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mardi 2 janvier 2018

Le ministre et le pizzaïolo

Se lancer dans la pizza après avoir été ministre?
                                                                      Pourquoi pas?
                   Il n'y a rien là de dégradant.
       Et il n'y a aucune indignité à s' inscrire à Pole emploi, comme tant d'autres.
   Même quand on fut ancien ministre. Même sans voiture de fonction, comme vous et moi.
 Après tout, avoir un maroquin, souvent du seul fait du prince, n'est pas forcément synonyme de compétence et ce devrait être d'abord un service citoyen, même rémunéré comme il se doit.
      Etre pizzaïolo, un vrai, exige une maîtrise élaborée; cela ne s'improvise pas.
  Il y a même une école pour ça. Tandis qu'il n'y a pas d'école de futur ministre.
      Il y a tant de pizzas qui ont un goût de carton, pour ne pas parler des infâmes pizzas de Carrefour et autres Leclerc, qui n'ont de pizzas que de nom. Le produit s'est dénaturé avec la cuisine (?) industrielle et  la commercialisation mondialisée de le malbouffe.
    Et puis la concurrence est rude, dans les villes, les bords de routes et les plages d'été. Le "produit", qui n'a plus rien de vénitien ou de napolitain, fait maintenant partie de la (ne)fast-food, avec son fond de tomates chinoises et ses ingrédients douteux.   Il faut sauver le nouveau patrimoine de l'Unesco!
    Mais, si on est bien formé, sans forcément savoir chanter O sole mio en napolitain devant son four à bois, on peut tout de même bien vivre dans la branche. Et honnêtement.
       Même s'il y eut parfois un côté obscur dans l'art de tourner la pâte à des fins hyper-lucratives.
       Une vitrine de Pizza Mama ou de Pizza Vesuvio peut cacher quelque chose...
    Une Pizza Connection, ça peut être une tentation pour blanchir un produit illicite et faire de juteux profits dans le domaine des finances  douteuses. La poudre blanche et la farine peuvent faire bon ménage. On peut blanchir plus que sa table de travail et son tablier.
     Mais on peut être ministre et parfois aussi obscur en matière de finances propres. Ça s'est vu.
    Comme dirait ma tante Ursule, mieux vaut être un pizzaïolo honnête et modeste qu'un ministre douteux et (trop) riche.
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