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mardi 5 juillet 2011

USA: too big to fail ?

Qui va sauver l'Amérique?

_Aux USA, ça va beaucoup mieux...du côté des hyperriches...
Seulement, les extrêmes ne cessent de croître et c'est la sixième année de crise immobilière.
Les expulsions continuent, sur fond de marasme économique, après une courte et illusoire reprise. Rien d'essentiel n'est réglé, malgré quelques réformettes.
LA DETTE AMÉRICAINE atteind des sommets stratosphériques.
Elle a été multipliée par plus de trois depuis 2003.
_Un cycle se termine. L'opulence et la suprématie économique US, nées de la guerre, déclinent, même s'il y a encore quelques beaux restes de la splendeur passée. Le délabrement de l'économie se poursuit. L'empire s'efface , qui vit à crédit. Que serait-il sans son dollar de référence et son armée, grand business , mais gouffre financier?
_La faillite des États américains s’accélere et certains Etats mordent sur leur budget de fonctionnement et leurs dépenses sociales. Après New-York, la Californie,... le gouvernement du Minnesota cesse ses activités, en faillite.

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_L'impuissance d'Obama contre le pouvoir de Wall Street est patente et tragique_ les démocrates veulent augmenter les impôts des plus riches, les républicains veulent réduire les dépenses sociales_ comme vient de le signaler le NY Times:
"L'incapacité d'Obama à demander des comptes à ceux qui ont plongé l'économie américaine dans la crise financière a miné son premier mandat et pourrait lui couper la voie à un second, écrit l'ex-chroniqueur théâtral du New York Times Franck Rich. «Ce qui hante l'administration Obama est ce qui hante encore le pays: l'absence étonnante de sanction contre la cupidité qui a conduit l'Amérique à sa plus grave crise financière depuis la Grande Dépression. Il n'y a eu aucun contentieux juridique, moral ou financier intenté à l'encontre de ces puissants malfaiteurs. Il n'y a eu aucune réforme significative qui pourrait empêcher cette catastrophe de se répéter. Le temps peut guérir la plupart des blessures, mais pas celles-ci. Le chômage chronique reste prégnant, rappelant douloureusement les ravages infligés à des victimes innocentes de cette faillite. Comme Hamlet tourmenté par le fantôme de son père, l'Amérique sera traqué par ses fautes inexpiées, jusqu'à ce qu'elle promette “vengeance tout le reste est rayé effacé, n'a jamais existé”(Mediapart)

___________________L'Amérique est de fait en cessation de paiement :
"Lundi 16 mai la dette publique américaine a crevé le plafond des 14 294 milliards de dollars. Cela signifie qu’à ce niveau les États-Unis ne sont plus, selon leurs propres règles en mesure d’emprunter. Autrement dit, les États-Unis sont au bord de la faillite. Le gouvernement américain s’est cependant accordé jusqu’au 2 août pour négocier avec le Congrès le relèvement du plafond de la dette. Plan qui ne saurait être accepté par les Républicains qu’à la condition expresse d’être assorti d’une réduction drastique de la dépense publique.
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Cela devrait se traduire par une suspension de traitement de 800 000 civil servant, certains services non vitaux de l'Administration fermés, tels les parcs nationaux. La solde d'une partie des armées (2,3 millions de personnes concernées) pourrait aussi se voir différée, comme l’a laissé entendre le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, à l’occasion d’un passage sur la base Camp Libert à proximité de Bagdad ! Trois ans après la liquidation de Lehman Brother, point de départ du krach mondial de septembre 2008, l’adage « too big to fail » risque donc de ne plus s’appliquer seulement aux établissement financiers véreux mais à l’État fédéral lui-même dont l’éventuel défaut de paiement entraînerait ipso facto une crise de confiance à échelle planétaire. Le système financier mondial ne repose-t-il pas sur le principe de solvabilité absolue de Big Sister Amerika ?.."
_Mais la grande soeur a l'habitude de changer les règles comme elle l'entend et de faire marcher la planche à billets, privilège qu'elle n'accorde pas à d'autres. Cependant, les Etats-Unis sont le domino suprême:
"Les Etats-Unis ne sont bien-sûr pas le Grèce mais, du haut de leurs déficits insoutenables et de leur jeu politique malsain, ils en prennent le chemin. Avec, pour corollaire, une question angoissante : Qui sera bien capable de renflouer les Etats-Unis le moment venu ?"

