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lundi 22 septembre 2014

Nouvelle guerre d' Irak

Lourdes incertitudes       ____ Interrogations
                       Chaque jour, son lot de drames.
        Dans la mesure où l'information est fiable  (question non anodine!), en évitant un certain nombre de fantasmes et de mythes, il apparaît que la vague de l'entité hétéroclite appelée Da'ech  semble gagner tous les jours du terrain.
       A partir de la décomposition d'une Syrie fracturée, sur laquelle nous avons gardé un silence coupable, une ambivalence calculée, laissant se développer une situation inextricable.
           Sur les ruines de ce qui reste d'Etat irakien, où le chaos a été importé. L'éclatement de ce pays ruiné annonçait le pire...
      Une déstabilisation généralisée dont profite un califat d'un nouveau genre, mêlant les mots d'ordre les plus archaïques, les pratiques les plus cruelles et les technologies les plus avancées. Une barbarie 2.0. Pire que Gengis Kahn.
   Dans le contexte de la  balkanisation du Proche-Orient, comme dit G.Corm, une nouvelle forme de djihadisme semble prête à déstabiliser des Etats voisins.. et plus lointains. Ce que certains ont appelé  l'archipel des sunnites.
   Une coalition aux  objectifs incertains se dessine, dont les contradictions font planer de lourdes incertitudes et qui évitera difficilement les pièges.
   Un groupe hétéroclite millénariste, une "entité monstrueuse qui est née sur les décombres du conflit syrien (180.000 morts), une  organisation terroriste (qui) est le symptôme de la maladie qui ronge le Moyen-Orient. Nihiliste et millénariste, elle est le résultat terrifiant de la vacuité  politique dans cette région, où les mouvements qui ont suscité un espoir, du panarabisme aux révoltes arabes de 2011, se sont jusqu'ici soldés par un échec.
Elle dit aussi l'abandon de l'Occident, qui a préféré détourner les yeux pendant que le monstre grossissait. Les décapitations des otages, terribles mises en scène de la barbarie, qui se sont succédé, ont laissé l'Occident hébété au point que Barack Obama a d'abord confessé qu'il n'avait "pas de stratégie face à l'Etat islamique". Ces actes barbares ont fini par fournir - enfin - un prétexte aux Etats-Unis et à leurs alliés, soutenus par les opinions publiques, pour réagir et intervenir.
   La position de la Turquie  voisine est ambiguë.
 Obama, en chef de guerre, se trouve pris une nouvelle fois à revers
  Il est pris au piège d'une ligne longtemps équivoque et se trouve condamné à de nouvelles alliances
    L’Iran des mollahs, et Assad, vont-ils devenir les nouveaux amis de l’Amérique ? Dans une excellente synthèse, Le Monde rappelle le dilemme d’Obama, dans la grande coalition qu’il tente de mettre sur pied contre les décapiteurs de l’Etat islamique (EI), ces nouveaux barbares absolus de l’Occident. Obama va-t-il devoir conclure une alliance, même tactique, même circonstancielle, avec l’Iran et la Syrie d’Assad, les barbares absolus d’hier et d’avant-hier, avec qui il partage désormais un ennemi commun ?
        Rien ne se fera sans l’Iran chiite, cela semble maintenant une certitude.
_________Certains jugeront cette coalition absurde et dangereuse.
    D'autres estiment que les Occidentaux ne devraient pas  intervenir militairement, dans un conflit qu'ils risquent d'alimenter plutôt que de résoudre. Les réticences sont variées.
   Les somnambules seraient-ils  de retour? se demande Villepin devant un futur si lourd d'incertitudes
      Mesure-t-on toutes les conséquences de ce qui peut être une remise en question violente et globale des frontières héritées du dépeçage de l'empire ottoman? Entre autres, la constitution d'un grand Kurdistan
    Mais au point où en est maintenant, face aux événements qui s'emballent, a-t-on encore le choix?
Tout le problème est dans le modus operandi...
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-Point de vue. 
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