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samedi 5 février 2011

Sécurité privée?

Police ou "milice" ?

Inquiétante dérive d'Etat

"Pour Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP-Police, la sécurité ne peut être confiée "qu'à des hommes formés aguerris et aptes à répondre à toutes les situations comme le sont les policiers nationaux." Il s'interroge dans un communiqué sur "cette volonté de créer un semblant de 'milices' armées et mal formées plutôt que de maintenir des policiers nationaux". Nicolas Comte juge cette décision d'autant plus mal fondée qu'en même temps le ministère de l'Intérieur s'apprête à fermer plusieurs compagnies républicaines de sécurité et poursuit la réduction des effectifs dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques..."(Reuters)

Seconder la police. Parfois la remplacer. Et pourquoi pas répondre à la demande de citoyens excédés, qui veulent parfois se constituer en comités d'autodéfense pour se prémunir contre les défaillances ou l'absence de forces de l'ordre? On sait vers quelles dérives peut mener une telle demande. On a réduit les effectifs, pas amélioré leur formation, supprimé la police de proximité. On ne peut donc s'étonner d'un tel projet populiste, tout à fait dans la ligne libérale d'un abandon étatique, qui peut être lourd de conséquences. Le marché de la sécurité n'est pas un fantasme, c'est même un projet européen.

« Dans une société de plus en plus globalisée, les États de l’Union européenne doivent garantir à leurs concitoyens la meilleure protection des biens et des personnes, dans le respect des principes de liberté. Dans ce sens, poursuivre une réflexion sur la participation de la sécurité privée à la sécurité globale en Europe, c’est penser la sécurité quotidienne des Européens. Les sociétés de sécurité privée jouent un rôle croissant aux côtés des États, afin de remplir ces missions de protection, tout en créant de nouvelles richesses en termes d’emplois et de métiers. » déclare Nicolas Sarkozy

_ Sarkozy veut plus de place pour la sécurité privée_______"Comment expliquer alors, qu’au moment où Sarkozy annonce sa « guerre contre la délinquance » [non-financière], des quartiers entiers ne sont plus protégés, des territoires sont abandonnés et les commissariats ferment. « Il y a un gouffre entre le discours et la réalité sur le terrain », déclare Yannick Danio, délégué national d’Unité SGP Police interrogé par Le Point. « A Grenoble, on n’a même plus de budget pour mettre de l’essence dans les véhicules de service ». « C’est le système D, déplore un commissaire. Pour réparer le fourgon de Police-Secours, j’ai dû m’arranger avec le garagiste du coin et, pour les ordinateurs, les meubles de bureau, jusqu’au papier de l’imprimante, je dois quémander auprès des chefs d’entreprise que je connais. » (SP)
Policiers réservistes ou « milice armée » ?
"Un article, relégué à la fin de l'interminable catalogue des dispositifs sécuritaires que comporte la Loppsi 2. Son nom : le 37 quater. Son objectif : étendre aux citoyens volontaires la « réserve civile » de la police nationale, créée en 2003 pour les policiers retraités. Cela signifie que demain votre voisin de palier ou de table – Eric Ciotti, le rapporteur de la loi, entend notamment cibler les étudiants – pourra très bien être un réserviste de la police. Avec la possibilité de dresser des procès-verbaux et de porter une arme… Seules conditions : avoir 18 ans, un casier judiciaire vierge et la nationalité française. La fonction sera rémunérée.
Cette nouveauté scandalise le syndicat Unité SGP-FO Police, majoritaire chez les forces de l'ordre. Il s'est fendu d'un communiqué très virulent, le 27 janvier, assimilant cette nouvelle réserve à une véritable « milice armée ». Yannick Danio, délégué national du syndicat : « Cela peut paraître choquant, mais il faut dire les choses. On ne va quand même pas revenir à des heures sombres de notre Histoire. » Il s'agit de compenser la diminution du nombre de postes au sein de la police nationale et d'avoir « plus d'effectifs mobilisables en temps réel, et plus disponibles », expliquait le député UMP des Alpes-Maritimes le 27 janvier dans Libération. En particulier pour des évènements exceptionnels comme « des grands concerts ou le Tour de France ». Mais l'article de loi reste très évasif sur les prérogatives de cette police supplétive, chargée d'assurer « des missions de soutien à la demande des fonctionnaires sous l'autorité desquels ils sont placés ou des missions de spécialistes correspondant à leur qualification professionnelle ». Encore plus inquiétant, un amendement déposé par le sénateur UMP Jean-Patrick Courtois, rapporteur de la loi au Sénat, leur permet également d'effectuer des missions de « police judiciaire »
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-Loppsi 2: tous des policiers réservistes !
-Loppsychodrame
-Sécurité d'abord ?

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