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lundi 24 avril 2023

Echos de la terre

 Comment vont les sols?

                       Plutôt mal. On ne dira jamais assez ce que l'on doit aux sols, qui sont trop souvent l'objet d'une agriculture non raisonnée, qui subissent souvent à notre insu d'énormes pressions liées entre autre aux contraintes forcées, aux dégradations liées surtout à une agriculture ultra-productiviste. Encore mal connus, les sols ne sont pas de simples supports, ils peuvent se dégrader, parfois rapidement, sous l'effet de divers facteurs. Nous avons peu conscience de l'importance et de la complexité de notre terre nourricière, qui a mis tant de temps à se constituer et qui reste un fragile équilibre. Un bien rare et précieux. Un problème politique au sens large. Pas seulement étroitement écologique. Il y a des prises de conscience à développer et des urgences devant nous.                                                                      Nous sommes enfants de la terre. Notre Terre nourricière est faite d'un équilibre riche, complexe et fragile.

           Que nous ne soupçonnons guère....
     La fabrique de la vie qui la constitue demande un autre gestion des sols  que celle, technocratique et court-termiste, que nous lui imposons de plus en plus, sous l'impulsion des marchands de machines et de certains  entrants, qui nuisent aux sols, ne les considérant que comme de simples supports.
  Avec le développement de la culture intensive et de l'agrobusness, les sols s'appauvrissent de plus en plus. Notamment du fait de la multitude des produis entrants développés par l'agrochimie, qui contribue à réduire ou à détruire les constituants vitaux essentiels à la vie des sols.
    La monoculture sur de grands espaces, souvent par déforestation, accentue cette régression, de Bornéo à l"Amazonie de la Beauce au Middle West.
  Nous avons oublié que la vie des sols conditionne la nôtre.
       Nous sommes des hommes et Homo vient de humus. Nous  retournerons à la terre, comme humus. Le mot "homo" est lui-même apparenté à "humus",la terre,le sol,le grec "khamai" signifiant "à terre". Les Romains nommaient donc l'homme "le terrestre", par opposition aux dieux (cf. humilité, de même racine).
   Faute d'humilité et de savoir, nous tuons à petit feu ces sols qui vont devenir improductifs, sous les impératifs, non seulement démographiques, mais surtout les exigences de rentabilité et de mécanisation qui les accompagnent.
      L'homme oublie trop souvent qu'il ne peut vivre hors-sol. Sans les vers, notamment, ces laboureurs du sol, ses racines sont bien compromises.
    Le déclin de la diversité est une vraie menace, comme l'indique clairement Claude Bourguignon. 
      Le perte progressive des vers de terre, des insectes et des oiseaux n'est pas anodine. La vie microbienne se réduit.
  Le problème n'est pas seulement chimico-commercial, il est aussi politique.
    L'agriculture biologique pourrait nourrir, à certaines conditions, plus d'hommes qu'on ne croit.
A condition que soit revue dans l'urgence la gestion mercantile des ressources agricoles en reconquérant une souveraineté alimentaire, véritable et rapide.
  La biodiversité est toujours menacée
    L'agriculture dite moderne, pas seulement dans le Middle West ou l'Argentine, nous mène à des impasses.
    20% des terres cultivées dans le monde seraient affectées.
      La chimie  c'est bien, mais pas trop et pas n'importe comment. Sans ses obscurs alliés, la terre n'est plus rien.
                  La vie des sols conditionne la nôtre.
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