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vendredi 29 janvier 2010

Retraites : d'autres pistes...


Finance ou retraites...

-Retraites : 2010, une année décisive. Il n'y a pas de fatalité démographique

"Les inégalités entre générations ne viennent pas du " problème " des retraites mais de l'emploi. C'est la situation de chômage de masse qu'a connu l'Europe pendant plus de vingt ans qui a contribué à accroître les inégalités de destin entre les générations, certaines ayant eu plus de difficultés que d'autres à s'intégrer par le travail. Il ne faudrait pas que, sous prétexte d'équité intergénérationnelle, nous réglions cette question par l'absurde, en laissant se dégrader le sort relatif des retraités. Or c'est ce que nous sommes en train de faire ou de laisser faire, en ayant accepté que les retraites ne soient indexées que sur les prix et non plus sur les salaires. Nous avons probablement oublié en chemin que nous sommes tous de futurs retraités." (JP.Fitoussi)

-Pourquoi (alors) le discours alarmiste que tient la majorité? Pour Piketty, on brandit « la menace démographique » « pour dire au final que rien ne vaut la capitalisation ». Faut-il s'attendre à ce que Sarkozy nous vante « les fonds de pension à la française » ?
____________________-Poker menteur?
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-Retraites : des pistes inexplorées
"La réforme des retraites est un dossier toujours chaud, que le gouvernement actuel s’apprête à resservir à nos concitoyens. La sauce qui servira à accommoder le plat sera sans doute l’épaisse sauce « communication », avec pour motto le traditionnel raisonnement proposé aux français : on ne peut continuer à travailler jusqu’à 60 ans alors que la durée de vie s’allonge, le régime par répartition est en danger et il faudra donc soit réduire le montant des prestations, soit cotiser plus, soir cotiser plus longtemps. C’est ce discours que tient régulièrement Monsieur F. Fillion depuis son accession au poste de premier ministre ...
L’opposition entre salariés du secteur privé et fonctionnaires n’est qu’un tour de passe-passe destiné à divertir l’attention des réels problèmes des régimes de retraites et pas à améliorer l’avenir de la retraite par répartition en alignant par le haut les régimes de retraite du public et ceux du privé. Si l’on veut améliorer les régimes de retraite et faire en sorte que le contribuable lambda y trouve son compte, des pistes alternatives au traditionnel tripode de « réflexion » gouvernemental peuvent être envisagées. Ainsi, au cours des 20 dernières années, le PIB a très sensiblement progressé ; dans le même temps la part des revenus salariaux dans le PNB national a chuté et simultanément la part des revenus non salariaux a augmenté dans les mêmes proportions . Il semble donc plus qu’équitable de proposer que l’on assoie les recettes des caisses de retraite pour le privé et de l’imposition pour le public sur les bénéfices tirés pour l’essentiel des gains de productivité du monde du travail, gains de productivité dont il n’a que très peu bénéficié. On peut aussi proposer que les revenus financiers non productifs, qui se sont accrus très sensiblement, participent aussi à l’effort nécessaire d’alimentation des caisses de retraite. Ces pistes ne sont que rarement, voire quasiment jamais proposées dans les sondages. Lorsqu’elles le sont, elles recueillent pourtant une vaste majorité de soutiens .
De très nombreuses propositions à évaluer
De façon plus précise, dans le secteur privé, une véritable réforme de l’assiette des cotisations sociales patronales pourrait s’articuler autour de deux axes : a) la contribution des entreprises pourrait être assise sur la totalité de la richesse produite par l’entreprise et non pas sur la seule masse salariale, et b) l’assiette des cotisations salariales et patronales pour les retraites devrait être étendue à tous les éléments de rémunération qui n’en font pas partie aujourd’hui, y compris les primes ou les stocks options. Au-delà, l’accroissement limité - mais réel - du nombre d’heures supplémentaires proposées aux salariés contribue à réduire le nombre de cotisants, et de façon pernicieuse l’assiette des cotisations surtout en regard des mesures d’allégement de charges dont certaines de ces heures bénéficient. On pourrait donc proposer d’augmenter le coût de la cotisation retraite sur les seules heures supplémentaires travaillées. Enfin, pour favoriser l’investissement productif et limiter le spéculatif, il semble raisonnable de demander aux entreprises qui ont bénéficié de prêts de l’Etat, qui dégagent de bénéfices, et qui continuent d’opérer des licenciements boursiers, de rembourser ces prêts qui seront immédiatement affectés aux caisses de retraites des salariés.
