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dimanche 7 juin 2009

L'écologie: juste cause ou alibi?

« Il ne s’agit pas seulement de reconsidérer notre relation avec la nature, mais de reconsidérer notre relation avec nous-mêmes, notre propre société. »(E.Morin)
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L'écologie, une prise de conscience nécessaire, un juste et urgent combat

Mais faut-il céder à l'"ecolomania", qui fait appel à l'idéalisation , à la culpabilisation quasi-religieuse et à la peur en passant sous silence les vrais enjeux?
Le film de Y.Arthus Bertrand semble sur ce point contre-performant, cédant à l'esthétique et à l'émotion aux dépens de l'analyse de fond.
Il fait l'impasse sur les causes et les incidences du réchauffement climatique, problèmes complexes s'il en est ,et sur les conditions d'une agriculture raisonnée, d'un autre partage des richesses, etc...
Les excès de la deepecologie ne sont pas loin et les soupçons d'écobusiness planent, quand on connaît les engagements du groupe Pinault ,le financeur.
Le vrai débat ne fait que commencer...Il est essentiel, mais doit reposer sur des bases rationnelles. Les recherches actuelles ( GIEC_- J.M. Jancovici) sont à suivre avec attention, mais avec discernement.Le sens critique reste de rigueur...

-"Home" : le retour de la pensée unique façon "Vive la crise"
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-"Devons-nous, comme le prétend Al Gore, crier sur tous les toits que les choses bougeront seulement lorsque les populations auront compris l’alternative qui s’offre à elles : « d’un côté un point de non-retour et la fin potentielle de l’humanité ; de l’autre l’espoir. » ? Est-il besoin d’effrayer et de choquer nos enfants en leur prédisant les pires catastrophes tout en « oubliant » de les sensibiliser aux problèmes actuels ? Comment s’étonner alors que les jeunes soient si pessimistes et ne parviennent pas à se projeter dans l’avenir ? Quel futur pour ces générations à qui l’on promet la disparition de leur planète à un âge où ils devraient se dire que l’avenir leur appartient et qu’ils ont toute la vie devant eux ?"(V.Anger)
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Un article stimulant, qu'on peut ne pas partager intégralement, mais qui a le mérite d'aller au fond des choses:

-« Home » de Yann Arthus Bertrand : La grande pandémie de l'écolomania - AgoraVox :
"...Responsabiliser les jeunes générations dès le biberon afin qu’elles évitent de commettre les mêmes erreurs que nous semble évidemment partir d’un bon sentiment. Leur faire prendre conscience que les ressources naturelles ne sont pas éternelles, qu’elles ne doivent pas être gâchées, qu’elles ne nous appartiennent pas et qu’elles doivent être partagées avec ceux qui en manquent est fondamental. Impliquer les jeunes dans le combat contre la pollution en les incitant à adopter un comportement de citoyen « éco-responsable » doit être une composante essentielle de l’éducation de nos jeunes, j’en conviens.
En revanche, terroriser les enfants et les ados au point que beaucoup soient persuadés qu’ils mourront en pleine force de l’âge de soif, de faim, de cancer, de maladie respiratoire ou d’une pandémie planétaire mystérieuse parce que nous, adultes, avons échoué lamentablement en abusant de la vie et des richesses de mère Nature, là je dis STOP ! Je refuse de m’associer à cette « mise en scène de la peur » pour reprendre l’expression du philosophe Michel Serres[2] qui n’a pas peur, lui, d’aller jusqu’à parler d’un « audimat de la mort ». Oui, la peur fait vendre. La peur de manquer, de souffrir, de mourir. La peur d’avoir peur... C’est ainsi, les messages pessimistes retiendront toujours mieux l’attention des foules que les messages optimistes. L’instrumentalisation de la peur reste une arme de choix et, comme le disait Machiavel, « Qui contrôle la peur des gens contrôle aussi leur âme. ». Mais la peur n’écarte pas le danger. Bien au contraire, elle serait même inhibante. L’individu apeuré ne parvient pas à prendre le recul nécessaire pour décider de la voie à suivre. Manquant de lucidité, il est tenté de remettre son sort entre les mains de « ceux qui savent », les politiques au pouvoir, les personnalités médiatiques, les capitaines d’industrie, les scientifiques, les « people », les sportifs de haut niveau, les leaders religieux, les leaders d’opinion,… bref, les « puissants », c’est-à-dire tous ceux qui détiennent « la connaissance », ou ont droit à la parole et ne s’en privent pas pour prétendre savoir comment réagir...
Je vois dans l’écolomania l’émergence d’une nouvelle religion[6]. Une religion de plus en plus réfractaire au doute et à la discussion et dont il faut dénoncer les excès dès qu’elle revêt les habits de l’intolérance. Dès qu’elle cherche à installer « sa » vérité coûte que coûte. Si la religion, comme toute religion de la plus primitive à la plus moderne, est le plus souvent un facteur de cohésion sociale, elle peut aussi conduire à la désagrégation d’une société en crise ou divisée. En temps de crise (et nous sommes incontestablement en période de crise) la tentation est forte de désigner un ou plusieurs responsables de tous nos maux...
Le vocable religieux, le rapport de l’humain avec le divin, du sentiment religieux comme lien social, la redéfinition du bien et du mal, l’universalité du message, les tentatives de détournement de la science au profit de la religion, les rituels collectifs, la désignation de boucs émissaires, la nature « sacrée » de mère Nature, les aspects transcendants, le dogme, les excès, l’intolérance,… constituent, selon moi, autant de pistes permettant d’établir un parallèle entre le climatologiquement correct et l’idéologie religieuse. La religion sert toujours des intérêts « supérieurs », alors une question me tarabuste, forcément : à qui profite « véritablement » l’écolomania ? En effet, doit-on accepter un nouveau dogme religieux sous prétexte de bonnes intentions ? La fin justifie-t-elle les moyens ? Pour les écologistes intégristes, la réponse sera probablement « oui »… Pour les autres, ceux qui veulent réfléchir par eux-mêmes, il est grand temps d’analyser cette écolomania qui s’apparente de plus en plus à une croisade des Temps modernes. J’ai vu, dans la diffusion « planétaire » du docu-film de Yann Arthus Bertrand, une bonne occasion d’attirer l’attention du lecteur (qu’il ait ou non la foi…) sur les dérives possibles du discours dogmatique
Indissociable du discours alarmiste dominant qui la transcende, la peur est véritablement une arme politique, économique et intellectuelle de manipulation des masses. Une arme de « manipulation massive ». Pour ceux qui entretiennent cette peur en divisant pour mieux régner, l’adhésion volontaire ou forcée du plus grand nombre à la religion de l’écologie est devenue une priorité. Ils ont trouvé avec elle un nouveau cheval de bataille pour se mettre en avant ou donner des leçons aussi bien au petit peuple qu’aux élites...." (Véronique Anger de F.)

-Dailymotion - Les éco-Tartuffe
-Home, des sucreries plein les yeux... - AgoraVox
-Aux Etats-Unis, les religieux se convertissent à l'écologie | Rue89
-Catastrophes écologiques d’hier et d’aujourd’hui : la fausse métaphore de l’île de Pâques
-Une vérité qui dérange
-NaturaVox - Home, Yann Arthus Bertrand
-Docteur Arthus et Mister Bertrand
- Pour une vision positive de la mondialité
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-Plus vert que vert
- Ecologie et société de coopération
-Pour un "localisme" ouvert
-G8 : Ecobusiness ?
- Développement durable ou décroissance soutenable ?

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