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vendredi 4 octobre 2019

Argentine en vrille

D'une crise à l'autre.
                        Les choses vont mal du côté de Buenos Aires. Très mal même.
       La crise revient, dans une histoire politique et économique tourmentée, surtout depuis la disparition des Peron.
   Après la grande prospérité du début du xx° siècle. la situation est devenue critique et une récession profonde s'installe. en même temps qu'un grand désordre monétaire.

     C'est la débâcle économique, le développement de la pauvreté alors que la spéculation rebondit, comme à l'époque de Carlos Menem, sa libéralisation à marche forcée, sous l'égide des USA (dollarisation du peso)
   Le saccage du pays, comme en parle un film argentin, semble se poursuivre, revenir comme une malédiction.
   Le FMI n'est pas à l'abri des critiques dans cette évolution désespérante. Ici comme ailleurs.
   Mme Lagarde a joué un rôle discutable, en aggravant la situation. Les fonds vautours se sont abattus sur le pays.
   Ce qui se joue depuis la chute de Péron a été décrit comme une sorte de pendule infernal
     Le peuple paie le plus lourd tribut. Les élites regardent du côté de l'Europe ou des USA, comme d'habitude. Le contexte politique a favorisé l'exil de ressources monétaires, parties se faire une santé ailleurs. Cela comme un destin cyclique et tragique. La politique de Macri a contribué à la marche vers le désastre.
   La spéculation et le fuite des dollars aggravent tout. Pas seulement les dollars. Le peso chute.
                    "  ...En s’engageant avec plus d’entrain dans cette voie, plus connue sous l’appellation de « consensus de Washington », les décideurs politiques argentins chercheront à sortir le pays de la « crise de la dette », de l’hyper-inflation et de l’isolement international dans lesquels la dictature l’avait entraîné. Carlos Menem (1989-1999) sera le plus fervent des partisans des politiques du Consensus de Washington.   Dès son arrivée au pouvoir et après avoir promulgué la loi sur la réforme de l’État et la loi sur l’urgence économique, il procédera à des réformes de structure considérables qui visait le repli de l’État sur ses seules fonctions régaliennes et sur la garantie du bon fonctionnement des marchés (Bon, 2001 : 34). En outre, son ministre d’économie, Domingo Cavallo – qui avait déjà occupé sous la dictature militaire la fonction de président de la Banque centrale argentine – imagine, avec l’appui du FMI, la loi de convertibilité qui établit un système de parité rigide entre la monnaie locale (le peso) et le dollar américain. 
    Ce currency board (ou directoire financier) aura pour objectif principal la résorption de l’hyper-inflation afin de donner une crédibilité internationale à l’économie argentine. La transformation de l’Argentine en une place attrayante pour les capitaux étrangers se fera à travers une course effrénée aux privatisations, à l’assainissement budgétaire, à la libéralisation de la circulation des biens, services et capitaux et à une profonde réforme de l’État. Ce directoire financier aura pour conséquence non seulement l’accélération de la désindustrialisation – commencée sous la dictature – et de la dépendance de l’économie argentine par rapport aux investissements étrangers, mais également la dollarisation du pays, affaiblissant davantage les marges de manœuvre de l’État..."
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