_________Dans le public, où les retraites sont financées par des cotisations des agents et surtout par l’Etat, les collectivités territoriales ou l’assistance publique (selon le secteur considéré), la stratégie alternative globale vise à rechercher de nouvelles sources de financement qui ne soient ni le contribuable honnête, ni l’Etat, ni le fonctionnaire. La première et la plus évident de ces stratégies repose sur une chasse drastique à la fraude fiscale, qui pourrait rapporter autour de 40 milliards d’euros par an. Une seule année apporterait ainsi de quoi combler le « trou » de la sécurité sociale et couvrir 5 ans environ d’augmentation de la cotisation retraite des fonctionnaires ! La chasse aux aides d’Etat détournées peut aussi rapporter gros. Deux exemples. Les 2 milliards d’euros d’exonération de TVA accordés aux restaurateurs en échange d’embauches dans ce secteur (embauches que l’on attend toujours) devraient être remis en cause. De même, la procédure dite du crédit impôt-recherche doit être revue en totalité. Le montant de ce crédit d’impôt est de l’ordre de 4 milliards par an. Bien que l’impact réel de cette aide ne soit presque jamais évalué (ou évalué de façon défavorable par la cour des comptes !), il est intéressant de constater que la plus grosse partie de ces aides profite non pas aux « start-up », aux PME innovantes, mais.... aux banques, aux assureurs et aux très grosses entreprises telles Veolia ou Total (7) ! Au travers de ces deux exemples, ce sont donc plus de 4 milliards par an qui pourrait être réaffectés au financement des retraites de la fonction publique. Or il existe bien d’autres de ces niches...
Au travers des pistes présentées plus haut, comment ne pas repenser à la franco-américaine Susan George, critique notable du néolibéralisme et de la mondialisation, qui nous disait « qu’un autre monde » est possible alliant solidarité intergénérationnelle et justice sociale. Susan Georges moquait aussi le TINA régano-thatchérien en expliquant qu’il pouvait souvent être remplacé par un « TATA » (There Are Thousands of Alternatives) ! Ce dossier des retraites confirme bien la validité de ce point de vue."
-Retraites, idées fausses et vrais enjeux
-Retraites - Attac France
>-Retraites : un sondage orienté
>-Retraites : un sondage en chasse un autre
>-Projections de population pour la France métropolitaine à l'horizon 2050
>-Trois Français sur quatre pensent qu'ils auront une retraite insuffisante pour vivre correctement
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Gérard Filoche (Inspecteur du travail) :
"Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites en 2001, illustrait très clairement les options essentielles offertes à notre régime des retraites
___Première option : ne pas augmenter les cotisations retraites et ne pas diminuer le montant des retraites. Dans ce cas, il fallait augmenter de 9 ans la durée de cotisation.__Deuxième option : ne pas augmenter les cotisations retraites et ne pas allonger la durée des cotisations. Dans ce cas, le montant moyen des retraites diminuerait de 78 % à 43 % du salaire net. Soit pour un salaire net de 1 200 euros, une retraite de 516 euros et non plus de 936 euros.__Troisième option : ne pas allonger la durée de cotisation, ne pas baisser le montant des retraites mais augmenter de 15 points le montant des cotisations retraites entre 2003 et 2040.
Jamais la troisième de ces options n’a fait l’objet du moindre débat public alors que c’est de loin la solution la plus acceptable pour la grande majorité de la population. 15 points d’augmentation en un peu moins de 40 ans, cela représente 0,37 point d’augmentation des cotisations retraites par an pendant 40 ans. A raison d’une augmentation de 0,25 point pour les cotisations patronales et de 0,12 point pour la part salariale des cotisations retraites, qui pourrait prétendre que cette solution n’est pas préférable à un allongement de 9 ans de la durée de cotisation ou à une baisse de 25 points du montant des retraites ?
___C’est la discussion et la prise en compte de cette troisième option qu’il faut imposer au Medef et au Gouvernement."__Sans compter qu’il est possible de diversifier les sources de financement.
___Et une citation d’un article d’ATTAC :"Selon les nouvelles projections du Conseil d’orientation des retraites (COR), le déficit devrait se situer à 1% du PIB en 2020 (1,5% si l’âge de départ à la retraite n’augmentait pas) puis à 1,7% en 2050. On peut vérifier dès aujourd’hui que des prélèvements d’un tel ordre de grandeur sont réalisables. Les exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises représentent déjà à elles seules 1% du PIB (en 2005). Les dividendes distribués par les sociétés ont littéralement explosé depuis les années 1990. Revenir sur les exonérations de cotisations (qui sont des cadeaux au patronat et une incitation à pratiquer des bas salaires) et ponctionner une (petite) partie des dividendes généreusement accordés permettraient de faire face sans trop de difficultés aux déficits annoncés. Le problème du financement des retraites n’est pas un problème économique ou financier, mais un problème politique." (Olorin)

-Réforme des retraites : des solutions existent autres que celles de l'UMP et de Martine Aubry...
-Gains de productivité et financement des retraites
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Financement des retraites
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"Le report de l'âge de la retraite contribuera à baisser les pensions"
>-Jean-Paul Fitoussi: le vrai problème, c'est le chômage
-Changer le travail pour financer les retraites
-Retraites: le «N'ayez pas peur» de Piketty
-Pourquoi et comment défendre nos retraites ? - AgoraVox

-Indécente dramatisation de la question des retraites
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-Retraites:aubaine de la privatisation
-Fonds de pension : alerte !

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