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vendredi 1 février 2013

Euphorie financière, détresse sociale

 Non, ce n'est pas le 1er  avril...
___________________________Goldman Sachs conseille à la France de baisser les salaires de 30%.
 _________L'indécence ou la provocation ne semblent  plus avoir de limites...alors que, "Selon Michael Baumgartner, membre du jury, la banque est «l'un des principaux gagnants de la crise financière». Elle «occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières [...] Elle a commencé à déstabiliser les prix, et si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records, comme en 2008, de millions de personnes vont tomber dans la famine et la misère».
On dira que ce n'est qu'un "conseil" et que les Etats se garderont bien de suivre cette invitation, suicidaire pour les économies, quoique...la Grèce ne soit pas loin de l'application.
 Le problème, c'est que c'est une manifestation d'un phénomène plus global que l'on retrouve aujourd'hui à Davos, une euphorie financière généralisée...sans régulation réelle.
__Rocard, que l'on classe souvent parmi les réformistes mous, ose une proposition, que certains estiment de simple bon sens, dénonçant l' exorbitant pouvoir des banques privées, qui tiennent les Etats en otage.
C'est tout le système bancaire qui est à repenser, avant qu'il ne soit  trop tard...
"...Michel Rocard et Pierre Larrouturou prennent l'exemple des prêts accordés par la Réserve Fédérale américaine (FED) aux banques privées des Etats-Unis. Bloomberg a récemment révélé que la Banque centrale a prêté aux établissements bancaires en difficultés la somme de 1.200 milliards de dollars "au taux incroyablement bas de 0,01%", précisent les deux auteurs. Sauf que dans le même temps, ces banques et l'ensemble des investisseurs sur les marchés prêtaient aux Etats à des taux beaucoup plus élevés. Des taux qui pouvaient osciller de 6% à près de 9%, soit "600 fois plus que les banques", un niveau évidemment impossible à tenir sur le long terme. L'une des principales victimes, l'Italie, a ainsi vu le niveau de ses taux d'intérêt à dix ans bondir à plus de 7% au mois de novembre.
_Désastre et aveuglement_
Conséquence directe : les Etats doivent s'imposer des cures d'austérité draconiennes pour redonner confiance aux marchés et faire baisser le niveau de ces taux. "Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont obligés de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave", expliquent Michel Rocard et Pierre Larrouturou..."
(l'Expansion)
Rocard remet en cause la fameuse  loi de 1973, à l'origine de cette dérive structurelle.
L'Union bancaire,supposée contrer cette suprématie, n'est pas à la hauteur, loin de là...
 Une réforme minuscule, pourrait-on dire...Scinder les banques est une priorité, réclamée même par certains libéraux. (1)
Où est le changement ?
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-Paru dans Agoravox

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