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jeudi 14 décembre 2023

Bocages en question

  Et agriculture intensive.

             De l'importance de haies,                                                                                                                                                                  Que l'on s'est appliqué à détruire pour favoriser l' agrobusiness, au dépends de la qualité des terres devenues hyper-compactées et des sols souvent biologiquement morts. Le drainage naturel est aussi compromis, favorisant des inondations parfois catastrophiques, comme récemment dans le Pas de Calais. On est invité aujourd'hui à en replanter, de manière souvent bien symbolique. C'est même devenu "tendance". Et il faudra des dizaines d'années avant que ces nouvelles plantations retrouvent leurs vertus d'antan.  ____________                    En France, " entre la fin des années 1960 et les années 1980, 600000 kilomètres de haies ont été détruites, soit la moitié du linéaire total. Un phénomène général : en Belgique, 75% ont disparu, en Italie, la moitié sur la seule plaine du Pô, en Hollande de 30 à 50%, en Angleterre plus de 50%. En France, le rythme de 45000 kilomètres par an d’éradication est passé à 15000 kilomètres dans les années 1990 pour connaître une relative stabilisation depuis. Selon l’enquête Terruti-Lucas en effet, les haies ont continué de reculer de 8000 hectares entre 2012 et 2014 (une actualisation par l’IGN est en cours) et les bosquets, arbres épars et vergers sont toujours arrachés aujourd’hui. En conséquence, le nombre d’espèces d’adventices favorables à la biodiversité a diminué de 67% ces trente dernières années."...

"...Les crues historiques ayant touché le Nord ont été d’autant plus importantes que l’agriculture intensive a entraîné la disparition du bocage.


                  Dans l’ouest du Pas-de-Calais, les inondations de novembre ont traumatisé tout un territoire : les crues de la Liane, de la Canche, de la Lys, de la Hem et surtout du fleuve Aa ont affecté 6 000 habitations, engendré des départs précipités de centaines de familles et ruiné des maraîchers — surtout ceux du marais audomarois, près de Saint-Omer. Maintenant que l’eau est redescendue, on cherche à éviter de nouvelles catastrophes.     L’ampleur des dégâts est en effet grande. À Clairmarais, sur les bords du marais emblématique, on aperçoit pêle-mêle des sinistrés revenir dans leur maison inhabitable, des pompiers sillonner les rues, et des agriculteurs nettoyer leurs exploitations. « Mes parents vivent là depuis cinquante ans, jamais ils n’ont eu 40 cm d’eau », soupire Sylvain Dewalle, maraîcher audomarois. Le quadragénaire a perdu ses poireaux et ses mâches dans les inondations, et se sent « sacrifié ». Il pointe le manque d’entretien des canaux, et craint pour la suite : « Ça risque de se reproduire. »

Le marais audomarois (ici à Clairmarais) a débordé sur les champs voisins : de nombreux maraîchers ont perdu l’ensemble de leur récolte. © Mehdi Laïdouni / Reporterre

« LA TERRE N’ABSORBE PLUS L’EAU »

À 30 kilomètres de Saint-Omer, Bourthes, petit village du Montreuillois où l’Aa prend sa source, panse également ses plaies : une vingtaine d’habitations sont toujours touchées et de nombreux habitants sont relogés chez des proches. « Il n’y a plus d’eau dans Bourthes, dit Estelle Doutriaux, maire du village. Mais les maisons ont besoin d’être asséchées avant d’entamer des travaux. »