___Le système est au AU BORD DE LA PARALYSIE
:
"Il a fallu à la Fed deux jours de réunion de son comité de politique monétaire pour décider de ne pas bouger. Prise, comme sa collègue britannique qui vient également de tenir une réunion avec le même effet, entre des signes inflationnistes et une détérioration des prévisions de croissance et du chômage. Et pour cause : ni ses injections de liquidités ni le maintien de son taux directeur au plus bas n’y font quoi que ce soit. « Nous sommes préparés à prendre des mesures supplémentaires, manifestement, si les conditions le justifient » a été le seul commentaire un tant soi peu concret de Ben Bernanke, le président de la Fed, qui a reconnu « ne pas avoir de lecture précise des raisons pour lesquelles ce rythme ralenti de croissance persiste », une manière de reconnaître que ses outils conceptuels sont aussi inopérants que ne l’est sa panoplie d’outils."

______Le dollar américain est en mauvaise posture,
"Depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971
, le cours de la monnaie américaine est imbriqué à celui du cours du marché, lequel est défini par le cours des biens commercialisés dont les prix sont indexés indirectement au prix de leur élaboration, c’est à dire par « in fine » le pétrole. Ainsi la chaîne créée pouvait s’apparenter à une augmentation du prix du baril vers une augmentation de la valeur du dollar.Dans les années 1980-1990, la fièvre de l’argent roi et libre a pu atteindre de nouvelles sphères, en effet il a pu encore fructifier via l’ouverture du capital des sociétés en bourse tout d’abord et pour les particuliers ensuite.
Dans les années 1990-2000, l’émergence des premiers produits financiers (Sicav par exemple) et de la bulle internet sont apparues. Puis elles ont été suivies de la bulle de l’immobilier et de ses crédits et de tous ses produits dérivés. Cette monnaie s’est donc ajoutée sur les différents marchés de change, ce qui a permis aux sociétés occidentales de continuer à s’enrichir, mais de plus en plus artificiellement. Cette façon de faire tourner la planche à billets aurait dû nous exposer à des inflations hors de contrôle (semblable à la situation catastrophique du Deutsch Mark après la crise financière de 1929). Heureusement, nous avons un contre poids de taille : l’économie chinoise. Des millions de nouveaux travailleurs arrivent sur le marché mondial et augmentent la valeur « travail »
...
(2)
_Pour sauver les meubles, Obama met l'Europe sous contrôle, mais sans le succès escompté: "Avec la France de Sarkozy entrée dans son giron et l'Angleterre son alliée inconditionnelle, le retour de l'Allemagne dans la sphère états-unienne marque la fin de l'indépendance de l'Europe et son alignement sans faille aux intérêts de l'oligarchie de la mondialisation libérale. L'enjeu en Grèce est de sauver l'euro et de maintenir une parité euro-dollar favorable aux intérêts américains, le prix a payer par les grecs et les autres peuples d'Europe ne pesant pas grand chose dans la balance..."

