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mardi 19 février 2013

Bidoche business

 Horsegate
____________Un cheval, une alouette...
Un cheval,100gr de boeuf...
__De la mixture constituant la matière première de nombreux produits alimentaires carnés, que savons-nous? Faut-il encore faire confiance aux étiquettes?
Rambrandt : le boeuf écorché
 Un peu de viande, c'est bien, trop de bidoche, ça l'est moins, surtout en né-fastfood.
__Les lobbies de la viande ont encore frappé, mais cela n'étonne plus guère
"L’industrie agroalimentaire fabrique des milliers de tonnes ce qu’elle nomme du "minerai" de viande, en vérité, tous les résidus de productions plus noble : le gras, le collagène, les tendons, les viscères, etc., lesquels sont broyés, hachés, compressés, recomposés puis congelés. Des fabricants utilisent cette ressource peu ragoûtante pour confectionner des plats préparés ou du steak haché dont ils font une publicité attrayante à la télévision ou dans les journaux. Dans laquelle le coq chante, le bœuf hennit, les moutons sont « si mignon ». Mais ce n’est qu’une fable, une illusion. En vérité, la matière première est un mélange assez improbable de matières premières broyées, concassées…  
Le risque est, bien sûr, qu’en cours de route un acteur de la filière introduise de la chair de cheval dans un "minerai" de bœuf. De la viande de chien dans un "minerai" de mouton. Du muscle de chat ou de rat dans un "minerai" de poulet…Personne ne peut déceler l’arnaque – ni à la vue, ni au goût, ni à l’odeur. Le seul moyen de débusquer la fraude consiste à diligenter un contrôleur, un spécialiste qui pratique une analyse ADN des tissus animaux. Ce qui évidemment n’arrive jamais.
  Pour M. Bazot, de QueChoisir, toute l’affaire vient d’une dégradation du contrôle public. «Il y en a assez de cette tendance au désengagement de contrôle des autorités publiques et à confier aux professionnels la maîtrise du contrôle», peste-t-il. «On le voit bien en France, les effectifs des services vétérinaires ne cessent de diminuer», affirme-t-il. «Cela fait plusieurs années que l’on tend à s’aligner sur la logique américaine qui consiste en matière d’hygiène à ne pas suivre les différentes étapes des produits alimentaires et en particulier les viandes et de passer à la fin au karcher, à l’eau de javel, tous les produits alimentaires...»
__La notion de minerai en dit long sur les pratiques industrielles alimentaires. La confiance du consommateur est bien entamée, et la dimension culturelle de l'alimentation est bafouée.
Bref, on produit de la viande à peu près comme on fabrique des bagnoles ...
C'est de la bonne logique purement marchande, une course aux prix les plus bas.
C'est bon pour les pauvres...
La pression financière,  la focalisation sur les coûts, jouent à tous les niveaux.
 Les pratiques mafieuses ne sont pas rares à une certaine échelle, dans certains domaines.
La France gastronomique y perd ses lasagnes... 
  La répression des fraudes a des difficultés à faire son travail 
De plus,"il y un an, au Parlement européen, une mesure instaurant l’étiquetage obligatoire des produits dans les plats cuisinés a été repoussée sous la pression des lobbies agro-alimentaires. Et à cause, aussi, du peu de soutien du gouvernement français…" (C. Lepage)
Dans ce désordre global, seules les  solutions locales doivent à nouveau prévaloir, pour une réelle traçabilité.
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-Cheval de batailles
-Escrocs, arnaques et malandrins

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