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lundi 4 février 2008

Monnaie dévoyée ?


« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. »
Nathan Rothschild, 1791
"Auri sacra fames" -la soif excécrable de l'or- (Keynes)

-ContreInfo :: Patrick Viveret : un coup d’état sur la monnaie

"...le paradoxe que nous vivions, c’est que ce que Stiglitz appelle le fondamentalisme marchand, l’extension démesurée de la sphère de la marchandise à tous les aspects de la vie sociale, affective, politique, culturelle et même spirituelle, a comme effet de limiter, voire de détruire les possibilités d’échanges.

La fonction normale de la monnaie, c’est d’être un fluide qui facilite l’échange et la création de richesse. Mais quand on a d’un coté une rareté artificielle de la monnaie, avec 3 milliards d’êtres humais qui vivent avec moins de 1 ou 2 dollars par jour, c’est l’équivalent d’une sous monétarisation qui bloque l’échange. Et quand on a à l’autre bout les 200 et quelques personnes qui ont un revenu cumulé égal à celui de milliards d’êtres humains, c’est le problème inverse. C’est une sur-monétarisation, qui fait que cet argent en excès ne se recycle plus dans l’économie réelle...."

-Reconsiderer la richesse
-Le dollar et l’Empire
-Robert Reich : le « supercapitalisme » menace la démocratie:
« Le supercapitalisme, c’est très bon pour les investisseurs qui maximisent leurs revenus et les consommateurs qui paient de moins en moins cher. Mais c’est néfaste à la production de biens publics, à la sécurité de l’emploi, au niveau des salaires, au climat de la planète... Ce que nous voulons en tant qu’épargnant et acheteur entre en conflit avec ce que nous voulons en tant que salarié et citoyen. ...le citoyen de base est désormais écartelé entre ses exigences et ses valeurs de citoyen, et ses impératifs de consommateur et d’investisseur - abandonnant souvent les premières au profit des seconds... les outils traditionnellement utilisés par les démocraties pour réguler les problèmes de société (redistribution, services publics efficaces...) sont en déroute..."
-Le crépuscule du capitalisme occidental ?
-Monde11-Maurice Allais
-La crise mondiale d’aujourd’hui, Maurice Allais
"...Qu'il s'agisse de la spéculation sur les monnaies ou de la spéculation sur les actions, ou de la spéculation sur les produits dérivés, le monde est devenu un vaste casino où les tables de jeu sont réparties sur toutes les longitudes et toutes les latitudes. Le jeu et les enchères, auxquelles participent des millions de joueurs, ne s'arrêtent jamais. Aux cotations américaines se succèdent les cotations à Tokyo et à Hongkong, puis à Londres, Francfort et Paris.

Partout, la spéculation est favorisée par le crédit puisqu'on peut acheter sans payer et vendre sans détenir. On constate le plus souvent une dissociation entre les données de l'économie réelle et les cours nominaux déterminés par la spéculation.

Sur toutes les places, cette spéculation, frénétique et fébrile, est permise, alimentée et amplifiée par le crédit. Jamais dans le passé elle n'avait atteint une telle ampleur....

Depuis deux décennies, une nouvelle doctrine s'était peu à peu imposée, la doctrine du libre-échange mondialiste, impliquant la disparition de tout obstacle aux libres mouvements des marchandises, des services et des capitaux.

· Suivant cette doctrine, la disparition de tous les obstacles à ces mouvements serait une condition à la fois nécessaire et suffisante d'une allocation optimale des ressources à l'échelle mondiale. Tous les pays et, dans chaque pays, tous les groupes sociaux verraient leur situation améliorée.

Le marché, et le marché seul, était considéré comme pouvant conduire à un équilibre stable, d’autant plus efficace qu’il pouvait fonctionner à l’échelle mondiale. En toutes circonstances, il convenait de se soumettre à sa discipline...

Plus que jamais, des réformes, très profondes et radicales, sont nécessaires :

- réforme du système du crédit ;

- stabilisation de la valeur réelle de l'unité de compte ;

- réforme des marchés boursiers ;

- réforme du système monétaire international...."

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