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mardi 24 février 2009

Finances: mauvais vent d'Est ?


"La situation est jugée préoccupante. Les pays d'Europe centrale ont assis leur rattrapage économique sur une dépendance toujours plus grande aux investissements étrangers. L'essentiel de leurs banques est passé sous contrôle de groupes de l'Ouest, autrichiens, allemands, italiens, belges, néerlandais, ou français. Crise oblige, ceux-ci rapatrient dans leur pays d'origine une partie des capitaux dont ils manquent. Et resserrent leurs conditions de crédit aux entreprises locales"
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-Europe de l’Est : risque systémique:
"La quasi totalité des emprunts des pays d’Europe de l’Est, d’un montant équivalent à 1700 milliards de dollars, sont détenus par des banques européennes. Lourdement endettés à court terme, ces pays devront rembourser ou refinancer l’équivalent de 400 milliards de dollars cette année. La défaillance de l’un d’entre eux aurait des conséquences catastrophiques sur le système bancaire européen, avertit Evans-Pritchard."

-La crise orientale qui pourrait couler l’Eurozone:
"l’Irlande ne représente pas le plus grand danger pour la zone euro. Si le pays s’effondre, l’eurozone viendra à son aide. Les Allemands eux-mêmes acceptent désormais cette perspective. La situation de l’Europe Centrale et Orientale recèle un danger bien plus imminent. La possibilité d’un effondrement financier pose le problème politique le plus urgent auquel l’Union Européenne ait à faire face en ce moment. Si cette situation est mal gérée elle pourrait mettre à bas l’eurozone.Cette crise frappe l’Europe Centrale et Orientale de manière disproportionnée en raison de deux erreurs politiques commises par les gouvernements de la région. La première a consisté à encourager les ménages à souscrire des prêts hypothécaires en devises étrangères. En Hongrie, la quasi-totalité de ces prêts sont libellés en devises, principalement le franc suisse. Ce choix du franc suisse est manifestement ridicule et témoignage d’une forme d’analphabétisme économique. Je pourrais comprendre à la rigueur que des emprunts en devises aient été effectués en euros, dans la mesure où la Hongrie doit finalement rejoindre la zone euro. Mais la Hongrie ne rejoindra probablement pas la Fédération Suisse. L’argent que les ménages hongrois ont économisé grâce aux taux d’intérêt pratiqués en Suisse a été plus que perdu en raison de la hausse du franc suisse....
Les pays d’Europe centrale et orientale ont tout de même réussi quelque chose. Ils ont fait en sorte que leurs banques soient détenues par des étrangers. Les banques autrichiennes sont parmi les plus impliquées. Leur exposition à l’Europe de l’Est représente d’environ 80% du produit intérieur brut de l’Autriche. Si les ménages hongrois font défaut, ce n’est pas uniquement la Hongrie qui va tomber, mais aussi l’Autriche. L’Italie et la Suède sont également exposées. Une crise en Europe centrale et orientale serait également de nature systémique pour la zone euro..."

