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mardi 5 juin 2012

Syrie: quelle issue?


 Terrible, insupportable...
Les mots manquent pour qualifier une situation qui empire, une répression condamnée à une course en avant toujours plus ample et cruelle. L'horreur au quotidien. La rage de l'impuissance.
D'un côté, les larmes de crocodiles, de l'autre les appels irresponsables à l'intervention armée.
On ne sait pas  tout, loin de là, mais on en sait maintenant assez pour ne pas céder à la tentation de l'interventionnisme à la lybienne.
 Kofi Annan , le trop sage, est alarmiste. Alibi commode?
Nul secours extérieur ne semble possible aujourd'hui, considérations géopolitiques obligent.
Les réticences américaines sont manifestes, pour de bonnes et de mauvaises raisons
Cette tragédie a des racines anciennes et profondes dans la société en pleine mutation et Bachar-Al-Assad n'est pas sans soutiens internes et externes.
Le risque d'une contagion régionale n'est pas à exclure.
Une crise  sociale et le politique avait préparé les événements
"Quant aux «terroristes» présents en Syrie, personne ne va nier que, dans le cadre d’une guerre menée depuis près de 15 mois  par le noyau dur des forces armées syriennes contre la population insurgée, certaines forces «djihadistes», liées à des pays du Golfe, soient, actuellement, présentes en Syrie. Ce genre de régime dictatorial qui a tout détruit au plan institutionnel, si ce n’est ses forces de répression, elles renforcées avec l’appui de la Russie poutinienne, crée le terrain idéal pour susciter des interférences extérieures, plus son combat criminel se prolonge.
Mais, à ce propos, nous ne pouvons qu’être d’accord avec la réponse faite par Jean-Pierre Filiu à la question d’un journaliste de Libération (23 mai 2012): «Faut-il dès lors considérer que la Syrie est devenue la nouvelle terre du djihad mondial? «Disons qu’au maximum il y a quelques centaines de combattants étrangers en Syrie. Pas suffisamment en tout cas pour que leur présence change la nature de la rébellion. La confusion sur l’importance du phénomène tient en partie aux discours de l’administration américaine qui met en avant Al-Qaida pour justifier son refus de s’impliquer», explique Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po (Paris). «Le phénomène est réel, mais reste marginal. Nous ne sommes pas du tout dans une situation à l’irakienne, où les combattants affluaient, y compris d’Europe», confirme un analyste qui souhaite garder l’anonymat pour continuer à se rendre à Damas.»
 
 

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