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dimanche 9 novembre 2008

Pascal Lamy : enfin ! ?


Après tant de silences et de compromis(sions) , Pascal Lamy saura-t-il (voudra-t-il ?), pourra-t-il changer les règles néolibérales qui régissent l' OMC?
Des annonces fortes en période de grands risques, mais pour quels effets , avec quels moyens?.._____



"En matière commerciale, l’Europe agit depuis cinq ans par l’intermédiaire de son très médiatique commissaire français Pascal Lamy. En jonglant avec une sympathie affichée pour les milieux d’affaires, d’où il est issu, et un discours de régulation de la mondialisation libérale, celui-ci cultive la contradiction." (R.Jennar)_________

_________"...Depuis la fin des années 1990, l'OMC a été l'objet de critiques de la part des mouvements alter-mondialistes qui lui reprochent de promouvoir la mondialisation de l'économie et la libéralisation du commerce. Les traités signés sont accusés de plus favoriser les entrepreneurs des pays riches que les salariés ou les pays pauvres.Cette organisation internationale est une de celle qui a le plus mis en place d'accords pour supprimer les droits de douane entre les pays.Certains considèrent que l'adhésion à l'OMC peut s'assimiler à une récompense pour "bons comportements" économiques. Le Vietnam a ainsi rejoint l'organisation en 2006 mais la Russie en est toujours absente de nos jours.Beaucoup critiquent aussi la différence de traitement entre sa capacité à faire appliquer les réformes en matière de commerce (notamment suppression des droits de douanes) en comparaison du peu d'intérêt qu'elle manifeste à faire respecter les droits fondamentaux sociaux et éthiques (pas de règle sur les salaires, sur l'environnement, sur les droits syndicaux, etc.)Certains contestent le caractère démocratique de l'OMC en avançant que son mode de fonctionnement favorise les pays riches capables de mener de front des dizaines de dossiers simultanés. Les décisions se prenant en suivant le principe du « Qui ne dit mot consent », les petits pays qui ne disposent que d'un seul représentant pour gérer tous les dossiers seraient donc la plupart du temps consentants malgré eux.L'OMC ferait du commerce une valeur suprême qui serait la source d'un conflit de droits avec des normes internationales en matière de Droits de l'homme, de protection sociale et environnementale, de protection de la santé, de protection sanitaire etc...Les altermondialistes se fondent sur ces aspects pour accuser l'OMC de promouvoir le néolibéralisme et une mondialisation discriminatoire. Ils mettent en débat la nécessité de remettre le commerce à ce qu'ils considèrent sa juste place en obligeant l'OMC à mieux coordonner ses décisions à d'autres aspects du droit international via son rattachement à l'ONU.Au contraire, certains économistes, comme Joseph E. Stiglitz, voient dans l'OMC une organisation développant les principes du mercantilisme commercial et dénaturant profondément ceux du libre-échange.L'OMC est critiquée par les libéraux qui lui reprochent d'organiser non pas le libre-échange, mais la régulation des échanges, et d'être ainsi le reflet des points de vue mercantilistes des hommes politiques..." (WIKI)____________________

-Accord général sur le commerce des services - Wikipédia : Une des dispositions les plus contestées_________>Consensus de Washington - Wikipédia____>Dumping social - Wikipédia

Pascal Lamy : "Il faut une régulation contraignante":

"...Il faut mettre en place des systèmes de protection sociale. J'ai toujours considéré que les bénéfices de l'ouverture commerciale sont indiscutables, mais ils n'ont des effets positifs que si des politiques nationales ou internationales prennent le relais pour en tirer les conséquences. Cette crise met à l'épreuve la qualité des systèmes domestiques de solidarité. Il faut que ceux-ci s'articulent aux niveaux national, régional et aussi mondial. La violence du processus est comparable à celle de la révolution industrielle du XIXe siècle qui a débouché sur des systèmes nationaux de protection sociale. Il nous faut aujourd'hui des systèmes de solidarité mondiaux...
e remarque qu'il y a des organisations mondiales pour le commerce, la santé, l'environnement, les télécommunications, l'alimentation. Il existe deux "trous noirs" dans la gouvernance mondiale : la finance, avec ses bulles qui éclatent, et les migrations, un secteur où il n'y a pas de bulle, mais des drames quotidiens...
Je crois que nous avons besoin d'une régulation internationale de la finance avec des règles contraignantes, et un mécanisme de surveillance et de sanctions. Un bovin malade ou un briquet dangereux ne franchissent pas les frontières ; un produit financier toxique le peut.
Il y a une décision à prendre : veut-on une simple coopération ou coordination que j'appellerai "molle" ou bien une régulation "dure", contraignante ? Pour le moment, il n'y a que des intervenants ad hoc, le Comité de Bâle, le G20, etc. Il n'y a pas d'engagement des Etats les uns vis-à-vis des autres qui les conduisent à accepter des disciplines, donc une diminution des marges de manoeuvre nationales.
Les termes du débat sont les mêmes depuis la création de la Société des nations (SDN) : veut-on une gouvernance internationale ? Comment l'organise-t-on ? Qui est chargé de la négocier et de la faire respecter ? Dans le domaine du commerce, la volonté politique existe depuis la crise de 1929 ; la conviction est que l'ouverture maîtrisée des échanges est vertueuse ; on a construit une organisation technique au sein de laquelle les règles sont négociées et respectées.Dans la finance, on n'en est qu'à la première étape. Il n'y a que quelques morceaux de régulation internationale. Pas de supranational, avec une autorité. Franchir le pas est un sujet politiquement sensible aux Etats-Unis, mais aussi dans les pays émergents, qui sont encore moins accoutumés à partager leur souveraineté...
-Recherche Google : pascal lamy
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