-L'Europe de l'Est, bombe à retardement pour l'euro:
"...L'agence de notation Moody's s'est inquiétée, mardi, de l'exposition des banques d'Europe de l'Ouest vis-à-vis de leurs filiales d'Europe de l'Est, en rappelant que les difficultés de ces dernières auraient des répercussions négatives sur leurs maisons mères. Selon Moody's, les banques de six pays (Autriche, Italie, France, Belgique, Allemagne et Suède) concentrent environ 84 % des engagements des banques ouest-européennes en Europe de l'Est. Le système bancaire autrichien est de loin le plus exposé, selon l'agence, devant les banques italiennes et scandinaves.Cette étude a accéléré le plongeon des devises d'Europe centrale. Le forint hongrois a atteint mardi son plus bas niveau historique (à 309,68 forints pour un euro), la couronne tchèque a coté 29,68 couronnes pour un euro, son plus bas niveau depuis novembre 2005 et le leu roumain a approché son plancher historique (à 1 euro pour 4,34 lei). Le zloty est tombé à 4,93 zlotys pour 1 euro, son plus bas depuis l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne en 2004Face à cette situation, le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, s'est dit, mercredi, "préoccupé par l'évolution de la volatilité des taux de changes de certains Etats membres de l'Union européenne qui ont des régimes flottants" de changes, mais aussi "par la possibilité que certaines déclarations publiques aient accéléré cette évolution". Varsovie s'était en effet déclaré prêt à intervenir, mardi, pour défendre le zloty si son cours tombe sous le seuil de 5 zlotys pour un euro, tandis que le gouvernement tchèque avait rejeté, mercredi, une telle idée.Selon les économistes de la Banque Dresdner, "les devises d'Europe de l'Est sont engluées dans une spirale de dépréciation", et "pour l'euro, c'est une bombe à retardement". Les prévisions pour l'euro sont plutôt pessimistes. Les experts d'ABN Amro, d'UBS et de Natixis voient la devise européenne s'affaiblir jusqu'à 1,233 dollar. Steven Pearson, stratège chez Merrill Lynch, cité par l'agence Bloomberg, le voit s'effondrer à 1,12 dollar d'ici au mois de juin."
-La Banque mondiale appelle l'Occident à aider les pays d'Europe de l'Est:

-La défaillance des économies d'Europe centrale et orientale s'impose au G4:
"...La situation est jugée préoccupante. Les pays d'Europe centrale ont assis leur rattrapage économique sur une dépendance toujours plus grande aux investissements étrangers. L'essentiel de leurs banques est passé sous contrôle de groupes de l'Ouest, autrichiens, allemands, italiens, belges, néerlandais, ou français. Crise oblige, ceux-ci rapatrient dans leur pays d'origine une partie des capitaux dont ils manquent. Et resserrent leurs conditions de crédit aux entreprises locales. Banques, particuliers ou entreprises se sont, de surcroît souvent endettés en devises étrangères, et le coût de ces emprunts explose avec la dépréciation de devises qui ne sont pas toutes arrimées à l'euro...."

-L’Allemagne prête à voler au secours des autres États de la zone euro:
"...la crise actuelle montre à quel point l’Union est au milieu du gué : une monnaie unique, mais pas de politique économique, pas de budget, pas de solidarité. Il est donc urgent d’accélérer l’intégration communautaire afin de consolider la zone euro, celle-ci montrant aujourd’hui toute sa fragilité. En particulier, il faut que l’Union dispose enfin d’un budget européen plus conséquent que celui qui existe aujourd’hui (à peine de 1 % du PIB communautaire, un niveau équivalent au budget américain avant la Première Guerre mondiale). Si le budget avait été plus important, il aurait notamment permis d’aider directement les États les plus fragiles à financer leur plan de relance. Il faudrait aussi mettre en pratique la proposition de Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois, de gérer en commun une partie de la dette des États de la zone euro...Le premier test de la solidarité européenne pourrait avoir lieu rapidement. Les économies des huit pays d’Europe centrale et orientale sont actuellement dans la tourmente : non seulement elles font face à un sévère ralentissement économique, mais leurs banques sont gravement fragilisées et leurs monnaies sont sévèrement attaquées..."

-La crise va détruire le modèle allemand:
"...Ce à quoi nous avons assisté depuis six mois, c'est à l'éclatement de l'illusion allemande d'être invulnérable dans un environnement international toujours plus précaire. Il faut dire que cela faisait presque quatre décennies que l'illusion avait pu être maintenue. Mais à présent de grandes banques allemandes sont au bord de la faillite, des entreprises et même des secteurs entiers de l'industrie devront être soutenus par le gouvernement. Et l'Allemagne devient moins arrogante avec ses partenaires. Le bon élève a perdu son latin dans la crise."
- Sauvons l'Europe avant qu'il ne soit trop tard
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- L'EURO en péril ?

---------Envisager le pire ?-Newropeans Magazine - [Crise systémique globale] 4° trimestre 2009: phase de dislocation géopolitique mondiale


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