__Les États-Unis sont au bord de la faillite:
"Que se passerait-il si les États-Unis ne pouvaient plus honorer leur dette, comme cela a été le cas pour la Grèce, l'Irlande, ou le Portugal ? Ce serait «l'équivalent financier d'une bombe nucléaire», s'alarme Aaron Kohli, spécialiste des bons du Trésor chez Nomura Securities. Le cataclysme mondial serait tel que les gens n'y croient pas. «Ils doivent trouver une solution, ils ne peuvent pas laisser la planète finance exploser», se rassure un analyste, qui note que les marchés financiers ne montrent pas de signes d'inquiétudes sur la capacité des autorités américaines à s'entendre...
_L’Amérique bientôt en cessation de paiement ? .... Le gouvernement américain s’est cependant accordé jusqu’au 2 août pour négocier avec le Congrès le relèvement du plafond de la dette. Plan qui ne saurait être accepté par les Républicains qu’à la condition expresse d’être assorti d’une réduction drastique de la dépense publique. ... Ce n’est évidemment pas un hasard si l’agence de notation Moody’s vient, ce jeudi 3 mai, d’avertir le Congrès américain qu’elle envisageait l’abaissement de la note des É-U si un accord permettant le relèvement du plafond de la dette publique n’était pas rapidement trouvé. Depuis trois années consécutives le déficit budgétaire américain se situe en effet entre 9 et 11% du Pib, le Produit intérieur brut. Or pour toute réponse le président Barak Obama a donné à l’Administration fédérale l’objectif mollement volontariste d’une réduction de 4000 milliards de dollars du déficit budgétaire au cours des douze prochaines années… des intentions vagues relevant à l’évidence du cautère sur une jambe de bois et davantage de l’effet d’annonce dans le cadre d’une campagne de com. pré-électorale que d’une volonté manifeste. Car que faire maintenant hormis sabrer les budgets de dépenses sociales et de santé ? À savoir, démonter ce qui avait été laborieusement acquis : la réforme de l’Assurance santé réputée comme la seule grande réussite du quadriennat de M. Obama (à l’exception bien sûr de la liquidation spectaculaire du monstre Ben Laden). Cela reviendrait alors à accepter peu ou prou le plan d’austérité républicain, lequel prévoit une baisse de 5800 milliards de dollars des dépenses publiques sur dix ans (six fois cependant les économies prévues par le projet Obama)… une rigueur budgétaire axée sur une révision déchirante des programmes Medicaid et Medicare, les deux volets de la réforme de l’assurance maladie si péniblement adoptée en 2010. Pour Obama cela équivaudrait bien entendu à suicide politique. Un cas de figure qui aiderait à trancher la question de savoir si l’actuel président Démocrate est autre chose qu’un fantoche (une fabrication destinée à donner le change et conduire), utile entre autres, à conduire des actions extérieures déstabilisatrices de l’équilibre international au bénéfice premier d’une gamme étendue de groupes de pressions et d’intérêts privés (pétroliers, armements, Aipac, etc.) ? Et cela mieux encore que son prédécesseur Républicain, George Walker Bush ! Ou s’il est malgré tout un tant soi peu au service de la Nation américaine en dépit d’une marge de manœuvre filigranique ? Aujourd’hui la Maison-Blanche se trouve donc prise dans l’étau d’une double contrainte : d’un côté réduire les dépenses publiques dans le cadre d’un plan de rigueur draconien afin d’obtenir l’accord du Congrès en faveur d’un relèvement du plafond de la Dette et s’aliéner l’électorat populaire ; de l’autre, ménager son électorat et prendre le risque de voir les É-U perdre leur label de solvabilité AAA, avec pour conséquence le risque d’une nouvelle crise systémique d’une ampleur inégalée. Un choix cornélien !...(Léon Camus)

__La crise de la dette souveraine devient inévitable, "Le pire n’est jamais certain, mais contrairement à la doxa médiatique, il devient jour après jour toujours plus probable. Les USA n’ont plus de ceinture de sécurité ou de corde de rappel : la FED est grosse jusqu’aux yeux de dette des agences et de MBS pour la plupart invendables, la monétisation de la dette fédérale est donc devenue impossible. Une crise de la dette fédérale laisserait l’Etat américain sans recours."
Mais un Etat peut-il vraiment faire faillite ?
Une dette publique peut toujours se renégocier ou même s'effacer, ce qui s'est déjà passé dans l'histoire. Mais Washington n'est pas Athènes, et la dette de cette dernière est comparablement microscopique. Pour les USA, étant donné leur position financière stratégique et leur affaiblissement économique dû à leur désindustrialisation, on n'ose imaginer la formidable régression qui suivrait une perte de confiance généralisée, les pays asiatiques retirant massivement leurs bons du trésor...Plus dure serait la chute! Pour l'instant, le dollar est encore un refuge, faute de mieux. Mais que fera la Chine-Amérique?
Quand les banques font main basse sur les politiques publiques, on peut s'attendre au pire
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Les barbares sont-ils à la porte? (1)
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Lagarde intervient dans le débat sur la dette américaine
-FIN DE PARTIE ?

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