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lundi 1 novembre 2021

Tensions gazières

Ça gaze toujours plus plus fort

                             A l'heure où des tensions fortes se manifestent dans le domaine crucial de l'énergie, où des orientations nouvelles s'imposent à une période de rareté relative de matières premières en ce domaine, de reconfiguration des choix économiques , d'exigences nouvelles liées aux prises de conscience climatiques, le marché du gaz devient prioritaire pour certaines économies. Dans la transition énergétique qui se cherche dans un certain désordre. Une course à la recherche sur terre ou sur mer est engagée,  de la Méditerranée aux confins de l'Arctique. Tous les pays industrialisés sont sur les rangs, du moins ceux qui veulent en finir avec le charbon ou le pétrole, ou du moins réduire leurs usages. Les pressions géopolitiques, diverses selon les lieux ne manquent pas de la part des producteurs, que ce soit du côté russe ou en Algérie. On a pu parler de la "guerre" des gazoducs, de géopolitique des tuyaux.  On peut mieux comprendre pourquoi certains pays européens sont soucieux de ménager le monarque du Kremlin, à commencer par Berlin. Le puissant Gazprom domine le marché à l'Est.

                                                             « Contrôle les ressources de ton rival et tu contrôles ton rival », dit un proverbe.

     ----Les gazoducs se développent en Eurasie comme une toile d'araignée.
  Dans le contrôle des ressources énergétiques,  les puissances productrices de pétrole et de gaz, tissent des liens d'échange de plus en plus étroits. Les transits maritimes deviennent de plus en plus coûteux, longs et aléatoires. 
     Dans le même temps, de nouvelles sources de tension ou de conflits potentiels ou réels naissent au coeur ou à la périphérie de ce tissu d'échanges souvent vitalement nécessaire pour des puissances montantes comme la Chine.
    Des rapprochements inattendus ou des renversements d'alliance se produisent régulièrement, au gré des accords, fragiles ou plus durables, qui s'établissent sur la logique de ces échanges, le gaz prenant une place de plus en plus grande, les gazoducs étant un enjeu stratégique autant qu'économique, en Europe  comme en Asie. On comprend mieux certains aspects de la politique de Merkel vis à vis de Poutine et le Moscou à l'égard de Pékin.
    Une grande part du grand jeu des puissances mondiales relèvent de cette collaboration/compétition.
       Entre la Russie et la Chine, un des plus grand  projet au monde  est en train de se mettre en place.
          Entre la Sibérie et la Chine, après l'oléoduc, on finit de construire un gazoduc  de plus de 8000 km de long, le premier pays se donnant de grandes ambitionsdu fait de sa richesse soudaine.. On aborde la dernière phase de cette opération gigantesque, malgré les difficultés.                        De nouveaux rapports entre les deux puissances ne manqueront pas de se développer, au coeur d'alliances nécessairement intéressés et conditionnelles.

        A Pékin, le pragmatisme domine. Mais on est condamné à s'entendre, quoiqu'il arrive.
      La diplomatie des pipelines et les gazoducs redessine de nouvelles cartes énergétiques.
   Echanges pacifiques et collaboratifs, mais aussi guerre des tuyaux, comme on le voit avec l'Ukraine, au fur et à mesure que se dessinent de nouvelles routes énergétiques.
     Signes de rapprochements, les oléo-gazoducs sont aussi vecteurs de rivalités. Des conflits qui ne disent pas toujours leur véritable nom, comme en Irak, ou plus récemment aux origines du conflit syrienConflits sur le transit du gaz, le plus souvent, nécessitant des accords durables.
     A ce sujet, rares sont ceux qui, comme Robert Kennedy ont essayé d'aller au delà de l'écume des événements tragiques.
                 La Syrie fut, entre autres causes (aussi) l'otage d'une bataille pour l'énergie, et notamment du gaz. 
  S'il faut en croire Roland Lombardi" On comprend mieux l’intérêt du Qatar à un changement de régime à Damas, affirme ainsi David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Insitut français d’analyse stratégique (Ifas). Il est évident que si le régime de Bachar el-Assad tombe et qu’il est remplacé par un gouvernement de Frères musulmans, ce dernier sera sensible aux demandes de ceux qui les ont aidés à accéder au pouvoir. » Des enjeux qui peuvent expliquer en partie le soutien étonnamment massif offert par le Qatar à la rébellion syrienne. Selon le Financial Times, l’émirat a dépensé 3 milliards de dollars pour financer l’armement des rebelles. Un montant qui dépasse de loin les aides des pays occidentaux – fin novembre 2012, Paris a donné 1,2 million d’euros à la nouvelle coalition formée par l’opposition syrienne. « Mais, ces dernières semaines, avec l’avancée des troupes syriennes, il est évident que seule une intervention occidentale pourrait aider l’opposition syrienne, et donc le Qatar, à arriver à ses fins »__
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