Comme ses administrés, Estelle Doutriaux a été surprise par la montée des eaux, alors que le village était préparé aux caprices de l’Aa. « Depuis les inondations de 2002, des ouvrages ont été construits, treize d’entre eux “tamponnent” les eaux. On n’avait plus d’habitations impactées.      L’Aa n’est donc pas la seule source du problème : situé dans une cuvette, Bourthes reçoit les eaux des communes voisines... parce que la terre n’absorbe plus l’eau comme elle le devrait. « On a une terre inerte, qui n’absorbe plus l’eau, dès qu’on a des fortes pluies, ça ruisselle. Sur Bourthes, on n’est pas forcément embêtés par l’Aa qui sort de son lit, mais plus par des problèmes de ruissellement. »   « L’agriculture est responsable des inondations à 80 % »   La raison est simple. Les régions touchées par les inondations — surtout le Montreuillois et le Boulonnais — ont une longue tradition bocagère, mise en péril par le développement de certaines cultures — comme le soja et le maïs — au détriment de l’élevage, notamment laitier, qui façonnait le paysage. Le lait, moins rentable, est peu à peu délaissé. « Les prairies sont des éponges, c’est ce qui nous permet d’absorber les ruissellements. Beaucoup de prairies ont été retournées, parce que les agriculteurs ne font plus de lait »....

« Le modèle maïs-soja laisse les terres nues à partir du mois d’octobre. Ici, la terre a aussi accueilli beaucoup d’engrais, et est plus fragile. L’agriculture est responsable des inondations à 80 %. La prévention doit se faire chez nous, ça éviterait à Saint-Omer d’être inondée », dit Didier Findinier, cultivateur de blé ancien bio à Campagne-lès-Boulonnais, village voisin de Bourthes..".

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mercredi 9 février 2022

Découvrir l'Audomarois

 A l'approche des jours meilleurs..

     Qui a dit que le Nord était gris et triste?

               Un vrai coup de coeur!

                    On connaît le Marais Poitevin, de Brenne, etc...    La France possède encore un certain nombre de zones humides, exploitées ou non, plus ou moins bien entretenues, plus ou moins investies par l'activité de l'homme.

A Paris, le nom reste encore attaché à un quartier qui autrefois, depuis Charles le Chauve, fut transformé en zône de pâture et de culture, avant de devenir domaine résidentiel.


Mais qui connaît Le Marais de St Omer?
                                                                Mis en valeur depuis des siècles par l'homme, qui sut  tirer le meilleur parti de ces terres riches en limon charrié par l'Aa et ses affluents, il a des parentés avec les hortillonnages d'Amiens, mais sur une surface plus importante.
Il mérite le détour. Je l'ai souvent parcouru, à pied, à vélo ou en barque. 
  Non loin de Thérouanne, l'antique cité disparue, anéantie par Charles Quint, d'Aire-sur-la-Lys, où l'on peut encore admirer les traces d'anciennes fortifications de Vauban, tout près de Saint-Omer, la belle endormie, qui  renaît d'un passé prestigieux (elle fut une des grandes villes drapantes d'Europe au 12°siècle), s'étalent  plus de 3000 hectares d'un marais encore exploité. Une activité agricole, surtout maraîchère, qui s'est cependant réduite, surtout depuis les années 60. L'activité monastique fut déterminante pour rendre habitable une zône autrefois inhospitalière.
        Toute une histoire, depuis que le roi Dagobert commanda à l’évêque Audomar de coloniser les terres de Morinie – des tourbes inhospitalières, délayées dans les eaux indomptées de l’Aa ....
 ... Le marais audomarois perdure. Posé en marge de l’Artois et des grandes plaines de Flandre, il est même le dernier marais maraîcher de France, alignant, sur des centaines d’hectares, ses étroites parcelles de cultures, rubans verts et blonds, bordés de chemins d’eau que l’on nomme ici watergangs.
Le 28 mai dernier, avec les 24 communes attenantes, il a décroché le label MAB de l’Unesco. MAB, pour Man and biosphère – homme et biodiversité –, autrement traduisible comme la reconnaissance d’une symbiose entre les deux entités. Car il en est ainsi : le marais audomarois est une nature culturelle, façonnée par l’homme au fil d’une histoire qui enjambe les siècles.
Elle démarre au VIIe, avec l’arrivée de moines à Saint-Momelin..."
        Le problème aujourd'hui est celui de la survie d'une économie maraîchère, qui nécessite beaucoup de main d'oeuvre, de temps, d'efforts... Un équilibre difficile, dont le touriste, 
au fil de l'eau, admiratif de ce lieu de sérénité,  ne se rend pas toujours compte:
"... Jusqu’à la fin des années 1960, la vie mène.. les Audomarois en bateau. L’escute conduit les hommes, les bacôves, plus grandes, plus lourdes, charrient les marchandises. L’imagerie ton sépia est superbe. Mais le boulot est rude, et l’économie difficile. Un coup d’eau, et une récolte se noie. Mouches ou rats musqués : les nuisibles attaquent dur. Quant aux prix agricoles, ils ne suivent pas. « Le travail dans le marais, c’est quatre fois plus long, tout ça pour le même prix », explique Sylvain Dewall, maraîcher de Clairemarais..." 
     Un effort exceptionnel de sauvegarde a été entrepris depuis plus d'une dizaine d'années.
                    Il reste encore un peu de beau temps estival pour visiter ce riche écosystème, ce site exceptionnel et plein de charmes, dans les meilleures conditions,et pour repartir avec quelques produits locaux: le chou-fleur, notamment, qui y prospère.
     A Salperwick ou à Clairmarais vous trouverez dépaysement et sérénité, points de départ pour des circuits aquatiques pleins de surprises.
Pas besoin d'aller sur les rives du Mississipi.
           Le bonheur est au marais....
Vous pourrez laisser votre carte postale au facteur, glissant silencieusement sur un watergang. 
Bonne visite!
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dimanche 18 août 2013

