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jeudi 9 décembre 2010

Obama: deux pas en arrière...


En arrière, toutes!

_A quoi joue Obama, qui renonce à demander à Israël de geler ses colonies en Cisjordanie ?
Changement de tactique, de stratégie?
Plutôt impuissance et abandon. D'autres chats à fouetter?
L'affaiblissement politique du Président n'explique pas tout.
"Ce revirement sonne comme un aveu d'échec pour Barack Obama, qui a fait de la paix au Proche-Orient son objectif prioritaire en matière de politique étrangère, allant même jusqu'à en fixer la date: septembre 2011. "Quand nous reviendrons ici l'an prochain (…) il y aura un nouveau membre des Nations unies, l'Etat souverain et indépendant de Palestine, vivant en paix avec Israël", avait-il ainsi déclaré à la tribune des Nations unies en septembre dernier. Et ce d'autant plus que les discussions seront désormais indirectes..."(JDD)
___________________L'intransigeance d'Israël est vivement critiquée ... comme d'habitude. Avec les résultats attendus: inertie, oubli, résignation, fatalisme, découragement. Words, words!...
__Il s'était engagé à vouloir prendre l’affaire en main et avait suscité un temps quelque espoir. Il avait même utilisé un ton ferme envers Israël en recevant Mahmoud Abbas.
Pauvre Abbas!, "facile à plumer", comme disait Sharon
____Qui
a finalement le leadership dans le dossier palestinien ? Le centre de décision semble se situer à Tel-Aviv, où la droite israëlienne donne le ton, soutenue par l'AIPAC. L'horizon d'un possible début d'éventuel accord recule encore. On savait que, depuis Sharon, Israël n'en voulait pas, tout en prétendant le contraire, pour gagner du temps,sous la pression de la droite religieuse qui veut continuer comme elle l'entend la colonisation de la dénommée "Judée-Samarie", terminologie qui représente tout un programme.
__« Sharon fera la paix... quand les Palestiniens seront fi
nlandais », prédisait à juste titre Charles Enderlin (Libération, 20 octobre 2004). Autrement dit, quand les poules auront des dents...
___Sidérant, cynique, mais pas étonnant. Dés sa campagne électorale, Obama s'était engagé sans restriction vis à vis de l'AIPAC. Puis il avait fait d'Emanuel Rahm son bras droit, bon connaisseur de la Maison-Blanche et homme d'influence.
("Notre homme à la Maison-Blanche" titrait le quotidien israélien Maariv au sujet de Rahm Emanuel. Et son père, ancien nationaliste d' "Etzel" qui a mené une guérilla contre les Britanniques avant l'indépendance d'Israël insiste: "Il est évident qu'il va influer sur le président pour qu'il soit pro-israélien" assure-t-il."_ L'express_).Barack Obama a appris à aimer Israël.
_Puis, da
ns son discours d'ouverture symbolique du Caire, il avait laissé espérer une future velléité de relancer une possible négociation. Des démarches furent timidement entreprises en ce sens, avant un recul, Obama cédant sous l'intimidation, Israël accusant Obama de penchants propalestiniens. Réactions indignées de la part des conservateurs israëliens. Puis nouvelle proposition...avant un nouveau froid entre Israël et Washington .
Politique
fluctuante, double langage. Deux fers au feu ou jeu de dupes?
_Comment cela pouvait-il en être autrement, quand on pointe ses engagements antérieurs:
"Israël est « notre plus grand allié dans la région et la seule démocratie établie » a dit Obama... « nous devons préserver notre engagement total à l’égard de la relation de défense unique avec Israël en finançant entièrement l’aide militaire et en poursuivant les travaux sur Arrow et les programmes de défense anti-missile apparentés ». De tels systèmes avancés coûtant des milliards de dollars aideraient Israël à « décourager les attaques lancées par missile d’aussi loin que Téhéran et d’aussi près que Gaza », a-t-il affirmé,. Comme si la population de Gaza, affamée, assiégée et traumatisée était sur le point de produire des missiles balistiques intercontinentaux.... Pas une critique d’Israël ne sortit de la bouche d’Obama, ni pour ce qui est de la construction ininterrompue de colonies et du mur ou des bouclages qui rendent la vie intenable pour des millions de Palestiniens.")
___L'
aide américaine, qui pourrait être le moyen de pression décisif, se poursuit.
Les Etats-Unis d’Amérique, accordent chaque année à l’Etat hébreu, de l’ordre de 1,4 milliard de dollar. La colonisation est sans effet sur l'aide des Etats-Unis à Israël. On remarque que l'aide militaire ne connaît pas la crise...et arrange les industriels de l'armement.
La clé du blocage ne se situe-t-elle pas là, dans le cadre du "problème iranien", objet d'attention redoublée de la part du locataire de la Maison Blanche?
-Ne laissons pas faire l'annexion de la Palestine !
-La prochaine guerre?

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