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jeudi 3 octobre 2013

La spirale du moins disant salarial

 Dans la série: on n'arrête pas le progrès...
                                                            Où nous mène la course au moins disant salarial en Europe?
              La compétitivité à tout prix est devenue l'unique antienne de la grand  messe ultralibérale mondialisée, où l'on prêche les vertus de la flexibilité, nouvelle morale sociale de notre temps.
   Les nouveaux dogmes doivent être respectés (1)! Certains estiment encore que l'on se dirige mécaniquement vers une baisse des écarts de salaires dans le monde.
  The Economist est le nouvel Evangile de cette religion aux dogmes intangibles.
Or selon P.Jorion, "parler de "réformes structurelles de compétitivité", c'est accepter le principe d'un moins-disant salarial au plan international : c'est admettre qu'il existe un pays où le niveau du salaire de subsistance est le plus bas, et que ce salaire de subsistance du travailleur le plus misérable de la planète doit jouer le rôle d'un "attracteur" pour l'ensemble des salaires à la surface du globe..."
    SI cette logique perdure, le scénario du pire semble se dessiner, pas seulement en France:
"Le moins-disant juridique et fiscal a atteint le seuil de l’intolérable parce qu’il instaure en régime idéal la piraterie que les grosses entreprises – transnationales de fait – exercent sur l’économie mondiale : prédation par elles des entreprises plus petites, confinées quant à elles de par leur taille sur le territoire national et contribuant seules par le versement de l’impôt aux frais de maintien de l’ordre commercial, ordre dont les transnationales bénéficient sinon gratuitement, du moins avec un rabais considérable. Ces transnationales n’en voient pas moins le contribuable voler à leur secours en période de vaches maigres, pour régler non seulement leurs pertes économiques réelles mais également leurs paris spéculatifs perdus, illustration tragique du principe de « privatisation des profits, socialisation des pertes ».
Le moins-disant salarial des « réformes structurelles de compétitivité » relève de la même logique exactement que le moins-disant fiscal : il s’agit là aussi, par la baisse des salaires, de maximiser la part de la richesse créée qui passera en dividendes et en bonus extravagants que les dirigeants des plus grosses entreprises s’octroient à eux-mêmes..." (1)
         On en est arrivé à un stade où  la Chine délocalise des entreprises en Ethiopie pour réduire ses coûts... en attendant que celle-ci fasse de même en RDC (?)
Avec 40 dollars par mois, on peut (sur)vivre...
        La concurrence libre et "faussée" va-t-elle continuer à créer l'illusion?..
"Le droit de la concurrence est l'un des principaux “ vices de construction ” de l'Union européenne. Sur la base du faux présupposé qu’il n’y a qu’une seule politique de la concurrence possible, les Etats fondateurs l'ont abandonnée à la compétence exclusive de la Commission. Sans doute ont-ils ignoré qu'il pouvait être fait une utilisation idéologique du principe de la concurrence « libre et non faussée », qui rend toute intervention publique suspecte, tout en laissant fructifier de grands monopoles privés extra communautaires !
Cet abandon originel dans les mains d'une Commission européenne ultra libérale aboutit aujourd'hui à un double déni démocratique: la politique de concurrence, menée à l’insu des deux co-législateurs européens, voit une administration non élue imposer les cadres d’intervention à des exécutifs politiques démocratiquement désignés par les suffrages citoyens.
A l'aube d'élections européennes où la participation constituera un enjeu majeur, il est urgent d'octroyer au Parlement, voix des citoyens européens, un réel contrôle sur la politique de concurrence..."
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