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mercredi 23 décembre 2009

Semences vitales

Déjà dans nos assiettes...

La diversité, c'est la vie

Le kit semence normalisé
et exclusif, c'est le risque...
_____La guerre des semences-

" La diminution de la biodiversité dans les champs, découlant de l'homogénéisation et la standardisation des pratiques agricoles a rendu nécessaire la conservation des espèces. Il était donc indispensable de créer des banques de conservation, comme cela a été fait. Nous ne sommes pas du tout contre le système actuel qui a permis de sauvegarder des espèces qui auraient sans doute disparu, mais aujourd'hui, les collections des banques de conservation deviennent de plus en plus des collections de gènes. Or, la biodiversité ne se résume pas à des gènes mis en boîte et stockés dans des frigos. Aujourd'hui, on veut réduire toutes les collections à des banques de gènes, mais une plante ne se réduit pas à son code génétique ! La biodiversité, en effet, n'existe que si elle est liée à des terroirs, des conditions climatiques, pédologiques et environnementales. La conservation de la biodiversité doit se faire dans les champs. Si on ne cultive pas les espèces conservées dans les banques, nous risquons de les voir disparaître !" (Guy Kastler)
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-Des plantes ayant subi des mutations sont déjà dans nos assiettes:
"...Nous mangeons tous des blés mutés ou des potagères mutées. Contrairement aux plantes transgéniques, il n’y a aucune obligation d’information du consommateur. Les plantes mutées sont considérées comme des OGM par la directive européenne 2001-18, mais elles sont exclues de son champ d’application. Près de 3000 variétés de 170 espèces différentes obtenues à partir de mutations incitées sont recensées par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Elles sont commercialisées sans aucun étiquetage et sans aucune évaluation environnementale ou sanitaire. Pourtant, de l’aveu même des chercheurs, le stress violent que subit la plante génère des recombinaisons génétiques aléatoires plus nombreuses qu’avec la transgénèse. Ces recombinaisons sont responsables de la plupart des effets nocifs des OGM sur la santé. Il n’y a aucune raison pour qu’elles soient inoffensives avec les plantes mutées...
Depuis les années 1950, les chercheurs travaillent sur des cellules qu’ils soumettent à un stress important : par irradiations - bombardements au cobalt ou rayons gamma - ou avec des produits chimiques très agressifs comme la colchicine. C’est ce stress qui provoque une mutation de gènes aussi appelée « mutation incitée » par l’AIEA . Pendant des années, le coût de cette technique aléatoire a freiné son développement. Après avoir soumis des milliers de cellules au stress mutagène, il fallait les multiplier en autant de plantes avant de savoir si cette mutation présentait un intérêt. La connaissance aujourd’hui du génome de la plante rend la méthode de la mutagénèse intéressante économiquement et industrialisable. A partir du moment où l’on a la séquence génétique complète d’une plante, on repère immédiatement dans la cellule si un gène a muté ou pas et si la mutation est intéressante. Une dizaine de multiplications suffisent ensuite pour obtenir les lignées recherchées. La mutation incitée est considérée comme une « méthode de sélection traditionnelle », une tradition pourtant bien récente. On ne ferait qu’accélérer le processus naturel de modifications spontanées des plantes, au fil des millénaires et de leur co-évolution avec l’environnement...
C’est la mission des Etats de préserver les ressources génétiques - animaux, microbes, plantes - et de les mettre à disposition de tous. Cette mission est d’autant plus essentielle dans les pays qui ont industrialisé leur agriculture que la biodiversité cultivée dans les champs a disparu. Cette mission est pourtant délaissée progressivement au prétexte de manque de crédits. Une partie des banques de gènes est aujourd’hui privatisée, avec un accès de plus en plus restreint pour l’agriculteur ou le jardiner. Toutes les firmes ont construit leurs propres banques de gènes grâce à leur accès facilité aux banques de semences publiques.
En France, le Bureau des ressources génétiques (BRG) a été absorbé par une Fondation de droit privé (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité) ouverte aux fondateurs publics - INRA , CNRS, Muséum national d’histoire naturelle, CIRAD... - mais également privés . Ceux-ci siègent d’office au Conseil d’administration où ils deviendront facilement majoritaires.___________Sur l’île de Svalbard en Norvège, les fondations Bill Gates et Rockefeller ont financé une banque de gènes dans laquelle sont entreposés dans le froid plus de 4,5 millions d’échantillons de semences. L’accès à cette banque est réservé aux institutions contrôlées par les multinationales semencières. Ces semences ne seront pas ressemées : elles perdront rapidement toute leur capacité de germination. Même mortes, elles pourront livrer leurs séquences génétiques aux ordinateurs de l’industrie, convaincue de sa capacité à recréer un monde artificiel à partir de ces seules séquences. Un monde qui sera totalement fiché par la marque des droits de propriété industrielle sur les gènes. Mais l’industrie ne pourra jamais faire des plantes capables de s’adapter partout. Elle en fabriquera quelques-unes pour toute la planète, qui ne pousseront qu’avec davantage d’engrais chimiques et de pesticides. En agissant ainsi, elle remet en cause la possibilité même de nos enfants de se nourrir....

