Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

samedi 2 février 2019

Cybermenaces

Ceci n'est pas un mythe
                                      Le développement phénoménal et exponentiel du numérique et de ses applications et utilisations à petite puis à très grosse échelle débouche de plus en plus, malgré les défenses et les parades, sur des risques de pénétration et de paralysie des systèmes dont le fonctionnement essentiel repose sur des algorithmes de plus en plus élaborés et intégrés, dont l'efficacité n'est plus à démontrer, mais dont la fragilité montre tous les jours ses limites et ses risques..
     La menace d'intrusion et de neutralisation par des hackers de plus en plus habiles, des pirates de plus en plus expérimentés et organisés, au coeur de certains systèmes parfois vitaux, n'est pas abstraite. Ce n'est pas de la science fiction. Les craintes les plus rationnellement fondées par des experts de plus en plus nombreux ne sont pas sans fondement.
    Il y a bien péril en la demeure comme le déclarent certains spécialistes de la question, demandant une vigilance accrue sur le fonctionnement numérique, jamais absolument sûr, de certaines données cruciales, qui dépassent des entreprises de haut niveau et même des données étatiques d'importance majeure.
      Et c'est déjà confirmé.
 Les cyber attaques, ce n'est pas du pipeau. A petite ou à grande échelle. Et il semble que le phénomène tend à s'amplifier, du fait de l'ingéniosité des pirates, de plus en plus hautement spécialisés et de la sophistication des systèmes informatiques, devenus de ce fait plus vénérables. On a beau mettre des rustines, le système restera intrinsèquement plus ou moins vulnérables.
     Les attaques ont tendance à s'aggraver et font feu de tous bois, qu'elles aient des visées économiques, politiques, voire militaires.
    Les Etats, leurs institutions, peuvent être objets d'attaques, potentiellement graves, au point que l'on peut parler de véritables guerres, qui peuvent toucher des centre vitaux et provoquer des dégâts ou des paralysies importants.
   Les craintes n'existent pas seulement en France, Airbus, entre autres, a déjà été touché. Certains centres de décision, l'armée,voire les services secrets ne sont pas à l'abri.
     Les banques ne sont pas épargnées.
          Des risques viennent aussi des pratiques de certaines banques, surtout depuis une dizaine d'années où le piratage interne existe.
    Le trading haute fréquences, qui prend de l'ampleur, fait largement partie des pratiques qui constituent une menace pour le système tout entier. Malgré les quelques avertissements ou sanctions, ce système souvent opaque risque de déstabiliser gravement les marchés. Le shadow banking et ses pratiques restent très importants.
  Certaines dérives de type criminel ne sont pas à exclure.
         Comme le signale JF Gayraud, dans Le nouveau capitalisme criminel.
On peut lire le début sur Amazon
 Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers
les narcobanques. Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé,
Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
  Il s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ?
_______________

Aucun commentaire: