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mercredi 13 décembre 2017

Le tocsin?

Pas absolument sûr, mais pas improbable
                                                Faut-il craindre un nouveau krach boursier?
                                                                                                             Oui, sauf si....
                       Il ne faut sans doute pas se laisser aller à la panique (qui peut être un facteur autoréalisateur de crise.)
     Mais on ne peut pas ne pas prendre en compte certains avertissements, venus d'horizons différents, qui convergent sur de nombreux points pour annoncer la forte probabilité d'un nouveau krach boursier. 
      Certes l'économie n'est pas une science exacte, mais elle peut souvent avoir assez de rigueur pour prévoir certaines tendances lourdes, et on se souvient de la crise de 2007,  peu envisagée dans la folie financière du moment, sauf par quelques esprits qui ne cédaient pas à l'euphorie ambiante, comme Roubini, Jorion et quelques autres..  que personne n'a écoutés, jusqu' au jour où...
      Oui, une nouvelle crise financière n'est pas à exclure pour des raisons souvent convergentes. On l'a remarqué, une crise tous les dix ans semble être devenue le règle dans le contexte de la finance mondiale dérégulée.
     Les réformes bancaires promises ont été insuffisantes et superficielles. La séparation des banques notamment, souvent claironnés par un temps, n'a pas été faite, exposant toujours les particuliers aux risques inhérents aux excès de la spéculation, à la finance-casino et aux risques de la finance haute-fréquence, livrée aux algorithmes, aux activités boursières incessantes et ultra-rapides, mal maîtrisées.
      Sans parler des méga-banques en danger, aux activités peu orthodoxes, parfois criminelles, comme le rappelle le document diffusé par Arte, et celles qui vont toujours très mal, comme la Deutsche Bank et certaines banques italiennes.
     De plus les bulles sont des menace mal cernées, mais toujours potentiellement menaçantes. Elles vont, elles viennent.
      Les banquiers sont peu bavards sur ces sujets, on le comprend, à part quelques-uns, rarement.
  On comprend aussi pourquoi le surendettement, ce fléau peut représenter un risque systémique à travers le crédit non justifié économiquement, non responsable. Les dettes d'Etat les plus importantes ne sont pas en Grève..Une drogue dure qui peut être mortelle, pour les institutions ou pour les individus.
      Le crédit à taux zéro voire les taux négatifs ne sont pas de éléments qui rassurent à long terme et l'absence d' une certaine inflation, à laquelle l'Allemagne tient comme un totem sacré, contre-carre la consommation et participe à la formation des inégalités, renforçant la position d'une rente surdimensionnée.
    Les inégalités galopantes qui ne cessent de se creuser sont à prendre en compte, du fait de la masse incroyable de cash en circulation qui ne s'investit pas et du déficit de la demande.
  On peut donc s'attendre à une prochaine crise financière venue des banques, mais pas seulement.
        La crainte d'un nouveau choc se fait plus présente: L' explosion de la dette, taux d'intérêt bas, créances douteuses : les excès de la finance ravivent, chez les experts réunis aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, les craintes d'un nouveau choc, dix ans après une crise qui a bouleversé la planète. "Il y aura une nouvelle crise, je ne sais pas quand, mais ce dont je suis sûr c'est qu'elle pourrait être un évènement dramatique pour notre style de vie, pour la démocratie et les valeurs libérales", a mis en garde Paul Tucker, ancien vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE). La question d'un possible nouveau choc mondial, lié aux nouvelles menaces pesant sur le secteur financier, revient régulièrement sur le devant de la scène, bien que la reprise économique mondiale soit sur la bonne voie.Encore mercredi, le Fonds monétaire international (FMI) a alerté sur les "risques négatifs" que peuvent représenter pour l'économie globale "l'incertitude sur les politiques dans les économies avancées" mais aussi "les vulnérabilités du secteur financier et un soudain durcissement des conditions financières".
        Certains extrapolent sans doute, mais les voix sont nombreuses qui vont dans le même sens.
" Rien n’a été fait ou presque en matière de régulation financière, ni taxe Tobin, ni séparation des activités de banque de détail et banque d’investissement. Nous rappelons que la crise financière américaine s’est étendu en Europe par le truchement de la banque d’investissement et de l’intensité aboutie de la libéralisation financière depuis 30 ans et qu’une nationalisation des banques de détail européenne aurait été souhaitable. Tout cela pourtant en dépit et il faut le dire, d’une volonté politique réelle (Nouvelles charges en capital, le Dodd Frank Act américain de 2010, le projet d’Union bancaire européen de 2012, le rapport Volker américain, le rapport de la commission Vickers en Grande Bretagne, le rapport de la commission Liikanen pour la Commission européenne…). Le trading haute fréquence s’intensifie, les marchés boursiers américains montrent de nombreux signes de faiblesse, nous sommes donc assis sur un baril de poudre et la prochaine crise financière démarrera avec trois phénomènes déclencheurs et propulseur : la hausse des taux de la FED, une crise obligataire, et les technologies de propulsion du risque domino…
    Les "banksters" ne semblent pas trop s'en soucier. Tant que ça marche...
            Peu prennent en compte le risque représenté par la Chine, son économie explosive et ses financements souvent obscurs, en rapport étroit avec HSBC qui a pignon sur rue là-bas et ici, jouant un rôle souvent trouble, sur tous les tableaux..         Jusqu'ici tout va bien...
      Il y a trop de cash en circulation, d'origines les plus diverses, souvent les plus douteuses. 
  Et la machine à cash est un vrai problème.
..... Jamais autant d'argent n'a circulé sur la planète. Au total, la masse monétaire mondiale a doublé entre 2000 et 2006, progressant trois fois plus vite que la production. Résultat, en six ans, 2 165 milliards de dollars de trop se seraient accumulés dans la machine économique globale, d'après les calculs exclusifs de L'Expansion. " Tout cet argent en quête de rendement entraîne le gonflement d'une multitude de bulles financières. Plus ça dure, plus la probabilité d'une crise grave augmente ", prévient Laurent Berrebi, chef économiste de Groupama Asset Management et auteur avec Michel Aglietta d'un essai sur les désordres du capitalisme mondial. De fait, ce genre d'aventures s'est souvent mal terminé. 
A l'origine de ces excès, des taux d'intérêt incroyablement bon marché....
        Les désordres du capitalisme mondial...On oublié que la destruction du capital est l'oeuvre du capital lui-même, la contradiction étant au coeur du système, comme Marx et plus tard Schumpeter l'avaient analysé. Le pire n'est jamais sûr, mais ne pas envisager le pire, le nez dans le guidon, est le pire...
                                     Mais, qu'on se rassure, le CAC 40 se porte bien._ L'amnésie aussi...__________________________

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