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jeudi 14 avril 2011

Petit train (de vie) de sénateur...

Rigueur sénatoriale

On ne vit pas de peu au Palais du Luxembourg.
L'austérité proverbiale du sénat romain ne semble pas de mise.
Quand beaucoup de foyers peinent en fin de mois, les rémunérations diverses s'envolent chez nos braves sénateurs, qui semblent vivre dans un monde fermé, une bulle, coupée de la réalité quotidienne des citoyens dont ils sont censés représenter les intérêts.
L'ancien sénateur V.Hugo reconnaîtrait-il les siens?
__On pourrait se demander à quoi peut encore servir cette chambre (2) plutôt conservatrice, au pouvoir limité, régulièrement remis en question, servant souvent de refuge confortable aux candidats malchanceux par ailleurs. Mais laissons de côté ce problème récurrent, qui a déterminé le départ de De Gaulle.__
La question porte sur les privilèges d'une sorte de caste qui semble avoir un sens très poussé de ses avantages financiers.
On a beaucoup glosé naguère sur la retraite dorée de Christian Poncelet
On parle aujourd'hui du très cher cabinet du président Larcher
______________"Le président du Sénat, qui se présente comme un parangon de rigueur budgétaire depuis son élection en 2008, a en réalité dérapé sur les salaires de ses conseillers. C'est ce que révèle l'ensemble des fiches de paye de son cabinet que Mediapart s'est procurées. Ces rémunérations mensuelles, en moyenne de 8.500 euros net, avec une pointe à plus de 19.000 euros net, atteignent des montants insoupçonnables. Insoupçonnables car secrets. En France, les contribuables n'ont pas le droit de savoir comment leur argent est utilisé au Sénat. Le montant des rémunérations expliquerait-il le peu d'entrain à les publier? Au vu des éléments que nous avons recueillis, le cabinet de Gérard Larcher coûte 26% plus cher que le dernier cabinet de son prédécesseur, Christian Poncelet, pourtant réputé particulièrement dispendieux. Les dépenses en personnel du cabinet ont atteint 2.826.610 euros en 2010. Interrogé au Sénat par Mediapart, Gérard Larcher, qui confirme l'augmentation de 26% entre 2007 et 2010, répond qu'il a fait un choix: «Moins de petits fours, plus de neurones». Les anciens du cabinet Poncelet apprécieront. Cette logique a toutefois des limites: pourquoi les économies affichées en frais de réceptions ou de déplacements justifieraient-elles une si forte augmentation des dépenses de personnel au cabinet de la présidence? Prenons quelques exemples, à partir des fiches de paye de mars 2011 que nous nous sommes procurées: la rémunération du directeur de cabinet est de 19.154 euros net imposable par mois. Celle de la conseillère presse de 10.880 euros (contre 6.229 euros sous Poncelet). Le conseiller aux affaires sociales, entreprises et formation professionnelle: 8.788 euros (contre 5.378 euros sous Poncelet). Un conseiller spécial: 8.029 euros, auxquels s'ajoute sa pension de fonctionnaire retraité du Sénat de 11.715 euros. Celui à l'économie, l'agriculture, la ruralité et le développement durable touche 7.971 euros (contre 3.481 euros). Autres exemples: une plume du président gagne 1.052 euros pour 38 heures de vacation par mois. La chef-secrétaire du président 5.304 euros..."
(M.Matthieu)
_Les privilèges de ces honorables et très discrets messieurs interpellent le citoyen de base, surtout en ces temps de crise.
Je sais bien que l'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, même quand on est souvent absent des séances, comme au Palais Bourbon, mais ces abus auraient-ils droit de cité dans les démocraties de l'Europe du Nord?
Il serait temps qu'un nouveau Caton mette un peu d'ordre dans cette dérive aristocratique.
La démocratie aurait beaucoup à y gagner...

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