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mardi 18 novembre 2014

De Globalia à Europa

 Fiction?
                 Peut-être.  Peut-être pas...
L'Europe est morte, vive Europa!
                                              Un des pères fondateurs de l'euro, qui  écrivit la Constitution pour l'Europe, qui a tant insisté pour l'entrée de la Grèce dans la zone euro (géniale idée!), lance un nouveau projet, relayé par François (Fillon!) et son copain, le vieil Helmut.
Le pompier nouveau est arrivé...qui fut un peu pyromane.
     Il s'agit de changer les meubles, mais sans modifier l'appartement qui se fissure...
              Voilà un projet qui n'est pas sans analogie avec Globalia, le nouveau monde, imaginé par Ruffin, qui lance un cri d'alarme, lui qui semble bien avoir lu Orwell et son monde dangereusement uniformisé et mondialisé.
    Faire sauter Bruxelles? Ou la refonder radicalement?  Voir plus...
Ruffin s'interroge:  "Il faut faire sauter Bruxelles. Mais comment remettre l'Histoire en marche, arrêtée, un beau jour de 1983, avec le tournant de la rigueur et le refus du protectionnisme national. Depuis 30 ans, on ne fait que s'adapter à la mondialisation. On aurait pu espérer que la crise de 2008 montre que la mondialisation, ça ne marche pas. Mais, comme a dit élégamment Trichet, interviewé un jour par François Ruffin, « L'Europe, c'est une fenêtre d'opportunité pour avoir plus de pouvoirs »...
     Les nouvelles lubies du mammouth Giscard, toujours pas à la retraite, pourrait faire sourire, Mais pour sauver l'Europe, il n'y a plus, selon lui, qu'une solution: Europa.
          "... Je ne sais pas si l’on peut dire que l’on ait besoin « d’Europa » car objectivement, factuellement, l’Europe et l’euro sont vendus aux peuples depuis des décennies en nous affirmant que l’Europe c’est la paix et la prospérité pourtant, c’est la crise économique, la paupérisation et la guerre en Ukraine, l’Europe se comportant comme un empire voulant augmenter son emprise sur les territoires avoisinants. L’euro c’était la prospérité donc la richesse pour tous et, évidemment, la baisse du chômage… Et pourtant, la réalité est parfaitement totalement en tout point inverse à la promesse. Alors je voudrais bien ne pas voir le mal partout, mais j’ai objectivement du mal.
Du mal également à croire qu’en faisant plus d’un truc qui ne fonctionne pas on obtiendra un résultat qui marche. C’était l’argument de l’URSS. Si le communisme ne marche pas, c’est que nous ne sommes pas allés assez loin dans son application. Dramatique fuite en avant. Folie intellectuelle. Et pourtant, que nous propose l’UE devenue l’UERSS ? La même chose....
     Que nous propose Giscard ? Encore plus d’Europe, créons même un nouveau pays (dont il serait sans doute le premier président, lui, l’homme à la modestie proverbiale et légendaire) pour régler tous nos problèmes d’un coup de baguette magique évidemment ! Pourtant, le Giscard oublie de nous préciser que la Grèce est dans l’Europe et que c’est bien l’Europe qui impose à la Grèce une cure d’austérité totalement inique et le massacre d’un pays tout entier au nom de quoi ? De la doxa libérale ? De l’idéologie de nos europathes ? Au nom de la protection de nos banques ? Et pour quel résultat ? Au bout de 7 ans, le peuple grec en est réduit à l’état d’esclaves modernes, plongé dans une misère noire, et il faudrait plus de cette Europe-là ? Franchement, non merci, et j’ai l’impression qu’il y a comme un problème dans l’énoncé de la solution proposée par VGE.
          ...L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing  estime que la France « risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce » et de devoir « demander l’aide du FMI », dans une interview publiée ce samedi dans Le Figaro… Nous y sommes déjà mon pauvre, et tu retardes tu ne sais pas à quel point… Tout cela ne réglera rien si ce n’est son sort à ce qu’il reste d’une idée nommée « démocratie » et possible uniquement dans un cadre national et en aucun cas dans un cadre supranational…. Mais j’y reviendrai plus tard. Laissons la parole à VGE.
« Celui qui fut chef de l’État de 1974 à 1981, propose, avec le soutien d’Helmut Schmidt, chancelier allemand à la même époque, de former autour de l’euro un «ensemble homogène» d’une douzaine de pays dotés des mêmes règles budgétaires et fiscales, qu’il appelle «Europa».
Malgré une dette élevée, explique-t-il, «aujourd’hui nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas, mais c’est provisoire. La FED (banque centrale américaine, ndlr) a annoncé son intention de relever ses taux d’intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (…) Ce jour-là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI».
Selon VGE, «le mécanisme de l’Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l’attestent : une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l’euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l’opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie».
Feraient partie de cette union approfondie la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, et «le moment venu la Pologne», précise-t-il, en ajoutant que «la participation de l’Irlande et de la Finlande peut être envisagée».

«Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons « Europa ». Son objectif est de compléter l’euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d’un Trésor public commun et d’un mécanisme de solidarité financière», détaille Valéry Giscard d’Estaing..."
  __________ “L’Europe avance, oui, mais vers quoi? 
        Où est passé le "peuple européen"?
Et qu'est devenu le rêve européen
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- Relayé par Agoravox
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