
"...« Toutes les institutions financières françaises, à l’exception de la Caisse des dépôts, demandent que la part des hedge funds qui leur appartient soit basée dans un paradis fiscal », s’amuse un gérant de fonds londonien spécialisé dans le montage de ce type de produit. Les îles Caïman sont ainsi devenues expertes dans la domiciliation des hedge funds.
Sur les 1 500 milliards de dollars déposés dans ce confetti caribéen, une centaine est tricolore. Mais les îles Caïmans n’arrivent qu’en troisième position. Telles des agences de voyages, les conseillers fiscaux préconisent une destination selon sa spécialité. Le Luxembourg est connu et reconnu pour la domiciliation des OPCVM, en gros nos fameuses sicav. En effet, l’administration du grand-duché, membre de l’Union, délivre aisément le« passeport européen » qui permet d’être distribué partout dans l’Union. C’est par cette porte que les produits Madoff ont débarqué sur notre continent. L’Irlande, classée off-shore par le FMI, recèle 100 milliards d’euros de dépôts français. On trouve également Singapour et Hong-
kong, parfaites pour les multinationales qui font du business avec la Chine.
Partout, le climat fiscal clément prime. Les 532 milliards de dollars investis dans les paradis fiscaux génèrent un manque à gagner d’environ 20 milliards d’euros chaque année pour Bercy. « C’est ce qui va perdre les paradis fiscaux, car les Etats ont impérativement besoin de retrouver les recettes fiscales. Il y a donc un consensus international pour leur tordre le cou. Le top départ sera donné le 2 avril au G20 de Londres. Cela mettra quelques années, mais ce sera efficace ! » prédit Christian Chavagneux, coauteur du livre les Paradis fiscaux (avec Ronen Palan, La Découverte)..."

-Paradis fiscaux et délinquance financière :

-G-20: consensus politique sur les paradis fiscaux(Mediapart):
"Daniel Lebègue, le président de la section française de Transparency International, en est sûr: si le prochain sommet du G-20 à Londres aboutit à un seul résultat, ce sera sur les paradis fiscaux. Les raisons, pour lui, en sont simples. D'abord, parce que les enjeux sur ce dossier sont clairement compréhensibles par l'opinion publique à la différence des questions très complexes de régulation, ou de refonte du système bancaire. Et puis, surtout, «c'est la première fois qu'il y a un consensus politique sur ce dossier», explique-t-il. «Pendant vingt ans, tout a été bloqué. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne voulaient rien faire contre les paradis fiscaux. L'administration Bush père et fils considérait que leur existence favorisait la santé financière des grands groupes américains.»«Aujourd'hui, les choses bougent. Un accord entre les grands pays européens, les Etats-Unis et les pays émergents est en train de se profiler. Tous sont d'accord pour prendre à bras le corps le sujet et trouver une solution. Car la crise financière appelle des décisions radicales. Si on veut rétablir la confiance et recréer les conditions nécessaires à une reprise, il faut prendre des décisions fortes pour créer un choc de confiance», insiste-t-il.
A ces questions de morale et de transparence, selon l'ancien directeur du Trésor, passé par la BNP et la direction générale de la Caisse des dépôts, s'ajoutent des considérations plus prosaïques: la crise conduit les gouvernements à solliciter les finances publiques au-delà de l'imaginable. Plans de relance, plans de soutiens sectoriels, sauvetages bancaires, les Etats comptent désormais en dizaines voire en centaines de milliards de dépenses supplémentaires. Et tous savent que l'heure viendra où il faudra trouver d'autres recettes. «Or, les paradis fiscaux coûtent cher aux finances publiques. Plus de 100 milliards de dollars au fisc américain, et 100 milliards d'euros au moins pour les pays européens, dont 30 milliards pour l'Allemagne et 20 milliards pour la France», note Daniel Lebègue..."

-Michelin, Elf et Adidas pistés par le fisc
-La tourmente financière vue d’un paradis fiscal,
-Haro sur les paradis fiscaux :
"...le phénomène atteint des proportions telles - le manque à gagner fiscal pour les Etats-Unis s'élève à 100 milliards de dollars - qu'il est devenu difficilement tolérable. Surtout, par leur opacité, les paradis fiscaux, qui ont contribué aux turpitudes de la finance, nuisent aujourd'hui à sa régulation. D'où le changement de ton des puissances tutélaires. En ce sens, leur réforme (ou non) sera un excellent baromètre de celle du capitalisme..."
-La déplorable mascarade de la lutte contre les paradis fiscaux
-Quand un juge raconte les paradis fiscaux... | Mediapart

-Paradis fiscaux - Google Actualités
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Nous n’irons pas tous au paradis...
 Les paradis fiscaux : visite guidée

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