Le verrouillage juridique est de pire en pire. En France, les agriculteurs n’ont pas le droit d’échanger des semences. Ils ne peuvent plus ressemer une partie de leur récolte sans payer de royalties, c’est à dire une redevance aux semenciers. On parle de « contribution volontaire obligatoire » pour le blé tendre. C’est un système qui pourrait être étendu à toutes les espèces. On a encore le droit aujourd’hui d’échanger des semences qui ne sont pas inscrites au catalogue à titre payant ou gratuit si c’est pour une exploitation non commerciale. On peut par exemple vendre une semence à un jardinier amateur car il va consommer sa propre récolte et ne pas la vendre sur un marché. Mais cette dernière marge de manœuvre risque aussi de disparaître avec une réforme actuelle des règlements européens. Pourtant, le Parlement a ratifié un traité, le TIRPAA , qui reconnaît les droits des paysans à ressemer, échanger et vendre leurs semences. Mais le gouvernement n’applique pas ce traité et une campagne citoyenne est aujourd’hui indispensable pour la reconnaissance de ces droits..._______Des réseaux ressemblent beaucoup aux nôtres en Italie, en Espagne, en Allemagne ou en Autriche. La mobilisation citoyenne en Europe sur le thème des semences prend de l’ampleur et accompagne très souvent les luttes anti-OGM. Nous avons du retard sur les pays du Sud où la conservation de la biodiversité est le premier acte de l’agriculture vivrière. Tous ces paysans conservent et échangent leurs semences. Leur mobilisation aujourd’hui est extrêmement importante à la fois contre les lois européennes qui s’imposent à l’ensemble de la planète, et contre les Ogm pour protéger leurs semences des contaminations. Nous avons beaucoup à apprendre des pays du Sud
."

- "Nous demandons tout simplement d'exister en même temps que les semenciers et le Catalogue officiel":
-Porte ouverte au biopiratage:
"...La boucle est bouclée : le paysan est exproprié de sa semence et, par là même, d’une bonne part de son autonomie professionnelle. Et comme il faut absolument contourner la réticence des Européens à consommer des PGM, de nombreux travaux de recherche préparent la généralisation de la « mutagenèse dirigée ». Il s’agit d’une technique consistant à soumettre des cellules végétales à des rayonnements ou à des produits chimiques toxiques en vue d’obtenir des mutations génétiques. Immédiatement repérées par séquençage, et si elles sont jugées intéressantes, ces mutations sont multipliées jusqu’à former des « plantes ». Les industriels peuvent alors déposer un brevet sur le gène muté, tout en présentant ces OGM clandestins comme autant de plantes « normales »..."
>>-Ce riche savoir-faire des paysans du Sud
-Les semences paysannes, premier maillon de la chaîne alimentaire
-Plus dangereux que les OGM, les plantes mutées !
____Semence paysanne - Wikipédia
__Les semences paysannes
_Déclaration d’Auzeville pour les semences paysannes et les droits des paysans
___ Pour un moratoire sur les OGM.
-Transgéniques : pour des choix responsables
-COGM : quand Monsanto sème la terreur | Rue89
Comment Monsanto vend les OGM_______ -"Le Monde selon Monsanto"
- DuPont devient leader mondial des semences
>>-Argentine, un cas d’école
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-Déréglement agroalimentaire?
-Etre sans terre
- Multinationales et agriculture

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