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vendredi 13 avril 2018

Le chanoine et le jésuite

Réparer les liens?
                           Mais quelle mouche a piqué  Jupiter?
    Fallait-il suivre les pas du chanoine de Latran?
       Ou s'agit-il seulement d'un simple calcul politique, d'une opération de séduction à l'égard d'une frange de catholiques conservateurs?
   On aimerait espérer qu'il s'agisse seulement de cela, un Président devant représenter au plus au point la neutralité de l'Etat à l'égard de toutes les confessions et de toutes les communautés, dans le cadre de la stricte laïcité, ses responsables ayant les croyances qu'ils veulent dans leur vie privée.
    Mais les récentes déclarations de l'ancien élève des Jésuitesces maïtres-es-éducation, ont de quoi surprendre.
       On peut dire qu'elles ont été diversement appréciées et des réactions critiques sont apparues sur plus d'un point.
     La laïcité est mise à mal, jamais clairement définie. A moins que ne soit sous-entendue l'étrange notion de laïcité positive.
        "L'Etat est laïc en France, mais la société française n'est pas laïque", a renchéri le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, reprenant une formule chère au président de la République. L'épiscopat, lui, ne cachait pas sa satisfaction. "Je pense que le discours d'hier est un discours qui fera date dans l'histoire des relations entre l'Eglise catholique et l'Etat", a applaudi sur France Inter le porte-parole de la CEF, Mgr Olivier Ribadeau Dumas.
           Mais surtout,  quel sens a la formule réparer le lien entre l'Eglise et l'Etat?
L'Etat ne connaît et ne protège que l'individu, pas l'institution en tant que telle, et l'Église catholique n'a jamais été bannie du débat public. Quel lien restaurer avec l'État? En République laïque, aucune foi ne saurait s'imposer à la loi. Toute la loi de 1905. Rien que la loi»..«la laïcité est notre joyau»
     S'il s'agit d'un nouveau pacte avec les catholiques, c'est inquiétant. Pourquoi pas avec les autres confessisons, même minoritaires. 
   Les traditionnels dîners avec le CRIF relèvent de la même critique.
     Les réactions catholiques sont symptomatiques: "Je pense que le discours d'hier est un discours qui fera date dans l'histoire des relations entre l'Eglise catholique et l'Etat", a applaudi sur France Inter le porte-parole de la CEF, Mgr Olivier Ribadeau Dumas."
     En attente de contre-parties? Alors que des états généraux de la bioéthique ont été ouverts en vue d'une révision législative, Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, a réaffirmé l'opposition de l'épiscopat à l'élargissement à toutes les femmes de la PMA (procréation médicalement assistée). Il a aussi réaffirmé, au sujet de la fin de vie, son refus d'une légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. En réponse, Emmanuel Macron a souligné que la République "attend très précisément" que les catholiques lui fassent "trois dons : le don de votre sagesse, le don de votre engagement, le don de votre liberté...
      Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire chrétien, n'y va pas par quatre chemins: "Macron est un homme qui a une vraie quête intérieure mais qui ne veut pas se laisser enfermer dans des étiquettes religieuses", raconte-t-il au HuffPost. "Alors que François Hollande était fermé à la spiritualité et n'envisageait les cultes que dans le cadre d'un rapport de force politique, Emmanuel Macron est un président métaphysique",  (??!)
    Mélenchon, qui a des amis catholiques, ne mâche pas ses mots, tandis que Christine Boutin déclare sans surprise que "ça va devenir top d'être catho cohérent!"
                      Les carabistouilles ont de l'avenir...
_____ _____                         _Faut-il sauver "le discours des Bernardins?__- -
___Macron aux Bernardins : la transcendance à l’eau de rose au service d’une politique________________________

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