Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

mardi 18 août 2009

Nanotechnologies en question


Problème complexe pour le commun des mortels, mais non sans conséquences pour notre avenir

Avancée à grande vitesse , mais sans grand recul
, pour le meilleur des nanomondes?
- le vertige de l'infiniment petit-

___________Un domaine riche de promesses et de révolutions scientifiques mais nécessitant information citoyenne et application absolue du principe de précaution
Gigarévolution, nanoprécaution...

_______-Une question ouverte-
_____________________

- Nano technologies mais maxi danger ?:
" Selon le magazine Quelle Santé, « les premiers troubles de santé liés à l’emploi de nanocomposants (de la taille d’un milliardième de mètre) dans les produits de consommation courante commencent à apparaître. […] En Allemagne, un produit nettoyant pour les sols, […] vient d’être retiré du marché précipitamment. Il a provoqué des phénomènes de détresse respiratoire chez 97 consommatrices ! » Nous ne saurons probablement jamais si les nanotechnologies étaient véritablement en cause ou non pour une raison simple : du fait de leur taille (de l’ordre du milliardième de mètre : il y a la même échelle entre une pomme et la Terre qu’entre une pomme et un nano !), les nanocomposants sont quasiment indétectables et se faufilent partout !
Comme l’indique Que Choisir, « les méthodes de détection et de mesure des nanoparticules ne sont pas au point. ». « Ce qui complique la caractérisation des éventuels impacts sanitaires, c’est que les industriels eux-mêmes ne connaissent pas bien les nanoproduits qu’ils fabriquent », confie même (sous réserve d’anonymat) le directeur du département recherches d’un des spécialistes français des nanotechnologies !En l’absence de tests poussés, nous en sommes donc réduits aux spéculations : « Quand les gens se baignent ou que les tubes sont jetés, que deviennent les nanoparticules ? Quel est leur effet sur les écosystèmes aquatiques ? Pourraient-elles contaminer l’homme par la chaîne alimentaire via les poissons ? Ca me paraît aberrant qu’on ait mis tout ça sur le marché sans avoir les réponses » déclare Alain Lombart, toxicologue retraité d’une entreprise fabriquant des nanoparticules de carbone, au magazine Que Choisir.Le principe de précaution ? Pulvérisé sur l’autel du buisiness ! Le revenu mondial généré par les nanotechnologies était de 40 milliards d’euros en 2001 et on estime qu’il devrait atteindre 1000 milliards en 2010-2015 ! Pourquoi tuer la poule aux œufs d’or ? Le programme européen Reach sur les produits chimiques a ainsi exclu les nanoproduits de son champ d’application en raison de… leur faible tonnage ! Dans un sens, ce n’est pas plus mal car Reach a été tellement édulcoré pour faire plaisir aux industriels que les nanoparticules seraient de toute façon passées entre les mailles.
De toutes manières, les nanoparticules requièrent un programme spécifique, du fait de leur extrême dangerosité potentielle… Selon Hans Jonas, philosophe de l’écologie et auteur du Principe de responsabilité, l’accroissement de notre puissance technologique impose de nouveaux devoirs, non plus envers nos semblables mais envers les générations futures. En effet, selon Philosophie Magazine, « les nanoparticules sont incontrôlables par essence et non par accident. Les risques de l’infiniment petit doivent être appréhendés d’une toute autre manière que ceux impliqués par les autres évolutions techniques. »« Certaines substances, a priori anodines, deviennent toxiques du fait de leur division à l’échelle nano. », précise déjà Stéphane Lacour de l’Université de Poitiers. De fait, selon Quelle Santé « on a démontré que les fullerènes (nanobilles de carbone) utilisés dans les crèmes hydratantes, endommagent le cerveau des poissons et sont hépatotoxiques chez l’homme. On a mis en évidence, et cela de manière irréfutable, que les nanoparticules de dioxyde de titane, employées dans les filtres solaires pour une question d’esthétique produisent des radicaux libres et endommagent l’ADN de la peau. » Comme le résume le journal La Décroissance, « Personne ne connaît tous les risques liés à la dissémination des nanoparticules dans la nature. »
On apprend aussi que, début juillet 2006, le Comité de prévention et de précaution (CPP), placé auprès du ministre chargé de l’environnement, mettait en garde : « De multiples arguments indiquent l’existence d’une réactivité particulière des nanoparticules en rapport avec leur très petite taille. Cette réactivité cellulaire et tissulaire peut constituer un danger pour l’homme si celui-ci est exposé par inhalation, ingestion ou passage transcutané. »En effet, on soupçonne les nanoparticules de pénétrer, par la peau, à l’intérieur de l’organisme pour s’y accumuler. Ils franchissent les barrières habituellement protectrices et pourraient même atteindre le cerveau ! L’infiniment petit pourrait-il prendre le contrôle de l’infiniment grand ?Selon le magazine Quelle Santé, « les premiers troubles de santé liés à l’emploi de nanocomposants (de la taille d’un milliardième de mètre) dans les produits de consommation courante commencent à apparaître. […] En Allemagne, un produit nettoyant pour les sols, […] vient d’être retiré du marché précipitamment. Il a provoqué des phénomènes de détresse respiratoire chez 97 consommatrices ! »