Découvrir l’Audomarois

Coup de coeur
                         On connaît le Marais Poitevin, de Brenne, etc...
 La France possède encore un certain nombre de zones humides, exploitées ou non, plus ou moins bien entretenues, plus ou moins investies par l'activité de l'homme.
A Paris, le nom reste encore attaché à un quartier qui autrefois, depuis Charles le Chauve, fut transformé en zône de pâture et de culture, avant de devenir domaine résidentiel.

Mais qui connaît Le Marais de St Omer?
                                                                Mis en valeur depuis des siècles par l'homme, qui sut  tirer le meilleur parti de ces terres riches en limon charrié par l'Aa et ses affluents, il a des parentés avec les hortillonnages d'Amiens, mais sur une surface plus importante.
Il mérite le détour. Je l'ai souvent parcouru, à pied, à vélo ou en barque. 
  Non loin de Thérouanne, l'antique cité disparue, anéantie par Charles Quint, d'Aire-sur-la-Lys, où l'on peut encore admirer les traces d'anciennes fortifications de Vauban, tout près de Saint-Omer, la belle endormie, qui  renaît d'un passé prestigieux (elle fut une des grandes villes drapantes d'Europe au 12°siècle), s'étalent  plus de 3000 hectares d'un marais encore exploité. Une activité agricole, surtout maraîchère, qui s'est cependant réduite, surtout depuis les années 60. L'activité monastique fut déterminante pour rendre habitable une zône autrefois inhospitalière.
        Toute une histoire, depuis que le roi Dagobert commanda à l’évêque Audomar de coloniser les terres de Morinie – des tourbes inhospitalières, délayées dans les eaux indomptées de l’Aa ....
 ... Le marais audomarois perdure. Posé en marge de l’Artois et des grandes plaines de Flandre, il est même le dernier marais maraîcher de France, alignant, sur des centaines d’hectares, ses étroites parcelles de cultures, rubans verts et blonds, bordés de chemins d’eau que l’on nomme ici watergangs.
Le 28 mai dernier, avec les 24 communes attenantes, il a décroché le label MAB de l’Unesco. MAB, pour Man and biosphère – homme et biodiversité –, autrement traduisible comme la reconnaissance d’une symbiose entre les deux entités. Car il en est ainsi : le marais audomarois est une nature culturelle, façonnée par l’homme au fil d’une histoire qui enjambe les siècles.
Elle démarre au VIIe, avec l’arrivée de moines à Saint-Momelin..."
        Le problème aujourd'hui est celui de la survie d'une économie maraîchère, qui nécessite beaucoup de main d'oeuvre, de temps, d'efforts... Un équilibre difficile, dont le touriste, 
au fil de l'eau, admiratif de ce lieu de sérénité,  ne se rend pas toujours compte:
"... Jusqu’à la fin des années 1960, la vie mène.. les Audomarois en bateau. L’escute conduit les hommes, les bacôves, plus grandes, plus lourdes, charrient les marchandises. L’imagerie ton sépia est superbe. Mais le boulot est rude, et l’économie difficile. Un coup d’eau, et une récolte se noie. Mouches ou rats musqués : les nuisibles attaquent dur. Quant aux prix agricoles, ils ne suivent pas. « Le travail dans le marais, c’est quatre fois plus long, tout ça pour le même prix », explique Sylvain Dewall, maraîcher de Clairemarais..." 
     Un effort exceptionnel de sauvegarde a été entrepris depuis plus d'une dizaine d'années.
                    Il reste encore un peu de beau temps estival pour visiter ce riche écosystème, ce site exceptionnel et plein de charmes, dans les meilleures conditions,et pour repartir avec quelques produits locaux: le chou-fleur, notamment, qui y prospère.
     A Salperwick ou à Clairmarais vous trouverez dépaysement et sérénité, points de départ pour des circuits aquatiques pleins de surprises.
Pas besoin d'aller sur les rives du Mississipi.
           Le bonheur est au marais....
Vous pourrez laisser votre carte postale au facteur, glissant silencieusement sur un watergang. 
Bonne visite!
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Publié dans Agoravox
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samedi 1 mars 2025

