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jeudi 24 septembre 2009

G-20 en vain?

Dégonfler la finance?

Quand l'incantation prend le pas sur l'action:"les paradis fiscaux, le secret bancaire c'est terminé"(N.S.)

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Jacques Attali : « Les Anglo-Saxons n'ont pas supprimé les paradis fiscaux, ils ont éliminé leurs concurrents »

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Pittsburgh oublie les vraies questions

-Adair Tuner, à la tête du FSA, l’autorité britannique des marchés financiers, a déclaré récemment que la plupart des transactions de la place financière de Londres sont « socialement inutiles » (AFP, 27/08/09). Qu’un ancien responsable du Medef britannique en vienne à dénoncer « la dérégulation financière caricaturale » et à demander de « réduire la taille de ce secteur » révèle le trouble qui s’installe face au comportement des banques.Il faut en finir avec des activités financières qui sont « socialement inutiles », parce qu’elles ont des conséquences dramatiques sur la vie des populations : c’est la leçon de la crise actuelle, que devraient retenir tous les dirigeants du monde : il est temps que ces derniers se fixent pour objectif non pas de sauver la finance, mais de la désarmer complètement.(Attac)

________"L'opinion publique aux Etats-Unis aime l'idée que l'on puisse faire fortune en étant malin, et s'il y a des scandales, cela peut provoquer de l'indignation mais pas de grande mobilisation", explique le sociologue Paul Jorion. " Il est impossible d'évoquer l'idée de plafond ou de quota sur les rémunérations du secteur privé, confirme Robert Shapiro, politologue à l'université new-yorkaise de Columbia, car personne, mieux que le dirigeant d'une entreprise, ne peut évaluer la qualité du travail et la rémunération appropriée de ses salariés."

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Un G-20 pour quoi faire? | Mediapart:

"De loin, cela ressemble à une grande loterie. Quels seront les sujets qui auront la chance de figurer au rang de «priorités» du G-20 de Pittsburgh, aux Etats-Unis, les jeudi 24 et vendredi 25 septembre ? Dossier très médiatisé lors du sommet précédent, le 2 avril à Londres, les paradis fiscaux n'ont plus tout à fait la cote. Tandis que les rémunérations des dirigeants du secteur financier – les fameux bonus – ignorés dans les précédents communiqués, pourraient à présent monopoliser une bonne partie de l'attention des chefs d'Etat. Et l'on ne parlera a priori pas de la suprématie contestée du dollar, une question pourtant cruciale. Quant à la taxe Tobin, soutenue par les Allemands et Français, elle pourrait être débattue in extremis. Sans avoir aucune chance de figurer dans le communiqué final pour autant.
Ceux qui pensaient, sans doute trop naïfs, que Pittsburgh avait pour objectif de traduire concrètement les grands principes fixés à Washington (novembre 2008), puis à Londres, en sont donc pour leurs frais. A trop multiplier les sujets, cette réunion des dirigeants des vingt économies les plus importantes de la planète, censée «réformer le capitalisme mondial», risque de s'en tenir, une fois encore, au stade des intentions, et reporter à plus tard la mise en musique de ses promesses.Face à la menace d'un G-20 paralysé par ses effets d'annonce, le ministre du Trésor britannique a trouvé la parade : il met à jour, semaine après semaine, un tableau très précis des avancées réalisées depuis le sommet de Londres. Colonne de gauche, les objectifs énoncés en avril dernier (pas moins de 92). A droite, les progrès déjà réalisés, les plus concrets possibles. Que l'on se rassure : d'après les services britanniques, tout avance, même la réforme du Fonds monétaire international (FMI). Sur un mode légèrement moins euphorique, Mediapart dresse l'inventaire (non exhaustif) des dossiers au cœur de Pittsburgh, mais aussi des sujets qui ont progressé et des promesses au point mort, depuis le grand barnum londonien...
Répondant à la demande pressante du G-20, l'OCDE a publié en avril une «liste exhaustive» et publique des paradis fiscaux dans le monde. En trois catégories : une liste noire, incluant les pays réfractaires à toute réforme, une liste blanche, pour les paradis ayant «substantiellement appliqué» les standards dictés par l'OCDE, c'est-à-dire la signature d'au moins 12 traités d'échanges de renseignements fiscaux avec d'autres Etats, et entre les deux, une liste grise, pour les pays promettant de signer ces fameux 12 traités au plus vite. Le communiqué du G-20 laisse planer la menace de sanctions à l'encontre des territoires les plus récalcitrants, qui pourraient aller jusqu'à la suspension des relations financières.
Deux grandes séries de critiques ont été émises à l'encontre de cette triple liste. D'abord, elle n'est pas complète. La City de Londres, ou les Etats du Delaware et du Nevada, aux Etats-Unis, tous trois liés à d'éminents membres du G-20, ont été très opportunément oubliés... Idem pour Hong Kong. Ensuite, le nombre de traités (12) suffisant pour blanchir un paradis paraît très arbitraire. Et absolument dérisoire quand on sait qu'il existe pas moins de 230 territoires ayant une souveraineté fiscale sur la planète. Ce dernier critère pourrait toutefois se durcir dans les mois à venir (en passant par exemple à des traités bilatéraux avec 12 Etats membres de l'OCDE, ce qui serait autrement plus contraignant)
..."

-Ces vraies réformes que le G20 ne fera pas
-Dix propositions pour le G20
-Si le G20 voulait...
-G20 de Pittsburgh, arrêtons la mascarade ! - Attac France
-Le G20 va éviter l'essentiel : le sujet de la monnaie
-AFP: G20: Sarkozy décrète la fin des paradis fiscaux
-Qui a vraiment envie de faire disparaître les paradis fiscaux ?
-Lettre à Obama
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G-20 : Essai à transformer

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