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lundi 25 juillet 2011

Europlan

Qu'a-t-on sauvé?

____Points de vue


1_____Euro: la guerre des rentiers contre les citoyens
-"..En Europe, bâtie justement pour en finir avec les conflits fratricides du XXè siècle, le paradoxe est que nous assistons à l’affrontement brutal des créanciers et des débiteurs. Les débiteurs, ce sont les contribuables, c’est à dire, en définitive les citoyens. Les créanciers sont les banques, les assureurs, les fonds de pensions, et au-delà, les épargnants. Sur le champs de bataille que sont les marchés, on entend rouler le tambour des représentants des créanciers, comme les agences de notation financière, Moddy’s, Standard & Poor’s et Fitch, qui n’ont d’autre rôle que de répéter aux citoyens : je vous ordonne de payer, intérêt et capital, jusqu’au derniers centime, sinon vous serez en faillite ! Les sommes sont énormes : 350 milliards d’euros pour la Grèce, mais aussi 1600 milliards pour l’Italie, au même niveau que la France...
De l’autre côté de l’Atlantique, à Washington, une autre version du conflit oppose les démocrates, qui veulent que l’extraordinaire facture de la crise -14300 milliards de dollars de dette publique !- soit assumée d’abord par l’infime minorité qui a capté, pendant les années de la bulle, 40% de la croissance du pays, en supprimant leurs privilèges fiscaux exorbitants, aux républicains, et particulièrement les radicaux du Tea Party, qui au contraire, exigent que ce soient les pauvres et les vieux qui soient mis à contribution, en réduisant les assurances maladie et les pensions de vieillesse. En Amérique les nantis s’opposent aux pauvres ! En Europe, les rentiers attaquent les citoyens. .."


2___USA : FIN DE PARTIE "... Les républicains prétendent démanteler une fois pour toutes ce qu’il reste aux États-Unis d’État-providence, et en particulier Medicare, l’assurance-maladie des retraités, tentent aussi d’empêcher la mise en application de la loi Dodd-Frank de réforme de la finance votée l’année dernière – en l’asphyxiant par manque de fonds, et enfin et peut-être surtout, tentent de réaliser un vieux rêve républicain d’interdiction de fait de l’avortement, en éliminant son financement. Avec une dette publique de 14 mille milliards de dollars, l’État américain est de facto en faillite et un relèvement du plafond autorisé n’arrangera pas les choses. Les deux partis en présence le savent, et plutôt que de tenter de trouver une « solution » à un problème insoluble, ils semblent s’être résolus, chacun de son côté, à présenter au mieux aux yeux de l’opinion les raisons de son refus d’un compromis. Et ceci pour que ce soit le parti d’en face qui apparaisse responsable de l’échec des négociations, et soit blâmé in fine de la faillite des États-Unis… qui est elle d’ores et déjà acquise, et à laquelle ils ont tous deux contribué vaillamment au fil des années..."
-Chantage à Washington


3___Une Allemagne autiste?
-Was denkt Deutschland?
-Face cachée de la réussite allemande

-Couple franco-allemand et Europe fédérale

4___Plan euro: diversement apprécié...
-De ce compromis de la dernière chance, contorsion horriblement technique pour le commun des mortels, ressemblant fort à un bricolage de dernière heure, in suffisant, par lequel rien n'est réglé, faute de s'attaquer aux vraies causes, essentiellement la finance prédatrice, que retiendra-t-on dans quelques années?...
___La perfusion ne résout rien, mais coutera cher:
"
...La réponse apportée par l’Europe est incroyablement compliquée. Elle constitue un effort louable, mais une contorsion qui n’inspire ni la transparence ni la confiance. Remplacer de la dette par une augmentation de dette n’a jamais résolu le surendettement. C’est cependant ce que l’Europe a présenté cette semaine. La Grèce reste encore en salle d’urgences, et n’est pas prêt de sortir de la perfusion pour longtemps. Au moindre accès de fièvre, ce sera la contribuable européen qui sera sollicite. « Calmer les marchées est essentiel. Mais les dirigeants Européens leaders ont, au mieux, gagne du temps. On a besoin de beaucoup plus » écrivait ce matin le New York Times. Quant au Financial Times, il écrivait que « les banques européennes ont encore des montagnes à gravir »-__Un signal important» pour l'UMP, du «rafistolage» pour le PS___

- Un plan qui sauve la Grèce mais pas l'Europe: "...Les spéculateurs connaissent désormais le fonctionnement de l'Europe. Ils savent que la panique peut changer bien des choses, arracher bien des consentements. Savoir qu'il existe en face un fonds alimenté sans limite par les contribuables européens est une tentation irrésistible pour les banquiers et les financiers. Ils vont d'abord tester les résistances, puis tenter de transférer les risques les uns après les autres sur le secteur public européen. Censé être un outil de solidarité et de mutualisation européennes, le fonds pourrait se voir transformer en gigantesque bad bank, une structure de défaisance recueillant tous les actifs publics risqués ou dévalués du système bancaire européen. Le risque est d'autant plus fort qu'en dépit des apparences, peu d'efforts et aucune contrainte n'ont été imposés au système bancaire européen dans ce nouveau plan. A aucun moment, il n'a été évoqué de nouvelles réglementations, un encadrement de leur activité, même en cas de recapitalisation par des prêts européens. Une nouvelle fois, l'Europe utilise l'argent public pour mettre en place un déchargement des risques pris par le privé, sans contrepartie..."

-«Cet accord ne désarme pas les marchés financiers dans leur capacité à spéculer»___-La victoire de l'Allemagne et la défaite des fédéralistes ____-Les pyromanes saluent le plan anti-incendie de la zone euro___-Sommet européen : une escroquerie sans fin ___-Sauver l'Europe plutôt que l'euro___-Ouf, les banques sont sauvées !

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