Re(découvrir) l'Audomarois

  A l'approche des jours meilleurs..

     Qui a dit que le Nord était gris et triste?

               Un vrai coup de coeur!

                    On connaît le Marais Poitevin, de Brenne, etc...    La France possède encore un certain nombre de zones humides, exploitées ou non, plus ou moins bien entretenues, plus ou moins investies par l'activité de l'homme.

A Paris, le nom reste encore attaché à un quartier qui autrefois, depuis Charles le Chauve, fut transformé en zône de pâture et de culture, avant de devenir domaine résidentiel.


Mais qui connaît Le Marais de St Omer?
                                                                Mis en valeur depuis des siècles par l'homme, qui sut  tirer le meilleur parti de ces terres riches en limon charrié par l'Aa et ses affluents, il a des parentés avec les hortillonnages d'Amiens, mais sur une surface plus importante.
Il mérite le détour. Je l'ai souvent parcouru, à pied, à vélo ou en barque. 
  Non loin de Thérouanne, l'antique cité disparue, anéantie par Charles Quint, d'Aire-sur-la-Lys, où l'on peut encore admirer les traces d'anciennes fortifications de Vauban, tout près de Saint-Omer, la belle endormie, qui  renaît d'un passé prestigieux (elle fut une des grandes villes drapantes d'Europe au 12°siècle), s'étalent  plus de 3000 hectares d'un marais encore exploité. Une activité agricole, surtout maraîchère, qui s'est cependant réduite, surtout depuis les années 60. L'activité monastique fut déterminante pour rendre habitable une zône autrefois inhospitalière.
        Toute une histoire, depuis que le roi Dagobert commanda à l’évêque Audomar de coloniser les terres de Morinie – des tourbes inhospitalières, délayées dans les eaux indomptées de l’Aa ....
 ... Le marais audomarois perdure. Posé en marge de l’Artois et des grandes plaines de Flandre, il est même le dernier marais maraîcher de France, alignant, sur des centaines d’hectares, ses étroites parcelles de cultures, rubans verts et blonds, bordés de chemins d’eau que l’on nomme ici watergangs.
Le 28 mai dernier, avec les 24 communes attenantes, il a décroché le label MAB de l’Unesco. MAB, pour Man and biosphère – homme et biodiversité –, autrement traduisible comme la reconnaissance d’une symbiose entre les deux entités. Car il en est ainsi : le marais audomarois est une nature culturelle, façonnée par l’homme au fil d’une histoire qui enjambe les siècles.
Elle démarre au VIIe, avec l’arrivée de moines à Saint-Momelin..."
        Le problème aujourd'hui est celui de la survie d'une économie maraîchère, qui nécessite beaucoup de main d'oeuvre, de temps, d'efforts... Un équilibre difficile, dont le touriste, 
au fil de l'eau, admiratif de ce lieu de sérénité,  ne se rend pas toujours compte:
"... Jusqu’à la fin des années 1960, la vie mène.. les Audomarois en bateau. L’escute conduit les hommes, les bacôves, plus grandes, plus lourdes, charrient les marchandises. L’imagerie ton sépia est superbe. Mais le boulot est rude, et l’économie difficile. Un coup d’eau, et une récolte se noie. Mouches ou rats musqués : les nuisibles attaquent dur. Quant aux prix agricoles, ils ne suivent pas. « Le travail dans le marais, c’est quatre fois plus long, tout ça pour le même prix », explique Sylvain Dewall, maraîcher de Clairemarais..." 
     Un effort exceptionnel de sauvegarde a été entrepris depuis plus d'une dizaine d'années.
                    Il reste encore un peu de beau temps estival pour visiter ce riche écosystème, ce site exceptionnel et plein de charmes, dans les meilleures conditions,et pour repartir avec quelques produits locaux: le chou-fleur, notamment, qui y prospère.
     A Salperwick ou à Clairmarais vous trouverez dépaysement et sérénité, points de départ pour des circuits aquatiques pleins de surprises.
Pas besoin d'aller sur les rives du Mississipi.
           Le bonheur est au marais....
Vous pourrez laisser votre carte postale au facteur, glissant silencieusement sur un watergang. 
Bonne visite!
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mardi 8 avril 2025

