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dimanche 24 mai 2009

Journaliste ou journaleux ?


Vigie ou chien de garde?





Denis Robert témoigne d'une forme de journalisme d'investigation devenue une denrée rare...
Le souci de la vérité ,associé à l'indépendance du jugement , au courage moral et parfois physique, comme ces journalistes américains...
"Le journaliste doit toujours être un contre-pouvoir. Un poil à gratter. Je ne vais pas déroger à la règle."(D.R.)
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Nizan observait : « Que font les penseurs de métier au milieu de ces ébranlements ? Ils gardent encore leur silence. Ils n'avertissent pas. Ils ne dénoncent pas. Ils ne sont pas transformés. Ils ne sont pas retournés. L'écart entre leur pensée et l'univers en proie aux catastrophes grandit chaque semaine, chaque jour, et ils ne sont pas alertés. Et ils n'alertent pas. L'écart entre leurs promesses et la situation des hommes est plus scandaleux qu'il ne fut jamais. Et ils ne bougent point. Ils restent du même côté de la barricade. Ils tiennent les mêmes assemblées, publient les mêmes livres. Tous ceux qui avaient la simplicité d'attendre leurs paroles commencent à se révolter, ou à rire..."
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-Le bon journaliste est un empêcheur de juger en rond - AgoraVox -
"Magistrat. Journaliste. Quel est le dénominateur commun ? Qu’est ce qui nous unit ? Dans un monde idéal, je dirais qu’il devrait s’agir de l’œuvre de justice. Un bon magistrat, comme un bon journaliste devraient placer très haut son idéal de justice et tout mettre en œuvre pour l’atteindre. Et donc combattre de toutes ses forces l’injustice.Quand on travaille dans le domaine judiciaire -qu’on soit policier, juge d’instruction, parquetier ou ministre- doit-on avoir un idéal de justice et se le fixer comme un graal à atteindre ou est-il possible de faire œuvre de justice sans cet idéal ?Cette question vaut pour Haïti comme pour la France.Disons que le journaliste qui écrit, commente, intervient dans le domaine judiciaire est là pour rappeler aux magistrats qui auraient tendance à l’oublier qu’ils sont d’abord dans les tribunaux pour rendre justice. Et donc être juste. En cela, le journaliste -le bon journaliste- est toujours un emmerdeur, un empêcheur de juger en rond.Disons que la vérité portée par le bon journaliste vient souvent -j’allais dire toujours- se heurter, entrer en conflit avec la vérité servie par le corps judiciaire....

Et 2001-2009. L’affaire Clearstream, du nom de cette multinationale de la finance basée à Luxembourg, montre la nécessité absolue de créer une justice européenne et indépendante pour lutter contre la propagation des secrets et des paradis fiscaux. Et contre la toute puissance des multinationales apatrides. Le secret bancaire, vous le savez est un droit de l’homme… riche. Cette affaire qu’avec des amis précieux et rares, j’ai révélée dans des livres et des films a contaminé ma vie mais j’en sors plus fort. Clearstream, mais aussi des banques russes et luxembourgeoises, ont multiplié les procédures en diffamation contre moi dans plusieurs pays. Si je m’excusais, si je mettais en cause mes témoins, j’avais la vie sauve -je veux dire par là qu’on me fichait la paix- . J’ai refusé cette fausse transaction. J’ai peut-être eu une vie plus difficile mais j’ai la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli. Un journaliste peut avoir raison contre les règlements judiciaires étriqués des pays en retard sur les agissements de la grande criminalité financière. Un journaliste peut tenir bon face aux pouvoirs de l’argent et la mollesse des juges et des politiques. Il y a une sincérité absolue dans les livres et les films, qui, au delà des batailles politiques ou judiciaires passe ou ne passe pas. Dans mon cas, je crois qu’elle passe. Dans cette affaire, grâce aux livres et à une poignée d’amis chers, une mobilisation forte s’est créée autour de ce travail dénonçant Clearstream, le Luxembourg et les paradis fiscaux. Elle est devenue comme un cordon de sécurité. La crise financière que nous vivons aujourd’hui et qui met le projecteur sur ces paradis et ces multinationales de la finance prouve que j’ai eu raison de résister. Elle le prouvera de plus en plus. Ce qui rend ma détermination inébranlable c’est qu’au delà de mon cas personnel, j’ai le sentiment que c’est toute la profession de journaliste qui risque de perdre ou de gagner une partie importante.(…)

Quand j’écrivais mon livre « la justice ou le chaos » à l’origine de l’appel de Genève, Balthazar Garzon, le magistrat espagnol devenu ensuite célèbre pour avoir coincé Pinochet, comparait la justice à un mammouth incapable d’attraper les criminels financiers qui possédaient des moyens qu’aucun juge ne posséderait jamais. Quand le mammouth trouve une planque, le criminel financier a déjà changé de cachettes cinq fois, dix fois, disait-il.La justice ou la chaos , le titre de mon livre, sonnait comme un ultimatum. Si vous n’améliorez pas le fonctionnement de la justice, si vous ne créez pas un Etat plus juste, nous sombrerons dans le chaos. C’est ce que voulait dire le juge Garzon."

-SOUS LES PAVÉS… DENIS ROBERT

-Paradis ou enfers fiscaux ?

-Dopage financier...

-La Justice ou le chaos

-Gilles Balbastre: comment on peut encore être journaliste

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-Trahison des médias ?
-Les journalistes ne méritent pas leur salaire
- Mythologies journalistiques ?
-Télé : vous avez dit information ?
-Sarko et la presse
-Journalistes à tout faire de la presse américaine

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