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lundi 9 février 2009

L'EURO en péril ?

L'euro: bouclier ou carcan, en période de crise ?

"Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s’inquiète dans « Die Zeit » de la cohésion de la zone euro face à la crise financière et signale que les réserves de son institution pourraient être épuisées dans quelques mois. La zone euro a besoin de plus de coordination en termes de politique économique, sans quoi les différences entre les Etats deviendront trop grandes et la stabilité de l’espace monétaire unique sera mise en danger“.“L’intervention du FMI pourrait être interprétée comme le premier pas vers l’éclatement de la zone euro” - explique un haut responsable français dans Le Monde"

L'étrange débat sur l'éclatement de la zone euro:

"...La Banque centrale européenne a beau s'efforcer de garder son sang froid en retardant de quelques semaines une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt, les sources d'inquiétude en Europe ne tarissent pas. Outre la difficulté à relancer le fonctionnement des marchés financiers et un flou persistant sur la reprise de l'activité surgit désormais la crainte que les pays les plus fragiles de la zone euro se retrouvent rapidement incapables de faire face au financement d'une dette galopante.-Témoins implacables de cette faiblesse, les rendements des emprunts à 10 ans de l'Espagne (4,24 %), du Portugal (4,39 %) ou de la Grèce (5,67 %) ont beaucoup plus progressé que ceux de l'Allemagne (3,32 %), référence en la matière. D'où la rumeur ou, du moins, la confusion qui s'est emparée des marchés ces dernières semaines. Ils ont évoqué le risque d'un éclatement de la zone euro, écartelée entre des Etats supposés capables de contrôler la gestion de leurs finances publiques et d'autres - bordant généralement la Méditerranée - qui frôlent la faillite et pourraient faire le choix cornélien d'une sortie de l'euro.-En vérité, personne ne prend la chose au sérieux. « Ce serait un réflexe absurde, un suicide économique », commentent en choeur les économistes. Les avantages d'une telle rupture sont indéniables mais limités.« En renonçant à l'euro, un Etat recouvrerait sa souveraineté monétaire et pourrait dévaluer sa monnaie pour regagner de la compétitivité », explique Clemente de Lucia, de BNP Paribas. Les gains risqueraient cependant d'être de courte durée au moment où la demande mondiale chute et où de nombreuses monnaies jouent déjà de leur faiblesse, à commencer par le dollar. Surtout, « sa monnaie serait immédiatement attaquée » et, en quelques jours, « le pays ferait défaut », aucun investisseur ne voulant plus se risquer à acheter sa dette, précise René Defossez, économiste chez Natixis. La dette croissante de ces pays est protégée par la zone euro. « Si un pays en sortait, sa prime de risque exploserait ! »...

-Le péril de l'euro fort:

"La surévaluation de la monnaie européenne a des conséquences immédiatement dévastatrices pour les marges de nos industries exportatrices, rapidement désastreuses pour leurs parts de marché dans le monde et, in fine, potentiellement catastrophiques pour la survie d'un nombre croissant de sites de production et de bassins d'emploi. Face à cette marée montante, la question de l'intervention des banques centrales pour ramener un semblant de raison sur le marché des monnaies se pose plus que jamais avec acuité. On ne peut rester les bras croisés face à des marchés pris dans une spirale incontrôlée.Certains secteurs, comme l'aéronautique, sont à l'évidence beaucoup plus touchés que d'autres. Cela fait bien longtemps que Louis Gallois, par exemple, s'alarme du niveau excessif de l'euro. Chaque centime gagné face au dollar saigne un peu plus toute une filière industrielle, menace des emplois, encourage les transferts de production. Peut-on raisonnablement imaginer qu'un outil industriel, fruit de décennies d'expertise, puisse s'adapter dans l'instant aux claquements de doigts des marchés ? Le risque, c'est l'asphyxie et la fuite d'Europe vers des cieux monétaires plus respirables.Mais ne nous trompons pas. Lorsque les parités des monnaies atteignent des niveaux durablement éloignés de toute logique économique, lorsque celles-ci ne reflètent plus la réalité des échanges et du commerce mais sont gonflées (l'euro) ou déprimées (le dollar) à l'excès, cela finit par nuire à tout le monde. Certes, la force de l'euro présente certains avantages : pétrole moins cher, inflation plus modérée. Mais désormais, ces avantages ne compensent plus les inconvénients d'une monnaie surévaluée, à savoir des profits en baisse et une croissance ralentie.Le déséquilibre du couple euro-dollar est le symptôme des difficultés profondes d'une économie américaine probablement déjà en récession. Mais alors que les États-Unis utilisent de facto leur monnaie au gré des hauts et des bas de leur conjoncture, l'Europe, symétriquement, en subit de plein fouet les variations. Les Européens avaient cru détenir en l'euro un « bouclier », disait-on lors de sa création en 1999, contre les aléas de la conjoncture. Ils découvrent que celui-ci ne protège rien dès lors que le billet vert continue de mener seul la danse des monnaies. Seul parce qu'il reste la monnaie des échanges mondiaux. Sa « zone » est celle du commerce mondial.Là est le péril. Face au dollar, la monnaie de la mondialisation, l'euro, pas plus d'ailleurs qu'une autre monnaie, ne saurait rester durablement surévalué sans porter atteinte aux forces économiques des pays qui l'ont adopté.

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> Pas de risque d’éclatement de l’euro?< ------------------------------------------------- -[Recherches sur l'alternative monétaire]
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