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mercredi 14 janvier 2009

Confédération judéo-arabe ?

Mettre en musique une nouvelle coexistence ?

"L'Israélien Daniel Barenboim et le Palestinien Edward Saïd
veulent créer un atelier de jeunes musiciens venus d’Israël et de différents pays du Moyen Orient dans le but d’associer des études et une formation musicale à un partage des connaissances et une compréhension mutuelle entre des peuples de cultures traditionnellement antagonistes.
Dans cet atelier, de jeunes musiciens font progresser leurs connaissances musicales tout en coexistant avec des gens de pays parfois en conflit avec le leur."


Métaphore pour demain ?...
Pour sortir d'une guerre de cent ans, il faudra bien trouver une nouvelle formule politique associative

---L'utopie d’Edward Said---

"Comment peut-on décemment continuer à parler de « paix » alors qu’Israël ne cesse, à force de pouvoir et d’arrogance, de démolir, d’interdire, de confisquer les terres, de procéder à des arrestations et de pratiquer la torture ?"( ES)

« La construction d’une identité est liée à l’exercice du pouvoir dans chaque société, et n’a rien d’un débat purement académique. »(ES)
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« La Troisième Voie » d’Edward Saïd

De son vivant, l'universitaire américain d'origine palestinienne prônait un projet de confédération judéo-arabe pour résoudre le problème entre Israéliens et Palestiniens:
"Trois années après l’assassinat d’Yitzhak Rabin par un extrémiste juif, Edward Saïd, tirant les leçons de la primature calamiteuse de Benyamin Netanyahou sur le plan de la paix au Proche-Orient, affirmait que les accords d’Oslo s’étaient révélés « foncièrement inopérants et impraticables ».Depuis, les faits n’ont cessé de lui donner raison. Les Premiers ministres israéliens qui lui ont succédé, Ehoud Barak, Ariel Sharon et Ehoud Olmert, ont multiplié obstacles et humiliations à l’égard aussi bien de l’Autorité que des populations palestiniennes. Robert Malley, un des conseillers de Bill Clinton, a fort bien expliqué (dans un long article publié dans la New York Review of books en 2003 : « Camp David and After : An exchange (a Reply to Ehud Barak ») comment Barak a volontairement saboté la paix en 2000 à Camp David devant un Clinton passif sinon complice.

Puis, succédant à Barak, Ariel Sharon, avant de sombrer dans un coma profond, a porté le coup de grâce à Yasser Arafat, précipitant du même coup l’ascension du Hamas. Avec Olmert, on pouvait s’attendre à quelques progrès. Il n’en fut rien. Voulant sans doute se montrer à la hauteur de son prédécesseur, le nouveau chef du gouvernement israélien s’est d’abord lancé durant l’été 2006 dans la triste aventure libanaise enfonçant un peu plus le pays du Cèdre dans la misère tout en subissant de lourdes pertes face à un Hezbollah sorti renforcé de l’épreuve.Avec le malheureux Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat à la tête de l’Autorité palestinienne, bien disposé à tous égards envers Washington et Tel-Aviv, Olmert aurait pu faire quelques gestes afin de réduire la tension dans toute la région. Il ne bougea pas le petit doigt. Bien au contraire, après la victoire du Hamas aux élections de 2006, victoire prévisible compte tenu de l’impuissance de Mahmoud Abbas, la répression israélienne a repris de plus belle confortant le pouvoir sans partage de la formation islamiste à Gaza...

De même que la politique américaine au Moyen-Orient et dans le monde musulman a entraîné au cours des dernières décennies un essor considérable des mouvements islamistes, de même le comportement des dirigeants israéliens depuis la disparition d’Yitzhak Rabin a conforté les courants islamistes à commencer par le Hamas. La Palestine historique est ainsi encombrée d’extrémistes, juifs et musulmans — sans oublier les chrétiens évangélistes américains, meilleurs soutiens des colons juifs fanatiques — qui laissent présager un sombre avenir pour toute la région.

La « troisième voie » ----C’est ici que « la troisième voie » préconisée par Edward Saïd prend toute son actualité. Se démarquant aussi bien de la faillite d’Oslo que des politiques absurdes et inhumaines de boycottage, elle nécessite, disait Saïd, « tout d’abord, d’être conçue en termes de citoyenneté et non de nationalisme, dans la mesure où la notion de séparation (Oslo) et d’un nationalisme théocratique triomphaliste, qu’il soit juif ou musulman, ne répond ni ne traite des réalités qui nous attendent. Ce concept de citoyenneté implique que tout individu bénéficie d’un même droit, fondé non sur la race ou la religion, mais sur une égalité de justice garantie par la Constitution, concept inconciliable avec la notion largement dépassée d’une Palestine "purifiée" de ses "ennemis " ».L’impasse dans laquelle se trouve toute la région a conduit à de déplorables dérives allant aussi bien du racisme anti-arabe de nombreux Israéliens à l’antisémitisme de beaucoup d’Arabes, y compris parmi les intellectuels. « Une chose, soulignait déjà il y a dix ans Saïd, doit être claire : nous ne combattons pas les injustices du sionisme pour les remplacer par un nationalisme odieux (religieux ou civil) qui décréterait les Arabes de Palestine plus égaux que d’autres »

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-The Clash of Ignorance:

- Edward W. Saïd, intellectuel palestinien

-POLITIQUE ET LITTERATURE : L'HERITAGE D'EDWARD SAID, PAR KARIM EMILE BITAR: "Edward Said était le principal porte-drapeau d’un humanisme laïque qui est fort probablement aujourd’hui l’ultime rempart contre la barbarie."
-L'utopie d’Edward Said
-Edward W. Said: écrits
-Edward said - Google Video
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Des « barbares » bombardés à Gaza

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