Quand meurt une ville

A deux pas de Saint Omer 

                           Une cité disparue

                                      Charles Quint a été impitoyable   


                 On peut encore voir quelques restes  __________

lundi 20 septembre 2010

Thérouanne: cité disparue

Que faire d'une journée dédiée au patrimoine?



Visiter l'Elysée? Non merci, sans intérêt...
Revoir les trésors d'Arras ou de Cambrai. Pourquoi pas?...
Mais il y a plus près: aller sur les traces d'une cité fantôme au passé prestigieux, quasiment inconnue, sauf par quelques historiens et archéologues, qui se présente aujourd'hui comme un banal village, qui a grandi, depuis le 16°siècle, en marge de ruines insoupçonnées pendant longtemps:

_____THEROUANNE fera l'affaire





Une histoire passionnante.
Aujourd'hui, une petite bourgade de quelque mille habitants.

Autrefois, une cité importante qui rayonnait dans une bonne partie du Nord-Ouest de la France . Une ville oubliée. Une cathédrale parmi les plus grandes du nord de la France.
Disparue, entièrement rasée sur ordre de Charles Quint, en 1553
Une cité française, pointe avancée du Royaume, enclavée, sans doute trop négligée, qui faisait de l'ombre à son empire.
Un lieu depuis longtemps habité,déjà tête de pont des légions de César, désireux de pousser ses pions au-delà de la Manche, en "Bretagne", dont l'ambition était contrariée par un milieu difficile (marais, forêts denses) et la résistance d'un peuple combatif: les Morins, "vivant à l'extrêmité du mond connu"...
Un carrefour important de voies romaines.
Un évêché trés puissant pendant longtemps.
François I° y passa, Henri II y tenait, comme "l'oreiller de la France"...

Et Thérouanne fut détruite, comme Carthage (
delenda est ...! DELETI MORINI!)
_
(ci-dessus,le manuscrit, signé par Charles Quint,ordonnant la destruction)_
Saint-Omer profita de sa chute. Une très importante cathédrale volatilisée.
Aujourd'hui, quelques archéologues s'acharnent à mettre à jour
des parties d'un site immense, quelques semaines par an. L'Ecole des Chartes y participe.
Travail de titan, sans moyens suffisants, qui ne révélera son efficacité que sur une longue durée.
__Rendez-vous dans cinquante ans, pour une prochaine journée du patrimoine.
En attendant, on peut visiter...

NB: Les contours des remparts de l'ancienne ville correspondent à peu près au triangle de rideau d'arbres qui apparaissent sur Google-earth, englobant la partie nord du village

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Article repris dans Agoravox