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lundi 28 septembre 2009

Afghanistan :Obama s'obstine    


Hantise d'un nouveau Vietnam

L'opposition à la guerre va grandissant aux Etats-Unis, jusque dans les rangs des démocrates.

-"Obama va vraisemblablement choisir l’escalade. Outre le fait de mettre en jeu la « crédibilité » de la puissance américaine, la plupart des officiers supérieurs américains pensent, pour citer le Chef d’état-major interarmées, l’amiral Mike Mullen, que « l’effort principal de notre orientation stratégique sur le plan militaire doit désormais porter sur l’Afghanistan. » Quelques officiers, dépourvus d’influence pour la plupart, pensent que cela conduira au désastre, et le commandant militaire américain en Afghanistan a averti qu’à défaut d’un renforcement rapide des effectifs dans un délai d’un an la guerre « se conclura probablement en échec. »Obama croit qu’il va gagner la guerre grâce à l’escalade - une illusion qui régnait également durant la vaine guerre menée au Vietnam. Il pense également qu’il peut « Afghaniser » la guerre - tout comme Nixon pensait pouvoir « Vietnamiser » ce conflit - même si les recrues de l’armée de Karzaï manifestent peu de motivation en dehors de percevoir leur salaire, et ne sont guère à la hauteur des talibans, qui sont une organisation cloisonnée et complexe, et qui aujourd’hui dominent une grande partie du pays.Une majorité croissante de la population afghane s’oppose désormais aux efforts de guerre des États-Unis, car ils se sont traduits par un nombre terrible de victimes civiles, sans pour autant obtenir de succès militaires décisifs. « La mission est sur le point d’échouer, » lisait-on l’été dernier dans la revue « Paramètres », une publication trimestrielle de l’armée américaine." (G.Kolko)

Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »

-Faut-il rester en Afghanistan ?
-Afghanistan : mourir pour du pétrole ?

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- Afghanistan : le pari d’Obama
"Si vous ne parvenez pas à imaginer la manière dont le Président Obama entend gagner la guerre en Afghanistan, vous n’êtes pas seul. Le défi est colossal : aux côtés d’une poignée d’Etats africains dévastés par la guerre, comme la Somalie ou la République Démocratique du Congo, l’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres au monde. Il a été ruiné par 30 années de guerre. Des millions de personnes ont fui vers le Pakistan et l’Iran, des dizaines de milliers d’autres ont été tuées depuis le début du jihad soutenu par les USA dans les années 1980. « La raison pour laquelle nous n’avons pas de dirigeants modérés en Afghanistan aujourd’hui, c’est parce que nous avons laissé les fous les tuer tous », m’avait déclaré en 2004, à l’occasion d’un entretien en vue d’un livre sur l’islam politique, Cheryl Benard, experte de la Rand Corporation, et épouse de Zalmay Khalilzad, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Afghanistan.

-Huit ans de bourbier afghan:
"Durant la période coloniale, les puissances occidentales ont tracé à dessein des Etats sans cohésion - à coup de règles et de crayons rouges agités par des diplomates raturant nerveusement des mappemondes - rassemblant ici des populations hétérogènes, divisant là arbitrairement un peuple par une frontière, et choisissant bien souvent de mettre à la tête de ces puzzles instables une minorité, forcément en situation d’insécurité, et qui n’aurait, pensait-on, d’autre recours que de se tourner vers l’ancienne puissance coloniale pour garantir un pouvoir structurellement contesté et fragile. Ce « modèle », qui n’est pas sans analogie avec celui de l’Europe des dynasties féodales puis aristocratiques - et de ses guerres incessantes - est à l’origine de la plupart des conflits du monde contemporain. Par une ironie amère de l’histoire, les Etats-Unis se sont jetés sans les comprendre au cœur de deux de ces chaudrons hérités de notre inconséquence : l’Irak et l’Afghanistan, où les forces occidentales sont embourbées depuis huit ans. Quelle est la mission de ces armées ? Traquer Ben Laden ? S’il est encore vivant, c’est au Pakistan, pas en Afghanistan. Installer la démocratie, promouvoir le droit des femmes ? Qui pourrait décemment oser affirmer que le droit à l’usage du vernis à ongle - comme aime à le rappeler le Président Sarkozy (*) - sera garanti par les fusils et les bombardements occidentaux ? Combattre les talibans ? Leur lutte traduit d’abord et avant tout le rejet des pachtounes pour l’occupation étrangère et le pouvoir corrompu et tribal de Karzaï..."

-Les raisons de l’échec du désarmement des talibans

-Afghanistan : tout le monde a l’air d’accord avec Ben Laden:
"...« Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »...

-Afghanistan, fraude avérée et bavures persistantes:
"...Le problème c’est que les « bavures » sont la conséquence inéluctable des guerres coloniales. (Lire « Afghanistan, Irak, quand la mort vient du ciel »). Des armées étrangères qui sont coupées des populations locales, qui n’ont souvent que des informations de seconde ou troisième main, et qui, de plus, rechignent à se déployer sur le terrain de peur de perdre des soldats et d’aggraver le rejet du conflit par les opinions publiques occidentales, ne peuvent faire autrement que de « bombarder de loin ».-Quoiqu’il en soit, un véritable débat s’est engagé aux Etats-Unis sur l’utilité de cette guerre. Eric Schmitt et Scott Shane, dans le New York Times du 7 septembre y reviennent sous le titre « Crux of Afghan Debate : Will More Troops Curb Terror ? ». On lira aussi, Richard Haas, un ancien haut responsable de l’administration Bush (père), président du Council of Foreign Relations, qui affirme que la guerre en Afghanistan n’est pas un guerre « de nécessité » mais une « guerre de choix », choix qu’il accepte jusqu’à un certain point (« In Afghanistan, the Choice Is Ours, », The New York Times, 20 août). A quand un tel débat en France ?"

-L'inquiétude monte aux Etats-Unis concernant la parodie d'élections en Afghanistan
-L'ombre de l'Afghanistan plane sur la société britannique
-L'opium, principale production afghane
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-Afghanistan : l'impasse

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