-Les citoyens face aux nanotechnologies:
"...Le contrôle du développement des nanotechnologies : l’effort mondial académique et industriel pour les nanosciences et nanotechnologies est estimé à 10,5 milliards de dollars, selon le rapport « Nanotechnology Realastic market assessment » de la BCC Research, publié en juillet 2006. Parmi les 4,6 milliards de dollars de dépenses publiques, les États-Unis y contribuent à hauteur de 35 % (soit 1,6 milliard de dollars environ), avec une proportion identique pour l’Asie, une contribution légèrement inférieure pour l’Europe soit 28 % (1,3 milliard de dollars) et seulement 2 % pour le reste du monde. Aux États-Unis, le niveau de dépenses du gouvernement en nanotechnologies s’approche aujourd’hui du milliard de dollars par an, ce qui en fait le plus grand projet scientifique sur fonds publics depuis le premier programme Apollo. Le ministère de la défense américain obtient la majeure partie de ce budget du gouvernement américain pour les nanos. Au moins trente-cinq pays ont un programme national de recherche sur les nanotechnologies.Pratiquement toutes les entreprises parmi les cinq cents premières mondiales investissent dans la recherche et développement en nanotechnologies, accompagnées par des centaines de petites start-up.Au niveau mondial, en 2006, si 10,5 milliards de dollars ont été consacrés à la Recherche et développement dans le domaine des nanosciences et des nanotechnologies, seulement 40 millions l’ont été à des fins de recherche sur les effets secondaires éventuels. En d’autres termes, 0,4 % seulement des dépenses au niveau mondial ont été consacrées à la recherche sur les risques, dont ceux pour la santé.
Actuellement on ne peut que constater le peu d’enthousiasme des biologistes, des toxicologues, des environnementalistes et des épidémiologistes à s’investir sur ces thématiques qui risquent de devenir un problème grave de santé.La course aux brevets sur les produits et procédés nanotechnologiques, comme ce qui s’est passé pour les biotechnologies, peut se traduire par des monopoles sur les éléments de base, qui sont à l’origine de notre monde naturel dans son ensemble. Si les tendances actuelles continuent, les nanotechnologies vont concentrer encore plus le pouvoir économique dans les mains des multinationales...."


-Nanotechnologies : chronique d’une invasion programmée:
"...Pour Helen Holder, coordinatrice de la campagne « Alimentation et Agriculture » des Amis de la Terre-Europe : « Il est choquant que les citoyens européens puissent être exposés à des produits potentiellement toxiques, présents dans les aliments ou les emballages alimentaires sans qu’aucune réglementation n’assure leur sécurité. Les responsables politiques doivent arrêter de nous dire que les règlements actuels suffisent et doivent combler de toute urgence les lacunes réglementaires. »Pour Christian Berdot des Amis de la Terre-France : « D’un côté, on étouffe les petits producteurs avec des règlements sanitaires toujours plus tatillons et coûteux, de l’autre les industriels ont toute latitude pour mettre en danger la santé des citoyens avec des produits potentiellement toxiques sans que le moindre étiquetage, la moindre réglementation ne soient mise en place. Comme pour les OGM, on commercialise d’abord et on fera les études après, l’intérêt des industriels passe avant la protection des citoyens et de l’environnement. ..»

-Ethique et politique des nanotechnologies> Dossier de l'Unesco
-Nanotechnologies - moteur de recherche et annuaire de sites
-Nanotechnologie : bienfaits et dangers
- Nanotechnologies: des nonoparticules dans nos assiettes
-Infusion de sciences | Rue89-Nanoparticules
-Nanosciences et nanotechnologies : quelles limites ? quelle éthique ?
-Nanotechnologies et philosophie des sciences
-Vivant : Nanotechnologies et communication
-Les Nanotechnologies entre science et fiction

Aucun commentaire: