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mardi 8 mars 2016

Droit du travail (suite)

 Ce qu'on masque ou qu'on travestit
             Concernant le projet de loi sur le travail.
                            Sous la pression, on temporise et on révise en haut lieu. Une simple toilette cosmétique?
           Le nouveau projet de code du travail comportera sans doute encore bien des point discutables, dans son intention finale de coïncider au plus près avec de vieux rêves patronaux, notamment le permis de licencier plus facilement
   Plus de règles générales. Des contrats au cas par cas...entre partenaires sociaux.
      La flexibilité maximale, à l'anglo-saxonne.
  Pierre Joxe lui-même est éberlué. Attali hallucine.
 Des arguments restent encore à démystifier, visant à assouplir le code du travail:
 ...Lorsqu’on observe l’ensemble des salariés en poste (et non plus le flux des embauches), le ratio CDD/CDI est exactement inverse : environ 87 % sont en CDI, le reste se partageant entre CDD (10 %) et intérim (3 %). Et ces proportions sont stables depuis quinze ans, comme le montre ce graphique de l’Insee.. , ces dernières années, on a vu se multiplier les contrats de très courte durée, qui «gonflent» les chiffres. Depuis le début du XXIsiècle, le nombre d’embauches en CDD de plus d’un mois est resté relativement stable ; en revanche, celui des CDD de moins d’un mois a explosé (+ 230 %), et plus précisément encore celui des CDD de moins d’une semaine. En partie en raison du développement des CDD d'usage, qui comme l'explique l'analyse de Libération sur le sujet, permet de faire échec à la limitation du nombre de renouvellement sur un même poste. Une bonne partie des embauches sont en fait des réembauches, parfois de mêmes salariés, sur le même poste, pour des courtes durées... 
     Ce qu'on évite généralement de dire, c'est que c'est le problème de la production, du développement industriel qui est au coeur du problème. La France a fermé 190 usines en 2015.
La désindustrialisation continue, dans des conditions très discutables parfois (comme chez Alstom).
   Tant que règneront la domination de la finance sur les grosses entreprises, les exigences exorbitantes des puissants actionnaires, une telle facilité à délocaliser dans un contexte libéral où les lois de la concurrence ne sont pas respectée, même dans le contexte de l'Union où le dumping fait rage...on a peu de chances de voir les courbes s'inverser. On attend toujours une nouvelle politique d'investissement européenne et la révision du statut d'une monnaie créatrice de disparités croissantes. 
   Dans la dernière émission Ce soir ou jamais,Dominique Meda a fait valoir que le débat sur le temps de travail, sujet trés idéologique,repose sur des bases souvent erronées.
  Concernant le chômage, elle remet en question les chiffres souvent soumis et répétés. Les vrais chiffres du chômage ne sont pas ceux que l'on claironne. Ils sont arrangés, truqués eAllemagne comme en France.  
 L'Allemagne fait mieux pour l'instant, mais au prix de très bas salaires dans les services surtout (lois Hartz). En Angleterre aussi, il faut savoir ce que l'on compte et comment on le fait. Malgré les contrats "zéro heure".
   Aux USA, comme le souligne l'institut Gallup,qui n'est pas révolutionnaire pour un sou,le taux de chômage "réel" atteindrait 16 %. 
  Meda remet un peu d'ordre dans les chiffres,(notamment dans les passages du film à partir de 23'51 et 41'58)
  Une bataille de chiffres qui n'est pas neutre, dans ce débat idéologique de fausses données économiques à habillage statistique, viennent dès le départ constituer des prémisses discutables.
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