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jeudi 26 avril 2012

Vent nouveau sur l' Europe?

_________________________________________________Billet du vendredi 27___


 _____Simples et naïves questions sur le Pacte de croissance_____

___________Frémissement ou enfumage?
Incantation euphorisante née de la montée des périls ou réelle volonté imposée par un bon sens économique enfin réveillé? 

"Au lendemain du scrutin, si j'en ai reçu mandat, j'adresserai un mémorandum aux chefs d'État sur la renégociation du traité européen sur les finances publiques", a expliqué François Hollande

__Trop d'austérité tue la croissance, qui renforce l'austérité, etc...
On commence à  réaliser enfin les conséquences du  terrible cercle vicieux dans lequel se trouve engagée l'eurozône. La peur s'installe en plus hauts lieux, l'Allemagne elle-même se sentant en péril à terme. Faute de débouchés, son appareil industriel sera aussi frappé par la récession. Les lignes commenceraient-elles à bouger?
Mais ce réveil n'est-il pas de pure circonstance, directement lié à la situation électorale incertaine en France, qui crée un choc (salutaire?)
___Le débat sur la croissance s'intensifie en Europe, mais on se demande comment cette croissance pourra s'amorcer, se coordonner, s'harmoniser et dans quels secteurs, quels types de gisements? ...quand les grandes banques, sauvées avantageusement par les Etats, se montrent maintenant si peu prêteuses.
" . Développer des stratégies ciblées, pays par pays..." préconise Martin Schulz, du SPD allemand. Mais encore?...
L'embarras est certain et les paroles équivoques:
" Herman Van Rompuy et son entourage tentent de déminer le terrain. Le président du Conseil européen devait adresser un premier signal dans un discours prononcé jeudi 26 avril à Bruxelles, en présence de Mario Monti, le président du conseil italien, et d'Elio Di Rupo, le premier ministre belge, l'un des rares alliés socialistes de M. Hollande en Europe. M. Van Rompuy devait axer son discours sur la croissance et la régulation de la finance. Mais il ne veut pas ouvrir la porte à une renégociation en bonne et due forme du traité..."
_Comment donner un sens un Pacte de croissance, qui ne serait pas conditionné par une déréglementation destructrice à l'italienne?...
Merkel se trouve en difficulté, mais la balle est dans son camp...Il faudra bien qu'elle cède.
La petite musique de Hollande semble trouver des relais à Bruxelles, mais parlent-ils tous le même langage?
  "Le discours du candidat socialiste, qui veut rééquilibrer rigueur et relance sur le continent et renégocier le traité européen dit «pacte budgétaire», trouve désormais de plus en plus de relais à Bruxelles, par-delà les familles politiques. Alors que l'Union affichait, en février, un taux de chômage record, à plus de 10 %, certains commencent à se demander si elle ne s'est pas engagée “trop fort, trop vite” sur la voie de la rigueur, selon les vœux du couple franco-allemand. La partie, pour François Hollande, était pourtant loin d'être gagnée.
En décembre 2011, lorsqu'il promet de “renégocier” le pacte budgétaire d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, l'élu de Corrèze suscite au mieux, amusement, au pire, des rires gênés chez les fonctionnaires européens. Quatre mois plus tard, son créneau est devenu l'une des priorités de l'agenda européen. Tout se passe comme si le candidat socialiste avait réussi à anticiper ce débat crucial sur les vices du “tout austérité”, renforçant sa crédibilité en Europe à peu de frais..".
_Mais quelles solutions la gauche peut-elle proposer, notamment vis à vis de nos partenaires allemands pour sauver l’Europe sociale, contre les projets de libéralisation tous azimuts que les intégristes du marché se proposent d'instaurer, l'exemple du Royaume-Uni ne leur suffisant pas?
La politique de croissance en Europe peut-elle être considérée comme le terrain d'entente entre la Gauche et la finance ou ne marie-t-on pas là la carpe et le lapin? 
Rendez-vous dans quelques semaines ...
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"... La construction européenne aura été l’un des plus grands échecs de ce siècle qui commence car, au lieu de tenter de créer une zone de haute protection démontrant l’efficacité d’un mode de régulation sociale qui économise les tensions et forme les hommes, elle a organisé entre ses membres la course au moins-disant social. De ce fait, la démocratie y est largement dévitalisée et la légitimité des ordres de contrainte y sera de plus en plus fragile à mesure que les sociétés seront de plus en plus confrontées à l’impossibilité d’opter pour les systèmes sociaux susceptibles d’assurer leur cohésion et à mesure que l’inégalité et l’hétérogénéité qui en résulte aviveront de plus en plus les tensions inéluctables dans toute société des individus qui croit pouvoir demeurer aveugle à une vérité simple : pas de liberté démocratique et pas de progrès sans justice sociale..."
 


 

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