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mardi 12 décembre 2023

Choix de vivre

 Et de mourir

       La vie a une fin. Quoi de plus universel? Quoi de plus naturel? Mais quoi de plus problématique aussi pour chacun. C'est à l'intérieur d'une culture donnée que le problème se pose, sans se résoudre vraiment. Il faut s'y faire. La question de l'euthanasie, qui se pose aujourd'hui en France est un élément possible seulement du parcours final envisagé par chacun.                                                                   Voici un témoignage assez fort, d'autant plus que l'auteur est médecin, au sujet d'une situation ultime vis à vis de laquelle il est bien difficile de se situer à l'avance, même si on peut prend certaines dispositions pour l'anticiper. Le vécu d'une maladie grave peut amener un individu à un changement de perspectives.   


                                                                                                                                          La convention citoyenne sur la fin de vie a rendu son rapport: "...Le rapport remis au chef de l’État à l’issue des neuf sessions de travail dresse deux constats majeurs :  une inégalité d’accès à l’accompagnement de la fin de vie ; une absence de réponses satisfaisantes face à certaines situations de fin de vie, notamment dans le cas de souffrances physiques ou psychiques réfractaires. Le rapport recommande le développement des soins palliatifs "pour toutes et tous et partout". Cela passe par une couverture territoriale des besoins mais aussi par l'obligation pour les Ehpad d'avoir du personnel formé aux soins palliatifs. À 75,6% la Convention se positionne en faveur d’une aide active à mourir, considérant que le cadre légal en vigueur (loi Clayes-Leonetti de 2016) est insuffisant. Elle évoque par exemple la limite posée par la loi, dans l’état actuel, sur la pratique de la sédation profonde et continue. Sur la question du suicide assisté ou de l’euthanasie, la Convention se prononce pour une mise en place conjointe des deux, considérant que choisir une des deux solutions ne répondrait pas à la diversité des situations rencontrées.  La Convention pose comme préalable que la volonté du patient soit entendue et respectée en prenant en compte sa capacité de discernement, qu’elle soit exprimée directement ou indirectement (par une personne de confiance). La question de l’âge à partir duquel une aide à mourir est envisageable n’a pas été tranchée.Concernant la question de la condition médicale des patients sont évoqués les critères d’incurabilité, de souffrance réfractaire et de souffrance physique...."                                    Reste à débattre à l'assemblée, sur la base de ce rapport et des déclarations du Président. Mourir dans la dignité est une question toujours problématique, qui ne fera jamais l'unanimité, même si des pays comme la Belgique sont arrivés depuis longtemps à un compromis équilibré.             Regarder la mort en face n'est-il pas ce qui peut aider à vivre? Le refoulement et la dénégation sont les pire choses, surtout si l'on veut s'approcher de la relative sérénité d'un Epicure ou l'acceptation tranquille de Sénèque. Mieux vaut une loi, même imparfaite, que la continuation de pratiques parfois secrètes et condamnables. La mort appartient à chacun. ____________________________

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