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mardi 27 septembre 2011

Errances boursières

La bourse est devenue folle

"La Bourse est devenue un casino géant. Sauf que le fonctionnement d'un casino est plus transparent et plus facile à comprendre" ( Thomas Peterffy, fondateur de la société Interactive Brokers)
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_Par nature sujette à des variations, l'irrationalité des acteurs étant une constante ("investing is more a matter of guts than intelligence"), l'activité boursière est actuellement engagée dans une spirale infernale potentiellement autodestructrice.
Principale raison: le
High Frequency Trading, qui va tuer la bourse comme le spam tue les emails.

_L'économiste Frederic Lordon proposait dans les colonnes du Monde Diplomatique : "Et si on fermait la bourse ?". Récemment, l'économiste et anthropologue Paul Jorion a complété cette proposition. "Pas la peine, les ordinateurs s'en chargent !"

Cela se manifeste à Wall Street par un Trading haute folie
"Plus des deux-tiers des volumes de transactions à la Bourse de New York proviennent aujourd’hui non pas d’investisseurs prenant des décisions fondées sur la réalité économique mais de programmes informatiques branchés sur les systèmes de négociation de la Bourse. C’est le trading "haute fréquence", que les régulateurs – enfin ! – commencent (trop doucement comme toujours) à regarder comme de la "haute folie". Les entreprises de marché comme Nyse Euronext ou le London Stock Exchange réalisent une bonne part de leur profit grâce aux volumes générés par ces acteurs controversés. Les marchés boursiers investissent d’ailleurs massivement dans les infrastructures informatiques et de communication pour permettre à ces systèmes haute fréquence d’exploiter les moindres variations des marchés, au millionnième de seconde près. Les entreprises de trading haute fréquence installent d’ailleurs leurs machines au plus près des serveurs informatiques des marchés boursiers, de manière à ce que, très concrètement, les longueurs de câbles de fibre optique soient les plus courtes possibles afin de réduire les délais de transmission des ordres, clé du profit. Mais lorsque les deux-tiers des volumes d’un marché boursier sont réalisés de cette manière, il va sans dire que l’on perd un peu de vue la raison d’être de la Bourse elle-même. Les actions qui s’échangent sont un code répété des millions de fois par jour par un automate, à une vitesse excluant naturellement toute intervention humaine. Ce qui fait le volume, c’est la course entre ces machines. Mais cette bataille de calculateurs abreuvés real time de paquets de données, aussi fascinante soit-elle sur le plan de l’intelligence informatique, utilise pour munitions des actions, autrement dit des titres de propriété d’entreprises a priori venues en Bourse pour y rencontrer des investisseurs, pas des automates bourrés d’algorithmes. Car au fond, à quoi sert le trading haute fréquence ? Quand on pousse ses promoteurs dans leurs retranchements, ils expliquent que cela permet d’accroître la liquidité. Sauf que ces systèmes n’existaient pas il y a moins de dix ans.
Il est temps que les homo sapiens reprennent le dessus.
"
_____Il est temps de stopper l'extrême VOLATILITÉ DES COTATIONS et de revenir à un minimum de raison, de sortir du chaos, quand seulement moins de 10% des transactions financières mondiales concernent l'économie réelle.
Si on arrêtait la folie boursière, qui déstabilise les économies au lieu de stimuler le développement...
Hélas! il est à craindre (à souhaiter?) que l'écroulement du système soit seul capable de le forcer à ne plus marcher sur la tête. _Comme dit
Galbraith,"Il n'y a aucune chance, tandis que la Bourse s'approche de l'abîme, que ceux qui sont concernés s'aperçoivent de la nature de leur illusion et ainsi se protègent eux-mêmes et leur système. Les fous peuvent communiquer leur folie ; ils ne peuvent la percevoir et décider d'être raisonnables."..
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Rassurer les marchés ?

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