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mardi 1 mars 2016

Campagnes en détresse

 Entendez-vous dans nos campagnes...
                                                               Ils ne souffraient pas tous, mais tous étaient frappés.
                                                                             A la ferme la ferme enchantée, c'est plus que du désenchantement.
                         Parfois un vrai désespoir
               Adieu vaches, cochons, projets, qualité de vie, amour du métier...Il s'agit bien souvent de survivre, grâce au salaire indispensable du conjoint. Paradoxe d'une profession si vitale, mais si vitalement affectée.
      Le problème n'est pas nouveau, les causes sont multifactorielles, mais prend aujourd'hui.une tournure aiguë.
    «Les éleveurs qui ont choisi l’intensif sont sur un tapis roulant et doivent marcher toujours plus vite à contresens pour faire au mieux du surplace, au pire pour ne pas chuter.» Mais est-ce vraiment un choix pour la plupart? Plutôt le résultat d'incitations multiples et de conditionnement précoce et environnemental...

      C'est un vrai désarroi, une vraie perte de repères.
         Comment en est-on arrivé là?
    La loi du marché, appliquée dans sa plus libérale rigueur, produit les contradictions et des dégâts que l'on sait, surtout quand les échanges ne sont pas régulés. Les outils de régulation sont morts.
   Le dumping des pays voisins et des autres produit une emballement quasi mondial..
   .Dans le Brandebourg, des mégadomaines agricoles se constituent sous l’égide d’«investisseurs» qui piétinent 
équilibres écologiques et sociaux en se servant de la réglementation… «verte». L'agrobusiness  s'y américanise, à la californienne, L'ordolibéralisme suit son chemin en tous domaines. Notre ferme des Mille vaches est dérisoire à côté. Mais est-ce encore de l'agriculture?. C'est de la gestion industrielle du bétail.
     Et pourtant, un produit alimentaire n’est pas une marchandise comme les autres.
   La course au gigantisme nous mène droit dans le mur, et au désastre des sols, de l'environnement, de la qualité des produits, dans des campagnes, bientôt quasi désertées. A la limite, une ferme par canton pourrait bientôt suffire selon ce modèle.
            La responsabilité des industriels du lait est énorme.
     De plus, la consommation de viande est excessive. 
        La loi sur la grande distribution doit etre revue.
 Surendettés, les éleveurs sont écrasés et ligotés: s'endetter plus en travaillant plus, comme disait l'autre, ce qui représente un outil de contrôle politique et social.
       La guerre du lait aura bien lieu
                    La FNSEA, dépassée, paye aussi « 60 ans de cogestion de l'agriculture française avec le gouvernement ». « N'oubliez pas, (rappelle-t-il) que deux ministres de l'Agriculture furent issus de ses rangs » - Michel Debatisse sous Raymond Barre (1979-1981) et François Guillaume sous Jacques Chirac (1986-1988).
    Une révolution agricole  s'impose, pas seulement chez nous, pour sortir du productivisme et du libéralisme, incompatible avec une production si particulière.
    Heureusement le bio commence à apparaître comme une solution de l'avenir et les agriculteurs qui s'y mettent s'en tirent généralement mieux. Les circuits courts font partie des solutions.
   Mais cela ne suffira pas pour enrayer, et vite, les dérives qu'on pouvait anticiper.
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- Les cochons allemands...et les autres
- Ceci n'est pas une crise 
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