Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

jeudi 16 août 2012

Cent et quelques jours

Cent jours...
 Non pas ceux qui font référence à l'ultime et fatal épisode napoléonien, mais ceux qui inaugurent un début de mandat censé être novateur.
Les mythiques cent jours sont passés.
 Et après?
Tout se joue dans les premiers mois, disait le Président, qui a paraît-il ajouté: "Les difficultés commencent"
On ne peut évidemment pas juger globalement un gouvernement à peine installé sur sa rampe de lancement, qui pour l'instant n'a pas entamé de réformes majeures, revenant seulement sur quelques mesures du précédent (retraites, enseignement, heures supplémentaires...)
Juste l'annonce de grandes orientations.
Mais...
Le pouvoir est-il évanescent?
E. Plenel souligne "... cette impression estivale bizarre d’un pays en attente ou en absence, retenant son souffle ou faisant une pause, alors même que les nuages s’amoncellent, que la crise s’approfondit et que les difficultés s’accumulent..."
__On attend les réformes de fond annoncées, urgentes, notamment  la réforme fiscale. Celle que Piketty avait élaborée. En voie de disparition? Va-t-elle accoucher d'une souris?
Vu la gravité des problèmes et le climat d'urgence..."La posture du "président normal" ne suffira pas pour gouverner "_ "Pour l'instant, on ne voit pas de chemin vers un horizon prometteur."
______Pendant la campagne électorale, on se posait la question des marges de manoeuvres étroites du futur Président
De ce point de vue, il y a plus que du retard. De l'inertie. Tactique ou embarras? Le Le chemin de crête n'est pas aisé à suivre.
 Le pacte de croissance de Hollande ne serait, pour certains, qu'un habillage. Il y a loin du mot à la réalité dans le contexte actuel.
__Au sujet du Traité européen, il semble que le débat soit esquivé, " François Hollande fera tout pour enterrer une polémique sur la “règle d’or” qui divise profondément sa majorité."
___L'OFCE est assez critique à ce sujet, "l’indignation des économistes de l’OFCE se ressent à chaque mot. Car, s’il y a un choix qu’ils ne comprennent pas, c’est bien celui-là : pourquoi le gouvernement socialiste, tout juste élu, a-t-il décidé de reprendre, sans chercher même à en discuter certains termes, les choix européens, donc la fameuse "règle d’or" ? Pourquoi a-t-il accepté de cautionner des objectifs et un calendrier intenables ? Le gouvernement semble même en rajouter, soupçonnent les économistes de l’OFCE. Selon ses calculs, « dans le cadre d’une règle d’or budgétaire, les impulsions budgétaires devraient cesser d’être négatives à partir de 2014, ce qui veut dire que l’agenda actuel de réduction des déficits publics va au-delà des recommandations du pacte budgétaire».
Elle l'affiche clairement, comme d'autres, qui rejettent ce corset de fer.
Les débats risquent d'être vifs au sein même de la nouvelle majorité...
_____________________
- "Cent jours pour presque rien"?
-La mise en scène de la normailté 
-Point de vue:  Les socialistes à l’épreuve de la normalité
- Renégocier le TSCG, c'est indispensable pour l'Europe
___________________
-Paru dans Agoravox




Aucun commentaire: