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mardi 1 février 2011

Chômage des jeunes

Les jeunes sont mal partis ...

_Quelques notes sur la question_

Si l'on peut faire confiance au bazar statistique concernant les vrais chiffres du chômage, on remarque que le chômage des jeunes, malgré un léger recul, est particulièrement important et inquiétant en France.
Rien n'indique qu'il baisse dans un avenir proche, d'autant que les problèmes d'emploi risquent de s'aggraver.

"Trente ans de politique de l’emploi et rien n’y fait: le taux de chômage des 15-24 ans en France se maintient à plus de 18%, soit plus de 7 points au-dessus de la moyenne des autres pays riches, selon l’OCDE, qui formule des recommandations dans un rapport publié mercredi._La France est l’un des seize pays passés au crible depuis 2006 par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), sur le thème «Des emplois pour les jeunes». Avec 18% de chômage en moyenne parmi les 15-24 ans en 2008, la France est 23ème sur 30 dans le classement OCDE. La crise a fait remonter ce taux à 21,2% au 4ème trimestre 2008, outre-mer incluse._Selon l’OCDE, en France les jeunes «risquent d’être les plus touchés par la crise», car les difficultés conjoncturelles qu’ils rencontrent «reflètent dans une large mesure des problèmes de nature plus structurelle».
__Bien sûr, il faut nuancer: il ne faut considérer que les jeunes qui pourraient avoir un emploi. Un certain nombre font des études, parfois longues, mais un grande proportion de ceux-ci ont un travail à temps partiel, qui ne favorise pas l'obtention de diplômes dans des conditions de qualité et de temps optimales.
"..Toutes les études le montrent, le diplôme est encore la meilleure protection contre le chômage, mais les phases de raréfaction de l'embauche conduisent à une déqualification des emplois, les plus diplômés acceptant des postes occupés dans les phases de haute conjoncture par des diplômés de niveaux intermédiaires ; en fin de chaîne ce sont les moins qualifiés qui pâtissent le plus de la basse conjoncture. Les conditions d'obtention du diplôme sont très importantes. Dans les pays où il existe un lien étroit entre le monde de l'enseignement et le monde du travail, c'est-à-dire l'entreprise, le taux de chômage des jeunes est bien plus faible que dans les autres. C'est ainsi par exemple qu'aux Pays-Bas et au Danemark 40 % des jeunes de 15 à 29 ans ont un emploi, 20 % poursuivent des études sans avoir d'emploi simultanément, plus de 30 % poursuivent des études en occupant un emploi et moins de 10 % sont sans emploi et ne font pas d'études. En France au contraire, 37 % ont un emploi, 40 % font des études sans occuper d'emploi, moins de 10 % font des études en occupant un emploi, mais 12 % sont sans emploi et ne poursuivent pas d'études... "

__Le RSA jeunes était une mesure vouée à l'échec de par ses conditions draconiennes
"...Le RSA jeunes, promu par Martin Hirsch, alors haut-commissaire aux solidarités actives, était une mesure phare du plan de Nicolas Sarkozy Agir pour la jeunesse, présenté en septembre 2009. Mais son échec était dans ses gènes. Pour bénéficier de cette mesure, les jeunes de 18-24 ans doivent avoir travaillé au moins deux ans à temps plein sur les trois dernières années. En d'autres termes, alors que 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification, les candidats au RSA jeunes devaient avoir commencé à s'insérer sur le marché du travail._M. Hirsch avait plaidé en vain pour un assouplissement de cet accès au RSA jeunes. Mme Bachelot, qui, dans un joli euphémisme, parle d'"une montée en charge très progressive", met en avant les 16 000 demandes qui ont été déposées à la mi-décembre 2010. Mais le fait est là. Jean-Louis Deroussen, le président (CFTC) de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), souligne qu'en moyenne un dossier sur trois est refusé et met en cause les "conditions drastiques d'éligibilité". Loin d'être un sésame pour l'insertion, le RSA jeunes est un dispositif précaire qui ne parvient pas à sortir les moins de 25 ans de la précarité..."
_______________________________Comment aider à sortir tant de jeunes de la précarité quand celle-ci tend à devenir la règle dans le monde du travail des adultes? Notre jeunesse est malade de ne pouvoir se construire...

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